Censuré sur le sujet ”Quelle drôle d’idée”, donc…
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Exemple d'application du Renforcement négatif :
Faverot de Kerbrech :
"Comment se demande la Légèreté. — Que l’on soit à pied ou sur l'animal qu'on travaille, il y a deux cas à examiner quand on demande la légèreté.
1° — Supposons d'abord le cheval arrêté, calme et parfaitement immobile.
Le cavalier sent la bouche en donnant graduellement une demi-tension aux rênes ou à l'une d'elles, afin de voir si la mâchoire est liante et mobile.
S'il obtient ainsi la légèreté, mais la légèreté telle que nous l'avons définie plus haut, il doit s'empresser de rendre : l'animal est en équilibre; il est prêt à recevoir l'action et la position pour tout mouvement qui pourra lui être demandé.
Si la main ne rencontre pas la légèreté aussitôt la demi-tension des rênes, elle continue cette demi-tension en en augmentant un peu l'intensité.
Cette « force lente » suffit généralement pour faire céder, surtout s'il n'y a qu'un peu de paresse et d'inattention chez le cheval.
…
Mais il arrive parfois que, malgré une attente assez longue et la persistance de la sollicitation du cavalier, la décontraction de la mâchoire ne se produit pas.
C'est qu'il existe alors des résistances assez sérieuses pour qu'il faille les vaincre par des procédés plus efficaces.
…
On combat les résistances de poids par le demi-arrêt, et les résistances de forces par la vibration.
…
Si donc le cavalier a rencontré une résistance de poids, il la combat par un ou plusieurs demi-arrêts s'il est nécessaire; si c'est une résistance de forces, il emploie la vibration répétée plusieurs fois également, s'il le faut.
Puis, aussitôt qu'il croit les résistances annulées, il sent de nouveau la bouche de son cheval en donnant aux rênes dont il s'est servi une demi-tension, qui, augmentée très légèrement pendant un certain temps, doit amener la légèreté, si les résistances ont effectivement disparu.
…
Si la légèreté survient par la simple demi-tension des rênes pratiquée comme en station, le mouvement se continuant avec la régularité du pendule, il faut s'empresser de rendre."
Resumé :
Stimulus : demi tension des renes
1ère possibilité : le cheval déglutit son mors (le comportement de l’animal correspond à celui qu’on attend)
► le cavalier rend aussitôt des mains►la gene ressentit par le cheval et provoqué par la demi tension des renes disparait : le cheval s’est libéré de la gene, de la containte produite par la demi tension des renes
2ème possibilité : le cheval résiste (recherche de comportement de la part du cheval)
►le cavalier utilise le demi arret ou les vibrations (stimulus)► le cheval déglutit son mors (le comportement de l’animal correspond à celui qu’on attend) ► le cavalier rend aussitôt des mains ►la gene ressentit par le cheval et provoqué par la demi tension des renes disparait : le cheval s’est libéré de la gene, de la containte produite par la demi tension des renes
Censuré sur le sujet ”Quelle drôle d’idée”, donc…
Jacques, je suis étonné de la manière dont vous présentez l'épisode Bienfaisant comme marquant la rupture entre les deux manières.
Cet épisode s'est produit en Normandie avant que Baucher n'arrive à Paris, et c'est donc un moment de l'élaboration de la première manière. Baucher le raconte d'ailleurs très explicitement comme un évènement fondateur de sa méthode; il publie ce texte (Examen Rétrospectif) lors de la treizième édition de sa Méthode, et j'y vois personnellement la preuve que ces propos sur l'équilibre et son rôle sur la bouche sont communs aux deux manières.
Amitiés à toutes et tous
MAZARD, comme à votre habitude vous ne répondez pas sur le fond, et vous répondez par l’agressivité. (Quant à votre compréhension de Baucher) Dans cette mesure, je vais vous rappeler votre réalité : https://youtu.be/unJHrbMgGvQ A 0 :21 vous mettez à votre jument un coup de sonnette A 0 :24 vos actions de mains sont dénuées de tact votre jument se défend Votre jument à l’encolure à l’envers (faute de le lui avoir probablement assouplie, et oui MAZARD avant de s'essayer au passage, on obtient préalablement une mise en main parfaite) est contracté elle vous donne un « trot marché » sans suspension. Votre jument n'est jamais dans la mise en main. Quant à ce que vous prenez pour du passage, c’est tout au plus un trot passagé (le cheval est ouvert dans son dessous, faute d’etre rassembler). Je ne parlerai pas de votre position . Alors je vous laisse .
un cheval travaillé selon les principes de François Baucher ne peut que se raidir sur tous les points d'appui qu'on lui offre ,
s'il n'a pas connu préalablement et avec succés la leçon des attaques ,
c'est la leçon des attaques à l'éperon qui donne l'indispensable flexibilité du dos qui permet au cheval de mettre en place son mouvement en avant ..
Baucher c'est une methode qui a sa cohérence de bout en bout , et qui ne gagne les forces du cheval ( puis son équilibre dans le mouvement en avant ) que par la leçon des attaques ..
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Jacques, je ne peux pas être d'accord avec cette analyse.
