Comment la Légèreté viend au cavalier?
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Tout est dit !
cordialement
(par Serge)
à Marie. Dans un premier temps, abstenez-vous de mettre des jambes pour arrêter ! Travaillez arrêts et départ à partir ... du pas. Obtenez un pas "parfait" : calme et actif, vous devez par votre assiette sentir les battues des 4 membres sans intervenir (ni jambes, ni bassin). Votre colonne vertébrale porte votre tête sans raideur, votre "direction" est vers le haut/l´avant. Pensez "arrêt" : expirez en descendant dans votre selle, faite une rotation des mains vers votre nombril (cela suppose que vous teniez vos rênes entre le pouce et la base de l´index d´ordinaire) et ... attendez que le cheval s´arrête (laissez lui le temps de poser ses quatre fers !). Quand le cheval aura appris à s´arrêter au pas, il sera temps de travailler au trot. C´est l´élévation de la main qui commande l´arrêt. Sur un de mes chevaux (qui a une faiblesse d´un postérieur), je m´élève sur mes étriers (n´en déplaise aux puristes !) lorsque je demande la transition galop-pas et elle passe beaucoup mieux.
(par nathalie)
Pour ma part, je me rappelle avoir appréhendé la notion de légèreté en lisant le livre de Jeanne Boisseau ´´NOTES SUR L´ENSEIGNEMENT DE NUNO OLIVEIRA´´, que j´ai gobé avec un IMMENSE BONHEUR, vers 15 ans.
C´est un incontournable à connaitre par coeur! que je recommande impérativement à tous nos jeunes, Melissa en tete.
(par Guillaume BOUDON)
Bonjour
En rapport direct avec les 4 équilibres précités conditionnant l´accès à la Légèreté, il me paraît fort utile de souligner à nouveau, pour ce qui concerne l´équilibre physique du cavalier aux différentes allures, l´intérêt de bien distinguer entre ce qui relève de l´équilibre sur les étriers et ce qui concerne et différencie les 3 options fonctionnelles du dos potentiellement exploitables en équilibre dynamique assis.
Cette approche permet notamment de comprendre pourquoi, en certaines "circonstances biomécaniques", la Légèreté NE PEUT VENIR au cavalier.
Les difficultés d´instauration de la la Légèreté au galop assis en sont une illustration particulièrement fréquente.
La principale cause de ces difficultés découle mécaniquement de l´emploi par une grande majorité de cavaliers de fonctionnements en balancier lombaire ou dorso-lombaire pour accompagner les allures de leurs montures au pas et au trot assis, ce qui fait que pour la plupart d´entre eux, lorsqu´ils souhaitent (ou pensent) rester en selle pour galoper assis, ils se trouvent en fait fonctionnellement contraints à "galoper enlevé" (prises d´appui sur les étriers souvent inconscientes, oscillations du buste en avant de la verticale et "cirage" de la selle) avec des conséquences immédiates et souvent peu favorables sur l´équilibre physique et psychique du cheval.
Comment dès lors instaurer la Légèreté au galop assis sans réellement galoper assis ?
Cordialement
PK
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Hello
In direct connection with the 4 previously quoted equilibriums conditioning the acces to the Lightness, it seems to me very useful to re-underline, for that what concerns the rider´s physical equilibrium in the various paces, the interest of well discerning between that what relates to the balance on the stirrups and that what concerns and differenciates the 3 functional options of the back potentially usable in dynamical sitting balance.
This approach notably allows to understand why, in some "biomechanical circumstances", the Lightness CANNOT COME to the rider.
The difficulties of establishment of Lightness in sitting canter are an illustration particularly frequent of that.
The main cause of these difficulties follows mechanically from the use by a great majority of riders of functionings in lumbar or dorso-lumbar swing to follow the paces of their mounts in the walk or in the sitting trot, inducing for most of them, when they wish (or think) to stay in the saddle for sitting cantering,that they found themselves constrained to a "rising canter" (supports on the stirrups often unconscious, oscillations of the chest in front of the vertical and "polishing" of the saddle) with immediate and often few favourable consequences on the physical and mental equilibrium of the horse.
How then establish the Lightnes in sitting canter without being really in sitting canter ?
