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De l'utilité d'une nuque trop fléchie...

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FARNAULT Philippe
Offline
Joined: 25/07/2006

Finalement, je ne m’étonne pas que ce sujet soit boudé. Il remet probablement en question la compréhension de l’équitation pour quelques cavaliers ( ?). Pourtant il me paraît tellement important (vital) d’en parler sur ce forum en particulier…

« Le meilleur équilibre possible du moment trouve sa source dans l’élévation de l’encolure combinée avec l’engagement des hanches. » a écrit Ch. Carde.
N’est-il pas mieux de lire cette phrase concentrée à l’envers ?

Je vais essayer dans un rôle purement pédagogique, et pour définir précisément les étapes de l’éducation du cheval en direction de ceux qui viennent chercher des informations utiles. Ah ! un détail : je ne suis pas enseignant…

1° D’abord développer la notion de flexion des hanches facilitant l’engagement des postérieurs sous le corps. Mais là, je me trompe déjà, en brûlant une étape…
La sensation par le cavalier de l’engagement des postérieurs s’installe, en premier et très simplement, lors des variations des allures que l’on fait effectuer au cheval.

2° La flexion des hanches, une fois la notion précédente acquise, est pour moi une politesse de l’assiette du cavalier qui laisse le mouvement du rein s’effectuer librement sous lui. L’intervention de la main à ce niveau n’est pas encore utile dans l’apprentissage raisonné du jeune cavalier. Ma fille à 12 ans me disaient : les gens croient qu’il faut se servir des mains pour faire engager un cheval. Pour me faire plaisir ?

3° La posture de l’encolure relevée et la nuque qui se plie n’arrive que à ce stade. Mais avant il faut faire sentir au jeune cavalier que le cheval se met parfois en position lui-même dans les exercices qui lui sont proposés.
Par exemple : dans les transitions galop sur un pied/ trot intermédiaire/ et galop sur l’autre pied. Le jeune cavalier doit remarquer que son cheval, sachant très bien ce qui l’attend, maintient son équilibre de lui-même avec une encolure haute alors qu’il est au trot dans l’attente de l’ordre du galop suivant.

L’enseignant doit donc transmettre le goût d’effectuer de bonnes et belles transitions pour laisser au cheval le temps de se mettre en position de lui-même.
C’est important pour l’apprentissage personnel du cheval, et pour développer la faculté personnelle du jeune cavalier à s’intéresser à son cheval.

J’aime à répéter cette phrase qui me paraît la plus importante du livre des Œuvres complètes de Nuno Oliveira : « C’est en soignant tous les détails des transitions que l’on prépare le rassembler. » (page 112) Cela évite d’occulter des étapes utiles au cheval qui se retrouve en position de ramener malgré lui trop tôt. Cela évite comme dit Oliveira de recourir à des « procédés ».

3° Ces notions acquises ne devraient plus permettre le ramener comme un action préalable. Je fais confiance au tact des enseignants à ce sujet. Le ramener préalable empêche l’acquisition de la notion de flexion des hanches et certainement de celle du rassembler.

Peut-on voir cela autrement ?

Ci-joint, lien intéressant "l'histoire d'une posture du cheval: le ramener. » :
http://www.cadrenoir.fr/siteene/REVUES/revue17/ramener.pdf

Message édité par: phfarnault, à: 2007/12/01 15:51

ANDUZE-ACHER Sylvie
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Joined: 17/03/2006

« Le meilleur équilibre possible du moment trouve sa source dans l’élévation de l’encolure combinée avec l’engagement des hanches. » a écrit Ch. Carde.
N’est-il pas mieux de lire cette phrase concentrée à l’envers ?

Cher Philippe, je pense sincèrement que la phrase de Christian Carde ne peut justement pas être lue à l'envers, mais en écrivant cela je mets en évidence ( enfin j'essaie!) ce qui divise les cavaliers. Un détail diront certains, mais comme l'a écrit Dostoievski " les détails, toujours les détails, ces petits riens qui gâchent toujours tout ".
Si dès le départ on ne parle pas de la même chose, si on n'a pas les mêmes convictions, on ne peut simplement pas se comprendre : il en va de même du sens de la lecture de cette phrase en équitation !
Je fais partie de ceux qui la lise comme l'a écrite le Colonel, mais j'admets que d'autres puissent être convaincus du contraire et j'essaie de comprendre pourquoi. Il me semble que l'enrichissement est à ce prix.
Qu'en pensez-vous ?

