Echo? Vous avez dit echo?
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Eh bien, j'imagine qu'avec le temps et les années je retournerai comme vous tous dans la cour de récré de l'école primaire... J'ai l'impression parfois d'entendre ma fille de 6 ans et ses "MOI JE" ou "MOI J'AI" lorsqu'elle papote avec ses amis (j'enlève certains intervenant - très peu malheureusement - de la liste des enfants comme Maltosa par exemple).
Vos querelles m'exaspèrent un peu et du coup je préfère ouvrir un autre post pour parler de l'ambiance actuelle dans les concours ou dans les clubs...
Eh oui parce que malgré tout, j'aime beaucoup vos interventions (à tous, sans exception) lorsqu'elles sont "techniques" ou "théoriques". Du coup lorsque vous donnez votre avis ou vos remarques c'est souvent plein de bon sens !
Il me semble que le sujet avait déjà été débattu sur le forum et qu'en fin de compte c'est un éternel recommencement.
L'équitation en France actuellement c'est du business ! Et lorsque l'on met des gogue aux poneys (ou chevaux) dans les concours de dressage c'est pour que les parents qui voient leurs enfants à cheval les voient comme les "grands" avec des chevaux "placés"... Du coup qu'ils se disent que l'argent qu'ils dépensent tous les mois n'est pas gâché. C'est à peine exagéré... malheureusement... Parce que sinon expliquez moi l'intérêt (académiquement parlant) d'un gogue pour un poney monté par un enfant de 8 ans (ayant maxi 2 ans de poney derière lui) et qui doit dérouler une reprise avec des cercles et des transitions...
Après, moi la première, j'ai été bien heureuse de pouvoir monter à poney puis à cheval quand j'étais petite. Ce que je n'aurais jamais pu faire il y a 40 ou 50 ans... Mais, ce que l'on apprenait était l'inverse proportionnel de ce que l'on aurait du m'apprendre (hors quelques exceptions dans mon parcours tout de même).
Pour apprendre la vraie équitation, il faut du temps ! Il faut des passionnés ! Il faut des chevaux dressés ! En gros il faut de l'argent ! Et ce n'est pas pour rien que sur ce même forum nous avions déjà parlé du coût des reprises en club... Pour ma part je connais les tarifs d'un club lambda = 15 à 20 euros en fonction des cotisations ou pas... Alors que chez les Henriquet ou chez Dany Lahaye vous ne pourrez pas monter à moins de 80 euros pour des cours à très peu d’effectif voir individuel.... (et je pense qu'ils ne rentreraient même pas dans leur frais s'ils ne faisaient pas autre chose pour gagner de l'argent)...
Que voulez-vous trouver sur les terrains de concours dans ces conditions.......?
- Des enfants ou adultes passionnés oui ! (Pas tous à 100% je vous l’admet)
- Beaucoup de moniteurs aux yeux bandés (parce que je suis sure que pour faire le métier de moniteur il faut un minimum de compétence et de passion) qui ne peuvent que suivre le sens du fleuve pour s’en sortir
- Quelques moniteurs exigeants qui se permettent de dire non aux enfants ou adultes voulant faire des concours sans en avoir les « capacités »
- Quelques cavaliers extra-terrestres qui essaient de faire « bien » ou « au mieux » les choses… mais ils sont rares…
Mais ce que je vois le plus sur les terrains de concours c’est des « juges » ou des « entraineurs » (pas forcément en dressage) qui n’osent pas dire lorsque quelque chose est mal faite ou en totale contradiction avec l’intégrité physique et mentale du cheval (éperons sur une jambe folle, gogues, muserolles ultra serrées, cravaches énervées, chevaux maigres ou blessés et j'en passe).
Certains osent mais en chuchotant pour ne pas faire de vague…
Et cette attitude n’existe pas qu’au niveau régional, je pense d’ailleurs qu’on se donne bonne conscience en se disant que si au niveau international certains se permettent des « abus » pourquoi on s’embêterait à le faire au niveau d’un petit club de province…
J’ai pu assister au Jumping de Bordeaux et certaines détentes de cavaliers internationaux m’ont vraiment surpris (dans le mauvais sens du terme)… mais bon certains pourront rétorquer que vu mon « niveau » je ne peux pas juger… ;)
Enfin voilà le panorama équestre en compétition tel que je le vois… Ce n’est pas rose mais en même temps mon optimisme me fait croire qu’un jour l’équitation (re)deviendra « belle » et « harmonieuse »…
Certains cavaliers internationaux arrivent à montrer de nouvelles techniques efficaces (je pense entre autre à Michel Robert pour lequel j’ai beaucoup d’admiration je l’avoue).
