Premières Rencontres de l'Equitation de tradition française
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Catherine,
Quelle que soit la sympathie ou l'intérêt que l'on accorde aux représentants français de l'équitation de rectangle, force est de constater que leurs prestations restent très loin derrière celles des cavaliers des autres nations, aussi bien en terme de notation (certes discutable) qu'en terme de qualité technique et esthétique ou même de légèreté (ça, tout le monde peut le constater).
Peut-être faudrait-il s'interroger sur le sujet ? Si un entraîneur français en vient à se cacher derrière une cavalière allemande entraînée par un allemand selon les préceptes allemands, c'est sans doute une forme d'aveu d'une certaine incapacité à s'approprier une équitation ou à lui trouver une alternative crédible. D'où vient cette incapacité ? Est-elle le fait, d'un homme, d'une fédération... ou le résultat d'un processus beaucoup plus long ?
Quant à l'humanisme... Faire référence à l'humanisme, c'est faire référence à l'Europe, pas à la nation. Or, c'est bien l'impression d'un nationalisme désuet qui se dégage de cette volonté d'essayer de rassembler sous un drapeau national des courants équestres apparemment bien peu compatibles (il suffit de lire les débats rageurs autour de la moindre nuance pour s'interroger sur la réelle unité de l'équitation de tradition française. Peut-être faudrait-il parler des équitations de tradition française ?).
Piotr,
Je viens de lire ton intervention.
Ne t'inquiète pas, j'ai encore toute ma tête et la fréquentation d'un cavalier respectueux des chevaux et plutôt ouvert n'est pas dangereuse pour la santé mentale ! ;-)
Je n'ai pas assisté aux représentations, je ne peux donc en parler. Mais si tu as filmé des choses, je veux bien les voir.
Je sais bien que l'argument peut paraître usé, mais il n'en reste pas moins vrai que présenter isolément des figures devant un parterre restreint et les enchaîner dans un ordre précis, à un tempo précis, devant des milliers de personnes dans un environnement stressant, ce n'est pas la même chose. J'ai vu les films de certaines représentations publiques de cavaliers présentés comme "de légèreté" et ce n'était pas si brillant, ni léger, que j'aurais pu l'imaginer.
Je n'ai pas assisté aux représentations, je ne peux donc en parler. Mais si tu as filmé des choses
Il y a des bouts de films qui trainent sur facebook, réalisés par d'autres avec des portables donc on ne voit pas grand chose.
présenter isolément des figures devant un parterre restreint et les enchaîner dans un ordre précis, à un tempo précis
Je ne sais pas. déjà ceux qui respectent les chevaux et montent différemment, la compétition c'est pas leur trip. La aussi, cette histoire d'enchainer des figures ... Quels sont les enchainements qui te paraissent difficiles et pourquoi ? D.L enchainent les même figures que les compétiteurs et ça ne parait pas insurmontables. Si le champions montaient dans la légèreté les reprises leur paraitraient tout de suite plus simples car ce qui les use, et leur chevaux, c'est de monter en force. 8 minutes en apnée à tirer sur la guele d'un cheval j'admets que ça représente un certaine difficulté.
« Ce que les tenants de la légèreté reprochent aux tenants du dressage de compétition ne tient pas parce qu'il ne se trouve personne pour se coltiner sérieusement aux exigences de la compétition. »
Olivier,
Ne trouves-tu pas un non sens dans ce qui est réclamé là :
Les détracteurs de la compétition (que tu réduis à ceux qui se revendiquent de la légèreté au passage) devraient œuvrer à en modifier les règles et/ou prouver qu’ils peuvent honorer les mêmes exigences imposées par elle.
Mais peut-être devrions-nous commencer par essayer de comprendre ce que les détracteurs de la compétition lui reprochent vraiment, non ? Alors peut-être arrêterait-on de demander aux végétariens de manger de la viande pour légitimer leur choix !!!!
Je n’aime pas la compétition et ce que j’en vois me pique les yeux systématiquement. Plus ou moins selon les cavaliers certes, mais de toute façon ce spectacle me met systématiquement mal à l’aise, au minimum.
Pourquoi ?
