De l'équilibre du cavalier
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Voici les données de base pour lancer le sujet:
Avant de travailler l'équilibre du cheval, le cavalier de SO doit apprendre à maitriser son propre équilibre:
- dans les postures suivantes: assis, en levé et en suspension.
- dans l'allure du galop (400m/mn sur un tour) sur le plat (allongements, ralentissements, lignes droires, courbes...) et pour franchir des obstacles. (abord, planer, réception)
Un cavalier en équilibre saura alors "accompagner" son cheval sans perturber l'équilibre de ce dernier, le centre de gravité du cavalier venant se superposer sur le centre de gravité du cheval.
Apprécier la photo de Jean d'Orgeix ci dessus...
A vous!
PS: ne serait-il pas plus précis que ce forum s'intitule " Saut d'obstacles" ? (Merci Nicole)
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ça démarre bien cette rubrique " obstacle " ; merci à notre webmaster de renseigner les intervenants sur la manière d'inclure des photos ; mais le titre n'a pas besoin d'être changé, car dans "obstacle" nous incluons tout le travail autour, en particulier le travail sur le plat préparatoire, et c'est ce qui concerne A I, alors que "saut d'obstacles" concerne soit l'idée de sauter, soit la discipline ; donc je souhaite qu'on ne change pas l'appelation .
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Les origines et le modèle oui si l'on considère l'obstacle comme la fin et non le moyen ; comme une discipline ; avec des hauteurs et des difficultés, à la maison ou en compétition, que le cheval doit bien évidemment pouvoir couvrir.
Mais, si l'on prend le saut d'obstacle comme le moyen, comme un travail de gymnastique pour le cheval, les origines et le profil "sauteur" sont-ils nécéssaires ou, au contraire ?
Après, ça dépend de l'exercice, mais justement, plutôt que de focaliser sur le profil du cheval qui doit s'adapter à la discipline, je trouve plutôt logique d'adapter la discipline au profil du cheval... Ainsi savoir improviser des exercices, des hauteurs; par rapport à une race ou un modèle, là n'est pas l'équitation raisonnable et respectueuse ?
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D'accord !
Non mais je voulais dire, après, une race peu adaptée peut tout de même s'inscrire dans la découverte d'une discipline, voilà, on ne parle pas de parcours "qu'ils ne peuvent pas faire"
sans parler de haut niveau ; J'ai moi même un lusitanien (incontestablement fait pour évoluer en dressage) à qui je fais travailler depuis peu, des petites barres en liberté et en longe ; car je trouve ça bien pour l'articulation du dos, la musculature etc. Je n'irai pas pour autant sur un parcours avec lui, je pense qu'il en est absolument incapable, et, n'ayant pas acheté ce cheval pour ça, je n'en voit pas particulièrement l'interêt.
Et mon autre jument est une réformée PS ; raide et longue à qui je ne demande absolument pas le même travail. ça ne m'empêche pas de passer beaucoup de temps sur le plat et le dressage. Il m'arrive de sauter (à moindre hauteur et difficulté) quelques fois.
Donc après, est-ce que la séléction rigoureuse s'inscrit dans le monde de la compétition et du haut niveau ? Enfin, je sais que c'est à prendre en considération pour le loisir ; mais avec les mêmes exigences ? Un cavalier qui achète un cheval selectionné pour le dressage doit-il s'interdire de pratiquer le saut même si son cheval en a les capacités ( à moindre niveau ) ?
Je me souviens avoir dit un jour à mon entourage que j'avais l'intention d'essayer de faire passer des barres au sol et des petites barres à mon cheval (le lusi) j'ai entendu des reactions visant à me faire comprendre que c'était presque "honteux" de parler de barres pour un cheval de dressage ??? Réaction intégriste ou fondée ??
Après, je sais que le forum est peuplé d'élite; je ne suis qu'une cavalière amateur ; alors je soulève des questions pour en apprendre le plus possible...
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Oui, tous les chevaux et poneys peuvent sauter, et tous peuvent aussi être dressés .... le saut comme gymnastique, de même que les sorties en extérieur et le travail en terrain varié, est toujours un exercice utile, en liberté ou monté, à condition d'être adapté aux capacités du cheval, selon un apprentissage progressif et modulé pour rester un délassement et un exercice physique, non une mise à l'effort inquiétante ... le travail d'éducation d'une monture pour l'amener à accepter les aides du cavalier et à fonctionner avec tout son corps dans l'harmonie musculaire et au maximum de ses aptitudes est possible dans tous les cas, même s'il ne sera valorisant pour le commun des mortels que s'il débouche sur des performances de spectacle ou de compétition ... l'important c'est que la plus grande récompense du cavalier sera l'entente avec son cheval et les progrès de celui-ci !
