Skip to main content

Programme de travail

17 réponses [Dernière contribution]
Nicolas Podetti
Déconnecté
Inscrit: 07/07/2008

Pour ne pas surcharger un sujet qui a déjà fait beaucoup parlé, j'en ouvre un autre.
En lisant les différentes polémiques, on remarque des façons de faire différentes en fonction des cavaliers. Il me semble que si on veut être constructif, il est intéressant d'évoquer les étapes du travail d'un cheval, les «méthodes» suivies par chacun, afin d'étudier ce qui nous sépare, mais surtout ce qui nous rapproche. Si un jour AI veut former ou certifier des enseignants, je trouve important qu'il puisse exister un tronc commun d'exercices et d'exigences qui permettent, sans pour autant être trop rigide, d'apporter un cheminement logique aussi bien au cheval qu'au cavalier.

Pour ma part, je procède dans les premières séances avec un cheval, de la façon décrite dans mon blog. www.nicolaspodetti.com

(Mr Katz, pouvez vous copier votre réponse ici? )

KATZ Yves
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

 Je fais tout d'abord un check up complet du cheval. Je m'assure de la correction de ses mouvements, ce au travers de travail en liberté et en longe. Dans un deuxième temps , j'observe le cheval sous la selle (sous la mienne ou sous celle de son cavalier selon que j'ai à travailler avec le cheval ou avec le couple). Je m'attache à sa décontraction, à la manière dont il comprend les aides et qu'il y répond... Une fois que le diagnostic a pu être établi(cela s'obtient après plusieurs séances, car il faut aussi juger de la capacité de compréhension de l'élève), je commence toujoirs par du travail à la longe car le meilleur correctif pase apr une éducation hors la selle afin de rester progressif; Je m'attache donc à un cheval décontracté, étendu dans une ligne du dessus souple et tonique, avec des postérieurs qui poussent et qui s'engagent(mais sans sortir de la cadence naturelle du cheval)et un cheval qui va accepter le contact du mors sur une encolure étendue...................Ensuite, tout est fonction du cheval,de ses capacités, du cavalier , de ses possibilités et de ses attentes.
les exercices? classiques: travail sur le cercle, transitions, mobilisations de hanches, travail latéral................

Amicalement, yves KATZ http://educaval.forum-pro.fr/

...
Déconnecté
Inscrit: 29/01/2011

Nicolas nous dit

" Si un jour AI veut former ou certifier des enseignants, je trouve important qu'il puisse exister un tronc commun d'exercices et d'exigences qui permettent, sans pour autant être trop rigide, d'apporter un cheminement logique aussi bien au cheval qu'au cavalier. "

Or il se trouve que c ' est un sujet de friction important ici meme.
Il faudra bien admettre qu 'il peut exister , sur des valeurs communes de respect du cheval, des approches differentes du travail dans la legereté.

Par exemple les approches  "equilibrer avant d avancer" ou "equilibrer en avançant" , du moment qu ' elles sont faites dans le respect du cheval peuvent etre employées pour dresser un cheval. Alors les procédés et exercices different dans leur ordre et leur nature.
En quoi l' une serait plus conforme aux valeurs que l autre ?

VOCHE Jacques
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Je suis d'accord avec vous Pierre.

Pour parler trés succintement ( cela m' hériterai de devellopper ) je pense qu'il y a plusieurs courants dans ce qu'on appelle l'école française :

- Décarpentry d'ou Colonel CARDE....;
- Baucher d'ou RACINET, FRANCHET D'ESPEREY, Pascale BERTHIER...;
- La Guérinière d'ou HENRIQUET....;
- un autre courant a cheval entre Baucher et La Guérinière KARL....

Bon j'admets c'est une classification rapide qui mériterait beaucoup plus de develloppement

Et bien je pense comme vous Pierre tous ces courants doivent coexister dés lors qu'ils sont mis en oeuvre dans le respect de l'intégrité physique et mental du cheval.

Je dirais meme  que c'est une richesse énorme de l'équitation française.

Par contre qu'aucun courant n'essaie de se dire le plus vrai que les autres car autrement querelles, insultes, bouderies et c'est vraiment chiant.

...
Déconnecté
Inscrit: 29/01/2011

Tout a fait d accord avec vous Jacques lorsque vous dites que tous ces courants sont une richesse, dont chacun peut se nourrir a un moment ou un autre de sa vie de cavalier.

Alors on dira peut etre qu il " n y a  pas de maniere française" qu importe il y a des gens qui cherchent , selon leur histoire et leur sensibilité, selon les rencontres, tout en gardant intact ce respect du cheval sans lequel tout cela n ' est que vanité .

VOCHE Jacques
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

si je pense qu'il est bon pour l'extérieure de dire qu'il y a " une manière française" . Alors évidemment il faut à partir de là trouver un point commun entre tous ces courants ( et là risque d'enguelade entre les courants ).

Moi, mais ça n'engage que moi, ce détominateur commun je dirais que c'est la légereté.

Alors vous me répondrez peut etre que la légerété n'est pas l'apanage de l'équitation française et que l'échelle de progression peut etre aussi légère et je suis d'accord : par exemple il y a une vraie et belle équitation allemande légére des LORKE, Willy SCHULTIESSE ( j'écorche le nom car je m'en rappelle plus )....donc c'est débile de dire d'une manière générale l'équitation allemande " c'est de la merde" car ce n'est pas vrai

Donc il faut compléter cet élement communt de légerété : j'avancerai alors pour compléter c'est la " mise en main" qu'est le critère commun des différents courants de l'équitation française. Mais là plusieurs moyens pour l'obtenir : soit dés le départ ( Baucher II ) soit avec le travail ( Decarpentry tous comme d'ailleurs comme Steinbrecht ).