Parce que les chevaux produits pour en satisfaire les exigences sont devenues des caricatures de chevaux de par leurs allures surdimensionnées (Tout comme les show de PS Ar ont fait produire aux élevages des animaux aux têtes déformées, les courses de trot des chevaux qui ont rarement des galops dignes de ce nom, etc..). C'est une évidence difficile à nier. Toutes les disciplines spécialisées, hélas, finissent par modéler la production des élevages. Ceci fermant définitivement la porte à tous les autres chevaux mêmes s’ils possèdent de réelles qualités, de fait, on exclut des races entières pour répondre à un effet de mode ou à d'autres enjeux bien moins..."humanistes", ce n’est pas d’hier, certes mais c’est de pire en pire. Le dressage, qui devrait être la discipline mère de toutes les autres , est donc au format XXL. Pour les autres, circulez, y’a rien à voir. La naissance magique au sein de l’élevage du coin n’a donc plus lieu d’être et ce genre de belles histoires, pardonnez-moi mais, j’aimais bien ça, c’est mon côté fleur bleue ! Il n’y aura jamais de Jappeloup au Grand Prix.
La conséquence c’est que les cavaliers ne montent plus, en fait, ils pilotent des machines de guerre. Aujourd’hui personne n’a d’illusions : pour espérer parvenir à briller en concours, faut aligner la tune d’abord. Le talent équestre ne sert à rien si tu ne peux pas d’abord te payer (ou te faire payer) ta « machine ». Pour parvenir à maitriser les bestioles, ils s’ont donc obligé d’avoir recours aux méthodes coercitives que nous connaissons tous, avec les conséquences connues sur le bien-être et la santé des animaux. A niveau moindre, ce sont les chevaux lambda qui en paient les frais parce qu’hélas la petite élite de la compétition professionnelle sert de modèle à la petite élite de la compétition amateur (oui petite, car les compétiteurs représentent 125 000 cavaliers sur les 700 000 fédérés, ces derniers ne représentant même pas la moitié des 2 millions de cavaliers en France !) Les cavaliers « admirables » dont tu parles, Olivier, sont donc le modèle d’une certaine forme d’équitation, pas forcément des autres…et donc plus forcément « admirables » pour tout le monde.
Il y a certainement d’admirables cavaliers en équitation camarguaise, en reining, en endurance et bien évidemment en équitation dite « de loisir » amateur. La différence c’est surtout que tout le monde n’a pas soif de notoriété. La notoriété n'ayant jamais été non plus un gage de qualité.
Que ces cavaliers compétiteurs montent avec tact et aisance en dehors de la compétition ne changent rien à ce qui se produit dans le cadre de la compétition. Ce n’est même pas les cavaliers à titre personnel que je dénigre, c’est ce modèle qu’ils cautionnent, auxquels ils acceptent de soumettre les chevaux par leur participation. En ce domaine, c’est bien le cadre qui fait l’équitation et non l’inverse. Je n’ai pas d’illusion sur l’inversement possible du processus, je suis surement trop pessimiste. De toute façon, je n’aime pas l’idée de compétition, à ceux qui l’aiment de la défendre et de l’améliorer s’ils ne sont pas satisfaits.
Je trouve également assez absurde de programmer la performance. Il y a tout un côté mise en scène, protocolaire, pompeux, mégalo qui me pèse.
Ensuite, concernant les fameuses exigences, je ne vois personnellement aucun intérêt à m’obliger à exécuter ceci à tel endroit, à enchainer trucs, choses et machins etc… ça m’indiffère au plus haut point. Ça ne m’excite pas du tout de savoir, en plus, si je vais le faire mieux ou moins bien que mon voisin, je m’en fiche royalement, tout comme de la couleur des murs de son salon. Du moment que mon voisin ne tape pas sur son cheval et le nourrit correctement (entre autres « petites » choses !), il peut bien faire l’exercice qu’il veut, comme il veut, à l’endroit qu’il veut. Car c’est l’esprit même de la compétition, de la comparaison, du classement, du gagnant et du perdant que je trouve inutile et générant juste des horreurs comportementales (in)humaines. Ceci est simplement mon humble et personnel point de vue. Il y en a que ça motive, c’est un besoin, c’est le seul moyen qu’ils ont trouvé pour progresser, je me réjouis pour eux (ou pas). En tout cas, moi je fais autrement et j’en suis très heureuse. Il faudrait cesser de croire que la compétition est le seul moyen de progresser. On peut avoir des exigences de qualité d’exécution d’un exercice sans devoir charger son cheval tous les dimanches dans le camion et le soumettre à des centaines de paires d’yeux entre les stands Forestier et Fautras !