La principale leçon que Baucher tire de cet épisode ne concerne pas la main du cavalier mais bien la bouche du cheval: «Bienfaisant m'avait appris qu'il n'y a pas de bouches dures, de barres insensibles.» L'épisode suivant, celui où un général demande à Baucher d'examiner la bouche de son cheval, va dans le même sens.
Le Dictionnaire Raisonné d'Équitation comporte un article «Bouche égarée» où le même point de vue sur la bouche est proclamé, et ce dès 1833.
Je pense qu'il a très vite tiré les conséquences de cette découverte. Qu'il en reparle beaucoup plus tard ne signifie en aucun cas qu'il n'a pas eu assez vite conscience de son importance et de nombre de ses applications.
La suite du texte de l'Examen rétrospectif ne manque d'ailleurs pas de faire douter de la rupture entre les deux manières, puisque Baucher y explique le pourquoi d'une grande «innovation»:
...je prescrivis l'action isolée des jambes et de la main. J'ai dit les raisons qui m'avaient fait introduire cette nouvelle formule. J'avais été temoin de tant de mécomptes essuyés par les cavaliers chez qui le mécanisme laissait à désirer, que je crus leur rendre un grand service en leur recommandant ma nouvelle formule : « Main sans jambes, jambes sans main. » En effet, à l'exception de mes élèves d'élite, presque tous se servaient de leurs jambes pour réparer les fautes de la main, et vice-versa. On comprend que l'action isolée de la main et des jambes devait prévenir cette contradiction dans les aides et accélérer l'éducation du cheval.
Évolution dans la pédagogie donc, plus que dans la méthode proprement dite?
Quant à parler de renforcement positif ou négatif, ne comptez pas sur moi.
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RENFORCEMENT NEGATIF : Disparition du stimulus aversif à la suite d'un comportement.
Le dressage du cheval exploite abondamment le renforcement négatif.
Exemple :
« Qu’on se contente d'abord d'une petite élévation dans l'encolure premier signe d'obéissance, qu'il faut immédiatement récompenser par une moindre tension de rêne. » (François Baucher, Dictionnaire d'équitation, 1833, p.238)
« Je viens de dire que, pour récompenser, il faut rendre la main, mais non pas l’abandonner ; il suffit de diminuer imperceptiblement la tension des rênes, afin d’être toujours prêt à intercepter à temps la force rapide avec laquelle le cheval sortirait de cette position : cela aura de plus l'avantage de le forcer à la conserver. »(François Baucher, Dictionnaire d'équitation, 1833 , p.242)
"Quand vous avez obtenu la mise en main, de grâce , ne tirez plus sur les rênes, pour vouloir un surcroît de ramener qui n'a plus sa raison d'être. La position verticale de la tête suffit pour la conduite, parce qu'elle permet au cheval de rester d'aplomb et de recevoir les indications de la main; elle n'est même pas nécessaire dans toutes les circonstances où le cheval ne doit pas être renfermé. ...Si, après avoir cédé la main, le cheval se sent maladroitement soumis à un enrênement qui le torture, qui force ses ressorts, lui ôte sa légèreté, compromet son aplomb, la nature reprend ses droits, et l'instinct de conservation le porte se défendre ou tout au moins à résister, quelque assoupli qu'il soit.
En thèse générale, toutes les fois que le cheval cède, cédez aussi; mettez-le son aise le plus tôt possible c'est le véritable et seul moyen de l'intéresser à l’obéissance. Cela concorde parfaitement avec le fini du dressage de M. Baucher, qui doit amener le cheval à se conduire par de simples indications, conservant son allure, continuant le mouvement une fois commencé, sans plus réclamer ni main ni jambes."( L.WACHTER Aperçus équestres 1862)
Dans tous les cas, « L'animal tire la leçon de ce qu’il fait.» (Konrad Lorenz, Les fondements de l'éthologie, 1978, p.351)
Autrement dit, le cheval mémorise l'association entre le comportement et le stimulus.
Les choses se passent de cette façon : le stimulus déclenche une recherche de comportement de la part du cheval. Pour ce faire, l’animal éprouve un certain nombre d’hypoythése jusqu’à ce que le cavalier mette un terme à la recherche en cessant d’activer le stimulus qui a déclenché le processus, à l’instant ou le comportement de l’animal correspond à celui qu’on attend.
Ce processus a été formulé de la sorte par Lorenz en 1978.
Cette association de ce que fait le cheval pour réduire la contrainte est mémorisée. Elle débouche sur la leçon que retient l’animal : en agissant ainsi, je me libère de la contrainte. Par conséquent, au lieu de voir une sujétion dans le comportement du cheval à travers ce que nous prenons à tort pour de l’obéissance, il est plus exact de voir un comportement libérateur de contrainte. C’est donc exactement le contraire de l’assujettissement. Le cheval n’a pas consenti à se laisser contraindre. Il ne s’est pas résigné. Il s’est libéré de la contrainte. C’est exactement l’inverse de l’obéissance.
« Ce que l’animal apprend dans tous les cas, c’est la situation dans laquelle son action lui donnera l’effet rétroactif juste » (Konrad Lorenz, Les fondements de l'éthologie, 1978, p.352)
On devine ce qui se passe lorsque, après avoir éprouvé toutes les hypothèses, le cheval ne débouche sur aucune libération comme dans la situation ou les renes sont constamment tendues! de là, tant d'échecs.