Le galop et la main
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Je suis perplexe, les sensations que vous décrivez relèvent d'un équitant chevronné, mais l'option dans les solutions se situe dans un mode de cadrage qui me paraît caricatural. A votre première intervention, je pensais à de l'humour, d'autant que votre coup d'éperon final m'a fait penser instantanément à l'Equitation perpendiculaire (pour les 'jeunes', c'est un petit livre humoristique écrit par Georges Vallier qui préconise, entre autre, l'éperon comme moyen de tenue).
Quoi qu'il en soit, le problème de la rectitude est intéressant au galop puisque qu'il y a deux mécaniques possibles, et que l'on peut passer de l'une à l'autre avec le changement de pied.
J'ai vu des chevaux trés habiles qui passaient des changements de pied avec des orientations improbables et qui arrivaient même à les rapprocher. Mais, malgré tout, pour aller jusqu'aux temps, ça facilite grandement si la corde et le corps de l'arc tendent vers la superposition !
Ce rapprochement n'est possible qu'avec dans le même temps une modification d'orientation de la ligne du dessus (montée du garrot) par la mobilisation de la base d'encolure.
Pour l'inflexion naturelle, si on a affaire qu'à elle, on est seulement face à un problème de gymnastique.
Malheureusement, souvent, cette inflexion est combinée voire même contrariée par des contractures de tous genres qui entraînent sur certains points, une impossibilité de fonctionnement mécanique. Dans ce cas, j'ai souvent laissé pour un temps le cheval dans son inflexion car une inversion prématurée entraîne des compensations qui rajoutent au problème.
L'équitation, utilisée seule, permet d'obtenir un fonctionnement sur tous les mouvements mais en réduisant l'utilisation de la capacité athlétique du cheval. La récupération de cette capacité est possible en combinant l'équitation avec la résolution des contractures. C'est ma recherche depuis ces dix dernières années.
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Merci pour vos réponses,
Lorsque je parle de rythme, il s'agit de ce qui passe dans nos mains. La force provenant des postérieurs est renvoyée sur la bouche. C'est avec ce rythme lié à cette sensation de vague que je compose. Je ne me repère pas selon la rêne intérieure où la rêne extérieure mais selon la droite et la gauche. En fait, je prends le même chemin que l'apprentissage de l'écriture, une main posée et une main agissante. Ce choix n'est pas dû au hasard où à un cheval.
J'ai profité de la présence d'un instructeur de dressage pratiquant le LDR et me suis aperçu que ses difficultés apparaissaient toujours lorsqu'il voulait faire céder à gauche ; et moi de même. L'animal se heurte, ralentit et semble inquiet. En plus, l'action est toujours précédée d'un petit mouvement en arrière ; il ne plonge pas . Ayant fait ce constat sur d'autres chevaux, j'ai décidé de faire de la gauche la main passive. Si on réfléchit un peu symboliquement, le côté gauche est toujours associé à l'appui, à l'appel. La droite est liée à la propulsion, la dextérité.
Pour revenir au galop, la main gauche est passive et ferme, la droite fait céder la mâchoire par de petites mouvements de poignets et le rythme se libère. Phonétiquement, on pourrait le retranscrire par pam-pam-pam. On n'agit pas aux deux premiers et toujours au troisième et on garde ce rythme en y plaçant de petits mouvement de poignets pour garder la bouche disponible et éviter qu'elle ne se fige.
Cela donne la sensation de la main au sens propre du terme car on sort de la dualité et son enfermement. Chaque main a une place mais déterminée d'après le cheval ainsi fait.
Cette différence gauche droite doit être due aussi à l'inflexion naturelle à gauche. La gauche semble toujours soit dure soit morte car les actions ressemblent à des coups d'épée dans l'eau.
merci