Rencontre pédagogique

 J'ai reçu une réponse à ma question à Nelly en constatant la réécriture de sa phrase concernant "la remise en question". Merci quand même...

J' ai  écrit : "... le cavalier d'un jour montrerait qu'il est avant tout capable de s' y adapter."

et Philippe repond:

" Non, je pense que cela ne peut être "exigé", car pas donné à tout le monde, et cela ne fait de ce cavalier lambda un mauvais cavalier, loin de là."

Ma reponse
Au moins le cavalier d un jour se devra d essayer, aidé par le dresseur du cheval. Alors, le terme de cheval d ' école prendra tout son sens. Alors c 'est le cheval qui apprendra au cavalier d un jour d autres sensations, voire lui fera découvrir des airs inconnus, c est le cheval qui transmettra quelque chose, et il trouvera sa vraie place
Peut etre le cavalier d un jour se trouvera ainsi confronté à ses propres limites, mais n ' est ce pas aussi le but du jeu ?

Voilà abordée une des clefs essentiel de l'enseignement équestre: le cheval, celui qui est, reste et restera le seul véritable professeur!

Mais il faut savoir le comprendre, l'observer, l'écouter et c'est là où l'élève a besoin 'd'un enseignant. C'est à dire celui qui transmet une expérience réfléchie, explique, traduit un comportement et non pas un savoir acquis de façon didactique. Je conseille à tous les enseignants (et même à tous les cavaliers) la lecture du livre de A. Podhajsky: "Des chevaux et des hommes" qui traite de ce sujet.

Nous avons pu voir lors de cette journée 2 véritables enseignants: JP Tuloup et P.Giorgi qui n'ont pas hésité à mettre leur chevaux à disposition des autres participants. Je ne parle pas içi de leur prestation personnelle à cheval mais de leur qualités d'enseignants.

Combien de jeunes (et moins jeunes) enseignants travaillent encore les chevaux de manège afin que ceux-ci fonctionnent avec justesse et transmettent ainsi les bonnes sensations? Et surtout, cela économiserais nos braves compagnons et les rassurerais quant aux intentions de l'homme (ça y est je suis encore utopique...)
Je vais plus loin, m'appuyant sur mon expérience de travail dans le domaine de la formation des chevaux d'hippothérapie, je dirai qu'un bon cheval de manège est celui qui doit maîtriser une basse école parfaite afin de palier aux déficiences des cavaliers débutants entre autre en termes d'équilibre.
Quant au cheval de haute-école, celui qui est juste, il sera impossible à mettre à l'envers car il ne fonctionnera que sur des aides justes et refusera tout autre fonctionnement qu'il sentirait nuisible à son intégrité physique et mentale.

De tout cela, je ressors l'importance de journée comme celle du 18 qui a permis, non des confrontations mais de véritables échanges. Même si comme Yves, j'aurais aimer que les participants poussent le travail un peu plus loin. Mais cela sera pour la prochaine fois. Et surtout j'invite tous les lecteurs de ce post sur cette journée,  à venir vérifier nos assertions lors de la prochaine.

JM Bertrand

Pierre écrit :
"Alors c 'est le cheval qui apprendra au cavalier d un jour d autres sensations, voire lui fera découvrir des airs inconnus, c est le cheval qui transmettra quelque chose, et il trouvera sa vraie place."

Oui, bien sûr.
Ne minimisons pas l'importance du cheval dans la relation ....

Tous les grands cavaliers et grands entraineurs que j'ai rencontré savent qu'ils doivent le leurs résultats à leurs chevaux.
Comme le soldat devait sa vie à son cheval.

Il est toujours plus aisé de travailler un cheval doué ou un cheval sachant (d'école)

 Pour la prochaine rencontre, je propose , de concert avec Educaval, de réunir deux ou trois cavaliers autour d'un nombre identique d'enseignants . Les cavaliers présenteront une séance de travail avec leurs chevaux, les quels seront ensuite montés par les enseignants qui donneront, en toute honnêteté, leur point de vue sur l'éducation du cheval et la progression qu'ils donneraient au couple.
Si une telle rencontre vous agrée, en toute région de France , et de Navarre, je veux bien l'animer autour de cavaliers et d'enseignants qui se feront connaître auprès de moi et qui désirent mettre en place un collège d'enseignants AI,lequel définira ce qui fait le fondement de l'association et cherchera à le divulger auprès de tous ceux qui le désirent....Telle est la "tâche" que je veux bien prendre en charge si elle convient au bureau et aux membres de l'association.