Je viens d’achever la lecture d’un ouvrage paru dans la collection « idées reçues », écrit par Michel Caillat et intitulé « Sport, l’imposture absolue ». Cette lecture m’a ravie. Tout comme il y a bien longtemps, celle de « Eloge de la fuite » de Henri Laborit. Je ne suis donc pas un ovni à penser ce que je pense ! Il semblerait juste que ce soit dur à comprendre pour les aficionados de la compét. Pourtant moi, je ne les défie jamais à renoncer à leurs valeurs alors que pour la plupart (mais pas tous heureusement) ils me défient d’abandonner les miennes. Quel étrange argument.
Je trouve incohérent de se définir ainsi des obligations si compliquées si, pour les honorer (plus ou moins honnêtement d’ailleurs), il faut agir comme ces gens le font. Cela ne représente donc pas un modèle compatible avec mon idée du cheval, ni mon idée de l’équitation…Ni même de la vie en générale…
Je ne crois pas non plus qu’on puisse opposer les aficionados revendiqués de la « Légèreté » avec les aficionados de la compétition. La compétition est un cadre structuré, dont les règles, les objectifs, les enjeux sont très précisément définis. Ceux qui ont une pensée compatible avec ce cadre s’y plaisent : une hiérarchisation de la réussite, des normes d’exécution, des notations, des classements, des protocoles, des règlements…
La légèreté dans le domaine équestre c’est un principe philosophique que chacun tente d’illustrer par des applications mais le concept en lui-même reste complétement soumis à la subjectivité personnelle. Il n’y aura donc que des gens qui s’en rapprochent, d’autres qui s’en éloignent, des discours et des pratiques très diverses. Il y a trop de relativisme dans cette notion. Dire que la légèreté, c’est des chevaux ratatinés en arrière de la main et sans impulsion, c’est réduire un principe philosophique à une forme unique de tentative d’application. Je trouve ça…léger ^^ ! Et comme tu le dis, Olivier, réducteur.
Les anti-compétitions ont de multiples raisons de l’être, tout comme les pour. Je trouve dommageable de réduire les problèmes actuelles de la compétition (car ils existent bel et bien au-delà des affinités qu’on peut avoir avec ce modèle) en une opposition « tenants (ou pas) dans la légèreté » et compétiteurs.
Catherine, ton « résumé » des moments forts ne soigne pas mon pessimisme sur le sujet. Je souhaite bien du courage à ceux qui s’y attaquent. Ceux la obtiennent toute mon admiration.
Je pense qu’il va être très compliqué d’obtenir un peu d’honnêteté de la part de tout ce beau monde ayant pignon sur rue. Je pense que la première honnêteté est de différencier ce à quoi on aspire et ce qu’on est réellement capable de produire. La méthode coué a montré ses limites depuis bien longtemps.
Et ce n'est pas parce qu'on est pas capable de réaliser ses rêves qu'on ne doit pas les défendres avec ferveur.
Piotr
Il y a des bouts de films qui trainent sur facebook, réalisés par d'autres avec des portables donc on ne voit pas grand chose.
Bon, facebook, moi, c'est non. Pas mon truc.
Mais c'est quand même dingue qu'on ne puisse voir un travail similaire à celui exigé en compétition, réalisé par ceux-là même qui tapent à bras raccourcis sur la médiocre équitation des compétiteurs. La pédagogie par l'exemple, c'est encore la plus efficace. Si D.L., qui semble engagée pour la "cause", peut effectivemment le faire, pourquoi ne propose-t-elle pas une vidéo qui serait un argument bien plus marquant que tous les discours ? Il y a beaucoup d'occasion où elle pourrait démontrer en public que ce n'est pas difficile de faire mieux que les compétiteurs comme tu l'affirmes.
ceux qui respectent les chevaux et montent différemment, la compétition c'est pas leur trip
Et c'est bien là le problème. Je ne suis pas un grand amateur de compétition (je n'ai même pas regardé les JEM) mais j'essaye d'en comprendre les tenants et les aboutissants. De mon point de vue, on y voit des choses très moches mais aussi des choses pas si vilaines compte tenu des circonstances. Ce n'est pas l'enchaînement spécifique de 2 figures qui me semble délicat (encore que...) mais le nombre d'enchaînements "relevés" et la durée totale de la reprise qui me paraissent rendre l'exercice très périlleux. je trouve d'ailleurs que la notation est devenue excessive puisqu'elle laisse à penser que ce qui est présenté est quasiment parfait à tous les niveaux.
Mais encore une fois, si c'est aussi simple que tu l'affirmes, la façon la plus efficace de le prouver, c'est encore de dérouler ce genre de reprises en public. On peut discuter pendant des années (c'est ce qu'on fait d'ailleurs depuis un certain temps ici-même) mais ce ne sont pas des mots qui convaincront qui que ce soit de quoi que ce soit sur ce sujet.
