aide pour travail en liberté
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Bonjour,
Merci pour tous vos messages que j'ai lu avec attention et qui m'ont permis de réfléchir plus avant.
Voici un point d'où nous en sommes.
En main, le pas, transition pas/trot ou arrêt/trot, l'arrêt, le reculer, et les transitions descendantes correspondantes fonctionnent très bien. Je me positionne maintenant toujours à l'épaule comme conseillé par Bruno, longe de licol sans tension. Comme Dino a peur de la cravache au niveau de l'épaule ou du poitrail et qu'il a des réactions de recul, ma monitrice m'a conseillé de garder la cravache dans la main extérieure, et, si j'ai besoin de m'en servir parce qu'il ne part pas au trot par exemple, ce qui lui arrive certains jours, de m'en servir en direction de ses hanches en passant ma main extérieure derrière mon dos. Là, il ne craint pas le stick et réagit en se portant en avant sans peur.
en liberté, il me suit au pas, part au trot avec moi mais il faut au départ que je mette un contact au niveau du licol, un doigt suffit, il part à la voix, j'enlève la main et il me suit.
Au travail à la piste, nous avons trouvé nos marques pour les changements de mains vers l'extérieur, c'est maintenant très fluide, au pas ou au trot.
En main,sur conseil de ma monitrice, pour tout le travail de 2 pistes, je prends la longe de licol à l'anneau, de manière à bien sentir où est sa tête et contrôler mieux les épaules. Cela me permet de mieux maîtriser l'avant-main pour le demi-tour autour des épaules.
A la piste, cela me permet de renvoyer les épaules vers l'avant quand je lui demande avec ma main intérieure de pousser les hanches à l'intérieur, ou quand je l'incurve autour de mon bras intérieur pour le mettre en contre-épaule en dedans. Cela me permet aussi de donner le pli, dans la direction du mouvement pour les hanches en dedans(pour qu'il continue d'avancer), vers moi pour la contre-paule en dedans ou l'épaule en dedans. On s'est aussi essayé à sortir les hanches sur une volte, et ça marche pas mal.
J'ai découvert que, ce que j'avais décelé aux longues rênes d'abord puis en main avait plus d'ampleur que prévu. a savoir que dino n'accepte aucune traction, ni sur la bouche, ni sur la tête en général. Sur le 2 pistes en licol, il faut que je sois très vigilante dans mes actions de la main près de sa tête, il fuit l'exercice et aurait dendance à me bousculer si j'ai trop de main à ce niveau, même sur un licol.
Si l'action est bien dosée, ça passe bien.
J'aime beaucoup ce travail, on a une proximité vraiment très forte avec le cheval, Avec un simple licol, c'est vraiment un rapport très fort, un peu comme une danse...
C'est impressionnant.
J'ai appris à être plus patiente, plus à l'écoute, quand monté on a tendance à voir davantage le but que le chemin, même si on essaie de se corriger, à pieds, on a moins de moyens de se faire comprendre, le chemin est plus difficile à trouver, donc on y réfléchi davantage. Surtout avec un cheval comme Dino qui monte vite en pression dès qu'on lui tire dessus, même avec une longe, et qui sait très bien vous planter en partant au galop en tirant un bon coup dessus si on est trop brusque. Monté, on récupère l'erreur, à pieds, onessaie de ne pas la commettre, parce que c'est une autre paire de manches... alors tout compte, la voix, le corps, le lien, la confiance.
Voilà où nous en sommes... pour varier, on sort parfois en main faire une promenade, et j'aimerais aussi le faire sauter en liberté, histoire de lui changer les idées.
Amicalement,
Sophie
Bonjour Sophie,
bravo, j'ai pris plaisir à vous lire, j'avais l'impression d'être à vos côtés pendant pendant la lecture.....
Puisque que Dino est réactif et donc à l'écoute, bientôt vous obtiendrez les déplacements de hanches en vous plaçant devant lui, avec une simple indication de la main puis obtenir un déplacement correspondant à une "cession à la jambe" mais à pied. Cet exercice vous donnera des clés pour l'appuyer ....
Amicalement.
Bonjour Sophie;
Il serait bien que Dino n'est plus peur de la cravache.
Il faudrait envisager une "désensibilisation" pour cela, lui passer doucement le stick sur le dos, sous le ventre et le long des membres, lui apprendre que le stick n'est pas douloureux mais prolongation de la main et à but indicatif.