Cordially
PK
(par Peteris Klavins)
En réponse au message de StephE. Vous associez l´absence de tension [des rênes] à la mollesse, et par là même incohérente avec la notion de légèreté. Il vous reste donc bien du plaisir à découvrir le contact "au poids du cuir". Ceci dit, je comprends d´autant mieux votre position que la notion de "contact" m´a posé un énorme problème, car je l´associais à cette "tension" que vous citez. Je venais du complet et du dressage, le second ayant encore mis davantage de poids au bout de mes bras. Il a fallu la rencontre avec Jean d´Orgeix pour comprendre ce qu´était le contact, et la tension qui s´obtient lorsque le doigt seul se pose sur le cuir. Pour me "désintoxiquer" [et rééduquer mon pesant cheval de dressage], il a fallu que je m´interdise toute tension, et monte avec une embouchure sévère (Goyoaga avec gourmette) et rênes flottantes durant presqu´un an. Cela m´a également aidé à céder en retour quand le cheval obéissait (car cela magnifiait toute action de main un tant soit peu "osée") ; cela m´a également obligée à fixer mes mains. Et je puis témoigner que le bout du nez du cheval "tombe" naturellement quand le reste est en place, même avec des rênes flottantes. Depuis, je monte mes chevaux en filet double brisure anatomique (Sprenger), et il suffit de poser le doigt sur les rênes pour avoir la flexion de nuque. C´est ce jeu permanent des doigts qui vibrent sur la rêne qui suffit à assurer cette "tension " du juste contact. Et à l´obstacle, quand le galop est un peu "mou", il ne faut surtout pas durcir sa main pour "compacter" le cheval (en général, on ne fait que dégrader la qualité de galop) : il faut au contraire alléger encore le contact car le cheval aura besoin de davantage de liberté, de décontraction pour sauter harmonieusement. Cordialement, Nathalie.
(par nathalie)
Bonjour à tous et à Nathalie en particulier,
J´ai lu et traduit le message de Nathalie. Je suis désolé Nathalie, mais je dois fournir ces mots de caution. Je suis content que la manière dont vous avez appris à avoir une main légère et a allèger la bouche de votre cheval ait réussi. Mais je crois que l´emploi d´un mords aussi sévère peut être très dangereux. A mon avis, c´est un moyen de développer la sensibilité en irritant les tissus fragiles de la bouche du cheval.
La manière que je lui préfère, je l´ai utilisée et enseignée à des cavaliers et cavalières très endurcis montant des chevaux qui avaient une bouche réputée très dure et a toujours réussi pour le cavalier comme pour le cheval; cette manière elle est identique à la manière employée par Nuno Oliveira que Michel Henriquet a décrit dans son livre "30 ans de notes et de correspondance avec Maître Nuno Oliveira" page 115 ... et qui a déjà été postée presqu´entièrement dans ce forum.
Ayez du plaisir à monter vos chevaux!
Amicalement,
MK
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Hello all and specially Nathalie,
I read and translated Nathalie´s message. Sorry Nathalie, but I must issue this warning. I am glad that the way you learned to have a light hand and to make the mouth of your horse lighter worked. But, I believe that the use of such a hard bit can be dangerous. IMO, it is a way to develop sensitivity through irritating the fragile tissues of the horse´s mouth.
The way I prefer, I used and taught it to riders who were very tough and riding horses who were known having very hard mouths. It was always successful for the rider and the horse and is identical to the way used by Nuno Oliveira that Michel Henriquet described in his book "30 ans de notes et de correspondance avec Maître Nuno Oliveira" page 115 ... that was posted almost in its entirety in this forum.
Enjoy your horses!
Regards
MK
(par Michel Kaplan)
Bonjour,
Je me site (oups que c´est prétencieux, ça) :
"La légèreté, va de paire pour moi, avec la tension. Sans tension, ce n´est plus de la légèreté, mais de la molesse."
Je ne parle ici, pas de tension des rênes, mais de tension du cheval, un cheval tendu étant un cheval qui "tend" son dos, monte le garrot et vousse le rein.
Comme dans tout apprentissage, le cheval va au début (oui, je parle de chevaux débutants, puisque je n´ai jamais eu l´occasion de me poser sur un cheval mis) toujours chercher à taton la réponse à ce qu´on lui demande. Il va donc se tendre et peser, puis s´alléger, mais perdre la tension, etc... Je considère qu´à certains moments dans le dressage d´un cheval, il est de bon ton de lui donner une aide et de le laisser venir s´appuyer gentiment sur son mors pour aider à passer un mouvement nouveau. Comme pour tout apprentissage, je décompose l´action : le mouvement, le mouvement dans l´action, le mouvement dans la tension, le mouvement dans la légèreté (des aides), le mouvement dans l´action et la tension, le mouvement dans l´action et la légèreté, etc... pour au final obtenir ce que je veux et augmenter au fur et à mesure chaque contrainte.