Maryan,
Le non sens, c'est de dénigrer les cavaliers de compétition en prétendant faire mieux qu'eux sur leur terrain sans le montrer.
Soit, comme toi, on réfute complètement le sytème, ce que je conçois parfaitement, et alors on ne s'acharne pas à expliquer (faute de démontrer) à ces cavaliers comment ils devraient faire (la logique voudrait même que l'on milite avant tout pour l'abrogation de la compétition équestre), soit on accepte le principe de la compétition et, plutôt que de donner des leçons de morale, on va sur ce terrain afin de montrer ce qu'on voudrait y voir.
Pour le reste, je n'ai jamais nié qu'il y ait des cavaliers admirables dans bien des diciplines et à des niveaux techniques bien différents. Ne me reproche pas une façon de faire qui est justement celle contre laquelle je m'élève : la condamnation globale et sans nuance. Pour ma part, je n'ai ni ambitions équestres ni modèles dans ou hors la compétition : je regarde tout ce que peux et je retiens ce qui m'intéresse pour essayer de l'intégrer à ma modeste pratique.
Mais c'est quand même dingue qu'on ne puisse voir un travail similaire à celui exiger en compétition réalisé par ceux-là même qui tapent à bras raccourcis sur la médiocre équitation des compétiteurs
Comme on ne verra jamais monter un compétiteur dans la légèreté un cheval de rien dans un manège de 20x 20 m. Chacun son truc. Mais si tu étais venu à Saumur tu l'aurais peut-être vu ;-)
Le non sens, c'est de dénigrer les cavaliers de compétition en prétendant faire mieux qu'eux sur leur terrain sans le montrer.
Déjà personne ne prétend faire mieux ; les petits cavaliers dénigrés par les compétiteurs (car ça marche dans les deux sens) prétendent juste respecter les chevaux, ce que les compétiteurs ne font pas. Je serais fou amoureux du dressage de compétition si c'était beau et respectueux du cheval.
J'apprécie grandement les commentaires de Maryan. En fait, le problème de la compétition vient de ce qu'elle a été déviée de son objectif. Confrontation au départ pour présenter l'oeuvre que l'on a forgé à partir d'un cheval brut, c'est devenu un simple concours de modèles et allures. LDans un cas,la compétition d'antan se fondait sur les capacités techniques des écuyers. Aujourd'hui,elle s'appuie plus sur les qualités intrinsèques du cheval. Hier, on cherchait à "sublimer le potentiel du cheval; Aujourd'hui, le cavalier essaie d'en gérer les forces........Chaque terme employé a son importance! .Et ce n'est pas que de la sémantique .
Si on restait dans la premiè§re optique, en respedftant le's principes qui dirigent les jugement de la discipline du dressage, nul doute que Dany Lahaye serait, pour le moins, aussi bien noté, que le haut du pavé de la compétition actuelle..........pour peu que les juges aient une vision juste d'une équitation respectueuse du cheval et des techniques du cavalier.
En plein dans le thème des dernières interventions, le Colonel Carde vient de sortir un livre "Le dressage et la compétition" (édité chez Belin) dont voici la présentation :
La mondialisation du sport a conduit le Dressage de compétition à une évolution qui interpelle. En effet, certains procédés contraignants apparus dans le travail des chevaux ont permis l'obtention de résultats au plus haut niveau alors même qu'ils étaient dénoncés par certaines associations de protection des animaux. Dans le même temps, les moyennes obtenues en épreuves se sont envolées, quand bien même les jugements étaient contestés. On peut dès lors se demander si la compétition de Dressage continue à générer l'exemplarité nécessaire au développement de la discipline sur des bases justes respectueuses de l'art équestre, ou si on n'assiste pas, dans le silence des Écoles Européennes, à une déconstruction des valeurs reconnues et éprouvées pourtant consignées dans le règlement de Dressage de la FEI. Dans cet ouvrage, l'auteur, infatigable défenseur de l'application rigoureuse du règlement FEI dans la compétition de Dressage, nous livre une réflexion nourrie sur l'évolution de cette discipline.
Le propos est illustré de nombreuses photos montrant plus souvent le juste que le faux (c'est assez rare pour le souligner).
Comme on ne verra jamais monter un compétiteur dans la légèreté un cheval de rien dans un manège de 20x 20 m.
