la traction des postérieurs
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Bonjour,
j'ouvre ici le côté "équitation" concernant le fonctionnement des postérieurs du cheval.
Il existe -comme nous l'avons vu dans un autre post- plusieurs courrants de pensées sur ce sujet tout simplement parceque l'équitation reste une recherche.
Les "nouveautés" sont parfois plus anciennes que les valeurs sûres actuelles et pafois...non.
Je reprend donc ici la question posé par Jean.M :
La proposition insolente n°1 de tuer la poussée signifie-t-elle donc que dans l'équitation post-bauchériste on ne laissera pas les canons postérieurs passer derrière la verticale?
Pour y répondre, dans un premier temps, je me réfère directement à l'auteur de ces "propositions insolentes", dont voici un extrait concernant cette proposition N° 1: "Dresser un cheval, c'est tuer la poussée des postérieurs et la remplacer par une traction" de JC Racinet.
Cet extrait vient aprés l'explication imagé du gondolier et de l'emploie optimal de sa gaffe sur sa gondole.
"Considérons maintenant la locomotion équine, et appliquons aux postérieurs du cheval la logique du gondolier dont, dans leur mouvement pendulaire, ils représentent la gaffe. Si la mission du cheval est d'aller aussi vite que possible, les postérieurs tireront de l'avant, et pousseront vers l'arrière. Les deux phases du mouvement de désengagement des postérieurs, celle où ils sont encore sous la masse (traction), et celle où ils passent derrière la masse (poussée), seront également motrices et s'ajouteront: c'est le cas du galopeur de course qui, en une foulée de galop, passe d'un engagement paroxystique à un désengagement total.
Le cheval de dressage, lui, n'a pas pour mission d'aller vite, il a pour mission d'être aussi mobile que possible: il ne peut développer sa vitesse que dans la limite où cela ne nuit pas à sa mobilité, ou à son équilibre, si l'on définit l'équilibre comme la faculté de pouvoir maîtriser à tout instant le mouvement dans les meilleures conditions. C'est ce qui fait toute la différence entre l'extention d'un trot ou d'un galop de dressage et un trot ou un galop d'hippodrome." fin de citation.
La suite n'est pas moins intêressante mais on trouvera le livre en question aux éditions Favre (taper des textes comme ca me ruine la vue et j'ai toujours la trouille que tout s'efface avant que je saufgarde!).
Voilà Jean, j'éspère que cet extrait pourra en partie donner une réponse à votre question. Je pense que vous n'êtes pas le seul à vous la poser et je la trouve importante.
amicalement
Pascale
appliquons aux postérieurs du cheval la logique du gondolier dont, dans leur mouvement pendulaire, ils représentent la gaffe
Je reste assez perplexe face à la comparaison d'une gaffe, étant un bout de bois rigide désolidarisé de la gondole avec la jambe d'un cheval, qui se plie et qui fait partie du cheval.
Mais finalement peu importe, ça ne change rien à la réalité - celle qui se joue sous le ventre du cheval et qui se moque du nom qu'on lui donne car tous les chevaux se meuvent de la même façon : ceux de JCR comme ceux de Jean M de B.
Amicalement
Théophile Pamphlet
oui,
c'est le travail des jeux musculaires antagonistes, indispensable à l'harmonie musculaire.
On obtient des résultats similaires en galopant à très vive allure.
le Dr olivier Geffroy a publié un article sur le sujet dans le dernier numéro de la revue "Vétérinaire" : 5 raisons de ne pas prendre la tête de votre cheval.
Jean,
à bien vous lire, je trouve que vous exprimez un peu la même chose. Je pense que la différence vient de l'idée -que JCR n'a en fait jamais exprimée- que les postérieurs ne viennent jamais derrière la verticale . Pourquoi "jamais"? Non, c'est un entrainement, c'est tout.
C'est le contre-entraînement -si l'on veut- de ce "trotter à fond une 1/2 heure au moins et en avant+en bas" avec un postérieur se désengageant autant que l'autre s'engage (voir l'autruche en pleine vitesse). Cela est trés répandu, vous le savez, et est la base d'entraînement reconnue du dressage moderne.
Donc, un cheval entraîner à tirer AUSSI avec ses postérieurs se muscle en conséquence et peut alors présenter des allongements d'allure sans sortir du rassembler. Il peut aussi être attelé en toute sécurité et aller sur les routes comme les chemins difficiles, à des allures différentes (Mr Brasseur, exellent meneur à 4, de Belgique, en est tout à fait conscient).Avec un tel entraînement, un cheval peut faire de la randonner ou se présenter, oui, dans l'arrène, en préservant justement sa santé (contrairement à ce que vous semblez dire Mr Pamphlet).
Vous immaginez les dégât si, en pleine corrida, le cheval prenait un galop d'hippodrome?!