Bien évidemment, ceux qui s'orientent vers la compétition, ou ceux qui pensent que dresser un cheval correspond à une recherche exclusive et élitiste auront des points de vue différents .
Et surtout, il faut bien noter que le talent des montures est totalement différent ; le pur sang sélectionné pour la course peut être gravement stressé de se voir montrer une simple barre ; l'arabe selectionné pour sa beauté peut y être inapte ( mais certains y sont très bons ); le cheval de sport moderne type Selle français ne sera peut-être pas toujours une monture agréable pour se faire plaisir, mais peut se révéler un "avion" sur les barres ( c'est d'ailleurs pourquoi beaucoup d'utilisateurs négligent de les préparer sur le plat et les usent vite ou gaspillent leur potentiel ); et les chevaux dits de dressage qu'ils soient ibériques, germaniques, hollandais ou français peuvent être de tempéraments et de locomotion très différents, depuis les vedettes aux allures et à l'énergie tels qu'un amateur sera vite débordé, jusqu'aux chevaux faciles et confortables mais qui bougent disons modestement ... Cettte différence dans les aptitudes dépend comme le dit Serge Mulot de la sélection faite dans l'élevage . Et il vaut mieux en tenir compte lorsqu'on a à choisir un cheval .... mais ceci est une autre histoire !
C'était juste quelques éléments de réflexion pour alimenter vos questionnements sur le sujet ..
D'accord, en gros un champion de natation peut jouer au basket, mais si on veut une équipe performante de basket on ne va pas aller chercher les joueurs à la piscine ; ça parait tout à fait logique.
Une autre question pourtant. Un cheval non adapté au saut (pas non adapté au fait de sauter des obstacles ; mais non adapté au saut en temps que discipline de part les difficultés techniques de parcours) à qui on demande plus qu'il ne le peut, va tout simplement se dérober de l'exercice ? Je veux dire, par exemple je fais sauter des petites barres en liberté à mon lusi : si je lui met une grosse barre, j'imagine qu'il va tout simplement s'arrêter devant ; ainsi on voit (par les jeux de puissance ou autre que certains éleveurs font faire à leurs jeunes chevaux) ce qu'un cheval peut faire ou ne peut pas faire, en terme de moyens!
Donc, dans cette logique, on ne PEUT pas voir un cheval inadapté au saut sur des épreuves hautes et difficiles ;
Au même titre, un cheval mis en course d'endurance sans cardio ne pourra pas passer les premiers tests; donc ne sera jamais sur une course, et un cheval raide et de mauvaise locomotion ne pourra pas réaliser des exercices de basse école nécéssaires pour participer à une compétition, etc etc...
Donc j'aimerais bien savoir dans quelles mesures on peut parler de déviances par rapport à la séléction du profil sur une discipline donnée ...? Jusqu'où on peut "forcer" un cheval à faire ce qu'il ne peut pas faire, et si vous avez des exemples par rapport à ça?
Autre chose, j'ai eu un débat il y a peu avec ma soeur (qui a bossé dans les circuits internationaux en CSO) je lui disais qu'il me semblait que la plupart des cavaliers de saut négligent le dressage en temps que tel (justement, pas les voltes tappe cul)
Et elle m'a dit quelque chose du genre : non mais attends, on est pas en compétitions amateur, tu te doutes bien qu'avec la difficulté de certaines combinaisons, lignes courbes, virages d'option, la mise en équilibre nécéssaire pour venir aborder des barres et des combinés d'1m60 ; si le cavalier ne met pas son cheval en dressage, il ne peut pas réaliser le parcours !
Alors je ne sais que trop bien qu'il y'a des cavaliers abusifs , mais ceux-ci ont-ils vraiment des résultats ?
La maitrise del'équilibre du cavalier est un préalable indispensable sans lequel aucune équitation, quelle soit d'obstacle, de dressage ou de toute autre discipline, ne peut être envisagée. Le jour où les "enseignants" se rendront compte de cette réalité et la mettront en place, alors peut être pourra-t-on commencer à parler équitation aux amateurs pour qu'ils deviennent équitants.
Amicalement, yves KATZ http://educaval.forum-pro.fr/