Ah oui je pensais à un autre courant de l'équitation française :
- Dutihl d'ou Licart qui a " théorisait" l'extension d'encolure

Je crois qu'il est trés important que les dresseurs français apparaissent aux yeux de la FFI et de l'allemagne et de la Hollande unie car autrement ont demeura inaudible.

nelly valère
Déconnecté
Inscrit: 10/09/2011

Mise en main: voilà une expression que j'utilise depuis quelques temps, et ceci grâce à Christian Carde. Ce qui est bizarre, c'est que cette merveilleuse expression ne soit jamais relevée par personne, et qu'elle semble donc faire consensus. Bien sûr, il y a sans doute différentes interprétations, ce qui permet d'éluder les dissensions, ou instaurer une bonne langue de bois. Mais si ce que nous explique Decarpentry de façon détaillée et extrêmement précise est compris de la même façon par tous, comment se fait-il qu'il n'y ait pas de discussion plus âpre à ce sujet, quand le mot même de cession de mâchoire fait souvent sortir l'artillerie lourde? Le processus décrit par Decarpentry n'est pas autre chose, pourtant.
Mise en main versus sur la main. La différence fait l'équitation de tradition française: la main légère de La Guérinière n'est pas la main douce, et zapper sur la chose serait malhonnête. La légèreté à la française n'est-elle pas là?
Christian Carde écrit dans C S :
Savoir s’il faut renoncer à la mise en main parce qu’elle ne paierait pas en compétition est une question de première importance. Car le faire consisterait à effacer tout un pan de notre tradition équestre et à ce qui fait la spécificité de « la monte à la Française », la légèreté « ..marque de la haute école, de l’équitation savante, artistique.. » (L’hotte)
Il est incontestable que la mise en main ne jouit actuellement d’aucune faveur dans les concours de Dressage, la plus stupide dérive constatée consistant à associer impulsion et tension des rênes et à bloquer les muserolles pour mieux tirer, ce qui l’interdit (la mise en main.)
Pourtant elle ne serait pas incompatible avec le contenu de l’article 401 du règlement de Dressage FEI., elle serait même suggéréee .. 

...
Déconnecté
Inscrit: 29/01/2011

je relis avec une extreme attention ce que dit Decarpentry de la mise en main, et je pense qu ' il faut que chaque cavalier , soucieux de legereté, et desireux de sortir en concours,  relise cela avec le crayon a la main.
 
En effet Decarpentry est tres precis !

 si ela mise en main  ne jouit pas de faveur particuliere en concours, les chevaux qui la donnent ne sont pas notés je pense sous leur valeur.

VOCHE Jacques
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Pour moi Nelly la mise en main c'est celle définit de Decarpentry.

Aprés savoir si le cheval doit toujours etre en mobilisation de machoire en permanence ou seulement quand le cavalier le lui demande là je sais pas.

Aprés Steinbrecht parle aussi de flexion de machoire par ex :
p 78 : " L'angle juste entre l'encolure et la tete n'a pas seulement pour but le juste effet du mors sur les barres et, par conséquent, l'appui désiré, mais encore il permet que l'impulsion produite par les postérieurs se propage à travers le dos et l'encolure jusqu'à la bouche et détermine le cheval à la flexion de machoire et cession de la nuque."
p 107 : " L'impulsion produite par les postérieurs peut,..., sans entraves, par le chemin du dos et de l'encolure, parvenir jusqu'à la nuque et à la bouche, et elle amène le cheval à donner sa nuquer et macher son mors."

Y a t'il un consencus sur ce point de la part de tous les adhérents et sympathisant d'AI ?

KATZ Yves
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

 Il ya les principes et les méthodes.....Légèreté,décontraction, mise en main, mise sur les hanches, rassembler, flexibilité de tous les ressorts (pas uniquement ceux des membres!), discrétion et finesse des aides chez un cavalier fixe et liant, sont à mon sens, les principes essentiels de l'équitation française...........
Les méthodes qui respectent ces principes sont affaires de personnes, en fonction du caractère de chacun et à choisir en fonction du cheval; d'où la nécessité d'avoir une connaissance des différentes méthodes.
Et puis il y a les modes: celle qui veut qu'aujourd'hui le spectaculaire prenne le pas sur le naturel, celle où le cheval et sa génétique sont plus importants que les qualités d'équitant et d'homme de cheval du cavalier........

Amicalement, yves KATZ http://educaval.forum-pro.fr/

valere
Déconnecté
Inscrit: 07/06/2007

Je rappelle que le règlement de la FEI a toujours comporté un article relatif à la mobilité de la mâchoire "à toutes lles allures", "garantie de la décontraction et de la répartition harmonieuse des forces du cheval". Cet article a disparu depuis peu  -1995 je crois- , après avoir été limité à l'arrêt. Il faut que je recherche les dates, mais je sais que je les ai mises sur un post d'AI. ça va avec l'expression "dans la main" qui reste dans la version française du règlement qui a été traduite par "on the bit" et en allemand "anlehnung", très clairement "prendre appui sur". Le vaillant gaulois résiste dans les textes et sur le terrain aussi d'ailleurs, puisqu'il ne gagne pas de médailles, et ne se présente même pas très souvent devant les grands jurys internationaux...
Pardon, Colonel! je sais que ça vous fait mal au coeur et que la plaisanterie est amère! 

nelly valère