Je ne suis personnellement pas une adepte de la rêne flottante (et donc non plus de JDO, bien que ce soit un cavalier exceptionnel). Je travaille tous mes chevaux avec un contact ferme et souple sur la rêne externe et dès que possible en descente de main sur la rêne interne.
Pour moi, légèreté ne signifie pas rêneS flottanteS.
Cela dit, je le repette, je ne monte que des chevaux de loisirs, souvent mal montés et mal dressés.
StephE
(par stephe)
Bonjour à tous,
j´ai obtenu la mise en main de ma jument dans la légèreté l´an dernier en utilisant des rênes complètement en caoutchout (sauf les extrémités qui sont en cuir bien entendu), et non en cuir recouvert de caoutchouc. Son attitude s´est modifié du jour au lendemain, toute résistance a disparu. Avant, elle levait la tête à la moindre traction. Cette jument est très délicate au niveau de la bouche, il est indispensable de la respecter en permanence (c´est le souvenir marquant qu´elle a laissé à la personne qui l´a débourré il y a 10 ans et avec qui j´ai eu par hasard un contact dernièrement).
Sinon, j´utilise en mors chantilly ordinaire en alliage cuivré.
Bonne journée
(par Antoinette Roper)
Bonjour
je suis surpris, Nathalie, que suite au message de StephE, vous interprétiez et réduisiez la notion de tension - absence de mollesse associée par elle au sentiment de Légèreté à ... la tension des rênes.
Personnellement, je vois surtout dans son message une évocation du niveau de tension de soutien du dos du cavalier favorisant le contact ... avec la selle, propice au soutien du dos du cheval comme à ses réponses à la jambe et ... sur le moindre frémissement de ses doigts.
Cordialement
PK
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Hello
I am surprised, Nathalie, that following the message of StephE, you interpreted and reduced the notion of tension - absence of weakness associated by her to the feeling of Lightness to ... the tension of the reins.
Personnally, I particularly see in her message an evocation of the level of support tension for the rider´s back favouring the contact ... with the saddle, propitious to the support of the horse´s back as to his answers to the leg and ... on the slightest quivering of her fingers.
Cordially
PK
(par Peteris Klavins)
Bonjour à tous
Pour moi la légèreté c´est avant tout un état d´esprit et beaucoup de volonté.
Le cheval ne doit pas être considéré comme une machine sur laquelle on tire et pousse des manettes pour obtenir les mouvements souhaités, mais comme un être vivant capable d´apprendre et doté d´une grande sensibilité avec lequel le cavalier doit dialoguer. (Le cavalier doit se forcées à écouter son cheval.)
La légèreté c´est plus de confort pour le cheval et pour le cavalier avec tous les bienfaits physiques et psychiques que cela implique. C´est aussi la confiance réciproque et beaucoup de plaisir pour le cavalier.
Le mot "appui" devrait être banni du langage équestre ; certaines expressions comme " cheval tendu " clairement définies afin d´éviter les mauvaises interprétations.
C´est l´incohérence de l´enseignement officiel qui m´a pousser à chercher ailleurs ce que je n´y trouvais pas.
La légèreté c´est dès le début pour le cavalier débutant d´une part et pour le cheval débutant d´autre part. Mais à défaut il n´est évidement jamais trop tard pour commencer.
Il y a de multiples raisons pour que certains nient l´existence d´une équitation de légèreté surtout pour des professionnels. S´il font commerce de chevaux il ont tendance à minimiser l´importance du cavalier pour eux c´est le bon cheval qui fait le bon cavalier (le bon cheval coût cher car il est rare) si l´équitation est de bonne qualité alors beaucoup de chevaux peuvent se comporter honorablement en compétition et alors les prix baissent. Pour les enseignants c´est remettre en cause ce qu´il ont enseigné, pour certaine, pendant de longues années en affirmant bien fort qu´il n´y a qu´une seule façon de bien monter à cheval, la leur. Pour eux c´est repenser complètement leur conception et leur méthode donc un effort intellectuel important ; c´est aussi un effort physiques car le fait de ne plus avoir une tension forte et permanente des rênes et ne plus avoir les talons en permanence dans le poil modifient l´équilibre du cavalier ce qui nécessite une réadaptions "douloureuse".
C´est le cheval qui doit être dans la lumière pas le cavalier.
Cordialement gabi.
(par gabi)