Pour cela, commencer par caresser votre cheval avec le stick, puis demander un déplacement des hanches avec le stick à 1 m du cheval. Ne cherchez pas à toucher le cheval mais veillez seulement ce qu'il ait vu le stick pour la demande et l'exécution.
Cet exercice vous parait-il possible ?
Amicalement, bruno
Pour rebondir aux propos de Bruno, ne pas oublier de récompenser le cheval dés qu'il réalise le mouvement ou l'immobilité souhaitée. Le renforcement positif permet des acquis plus durable.
Amitiés, et au plaisir de vous lire.
Béatrice
Bonsoir,
Béatrice : je travaille beaucoup à la carotte, mon cheval étant un vrai goinfre... ça marche bien. Je récompense beaucoup jusqu'à ce que l'exercice soit vraiment devenu une routine, que le code soit très clair, ensuite, je substitue la caresse à la carotte.
bruno : J'ai tenté l'exercice que vous m'avez indiqué. Je n'ai pas réussi, du moins pas de manière significative. Il faut que je me déplace un peu vers lui pour qu'il bouge les hanches, mais je crois que c'est plus mon mouvement que le stick à quoi il répond.
Le stick, il n'y est pas vraiment sensible.
D'ailleurs, pour la désensibilisation, je me retrouve dans la situation suivante :
à l'arrêt, je peux faire absolument tout ce que je veux avec le stick : le lui passer dessus, sous le ventre, sur les fesses, les oreilles, devant le nez et faire la majorette ou me prendre pour zoro, il ne bouge pas. en mouvement, si le stick vient vers l'arrière, il le comprend comme une incitation à se porter en avant mais sans crainte. mais dès que le stick vient bouger à partir de son épaule, il en a vraiment peur.
j'ai travaillé seule dernièrement, j'ai réussi à avoir les déplacements de hanches à la piste, la contre-épaule en dedans, et les voltes hanches en dehors. mais là c'est pareil, gare aux mouvements de mains intempestifs au niveau du licol. a un moment, il a même commencé à broncher quand je reprenais ma longe dans la main extérieure pour ne pas qu'elle vienne à traîner. je ne sais pas si c'était une réaction de stress parce que moi peut-être, j'étais plus stressée? En tout cas, c'était nouveau, il n'a jamais fait cela avant. Peut-être aussi une parade pour échapper au travail un mauvais jour??? Je ne sais pas.
Le fait qu'il chauffe vraiment en main si on y prend pas garde, ça part très vite en cacahuète.
J'ai repris tranquillement à l'arrêt en reprenant ma longe, en la passant devant lui, et récompensant quand il ne bougeait plus. Puis idem en marchant. J'ai terminé en faisant des figures simples, voltes, demi-voltes en changeant de côté par rapport à lui et donc en changeant la longe de main, doublers, diagonales.
Histoire qu'on trouve un rythme dans cette nouvelle façon de travailler et qu'il s'habitue à avoir ma main à l'anneau du licol. En fait, c'est toujours le même problème : la façon dont on le tient au niveau de la tête : pas de traction, pas de mouvement trop brusque ou trop "dur", même sur le licol.
Je crois vraiment qu'il a du être manipulé à la dure étant jeune à ce niveau et qu'il lui en reste toujours quelque chose.
Et sa façon de dire qu'il n'est pas content c'est de lever la tête brusquement, de s'écarter, de chercher à se soustraire assez violemment parfois.
A un moment, quand je travaillais avec la longe pour qu'il n'en ait plus peur, j'ai eu l'impression qu'il était sur le point de se lever un peu.
Mais, même dans des séances difficiles comme celle-là, j'arrive maintenant à ce qu'il ne me plante plus sur place en fichant le camp au galop. je lui parle, j'essaie de le calmer, et surtout de ne jamais lui résister avec la longe, toujours bouger pour l'avoir au niveau de l'épaule, et je le récupère, ce qui n'était pas le cas au début.
Si vous avez des commentaires ou des remarques, je suis preneuse, j'ai quandmême un peu le sentiment de faire 2 pas en avant, 1 pas en arrière, et de parfois ne plus avoir le même cheval d'une fois sur l'autre... Je pensais qu'on avait trouvé notre équilibre, et non, il me sort encore d'autres choses... Mais bon, si tout allait de soi, ce ne serait pas drôle ni intéressant...
enfin, je ne dois pas être négative tout de même,on a fait un sacré chemin en peu de temps, du moins avec ma petite expérience et la sienne, puisqu'il n'a jamais fait ça non plus je pense...
Sophie
Bonjour Sophie,
Il n'est pas facile pour moi de bien comprendre les réactions de Dino.
