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TENSION = TRACTION

37 réponses [Dernière contribution]
VOCHE Jacques
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006
FARNAULT Philippe
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2006

 Bonjour,

Et merci Jacques...

Vraiment la vision de Jean d'Orgeix m'inspire, prenant les rênes " par l'autre bout " pour communiquer des sensations aux mains du cavalier.
J'aurais aimé avoir ce contact physique avec lui, autre que une poignée de main...


A l'heure où une " commission enseignement " se crée (enfin, car il y a déjà eu une tentative précédente) dans l'association AI, l'idée peut être retenue et développée.
 
Pour ceux qui y trouvent un réel intérêt, cet exercice important est repris à pied à la page 108 du livre " Les mains " de Orgeix...
 
Pour revenir à la traction de façon générale...
 
Le cavalier qui oppose ses mains à la bouche intervient le plus souvent pour créer les sensations qui lui manquent. Pour cela le reproche ne peut lui être fait. Son autre intention : il pense devoir agir (faire à la place, pour obtenir) au lieu de mettre le cheval en situation de répondre. 
 
C’est à la fois une autorité mal placée et un manque de confiance envers le cheval.
  
 
Il me paraît important, de faire remarquer (et de surprendre quelques personnes) que les qualités d’un cavalier ne se situent par forcément dans ses compétences à intervenir... alors que cette façon d'être est la base des relations établies par forum interposé, ou à cheval entre enseignant et élève....
 
Il faudrait pouvoir reconnaître par ailleurs que l’emprise mécanique et systématique du cavalier empêche le cheval de pouvoir montrer (développer) ses propres qualités... 
 
La confiance envers le cheval peut se retrouver chez le cavalier dont la main donne parfois l’impression d’avoir le temps d’agir. Un peu comme si elle allait rater l’occasion d’agir... 
 
Cette retenue, qui montre une forte autorité de la part de ce cavalier observateur des réactions de son cheval, serait le « tact inversé » mais le tact tout de même de la non-intervention permettant au cheval de mettre en place ses propres qualités...

Amicalement.

 

Bruno dLB.
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Inscrit: 24/11/2007

En espérant ne pas obscurcir les explications…

Pour faire une comparaison, il faut regarder le funambule dont les bras ballants ne reposant sur rien, lui permettent de garder l’équilibre sur le fil. Les bras servent de balancier. Si notre équilibriste pouvait prendre appui avec sa main (même très légèrement), immédiatement, son équilibre serait rompu entrainant sa chute …

Beaucoup d’auteurs (à juste titre) ont comparé l’encolure du cheval à un balancier qu’il ne faut pas neutraliser par la tension des rênes ou un appui (léger ou très léger) donné au cheval.
Plus la main refusera l'appui, plus le cheval devra s'équilibrer.
Au moindre appui sur la main, le cheval perd son équilibre, le garrot s’écroule insensiblement mais suffisamment pour rompre l’équilibre et encourager dans leur flemme les chevaux "paresseux" qui "s'éteignent".
C'est ce qui explique aussi (en partie) la différence visible entre le cheval en liberté et le même monté.

Le contact, doit être fugace, furtif pour ne pas donner l’appui.
L'absence d'appui permet de garder le "brillant" des chevaux, les rend adroits et leur apprend à conserver l'équilibre.
Ainsi, le cheval "se porte" en dehors de l'impulsion.

Cordialement.