C'est cela qui exprimmé ici. Pas plus. Alors on pourait rétorquer:" oui, mais quand on se permet de parler de "tuer" la pousser des postérieurs...!!!" Oui, j'en conviens, c'est provocateur et volontairement sans doute mais, le lecteur est averti dés la couverture il me semble: il s'agît bien de propositions insolentes! Pas plus, mais pas moins non plus.
Maintenant, dans la pratique, j'ai remarqué que, à chaque fois que je demande -à pied d'abord- la mise-en-main nouvellement à un cheval, à l'arrêt, et qu'ensuite j'essaye de la garder dans le mouvement avant (trés difficile les 1eres fois), le cheval qui est prêt à le faire se met d'abord dans la position du reculer. Là, je sais qu'il est effectivement dans la bonne posture pour faire un pas vers l'avant. mais, si je ne fais pas suffisement attention: il reculera effectivement.
Pour des chevaux trés ordinaires, cela est tellement difficile que je dois me contenter vraiment d'un pas ou deux au début. Cependant, les chevaux progressent trés vite de cette facon, ce qui évite des dommages phy. et psy. du fait de devoir porter un cavalier ou tirer une voiture dans des conditions de terrain difficiles.
Jacques,
c'est vrai que toutes comparaisons avec un objet mort et en plus ici complètement droit, avec un postérieur de cheval...de loin comme ca c'est douteux. Mais c'est la direction de l'effort dont voulait parler JCR ici.
En plus, je dois dire qu'il est effectivement difficile de démontrer quelque chose avec des bouts de textes, textes souvent pas ou mal connus des autres. C'est comme ca.
Je sais que JCR s'employait systèmatiquement à lire les ouvrages des gens dont il doutait. Ca lui permettait de savoir de quoi il parle. Il avait même lu Seeger!!!
amicalement
pascale
Théophile Pamphlet
Bonjour Jean,
(Avec ces déplacements, il faut que je retrouve le fil ......)
Ce n'est un "scoop" pour personne, je suis un des éditeurs de JC Racinet.
Nous avions beaucoup parlé de la nuance fondamentale qui existe entre "abaissement des hanches" et "rotation du bassin".
La différence fait que les postérieurs (avec rotation du bassin) participent activement au soutien du bout de devant. "Récupérer en hauteur ce que l'on prend sur la longueur" en conservant l'impulsion.
Je pense donc interpréter les mots de JC Racinet en disant que le BASCULEMENT du bassin (et non l'ABAISSEMENT des hanches) fait que la propulsion est alors considérablement atteinte et éteinte, ... Tuée (pris au sérieux) ? oui, dans le piaffer avec un soutien du devant.
Si les postérieurs soutiennent l'avant-main et propulsent fort aussi, le cheval franchit alors un obstacle ou fait une cabriole. Dans ce cas, le bassin se redresse afin, précisément, de transmettre la propulsion dans un second temps.
C'est ce que j'ai compris de mes conversations avec JCR. Et je crois qu'il n'est question que de cela. La bio-mécanique et la dynamique le justifient bien.
Ainsi, cette attitude de travail, ne détruit pas la propulsion chez le cheval qui la retrouvera immédiatement dans une posture et une allure adaptée.
Notons que le cheval de courses n'a pas d'équilibre : par la projection de ses postérieurs, il tombe sur ses épaules puis se redresse après le temps de planer pour décoller ses antérieurs. Lorsqu'un jockey parle d'équilibre, il s'agit de remettre sur la ligne droite son cheval, à la sortie d'un virage, car il est emmené par la force centrifuge.
Amitiés.
Théophile Pamphlet
Monsieur Pamphlet,
êtes vous en mesure de nous donner ici votre définition du rassember?
Sûrement, alors à vous.
P.B.
Je reviens plus tard.
Théophile Pamphlet
Pascale,
Merci de votre réponse.
Hélas je n'en suis pas plus éclairé.
Le passage que vous citez n'a rien d'impertinent, il est presque banal, même si je le trouve un peu en arrière de la main...
Mais dire que «le cheval de dressage ... ne peut développer sa vitesse que dans la limite où cela ne nuit pas à sa mobilité, ou à son équilibre», ne justifie en aucun cas que les canons ne viennent jamais derrière la verticale. Ma question reste donc entière.
Si j'ai écrit que je trouve le texte que vous citez «un peu en arrière de la main», c'est par qu'il présente les choses sous forme restrictives, comme si la vitesse nuisait à la mobilité. J'aurais préféré lire:
Le cheval de dressage, lui, n'a pas pour mission d'aller vite, il a pour mission d'être aussi mobile que possible: quand il développe sa vitesse au maximum, cela peut diminuer temporairement sa mobilité, ou modifier son équilibre. Une des caractéristiques d'un bon dressage est qu'il permet le meilleur compromis possible, quand il faut aller vite, entre rapidité et mobilité (pensons toujours au cheval de corrida, au cheval de guerre, et même au cheval de promenade).
amitiés,
Jean M