Sylvie Anduze-Acher
coordinatrice Midi-Pyrénées

FARNAULT Philippe
Offline
Joined: 25/07/2006

Sylvie, maintenant je doute…

Je comprends bien que la phrase du colonel est émise de façon professionnelle et s’adresse à des personnes averties qui la comprennent sans difficulté.

Voir le mot « équilibre » (en1) du cheval placé en tête de phrase pourrait donner envie de l’obtenir manuellement par une élévation de l’encolure (en2) avant toute préparation physique de l’arrière main du cheval (seulement en 3).

Dans cette phrase l’expression « prend sa source » introduit que l’équilibre vient de l’arrière main et est facilité par une élévation de l’encolure.
A partir de cette constatation j’ai donc souhaité rappeler (au niveau de l’apprentissage de base de l’équitation, le forum étant parcouru par des personnes en quête d’information) qu’il fallait avant toute intervention sur l’encolure et sur l’équilibre du cheval ne pas oublier de préparer auparavant son arrière main.
D’où mon envie de la lire à l’envers en parlant de l’arrière main avant l’élévation de l’encolure et l’équilibre ; en sachant combien les mains de quelques uns sont bien souvent gourmandes d’action.

En effet, beaucoup de cavaliers parlent volontiers de l’équilibre de leur cheval et se considère comme acteur déterminant. Je crois fermement qu’il y a en amont (avant de toucher à l’équilibre) des étapes à connaître, à respecter. Après cette acquisition, et seulement après, le cavalier qui a évolué peut apporter des corrections sur l’équilibre, l’acteur principal étant le cheval disposant d’une éducation préalable correcte.
La coopération des deux éléments du couple cheval/cavalier est bien une réalité. Non ?
Amicalement. Bye.

ANDUZE-ACHER Sylvie
Offline
Joined: 17/03/2006

Avant d'essayer de vous répondre comment je vois les choses( étant bien entendu qu'il ne s'agit que de partager des conceptions et de ne surtout pas les imposer comme des certitudes! ), j'aimerais que vous m'expliquiez ce que vous mettez dans : "qu’il fallait avant toute intervention sur l’encolure et sur l’équilibre du cheval ne pas oublier de préparer auparavant son arrière main. " Qu'entendez vous exactement par préparer auparavant son arrière- main ?
Autre question : considérez-vous que la décontraction s'obtient par les hanches ou par la bouche ?
Merci de jouer le jeu !
bien amicalement

Sylvie Anduze-Acher
coordinatrice Midi-Pyrénées

FARNAULT Philippe
Offline
Joined: 25/07/2006

Sylvie,

La phrase de Christian Carde n’est qu’un tremplin en ce qui me concerne. Je ne la remets pas en question et vous ne devez pas faire croire qu’il en est ainsi.

Que se passe-t-il lorsque vous me posez cette question ? En fait je suis effaré en pensant que si vous comprenez bien la phrase très concentrée en signification de Ch. Carde, vous ne voulez pas donner de sens à celle-ci : -il faut « avant toute intervention sur l’encolure et sur l’équilibre du cheval ne pas oublier de préparer auparavant son arrière main. »
Vous me donnez le beau rôle de devoir m’expliquer, mais je trouve votre demande un peu incisive…

Je sais, et c’est une certitude, que plus le cavalier aura conscience de l’effort que l’arrière main a à fournir lorsqu’on demande au cheval de reporter le poids de son corps vers l’arrière, plus il comprendra qu’il doit auparavant assouplir le mouvements des hanches (le rein en est la clef) et fortifier sa musculature.
L’élévation de l’encolure reporte le poids du corps du cheval sur son arrière main et ne doit donc pas être incompatible avec ses forces.
Si cela est effectué sans précaution le cheval va creuser son dos pour se protéger (ou parce que il ne peut pas le soutenir dans cette position) ou se désengager pour soulager son arrière main. C’est ce cheval qu’il faut tenir et à qui l’on casse la nuque pour tenter de faire croire que tout se passe bien dessous (leurre).
Il y a sûrement des termes plus compréhensibles pour dire tout cela.