 

VOCHE Jacques
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

au stade ou je suis toute la difficulté est d'agir avec ses mains ( quand cela est nécessaire ) sans JAMAIS crisper ses épaules, ses bras, ses mains et ses doigts : je découvre les perspectives que peut donner une main qui agit avec mollesse sur des renes 1/2 tendues; je constate que le cheval a une sensibilité extraordinaire et qu'en fait, il faut trés trés peu d'intensité d'action de doigts pour qu'il obéisse à l'action de mains; Je découvre que l'on peut relever l'encolure avec trés peu d'action de main dés lors que celles ci sont molles, les renes demi tendue, alors que la meme demande avec des doigts crispés, fermés avec force sur des renes tendues donnent tout l'inverse de ce que je veux, à savoir provoque résistance de la bouche, de l'encolure et creuse le dos.
Le Cl CARDE parle de "bras mou" , OLLIVIER de  "bras lourd" : j'ai mis du temps à comprendre ce qu'ils voulaient ainsi exprimer et je commence depuis peu (selon les séances et ma décontraction mentale du moment ) à cerner ce qu'ils veulent dire.
Tous cela prend son sens dans une posture relevée du cheval, car sur une encolure horizontale il ne peut y avoir de legèreté à la main (Oh pardon, je polémique...) sauf à détendre les renes mais cela alors ne présente aucun interet ( dans une perspective de recherche du rassembler )si ce n'est de créer chez le cavalier une fausse sensation de legèreté ( certains s'en contentent il est vrai mais nous ne sommes plus alors dans la recherche du rassembler qui caractérise la haute école).
Et n'oublions pas les jambes qui, et là je l'apprends, peuvent beaucoup ( avec l'effet d'ensemble, les "attaques" ....) : je pense meme que le relèvement d'encolure et l'effet d'ensemble sont inséparables ( ce qui ne veut pas dire qu'il faille constament etre en "effet d'ensemble") D.OLLIVIER me dit que "l'élévation de l'encolure n'atteint sa perfection que si elle est associée à des effets d'ensemble sans lesquels l'abaissement des hanches n'est pas systématique."

"Beaucoup d’auteurs (à juste titre) ont comparé l’encolure du cheval à un balancier qu’il ne faut pas neutraliser par la tension des rênes ou un appui (léger ou très léger) donné au cheval. " : oui et là aussi je l'ai découvert il y a peu ( personnes n'en parle à ma connaissance actuellement hormis D.OLLIVIER qui n'a rien inventer, le premier étant De Sevy au début du XXème siecle ) :
la coordination motrice héréditaire associe :
1-la poussée des postérieurs (pulsion )
2-l'action tractrice du balancier ( tete-encolure) : ont dit à ce moment que le cheval " tire dans le collier" ou "tire sa voiture"

Dans la phase de poussée (puch) , on constate une élévation et un retrait de l'encolure sur le tronc ( les abdominaux se contractent ), dans la phase de traction (pull) qui suit on constate un abaissement de l'encolure ( pull )( le dos se tend) : il faut donc laisser au cheval la liberté de ces oscillations de la tete-encolure et non chercher à lui fixer avec les mains la tete et la nuque.

FARNAULT Philippe
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2006

 Bonsoir,

" je constate que le cheval a une sensibilité extraordinaire et qu'en fait, il faut trés trés peu d'intensité d'action de doigts pour qu'il obéisse à l'action de mains " J.Voche

Oui, mais l'évolution existe réellement - de plus vers très peu de mains - et lorsque le cheval a compris sa sensibilité apparaît très vite, comme celle du cavalier se développe parce qu'il a fait l'effort de se mettre au niveau du cheval... Cela est net chez un jeune cheval.

" car sur une encolure horizontale il ne peut y avoir de légèreté à la main " J.Voche

Non c'est trop catégorique ! D'où l'idée qu'il y a une légèreté d'action également en équitation élémentaire... On ne se projette pas tous vers la Haute école. En équitation élémentaire et en basse école si on monte de façon juste, la mobilité des postérieurs et le jeu entretenu des hanches sont gage de légèreté.

 " Beaucoup d’auteurs (à juste titre) ont comparé l’encolure du cheval à un balancier qu’il ne faut pas neutraliser par la tension des rênes ou un appui (léger ou très léger) donné au cheval. " Bruno dLB.  

" oui et là aussi je l'ai découvert il y a peu ( personne n'en parle à ma connaissance actuellement hormis D.OLLIVIER " J.Voche

Le général Decarpentry en parle dans " Conseils à un jeune cavalier ".