Est-ce respecter la nature profonde du cheval que de le faire travailler dans un lieu fermé de 20m x 20m ? Aujourd'hui, tous les éthologues (je ne parle pas des commerçants mais des scientifiques) te diront que non. Quel intérêt de travailler dans un manège fermé de 20x20 ? Tu peux m'expliquer ?
Chacun son truc.
Bien d'accord. Mais apparamment, les uns passent plus de temps à s'occuper du truc des autres.
Mais si tu étais venu à Saumur tu l'aurais peut-être vu
Loin de chez moi et pas assez d'intérêt de ma part sur le concept qui prévaut à ces réunions pour justifier la dépense. Le temps et l'argent qui correspondent à un tel déplacement, je préfère les consacrer à la pratique.
Déjà personne ne prétend faire mieux
Un peu, quand même.
les petits cavaliers dénigrés par les compétiteurs
Je ne suis pas sûr que les compétiteurs dont nous parlons se préoccupent vraiment des "petits cavaliers".
...respecter les chevaux, ce que les compétiteurs ne font pas
Ce que tout un tas de gens ne font pas, même chez les apôtres de la Légèreté. Respecter un cheval, c'est d'abord lui fournir un cadre de vie aussi respectueux que possible de son éthogramme et lui permettre, monté, d'explorer le spectre complet des attitudes et des allures. Cela va souvent à l'encontre des préoccupations économiques, techniques, ou de confort des cavaliers, qu'ils soient de compétition ou pas.
Je serais fou amoureux du dressage de compétition si c'était beau et respectueux du cheval.
Moi aussi !
L’Equitation de Tradition Française concerne aussi bien la compétition que le reste.
Ainsi Dany Lahaye et Michel Robert ont choisi le même mot comme le plus important dans cette équitation : l’équilibre !
Et puis, le cheminement vers le rassembler.
La présentation la plus fédératrice en ce sens fut pour moi celle de monsieur Hugues Persyn, présentant un cheval « normal » que lui-même et sa fille ont éduqué selon la tradition classique, cheval monté en compétition de dressage et d’obstacle avec succès par sa fille.
Une équitation de tact, de finesse avec un cheval qui montrait son envie de bien faire : un spectacle apaisant montrant que « c’est possible. » Respect, monsieur!
Et pour remettre de l'optimisme dans tout çà ( clin d'oeil à Maryan):
Mes coups de cœur vont aux cavaliers dont les chevaux, en toute obéissance, peuvent aussi « donner leur avis » : mention spéciale à Magdalena Pommier et première place à Michel Robert dont le cheval tenu en longe et licol et rencontré le matin seulement (son cavalier appartient à l’ENE) n’a cessé de vouloir lui faire des papouilles pendant qu’il parlait et a volontiers joué avec lui en longe.
Et pour finir, l’intervention de Pierre Beaupère sur « l’apprentissage de l’équitation de tradition française vu de l’étranger », intervention longuement applaudie et qualifiée de « rafraichissante » par tous :
https://www.facebook.com/pierre.beaupere.3?fref=ts
Je ne peux parler que de la matinée du vendredi 17, elle a été absolument parfaite.
Non, je ne pense pas, le dressage de compétition c'est en grande partie ça.
Olivier, sincèrement je pense que Pierre G a une mauvaise influence sur toi ;-) , parfois j'ai même l'impression que tu as subit un lavage de cerveau, m'en veux pas. Là on n'était pas sur un forum où des cavaliers amateurs, et passionnés, peuvent avoir parfois des chevaux qui piétinent. Dany Layahe est une professionnel de la légèreté (c'est bizarre comme phrase :-) )
Il faut arrêter avec cette vieille rengaine. Je reviens à Dany Lahaye (parce qu'elle faisait partie des intervenants). Elle a présenté exactemment les mêmes airs que les cavaliers de compétition : changements de pieds aux temps, piaffer, passage, allongements etc , avec comme différence par rapport aux dresseux c'est que son cheval n'avait pas les yeux exorbités, ni la langue bleu, exécutait tout sur des rênes respirantes, elle ne se tenait pas à cheval comme si elle avait un balai dans le c... ne se servait pas de ses éperons et présentait 3 allures normales, je dis normales car ça fait longtemps qu'on n'a pas vu un cheval trotter normalement en compétition. Si on trouve que dérouler une reprise crawlée est trop difficile alors il faut en réduire la difficulté. D'ailleurs si Alizée Froment est capable de dérouler une reprise de dressage (siiiiiiiiiiiiiiiiiiii compliquée comme tu dis) à cru et en cordelette je pense alors qu'on doit pouvoir faire autant sur des rênes souples et sans martyriser le cheval.