FARNAULT Philippe
Offline
Joined: 25/07/2006

Quant à votre 2ième question : « considérez-vous que la décontraction s'obtient par les hanches ou par la bouche ?
Dois-je répondre (je le fais par sympathie) alors que vous en parlez si bien ?
« Les signes d'une mâchoire non contractée sont scientifiquement connus: ce qui est primordial, c'est de travailler d'une manière si juste, et physiquement et psychiquement, que la bouche viendra en état de non contraction. » Sylvie ANDUZE-ACHER (dans Re: De la Mâchoire 2007/06/19 07:45).
Je vous ai donné mon appui le même jour :
- La vision simple (sobre) de la décontraction (de la mâchoire) du cheval exposée par Sylvie ANDUZE-ACHER devrait pouvoir inspirer beaucoup de cavaliers. L'expérience équestre montrée par Sylvie me paraît devoir être un préalable à acquérir avant d'utiliser, par tâtonnement souvent, "la panoplie des gestes applicables" au cheval de dressage. J'admire une personne qui propose sa propre expérience avec justesse incitant ainsi chacun, qui le veut, à réfléchir.
N'ayant pas pratiqué la discipline du dressage, j'ai eu recours à ce schéma. Je me porte garant que celui-ci est un schéma de référence à explorer.-

Je commence par ce qui me tient le plus à cœur : les contractions du cheval trouve naissance dans une mauvaise appréciation de ses mouvements par le cavalier. Cela pourrait presque suffire.

En dehors de cette constatation, prenant soin de pratiquer une équitation d’arrière vers l’avant, j’ai conscience que les résistances du cheval proviennent d’une mauvaise disposition (et disponibilité) de son arrière main. J’ai remarqué que les résistances disparaissaient en remettant le cheval dans une cadence qui lui convient (d’autres immobilisent leur cheval).

J’ai l’impression d’avoir passé un examen… Mais qui va lire un texte aussi long ?

A vous, amicalement.

Yasmine.C
Offline
Joined: 16/10/2006



Message édité par: EcoleDesChevaux, à: 2008/08/06 18:30

ANDUZE-ACHER Sylvie
Offline
Joined: 17/03/2006

Le problème du forum est que l'on blesse parfois ceux qui le lise, ceux que l'on respecte pour leur courtoisie, leur ouverture d'esprit et avec qui on a très envie de dialoguer sur un sujet qui nous passionne tant : je suis désolée Philippe d'être aussi maladroite avec vous, et vous voudrez bien , je l'espère, m'en excuser.
En vous posant ces questions, je me les pose aussi, et vos réponses ouvrent des horizons : j'essaie de pratiquer une réflexion" à voix haute" mais sur le forum, et je m'y prends mal.
bien amicalement

Sylvie Anduze-Acher
coordinatrice Midi-Pyrénées

Buridan
Offline
Joined: 17/03/2006

Bonjour,

En dehors de cette constatation, prenant soin de pratiquer une équitation d’arrière vers l’avant, j’ai conscience que les résistances du cheval proviennent d’une mauvaise disposition (et disponibilité) de son arrière main.

Je ne comprends pas pourquoi les résistances proviendraient "d’une mauvaise disposition (et disponibilité) de son arrière main". Comment en êtes vous arrivé à cette conclusion ?
Il me semble au contraire que c'est plutôt l'avant-main qui souffre lorsque le cheval est monté, du fait de sa surcharge par le poids du cavalier, et des contractions induites par le mors. Si l'avant-main fonctionne mal, alors l'arrière-main aussi, par compensation (et le dos).

J’ai remarqué que les résistances disparaissaient en remettant le cheval dans une cadence qui lui convient (d’autres immobilisent leur cheval).

Mettez-vous le cheval dans sa cadence en le laissant libre de la trouver, ou en agissant sur cette cadence, et, dans ce cas, comment ?

"L'immobilisation" du cheval mérite, à mon avis, un peu plus qu'une parenthèse, mais c'est une autre question.

CALVIN Stéphanie
Offline
Joined: 25/02/2006

Bonjour,

Il me semble que le relèvement de l'avant-main nécessite le ploiement de l'arrière-main.

Se déplacer avec des articulations pliées nécessite, il me semble une certaine force musculaire.

Par conséquent, ne faut il pas que cet arrière-main ait acquis suffisamment de force pour supporter cette contrainte ?

Cela dit, il me semble que si l'équitation se résumait à prendre le schmilblick par un bout ou par l'autre, ça se saurait et ça serait tellement simple.

N'est-ce pas la savante combinaison de musculation, assouplissement, décontraction, etc... qui va donner au cheval les moyens de se déplacer selon les critères que nous donnons à la belle équitation ?

Ne faut il pas considérer le cheval comme un ensemble dont on va façonner tous les jours un peu plus tout les bouts ?

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StephE
www.equideos.net
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