Cavalerie Française dans l´histoire
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Bonjour,
En cherchant des renseignements sur Menessier de La Lance, dont je sais maintenant que c´était un chroniqueur hippique réputé, je suis tombée sur ceci :
http://www.bmlisieux.com/inedits/cavale00.htm
L´histoire (épique) de la cavalerie française ... Quelques références à Lhotte, d´Aure, qui étaient en charge de dresser des chevaux en fait assez médiocres et d´éduquer des cavaliers ignorants. L´invention des enrênements date de cette époque, toujours pour palier la médiocrité des montures et des cavaliers qu´il fallait former rapidement.
J´ai été relativement surprise par cet inventaire assez exhaustif, je pensais la remonte française bien meilleure que cela. En fait, le parfait cheval d´arme est apparu seulement au 20° siècle ...
Bonne lecture.
(par Patricia Clair)
Et l´inventeur de notre rene allemande si répandue dans les clubs n´est autre que le duc de Newcastle, qui la fixait de part et d´autre des épaules pour "ployer le col des chevaux [qui] l´ont fort roide et épois..." chacqu´un relèvera la subtilité des "assouplissements"...
(par enrennements)
La référence aux enrênements :
"La Période de 1898 à 1912
Le service militaire passa de 5 ans à 3 ans, puis à 2 ans en 1905 (6) - période très troublée au plan intérieur : affaire de Panama, affaire Dreyfus, affaire des fiches dans l´armée, inventaires des biens de l´Eglise etc... Cette réduction du service militaire ajoute aux difficultés de la cavalerie. Les capitaines instructeurs ont dû faire flèche de tout bois. On remarquera, d´ailleurs, que ce fut le temps du foisonnement des enrênements qui ont souvent des noms de capitaines : Colbert - Féline - Charvet - Chambon - de la Baume parce qu´il fallait utiliser, vite fait, de mauvais chevaux, avec des cavaliers ignorants. Ce fut aussi l´époque du foisonnement des traités de dressage, par des écuyers de valeur : Fillis - Faverot de Kerbrech - l´Hotte - de Benoist - de St Phalle - de Beauchesne - Champsavin... d´Urbal et, pour couronner le tout du seul traité officiel d´équitation de toute l´histoire de la cavalerie : Le manuel d´équitation et de dressage de 1912 (rédigé par l´écuyer en chef Blacque Belair et signé du Ministre Messimy) (7)."
Bien à vous
(par Patricia Clair)
Il y aurait à dire et à écrire sur le sujet. Nous avons trop tendance à prendre les officiers de cavalerie d´avant 1914 pour des amateurs très distingués qui pratiquaient le dressage académique. Il semble - nous avons des textes et, pour les plus âgés d´entre nous, des souvenirs de conversation - que l´officier de cavalerie d´avant 1914 était vu d´abord en courageux téméraire et qui le démontrait souvent dans les steeples d´Auteuil où les cavaliers militaires étaient nombreux. L´aviation nouvelle intégra des cavaliers à partir de 1915 et c´est significatif. Les moeurs de Saumur étaient rudes jusqu´à la violence, les duels sanglants. Ne parlons pas de l´affaire de Marie de M., peut-être suite d´un pari stupide. Comme toujours, il est difficile de se représenter l´esprit du temps. Les chevaux étaient à la mesure des cavaliers : nous n´oserions plus les aborder aujourd´hui, ces animaux rétifs que le commandant de Salins domptait à grands coups de molettes.
(par Olivier Collomb)
Bonjour Patricia,
Les enrênements datent de bien avant L´Hotte et d´Aure.
De La Guérinière dans son Ecole de Cavalerie, IIème Partie, Chapitre III, mentionne la martingale que "quelques cavaliers prétendent, avec cet insrument, empêcher le cheval de battre à la main et de donner des coups de tête, mais c´est une grande erreur; car on le confirme dans son vice, au lieu de le corriger, et l´on devrait bannir cette invention des bonnes écoles".
N´oubliez pas que les chevaux d´armes et les cavaliers entrainés aux Tuileries pour l´école de Versailles ont servis de modèles aux écoles de cavalerie mondiales.
Cordialement, MK
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Hello Patricia,
Reining devices existed well before L´Hotte et d´Aure.
De La Guérinière in "ECole de Cavalrie, Part II, Chapter III, mentions the martingale that "some riders pretend using this intrument to prevent the horse to shake his head up and down and fight up with his head, but it´s a great error; since we confirm him in this vice, instead of correcting it, and we should ban this invention from good schools".
Don´t forget that cavalry horses and riders trained at the Tuileries for the school of Versailles have been used as models for all the schools of cavalry worldwide.
Cordially, Mk
(par Michel Kaplan)