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Les étriers.

9 replies [Last post]
Christopher Cunningham
Offline
Joined: 24/06/2007

Bonsoir,

Une jeune cavalière présente à la toute récente Assemblée d'Allège-Idéal n'a pas hésiter à donner tout de go son sentiment quant au forum: "Je n'y trouve rien".

Il parait évident que beaucoup de jeunes cavaliers, animés du désir de bien faire, aspirent à du concret. Ils attendent de la part des anciens des conseils précis.

En première intention, je pense à des points de gestuelle (micro-gestuelle) du cavalier qui leur permettraient, une fois sentis, de pratiquer une meilleure équitation.

Puisqu'il faut bien commencer par quelque chose, je propose le thème suivant:

Quand et sous quelle forme utiliser la pesée simultanée sur les deux étriers?
(Je parle bien sûr des transitions montantes et descendantes, internes ou externes, les trois allures étant considérées, ou simplement des modifications d'attitude du cheval).

Je ne ferai part de ma modeste expérience que plus tard et souhaite vous lire (et apprendre) comme le souhaite également les plus jeunes de nos lecteurs.

Merci.

BERTRAND Jean-Michel
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Joined: 17/03/2006

Bonjour Christopher et à tous,

Je confirme (étant présent) et adhére à cette excellente suggestion.

Voici ce qu'en dit M de la Guérinière:  "enfin l'aide du peser sur les étriers, est la plus douce de toutes les aides" Ecole de cavalerie, T1, p171

Bonne journée!

 

visiteur
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Joined: 11/06/2010

 Une jeune fille demande "du concret", les expériences personnelles des cavaliers composant ce forum et hop ... on lui sort La Guérinière. C'est désespérant. 

 

Christopher Cunningham
Offline
Joined: 24/06/2007

Avec modestie, Jean-Michel s'est abstenu de répondre directement à la question tout en lui donnant de l'épaisseur par une citation incontournable. Ceci me semble procéder de la bonne pédagogie.

Mais il faudra bien que quelqu'un se lance... car il y a certainement beaucoup à dire sur l'emploi de l'étrier en ligne droite!

PS: Visiteur, ton style se reconnait à 300 mètres par temps de brouillard. Même si tu n'a pas tout à fait tort, tu peux donner ton expérience personnelle et revenir sous ton identité. Personne ne va te manger!

BERTRAND Jean-Michel
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Joined: 17/03/2006

Pour passer au concret, ce sujet pose parmi d'autres le fait de devoir monter avec "le talon bas". C'est une des rares points sur lequel je ne suis pas en accord avec M. de la Guérinière
(éh oui, c'est possible...) Pour moi le talon bas ne permet pas de jouer correctement avec le "peser sur les étriers" car il mobilise (et non pas bloque) la cheville, un peser délicat de la pointe du pied devient difficile à controler. Personnellement je préfère donc garder (dans la mesure du possible) la semelle horizontale, le pied reposant sur l'étrier par son propre poids et étant ainsi au "point neutre.                                        

Il est facile de se mouiller à cette saison alors allons-y:

 

visiteur
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Joined: 11/06/2010

une citation incontournable

Incontournable pour qui ?

Cher Christopher, je prédis un bide à ton sujet qui personnellement me parait vraiment très anecdotique. Quel jeune cavalier tombera sur le forum AI en faisant des recherches sur l’appui sur les étriers ? aucun.
Telle longueur des étriers et tel appui, et l’éventail des possibilités va de LG à JDO, c’est-à-dire de la position plan-plan où la moindre réaction vive du cheval te fera perdre  les étriers à la position en crapaud du dernier cavalier cité. Bref, telle équitation tel appui.
 
Visiteur, ton style se reconnait à 300 mètres par temps de brouillard. Même si tu n'a pas tout à fait tort, tu peux donner ton expérience personnelle et revenir sous ton identité. Personne ne va te manger!

Qu’est-ce que cela m’apporte de savoir que tu t’appelles CC et que B.J-M s’appelle B.J-M ? Rien .
Pour moi, gardons le joli nom trouvé par votre président : l'énergumène.

 

Christopher Cunningham
Offline
Joined: 24/06/2007

Sur le plat, mes pieds demeurent en position neutre, position naturelle découlant de la liberté des articulations coxo-fémorales la plus grande possible, l'équilibre du buste demeurant la seule référence.