— Il semble que vous ayez fait de gros progrès.
— Confirmez vos acquis sur une longue période (1 mois?). (Allez lentement pour gagner du temps).
— Tentez de travailler avec une longe de plus en plus détendue et la main devrait tenir la longe (détendue) et non le licol;
— Affinez votre communication pour avoir des gestes libres et des déplacements légers : un cheval en équilibre. C'est ici la source des progrès.
— Rappelez-vous que la prise au licol lui permet un appui (même léger) au détriment de l'équilibre.
Bon travail
Amicalement.
Bonjour Bruno et tous,
vous avez raison, le licol pris à l'anneau permet un appui, je n'y avais pas pensé.
J'ai retravaillé une fois et je suis allée dehors, en carrière, et j'ai uniquement travaillé sur des changements de direction, notamment des huits, pour travailler les cercles en me trouvant soit à l'intérieur,soit à l'extérieur. Et le fait de changer de côté ce qu'il n'aimait pas trop. J'ai pris la longe plus lâche, et je me suis efforcée d'avoir des mouvements fluides. Ca a bien marché je trouve. J'ai repris aussi les hanches en dehors sur le cercle, mais avec moins de demande, quelque chose de plus dosé et dans le mouvement. Ca s'est bien passé aussi, je pense qu'on a plus de liberté dans les mouvements et plus d'allant.
Je pense que je vais continuer comme cela dans des choses simples pour arriver à avoir du mouvement et pas de défense surtout.
J'ai fini par un bon petit tour de carrière en main tranquilement.
On
Je pense que j'essaierai de continuer à poster sur ce sujet en fonction de l'évolution, d'une manière très égoïsste sans doute, mais ça me permet de faire le point... Et si par hasard, quelqu'un lit en passant, ce serait encore mieux "sourire".
Sophie
Bonjour Sophie,
Votre témoignage est très intéressant.
Vous mettez en lumière combien les chevaux sont sensibles à la moindre retenue de leur encolure.
Que penser des cavaliers aux rênes tendues ?? et de ceux qui s'y accrochent ?? des enrênements qui décuplent les forces du cavalier ou des muserolles serrées ??
En continuant ce travail et en le perfectionnant, je suis certain que vous ne remonterez pas comme avant cette expérience.
N'oubliez pas, avec la longe parfaitement détendue, de faire reculer Dino quelques pas sur la ligne droite puis sur un quart et une demi-volte.
Merci de nous parler de vos travaux.
Amicalement.
Message édité par: BLB, à: 2010/09/23 17:19
Bonjour,
Quelques nouvelles.
D'abord, je remonte tranquillement depuis quelque temps, mais tout doux, (gros pbs de cervicales). je longe d'abord pour échauffer dino, puis je monte : surtout au pas, travail sur la mise en main et la légèreté travail de 2 pistes, figures, et un peu de trot et de galop pour travailler essentiellement la mise en avant, la réponse à la jambe la plus fine possible et les cercles. je fais en fonction de mon cou...
C'est vrai, je ne monte plus tout à fait pareil. quand on voit ce qu'on peut faire en licol, on fait plus attention à la main quand on monte. J'ai des défauts revenus à refaire partir (manque de fixité de la min justement par exemple), mais j'ai l'impression d'avoir gagner.
En liberté, on continue, et je m'amuse beaucoup.
J'ai bien fait attention à ne pas tenir ma longe trop près de l'anneau de licol : pas d'appui.
Marcher, trotter, s'arrêter, reculer, avec la longe de licol ou sans, ça marche très bien. Les figures, voltes, demi-voltes, doubler... aussi avec beaucoup de fluidité maintenant.
Je suis assez fière de nous, car, chose que je ne pensais pas possible pour Dino et moi, nous avons trouver un code pour avoir la mobilisation des hanches autour des épaules sans que je le touche, uniquement sur une posture du corps dema part. il a très vite compris : j'ai d'abord mis ma main sur sa hanche, puis, il l'a fait sans que je le touche.
aujourd'hui, on peut enchaîner, pas, arrêt, reculer, pas demi-tour autour des hanches, sans confusion.
J'ai arrêté un peu le travail de 2 pistes à la pistes, parce que justement, je trouvais que nos codes n'étaient pas assez au point : trop de boulot pour moi à me faire comprendre et trop de stress pour lui. On reprendra peut-être bientôt je pense pour voir si ça a évolué.