Après je pense qu’il n’y aura pas de solution miracle non plus… Il faudra automatiquement passer par un « sacrifice »… L’argent ? Le temps ? La fatigue ? Je ne sais pas… Ce que je sais c’est que vouloir bien faire c’est compliqué et ce n’est pour le moment pas à la portée de tous…
En tant que maman d’une petite cavalière, j’essaie le plus possible de la mettre dans le bon chemin, celui qui sera le plus agréable, l’itinéraire bis en somme… Celui qui, même s’il ne va pas plus vite, parcours des paysages plaisants où l’on peut parfois s’arrêter pour repartir avec encore plus d'entrain… L’arrivée est la même, un cheval heureux… On évite, dans cet itinéraire, d’être bloqué dans un embouteillage ou d’être obligé de faire demi-tour…
Alors la route est surement longue mais j’espère qu’elle pourra arriver à bon port… et moi aussi par la même occasion ;)
L'éducation et la présentation de chevaux enrênés met bien en évidence les carences d'un "système éducatif".
Mais que faire ?
Je ne suis pas affilié en club, je n'ai pas de "mono" de prédilection, je monte "à la maison" avec mon cheval que je soigne et surveille tous les jours.
Je parle donc en mon nom et en celui des chevaux.
A partir du XIXe siècle, lorsque les effectifs d'hommes urbanisés ont dû recevoir une formation équestre militaire, les difficultés rencontrées par les cadres, ont fait naître la plupart des paliatifs actuels : les enrênements, et pour cause.
Je n'ai aucune compétence d'enseignant mais je suis toujours surpris en allant dans les clubs voisins de constater que l'on apprend pas ce qu'est le cheval, ses exigences, son comportement, sa constitution, ses réactions, ....
On fait croire que les chevaux proviennent de chez les bisounous, qu'ils sont tous très "mignons" et qu'à l'image de nos dessins animés, ils parleront bientôt. L'humanisation des animaux et la zoolatrie ne sont pas neutre !
Pour s'en assurer, cette forme d'apprentissage commence avec l'univers du poney apte à supporter sagement les erreurs des plus jeunes et les lacunes des enseignants.
Et pourtant, l'anxiété de ces équitants occasionnels est grande, trop grande pour bien apprendre. Je crois que la première source en est la méconnaissance du cheval.
La rupture entre l'homme et le cheval est de plus en plus consommée, mais cela semble poser problème à personne, j'en suis stupéfait !
Le seul résultat attendu des plus "grands" cavaliers est esthétique ...... non physiologique.
Proposez la meilleure technique à des mains inexpertes sera toujours voué à l'échec; Alors il suffira de sacrifier les chevaux !
A quand les classes préparatoires de découverte des chevaux à but présélectif avant l'éducation montée?
J'espère vous interroger de mon ellucubration économique.
Cordialement
Commencer par revoir la formation de ces "enseignants". Le week-end dernier je suis repassée dans le club où j'ai acheté ma jument. C'est un club où la plupart des moniteurs sont en formation. Et personnellement je n'ai pas trouvé normal d'y voir des futurs moniteurs crier à tout bout de champs: "Raccourcis-moi tes rênes" (4 fois à la même fille en moins de 2 minutes...), "allez rentre-lui un peu dedans"... De voir que "Jaliska boîte mais c'est sûrement pas grave", que "Imago fait des bon classements en concours donc il va bien" alors que le poney en question est cassé par des années de "club-usine"...
Que personne ne remarque que la plupart des selles ne conviennent pas au dos du cheval...
Sans parler des gamins qui s'accrochent littéralement à la bouche de leur poney, et les "enseignants" courant derrière avec la chambrière...
Il y a deux ans, quand je prenais encore quelques cours, demandé à être préparée pour présenter une petite reprise de dressage avec ma jument. On m'a fait comprendre que si je voulais sortir en concours de dress', il fallait que je change ma façon de monter, pour une monte plus... énergique: contact permanent + jambes très présentes. Bref, j'ai laissé tombé rien qu'à cette idée qui allait totalement à l'encontre de tout ce que j'avais bâti avec ma jument.
Pas d'accord, Murielle: c'est à l'enseignant d'éduquer le cavalier qui ne connait au départ rien au cheval(ou si peu de choses). Votre pourcentage de gens capables d'apprécier l'utilité d'un gogue est surévalué, sauf à un niveau qui n'est pas un certain niveau, mais un niveau certain( bien au delà du galop 7 actuel pour prendre une référence).
Barbara, les tarifs que vous énoncez me semblent proches de la réalité (pour MH tout du moins)... mais honnêtement, croyez vous vraiment qu'il soit nécessaire d'aller voir M Henriquet ou d'autres de la même compétence quand on a encore un "niveau moyen"(majorité des pratiquants de club ou de ceux qui ne se retrouvent pas dans l'enseignement de club). Il y a nombre d'enseignants qui sont capables de vous éduquer correctement, à un coùt moins élevé, même en leçon individuelle............
Très souvent, les enrênement sont utilisés pour remplacer des effets de main défaillante.
Le cavalier qui recherche un enrênement a pour idée de faire "céder" à bon marché son cheval et les informations immédiates qu'il trouvera iront dans ce sens.
