"légèreté"... n'est pas trop léger ou commercial ??!
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Isa, vous demandez d'autres points de vue ; voilà le mien, en espérant qu'il ne choque pas trop
ce mot "légèreté", j'en suis arrivée à le considérer comme un mot à ne pas prononcer, presque un "gros" mot ;)
non pour le concept lui-même mais parce qu'il est mis à toutes les sauces, sert à tout justifier, y compris le farniente
quand on en demande une définition claire et synthétique, on obtient des réponses vagues ou au contraire si détaillées et complexes qu'elles en deviennent incompréhensibles
encore heureux si ces réponses ne se contredisent pas
pour certains la légèreté est un aboutissement, pour d'autres un préalable ; comment s'y retrouver ?
si votre intervention, si le travail de J-M Bertrand rendent l'idée accessible à tout cavalier, vous mériterez des couronnes
Légèreté ... mot que je n'emploie pas , pourquoi ? parce que effectivement mis à toutes les sauces au point d'en devenir indigeste ! Terme mal compris la plupart du temps et qui provoque chez les juges le plus souvent une grimace quand ce n'est pas un mépris ouvert car synonyme de chevaux en arrière de la main voir totalement hors du contact , en sous impulsion et hors de la tension ; tendance que l'on observe particulièrement chez les cavaliers de spectacle , et les cavaliers de chevaux ibériques , leurrés par la facilité à l'abaissement des hanches de leur chevaux et par une énergie qui tiens souvent de l'agitation plus que d'une réelle activité( activité = impulsion + disponibilité mentale ) .
La légèreté , comme le dit si bien Michel Kaplan, c'est : obtenir sans forcer .
On sait ce que c'est la légèreté , l'important c'est comment l'obtenir et non de se branler la cervelle pour le définir et redéfinir .
Evidememnt c'est plus facile sur un forum de faire fumer les neurones sur des définitions que de mouiller sa chemise pour obtenir l'assiette et le liant qui seuls permettent d'accéder au tact et à l'à propos nécesaires à obtenir cette fameuse légèreté .
Rendre la légèreté accessible c'est donner les moyens de l'obtenir par un travail juste et adapté à chaque cavalier et à chaque cheval , et quand elle est là , elle est une évidence et pour l'oeil de celui ou celle qui regarde et pour le cavalier pour lequel il est impossible alors de ne pas savoir .
Bonne journée .
Bonjour,
Juliette ( " se branler la cervelle pour définir et redéfinir ", " c'est plus facile sur un forum de (se) faire fumer les neurones...") ne découragez pas ceux qui essaient... surtout sur ce forum qui vit au ralenti. Je crois que l'avenir de ce forum est toujours devant... Définissons donc encore (hors caractère publicitaire dont parle Isa Danne), toujours en y mettant l'expérience personnelle dont ont besoin ceux qui lisent, là je me tourne vers J M Bertrand à qui je souhaite bon courage.
Amicalement.
sachant qu ' il faut comme le disait Dietrich von Hopffgarten tendre vers plus de respect pour ses amis cavaliers et plus de tolérance et d'ouverture d'esprit vis-à-vis des idées et approches différentes, peut etre est il interessant , pour ceux qui le peuvent, et afin de mieux preciser leur propre representation de la legereté,
- d' aller lire dans le texte ce qu' ecrivent quelques uns des meilleurs dresseurs du monde.
Je conseille alors:
* Kyra Kirklund : dressage with KYRA
* Johann Hinneman et Coby van Baalen :The simplicity of dressage
* Carl Hester: Real life dressage
- d'aller voir en videos des seances d entrainement avec les meilleurs entraineurs du monde
Je conseille alors , de prendre pour quelques 10 aines d'euros, un abonnement a " dressagetrainingonline" pour y visionner, dans leur activité de coach ou de cavalier
* Jean Bemmelmans
* Jan Brinks
* Catherine Haddad
* Arthur Kottas
et y retrouver le Colonel Carde
M et C Henriquet et K Amos Jacob mettent eux aussi a disposition par ecrit, ou en dvd, leur propre conception et demarche.
il me semble que, la lecture et le visionnage de tant de "connaissance en action" est de nature a faire emerger si ce n' est une pratique, au moins une conception moins franco française de la legereté. A partir de là, les discussions et les echanges ne deviennent ils pas moins epineux ? :)
bonjour
Pierre, vous êtes inquiétant quand vous évoquez la "propre conception" de M et C Henriquet, ou une "conception franco-française"
Il y aurait donc de multiples conceptions, selon les auteurs ou les nations ? aucun point commun entre ces conceptions ?
Justement france, en prenant connaissance de ce qui se fait a l exterieur de nos frontieres, en video et par ecrit, je pense qu'on peut se construire une representation de la legereté plus coherente.
En effet , sauf a considerer que le terme " lightness" n evoque rien chez les cavaliers d europe du nord, et que donc ce concept leur est parfaitement etranger (ce que mes lectures infirment) , il est interessant de comprendre avec quels concepts il est articulé dans notre culture equestre et aussi avec quels autres concepts il est articulé dans les autres cultures equestres.
car il se pourrait que ce soit bien là que reside le point dur dans les debats, dans l articulation des concepts entre eux, et par consequent dans le " comment l articulation des concepts entre eux a t elle une influence sur les procédés".
En effet quand le concept de " legereté" est articulé avec celui de "destruction des resistances" et celui de position qui precede l action" peut il y avoir une demarche analogue avec le cas ou le concept de legereté est articulé avec celui de "relaxation" et de " fonctionnement de la ligne du dessus" ?
En resumé, je crois que :meme si le concept de legereté reste au centre des constructions theoriques et donc du reglement FEI, le choix des concepts s articulant autour teintera les pratiques de maniere notable, et entrainera par consequent des styles equestres differents.
L'important pour celui qui veut comprendre et apprendre, n'étant pas le but, mais les chemins qui y conduisent...
Le texte d'Oliveira est excellent, il n'y a rien à retrancher ni à ajouter ; cela vous donne parfaitement une description des sentiments du cavalier et de comment peut être définie, vue par un des plus grands écuyers du XXème siècle, la légèreté .
Des approches beaucoup plus simples seront aussi reprises dans une prochaine Newsletter de l'association . Nous espérons ainsi motiver les membres de l'association ( et les autres ) à cultiver ce chemin parfois ardu qu'est l'équitation dans la légèreté !
Jean-Michel a écrit:
L'important pour celui qui veut comprendre et apprendre, n'étant pas le but, mais les chemins qui y conduisent...
Sacha Guitry a dit à peu près la même chose, dans un contexte finalement assez peu différent (Quand on monte l'escalier, etc...)
Comptez sur moi pour vous lire avec attention et éventuellement écrire avec soin.
Bien amicalement,
Christopher