Il n'a plus de peur du tout quand à ma présence à l'épaule ou même au niveau de sa tête. je peux me mettre face à lui, et l'emmener avec moi en avant(je vais en arrière) ou en arrière(j'avance vers lui), en mettant mes mains de chaque côté du licol. J'arrive aussi à l'emmener de côté, de cette façon, ou en me mettant à l'épaule et en partant moi-même de côté : il suit.
en liberté, à la piste, on a toujours les 3 allures avec les transitions, changements de main vers l'extérieur, arrêt de loin, il revient quand je l'appelle.
C'est drôle, parfois, quand je perds son attention et qu'il s'en va sans plus m'écouter, je m'accroupis au milieu du manège (position arrêt/repos) en lui tournant le dos, ou alors je m'en vais à l'autre bout par rapport à lui en sifflottant et 10 secondes après, il rapplique vers moi, l'air de dire "ben qu'est-ce que tu fais là-bas, et moi alors?".
j'essaie de travailler le changement de main vers l'intérieur, plus dur ça, j'ai commencé en licol : je me décale en arrière de lui pour qu'il tourne, et j'essaie de le faire passer devant moi pour qu'il vienne à l'autre main.
en licol, ça a l'air de marcher, pas sûr que j'y arrive en liberté, mais bon, c'est une idée d'objectif.
J'aimerais arriver maintenant à avoir le galop en main, avec un peu plus de longe, ça va sans dire, pour pouvoir suivre, et reprendre peut-être le travail de 2 pistes, voir si ce que nous avons fait a pu nous aider un peu.
Voilà où nous en sommes, plus on avance plus je trouve que le lien est fort et que c'est vraiment un plaisir de travailler de cette façon. Ca m'a mené beaucoup, beaucoup de réflexion, beaucoup de patience que je n'avais peut-être pas avant, une autre manière d'envisager la façon de monter aussi, vous aviez raison Bruno, et beaucoup d'amusement.
au début, je travaillais à pieds parce que je ne pouvais pas faire autre chose, maintenant, c'est vraiment un choix parce que je me suis rendu compte que nous avions des choses à faire : j'avais beaucoup de doutes sur l'avenir de ce travail du fait que jene vois pas. Ca me paraissait être limité, ça ne l'est pas tant que cela finalement...
comme toujours, les commentaires de tous seront les bienvenus... pour aller plus loin...
Amicalement,
Sophie
Bonjour,
On ne peut être tenté de « mettre en avant » le fait qu’un cavalier porte la tête penchée lorsqu’il est à cheval.
S’agissant de Nuno Oliveira dans l’exemple pris, celui-ci a écrit très justement « Quand vous exécutez une figure, ce n’est pas le cheval qu’il faut regarder mais le chemin à parcourir et l’endroit où vous devez arriver ».
C’est l’intention comprise dans cette phrase qui présente un intérêt évident.
C’est également un excellent moyen de créer une partie de l’impulsion nécessaire au cheval ; et le cavalier fait montre ainsi de son expérience.
Les cavaliers ont entendu affirmer de tout temps que leur regard devait précéder le cheval pour l’inciter à entrer dans les mouvements proposés.
Pour Sophie non voyante c’est la position de la tête, qui oriente le corps, qui est très importante.
Pour les uns et les autres, la position de la tête (ou le regard qui dirige) est l’équivalent d’un projet pour le cheval ; projet que le cheval sent bien.
Cela fait donc partie (ou, doit faire partie) de la culture des cavaliers… mais cependant ils ignorent cette aide dans leur travail quotidien ! La raison ? Peut-être parce que la position de la tête et le regard n’ont pas d’action mécanique évidente sur le cheval.
Dans la discipline du saut d’obstacles, il est convenu que le regard dirigé vers le pied de l’obstacle fait rapprocher le cheval de la barre et que le regard posé sur la barre la plus haute éloigne le cheval de l’obstacle. Le regard et donc la position de la tête qui en découle orientent l’action des aides du cavalier.
Durant, par exemple, le déroulement d’un parcours… Jean d’Orgeix ne développe pas l’influence du regard dans sa méthode, cependant il en fait état uniquement pour préciser et raccourcir le tracé entre les obstacles (livre « L’analyse, la doctrine », page 183).
N’oublions pas le « regard panoramique » devant et sur l’obstacle proposé par Michel Robert…
La position de la tête, et le regard haut qui en découle, ouvre au cavalier l’espace dans lequel le cheval évolue. Ils favorisent l’harmonie tant souhaitée et font reculer bien des oppositions entre leurs deux corps.
Amicalement.
Message édité par: phfarnault, à: 2010/08/19 16:22