La proposition d'Yves est  issue de plusieurs échanges directs ou téléphoniques entre nous ; elle découle de la réussite de la rencontre du 18 Mai telle que la majorité des intervenants sur le site la confortent ; cette réussite est à mettre à son crédit et revient aussi au centre équestre de l'Auxence de Mr et Mme Moulin ; une telle proposition  me semble idéale pour poursuivre le concept des Rencontres Pédagogiques et le développer ; les candidatures de Jean-Michel Bertrand et Pierre Giorgi pour en organiser une sont d'ores et déjà acceptées dans le principe !
Je pense quand même qu'il faudrait au moins 3 enseignants ou entraineurs et leur cheval ou leurs élèves pour être sûr de la richesse des échanges, pour que les débats soient ouverts, et pour varier les plaisirs ... 
Le compte rendu de Donnemarie Dontilly avec les photos ne devrait pas tarder à se retrouver en page d'accueil du site ( mais l'équipe bénévole est restreinte ...); il me manque le nom du cheval de Pierre  pour être complet ! Merci à lui de nous donner l'identité d'un des acteurs majeurs de cette rencontre, puisque l'échange entre Pierre et Isa s'est avéré source de nombreux commentaires ... 

 Pour battre le fer tant qu'il est chaud, pour montrer que AI se dynamise, il me semble essentiel que de telles rencontres soient organisées mensuellement en quelque endroit du territoire............ou / et ailleurs..............

Nous voilà donc dans des projets qui sont, semble-t-il, nés des remarques émises sur le forum au sujet de la journée du 18 mai.
 En effet, 2 chevaux ont été prêtés par leur cavalier habituel respectif, enseignants eux-même (Pierre G. et JM Tuloup, à une autre enseignante (Isa) « qui a modifié le système dans lequel les chevaux évoluent dans leur travail quotidien » et qui, de ce fait, n' a pas montré « qu'elle était avant tout capable de s'y adapter » (Pierre).
Le but de cet échange était-il de voir si Isa était capable de s'adapter à l'éducation du cheval ? Autrement dit, de la tester, elle, en restant dans un système fermé, celui du cheval et de son éducateur?
Ou était-il de voir, éventuellement, le cheval faire ses premiers pas dans un autre système ? Autrement dit, d'offrir l'occasion de voir le cheval se livrer ou non, dans un système d'éducation différent ? 
La première hypothèse me confine dans une expérience en vase clos où 3 protagonistes sont en présence et où je n'ai pas ma place en tant qu'observateur curieux d'apprendre autre chose, mais seulement de constater l'adaptabilité du cavalier.
La deuxième m'intéresse, car elle m'ouvre des horizons, tant sur d'autres systèmes d'éducation que sur les capacités d'adaptation des chevaux quand on ne les viole pas. Par contre, je peux comprendre que l' éducateur du cheval prêté puisse se sentir presque dépossédé, et que dans cette hypothèse, Isa aurait peut-être dû demander la permission de faire ce qu'elle a fait, en mettant le cheval « à sa main ». Encore l'a-t-elle fait avec infiniment de délicatesse, pour l'un comme pour l'autre. Elle a pris ça pour acquis, sans doute, comme je l'aurais fait dans ce contexte.
 C'est que le but de l'échange n'avait pas été clairement explicité, et c'est pourquoi Pierre réclame un protocole à ce genre d'expérience, qui ne pourra, à mon sens pas être remplacée par les projets que vous proposez, chacun restant dans son système.
  Il serait temps de demander en particulier à Isa ce qu'elle a fait, mais qu'elle n'a pas expliqué, comme le regrette Yves en général. Je pense qu'il serait dommage que nous ne rebondissions pas sur ce véritable échange qui allait dans le sens des discussions du forum qui ont provoqué cette rencontre.

 Il me semble important de pointer du doigt les lacunes de la rencontre, afin de proposer mieux la prochaine fois..Et tous les auditeurs ne se sont pas encore exprimés................
Et, dans la mesure où il s'agit de rencontres pédagogiques, il me semble important d'avoir l'avis des enseignants pour savoir comment ils conçoivent de telles rencontres ,étant entendu que leur but est triple:
=ouvrir l'esprit des cavaliers vers d'autres progressions et méthodes.
=affiner la culture des auditeurs
=comprendrer les réactions des élèves chevaux............
Et si je sollicite en priorité l'avis des enseignants, c'est que je sais que ceux qui répondront développent au plus haut degré la capacité d'écouter l'élève cavalier et de transmettre des savoirs, des savoirs écouter, comprendre le cheval,des savoirs faire......................