Qui, en dehors d'un enseignant adroit, lui demandera de tester temporairement le gogue et de travailler sa main pour comprendre ce que le cheval lui demande pour répondre aux demandes ?
Excellent Barbara,
une des solution pourrait-être d'autoriser les ""bons cavaliers"" à passer leur savoir. Mais en France ( le seul pays ) on ne peut enseigner que si on a "" un diplôme " !!!!!!! quel diplôme en 2012 ??!! palfrenier soigneur ? et encore !!!
Bonjour
Barbara vous écrivez : "J’ai pu assister au Jumping de Bordeaux et certaines détentes de cavaliers internationaux m’ont vraiment surpris".
Si cela ne demande pas de grand développement, pouvez-vous dire ce qui vous a gêné ce jour dans le travail des chevaux ? Simplement pour information...
Merci. Amicalement.
Je voudrais d'abord répondre à Murielle. Votre remarque est très juste mais (il y a un mais parce que je ne suis pas convaincue de ce que vous dites) je crois que beaucoup de cavaliers et parents de cavaliers ont une réelle confiance dans l'apprentissage que font les moniteurs. Du coup, lorsque l'on croit à une parole et qu'on lui donne une réelle importance on ne va pas chercher ailleurs des informations. Sauf si l'on est en âge de rechercher autre chose. Si le moniteur dit qu'il faut un gogue à un enfors ou un adulte qui fait une petite épreuve de dressage club, personne ne viendra lui dire le contraire et ne pensera même a demander à quoi ça sert (je met la ma main à couper!).
Pour répondre à M. Katz, je suis persuadée qu'il n'est pas nécessaire d'aller voir M. Henriquet et que de nombreux enseignants sauraient faire de belles choses. Je dit juste que ça a un coût et qu'au pris où sont les reprises en club c'est plus compliqué... Si on considère que pour monter correctement lorsque l'on débute on doit monter des chevaux "bien" dressés, faire de la longe (bouffe temps énorme),... Après c'est un cercle vertueux. Le pire c'est de commencer. Les club doivent à un moment faire un investissement à long terme et dans la conjoncture actuelle j'ai bien peur que ce ne soit pas vraiment leur idée première (le prix du foin et de l'aliment ayant flambé depuis quelques temps).
Une fois que la cavalerie est formée c'est beaucoup plus simple. Mais il y a un facteur temps (=argent) non négligeable... Si Allège Idéal pouvait avoir une action sur les cavaliers "confirmés" ce serait peut-être un début. Comment les toucher ? Des idées ont déjà été données et ce que fait M. Carde sur compétence équestre est un bon début : simplifier, montrer, expliquer... Comme ce qu'a fait avant lui Jean D'Orgeix d'ailleurs. En espérant qu'internet puisse toucher encore plus de gens.
M. Farnault, ce que j'ai vu au jumping de Bordeaux c'est quelques chevaux encapuchonnés à souhait et cela durant de longues minutes. Les partisans du "bas et rond" (si j'en crois les photos des "bonnes attitudes" pronées par certains - pas sur allège idéal) n'auraient pas apprécié vu que cette position, si j'ai bien compris, ne doit pas être conservée plusieurs minutes. Enfin... moi ça m'embête et j'ai beaucoup plus apprécié Michel Robert (vous allez croire que je lui fait de la pub mais pas du tout, même chez lui je trouve certaines choses pas parfaites) qui lors de la détente laissait s'étendre son cheval librement dans un vrai équilibre... une détente quoi...
Après, en dehors du coté "visible" facilement de l'encapuchonnement, certains chevaux sont raides... Leurs jarrets sont figés, pas d'équilibre... Bref pour mon premier concours international ça m'a donné un sentiment bizarre...
Réflexions très pertinentes de la part de Barbara.
Une autre voie existe: celle d'un enseignement de qualité où on commence par expliquer ce qu'est un cheval, "le sacrifice" qu'il faut faire pour arriver à comprendre cet être vivant et à se lier à lui.
Apprendre les bases correctes et saines pour pratiquer une équitation correcte n'est pas beaucoup plus compliqué que ce que les cavaliers actuels n'apprennent pas (car apprennent-ils vraiment quelque chose?). Cela demande juste des enseignants passionnés par leur métier, ayant une base technique solide pour former de bons maîtres en basse école et savoir quelle est la progression pédagogique à proposer aux élèves.
La route de l'équitation a toujours été longue.. Et le contexte social, où l'on veut parait-il que tout aille vite, n'y changera rien.. Elle sera courte pour ceux qui se satisfairont de faire quelques ballades avec leurs chevaux, qui veulent passer un bon moment en leur compagnie, elle sera plus longue pour ceux qui veulent créer une véritable connexion et encore plus longue pour ceux qui veulent prendre le temps d'éduquer leurs chevaux....Mais elle procurera à tous joies, plaisirs et progès.......
Amicalement, yves KATZ http://educaval.forum-pro.fr/