Et nous savons que le respect du jeu de l'encolure et des mouvements du dos du cheval sont la première notion de l'engagement des postérieurs à transmettre à un jeune cavalier pour éviter qu'il n'en fasse de trop en pensant bien faire...

Amicalement.

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Bonjour,

Le drame équestre réside dans le fait que "l'esprit est vif, mais la chaire faible".
L'écart entre la connaissance intellectuelle et la capacité physique à produire, il y a tout le perfectionnement équestre.

Certaines techniques : la sophrologie ou "l'équitation sur tabouret" permettent l'éducation du physique.
(ex. pour que la main se fixe, il faut qu'elle soit apte à avancer par réflexe. Avant l'effet d'ensemble, l'éducation de la main puis celle de la jambe)

Amicalement.

 

upwelling
Déconnecté
Inscrit: 23/11/2011

il est toujours prudent de garder le mot de " tendu " pour l'equitation classique et non pas pour l'équitation Baucheriste  , car un cheval tendu c'est un cheval qui tend la musculature du coté que naturellement il ne tend pas , chose que par les attaques ou l'effet d'ensemble sur l'éperon vous n'obtiendrez pas 

quand à la question de Jean d'Orgeix , à quel moment le cheval qui s'appuie devient il un cheval qui tire ? , c'est quand le dos du cheval se rigidifie . 


 

KATZ Yves
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

 La notion de tension,l'expression cheval tendu concerne la musculature du cheval et son psychisme qui doivent être TONIQUES.
Du fait de la transmission orale qui est la forme la plus courantde de la transmission des savoirs et des ressentis équestres,on a déformé le concept de base.Un cheval tonique est un cheval qui va tendre ses rênes , c'est à dire qui va venir au contact du mors '(comme des doigts posés sur un clavier de piano qui l'effleurent).. Et cela s'et transformé en demande au cavalier de tendre les rênes. Dès que l'on applique cette pratique, on tombe dans le domaine de la traction. Il faut savoir inviter le cheval à aller chercher le mors loin devant, à accepter son contact... Ensuite, le cavalier pourra orienter l'avant-main vers telle ou telle attitude.

Amicalement, yves KATZ http://educaval.forum-pro.fr/

Jean M. B.
Déconnecté
Inscrit: 19/08/2008

 Bonsoir à tous,

La notion de tension comme celle de contact ne permettent pas la discussion : ces termes sont chargés de trop de sens différents et modifiés par les chapelles plus ou moins nuisibles des uns et des autres.

Quand on travaille un cheval, la tension nécessaire peut varier considérablement d'un moment à l'autre, même quand on travaille avec la légèreté comme objectif. La tension des rênes peut correspondre à des besoins très variés dans l'instant. On ne peut en faire ni un principe général ni un tabou.

Et pourtant on a bien besoin de principes pour guider nos actions à cheval.

J'ai adopté le principe suivant qui m'a permis de me débarrasser de pas mal de choses qui encombrent souvent les cerveaux des équitants:

Utiliser ses mains comme c'est nécessaire mais sans jamais mettre un gramme de poids du corps dans la bouche de son cheval.

C'est un principe qui oblige à s'asseoir ! Il m'a toujours été profitable.
 

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Je suis obligé de sortir de mon terrier:

Bravo Jean et merci!

MAUREL Bernard
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Une remarque de vocabulaire sur ce sujet, en nos temps d'anglophonie dominante : le mot "tension" en anglais veut dire "contraction" ; et le sabir franco-germano-anglais de certains entraineurs fait que pour beaucoup de cavaliers cette notion de tension selon la définition française est tout sauf claire ; j'emploie donc souvent plutôt que le mot "tension" en français, celui de "connection", qui sous-entend un dos tonique mais souple et donc un cheval qui ne tire pas ! bravo aux intervenants qui ont bien aidé à préciser ces notions ...