La detente
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Le fait (difficilement contestable) que la base d'encolure (garrot) puisse être enfoncée ou au contraire relevée, ou dans une position intermédiaire, n'est pas le fait de la mobilité des vertèbres, mais dépend des muscles qui rattachent la colonne vertébrale et les côtes à l'omoplate et au bras: grand dentelé et pectoral ascendant.
Cavalié je voudrais juste savoir comment on peut relever la base de l'encolure (merci de préciser ce qu'est cette base) en regard du squelette ci dessus.
On est tous d'accord que le cheval se grandit, c'est pourquoi j'ai pris à contre pied en parlant de l'étalon qui fait souvent cet exercice.
Mais bon l'effet de levier génial de relever la tête pour créer un déséquilibre et provoquer la nécessité d'un engagement qui de facto met le cheval en élévation n'est à mettre qu'entre les mains de talentueux et très rares cavaliers.
Hugh
Je me suis beaucoup penche sur cette question, car le relevement de l'encolure a des benefices certains (equilibre et impulsion), mais aussi de grands inconvenients (contraction du dos).
Ma recherche sur la "symetrie dynamique" des anterieurs m'a montre que l'elevation de l'encolure VERS L'AVANT, fait avancer les 2 anterieurs (celui qui frene - a gauche - et celui qui reste trop sous le corps - a droite - et donc fait perdre l'equilibre au cheval). Beaucoup de chevaux qui ne veuylents pas passer quelque part baisse la tete, et, si on la leve, il avancent. J;ai dinbc fabrique une petite cordelette que j'attache sous le menton du cheval et elle fait avance le cheval tres bien: il ne resiste pas a ce point de pression, leve l'encolure, avance la tete, avance les anterieurs (donc gagne du terrain) et s'engage beaucoup en consequence.
Par exemple mon cheval Orion qui ne longe pas tres bien (parait manquer d'impulsion a la longe) s'est mis a galoper si bien qu'il faisait des cercles de 2 m de diametre autour de moi sans effort apparent (et aucun de ma part), Cette maniere de faire semble lever toute l'encolure sans l'inverser (en fait tout le devant du cheval). Comme le cheval se retient dans l'encolure pour ne pas perdre l'equilibre tandis que ses antertieurs avancent en reponse a notre demande, l'encolure ne s'arque pas vraiment, donc la base (C6, C7) ne se releve pas (rentre "dans" l'encolure par l'action du brachio-cephalique.
Par contre, le lendemain la masseuse lui a trouver des spasmes dans le dos et les reins quiil n'avait pas avant. Cela m'a confirme que le travail hors du ramener tend a racourcir le dos et le mettre en tension et qu'il y a un prix a payer.
Baucher avait bien compris ca car il insistait pour que le cavalier pratique le ramener outre en alternance avec le relevement de l'encolure (pour relever la base).
Je me sers d'une autre approche pour relever la base de l'encolure: j'utilise un collier qui fait pression plus ou moins haut sur la face inferieure de l'encolure (muscles brachio cephalique). Si la pression est basse (juste au dessus de la ppointe des epaules, la base se releve mais toute l'encolure se baisse en arc. C'est la position des etalons qui suivent des juments (nez au sol, encolure arquee, foulee relevee des anterieurs, allure "de chat"). Si je place le collier plus haut, l'encolure remonte et le cheval commence a se deplacer "en montant".
J'ai essaye la technique sur un vieux cheval qui a des formes du paturon et qui en souffre. Le relevement de la base par le collier a suffisamment change la distribution de poids sur les anterieurs qu'il a cesser de souffrir de ses formes.
L'action vers le haut de la main surt les renes de filet est le moins bon moyen de relever l'encolure et tend a la renverser, ainsi qu'a contracter le dos.
Quand la base de l'encolure est rentree par l'effet des muscles adequats (posture de l'etalon), la difference est tres evidente par rapport a un cheval qui ne le fait pas.
JP
Parfois le cheval qui ne veut pas avancer est juste inquiet, un cheval est un macrosmate* et il va tout naturellement baisser la tête pour sentir le sol ou il doit mettre ses pieds.
Je fais beaucoup confiance à l'attitude du cheval quand il veut se déplacer, je donne beaucoup de variations et de flexibilité aux carcans dans lesquels ont met les chevaux, car il propose des options pour s'organiser dans sa locomotion en fonction de ses possibilités et des ses contraintes/ douleur et je collabore avec lui dans mes objectifs de dressage.
Si vous arrivez à la salle de sport et que vous dites à votre coach que vos fessiers sont douloureux, il vous proposera certainement des exercices sur d'autres groupes musculaires, le temps que vos fessiers se remettent de leurs efforts.
*macrosmate : se dit d'un animal qui se sert en priorité de son odorat.
Beaucoup de cavaliers ont des analyses différentes du relèvement de la base de l'encolure ,
En equitation d'Ecole , on fait généralement l'observation , que , par flexion de l'articulation de la hanche et du grasset , la colonne vertébrale prend une direction plus horizontale . Il semble bien alors , que cette horizontalité de la colonne vertébrale tire apparemment un peu en arriere des muscles élevateurs du bras et de l'avant bras , et fait un peu remonter les points d'attache de muscles communs à l'encolure et aux épaules (je n'en connais pas le détail) , et par là permet à ce que les vertèbres du cou retrouvent une ligne de courbure plus naturelle .
En retrouvant une ligne de courbure plus naturelle , le cheval retrouve d'abord la flexibilité naturelle des vertèbres qui sont à la base du S du segment cervical , à la sortie du tronc ) , le cheval retrouve alors la liberté naturelle de la base de son encolure , ce qui est un préalable pour retrouver ensuite toute la flexibilité naturelle de tout le S du segment cervical .
il est exact que l'expression "soutien de la base de l'encolure" ou l'image "monter son garrot" sont quasi fausses en termes biomécaniques ; par contre ce sont de bonnes expressions pédagogiques pour faire prendre conscience de la nécessite de laisser le cheval se servir de sa cage thoracique, des muscles qui l'attachent aux épaules, en conservant sa liberté de mouvement ( liberté des épaules ); on a alors la sensation que le cheval se grandit, et c'est de là que viennent ces expressions ...