Si mes talons étaient forcés vers le bas en permanence, je me priverais de la possibilité de le faire un bref instant lorsque cela me semble utile.

Si mes talons étaient remontés en permanence, je me priverais de la possibilité de le faire un bref instant lorsque cela me semble utile.

Donc, à partir de la position neutre, deux possibilités:

1) Descendre dans mes bottes (expression empruntée) en forçant les talons vers le bas.

2) Peser sur les planchers d'étrier en remontant le talon.

Ces deux possibilités générent d' infimes variations des courbures vertébrales du cavalier que le cheval ne manque pas de sentir et qu'il sait rapidement interpréter. 1 et 2 étant deux signaux opposés, O étant le non-signal.

upwelling
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Joined: 23/11/2011

Vous pouvez aussi vous inspirer de ce que Bourgelat disait ...

Peser sur les étriers : cet appui est la plus douce des aides confiées aux jambes du cavalier ; mais elle n’a d’efficacité qu’autant qu’elle est employée sur un cheval sensible : elle produit alors l’effet qui suit l’approche des gras de jambes sur un cheval moins fin : celle-ci se donne de la part du cavalier, en pliant insensiblement & par degré les genoux, jusqu’à ce que les gras de jambe soient plus ou moins près du corps de l’animal, ou le touchent entierement selon le besoin. L’autre s’administre au contraire en étendant la jambe, & en effaçant ou en diminuant le pli leger que l’on observe dans le genou de tout homme bien placé à cheval, lorsqu’il n’agit point des jambes. Toutes les deux operent sur le derriere de l’animal, & le chassent en-avant également. Le cavalier ne peut s’étendre & peser sur les étriers, qu’il n’en résulte une legere pression de ses jambes contre le corps du cheval ; & c’est cette pression bien moindre que la premiere, qui détermine le derriere en-avant, quand elle est effectuée sur les deux étriers à raisons égales, & de côté quand elle n’a lien que sur un d’eux. On conçoit sans doute que cette aide ne demande que l’extension de la cuisse & de la jambe, & non que le cavalier panche son corps de côté, & soit par conséquent totalement de travers. Quelque générale que soit cette maniere dans les éleves des maîtres les plus renommés, & dans ces maîtres eux-mêmes, il est constant que c’est un défaut qui prive non-seulement l’action du cavalier de la grace qu’accompagnent toûjours l’aisance & la facilité, mais qui s’oppose encore à la liberté des mouvemens auxquels on sollicite l’animal, & que l’on desire de lui imprimer.



 

Christopher Cunningham
Offline
Joined: 24/06/2007

Merci Upwelling, cependant pourquoi tant de modestie quant à vos compétences pratiques?

Il n'est pas bien difficile, sur un cheval au trot commençant à maîtriser son équilibre sous la selle, de constater qu'à la sortie du petit coté la pesée sur les deux étriers est favorable au développement de l'allure. Cette pesée s'opérant en relevant légèrement les talons. Outre l'arrivée annoncée du gras du mollet (ainsi que l'indique Bourgelat), elle s'accompagne tout naturellement d'un léger voussement du rein du cavalier qui demeure toujours une indication de "lâcher la vapeur".

Avant que d'arriver au petit coté suivant, la descente forcée des talons (laquelle ne signifie pas obligatoirement un poids supplémentaire sur les étriers tout en demeurant également annonciatrice du mollet) s'accompagne tout naturellement d'une mise en verticalité outrée du cavalier qui demeure toujours une indication de raccourcissement de l'allure.

Au cours de ces deux manoeuvres distinctes, j'ai fini par comprendre que le défaut qui gâche les effets recherchés est celui de trop reculer le buste, ce qui paralyse plus où moins l'arrière main. Il faut avouer que les vieux souvenirs de débutant sont parfois longs à effacer. Ainsi, le cavalier se doit de garder ses épaules au dessus de ses hanches tout comme le cheval se doit de garder les premières devant les secondes.

Quant à la pesée sur un seul étrier, selon la première ou la deuxième forme, je demeure encore en recherche et ne me permettrais pas d'en parler ici. Mais si quelqu'un a quelque certitude sur la question, je suis preneur.

KATZ Yves
Offline
Joined: 17/03/2006

 La pesée sur les étriers, de la même manière que l' "appui" des fesses dans la selle, ne sont que les résultantes de la gestuelle corporelle.............

Amicalement, yves KATZ http://educaval.forum-pro.fr/