J'ai envie de dire la même chose que Visiteur. Nous sommes dans un domaine éminemment subjectif, il y a des choses que nous percevons intimement qui ne s'expliquent pas. Comment mettre des mots sur ce qui est propre à la contruction de chaque individu ? C'est un sujet bien difficile.

je ne vous contredirai pas chère Françoise.
Et cependant, il semble utile de faire une distinction entre cavaliers débutants et expérimentés (bien ou mal);

Qu'est-ce que le feeling ? le talent ?
Pour le débutant, l'équitation se réduit à l'application de règles, de techniques froides à appliquer sur un cheval.
Pour l'expérimenté, c'est (ou devrait être) l'utilisation de gestes réflexes bien appris offerts au cheval pour l'accompagner dans le mouvement.

Il semble alors que l'un ne peut pas comprendre l'autre (l'expérimenté).

Nous avons tous connu cette situation. Mais je regrette que l'on n'engage peu les plus jeunes à découvrir la mécanique du cheval afin de mieux la respecter.
Grâce aux techniques modernes espérons un jour avoir la possibilité de montrer aux cavaliers l'influence de leurs gestes, non pas sur le cheval, (en aveugle) mais directement sur la colonne vertébrale et principalement en cas de défense de mains.
Beaucoup, même expérimentés, ne l'on toujours pas compris.
Ne nous étonnons pas des réactions sur les sites ....
Amicalement, bruno

Bruno dLB écrit:

Pour l'expérimenté, c'est (ou devrait être) l'utilisation de gestes réflexes bien appris offerts au cheval pour l'accompagner dans le mouvement.
Ne nous étonnons pas des réactions sur les sites ....

Vous conviendrez Bruno qu'il y a des choses en équitation qui vont au-delà de l'apprentissage, autrement dit qui ne s'apprennent pas, que l'on peut faire lorsque le cheval et le cavalier sont prêts. Une forme de maturité équestre qui permet de dépasser les acquis réflexes ou si vous préférez de les utiliser au summum.

Stéphanie REPNIKOFF écrit:

Vous conviendrez Bruno qu'il y a des choses en équitation qui vont au-delà de l'apprentissage, autrement dit qui ne s'apprennent pas, que l'on peut faire lorsque le cheval et le cavalier sont prêts. Une forme de maturité équestre qui permet de dépasser les acquis réflexes ou si vous préférez de les utiliser au summum.

Oui, c'est normal, mais ces choses-là restent dans l'intimité du couple ou du cavalier.
D'ailleurs comment les exposer en dehors de la couverture du tact, du feeling, du ressenti, de l'expérience ou du talent ? C'est bien le meilleur moyen d'esquiver les réponses.
Il est toujours dangereux d'exposer ce qui ne s'apprend pas car vous perdez du coup les référents et la confiance de ceux à qui vous vous êtes ouvert. J'en veux pour preuve tout le bavardage à propos de la main impulsive. Elle est dans l'intimité de la pratique équestre de chacun, elle n'appartient pas à la technique mais à l'être. Je crains que ces mots soient déjà de trop.
Amicalement.

Bruno j ai le sentiment qu'une fois les codes acquis, action de jambes, effets de rênes, position de l'assiette , regard, etc... les combinaisons sont multiples et exponentielles rendant la communication avec le cheval riche d'un vocabulaire énorme. le sentiment, c'est peut être l'art de savoir utiliser ce vocabulaire pour sublimer la relation du cavalier avec sa monture. Vous en pensez quoi?

POur ma part je pense que tout le monde n'a pas le sens équestre, ou du moins pas avec tous les chevaux.
S'adapter aux différents chevaux n'est pas chose facile.

J'en ai eu personnellement l'expérience plusieurs fois.
Exemple; Je montais une jument assez difficile, très sensible, très chaude quand j'étais plus jeune. Je l'ai amenée au centre équestre pour la travailler. Des cavalières "galop 7" (moi j'ai le 4) qui disaient savoir monter, ont testé la bête. La catastrophe! Trop de main, le dos pas assez redressé ni assez droit sur la jument...

Même en les prévenant ("attention, 2 grammes dans les mains") et voyant la jument auparavant avec moi, elles n'ont pas su s'adapter. Question de tact? de technique?

A l'inverse, je monte assez mal les chevaux peu réactifs où il faut beaucoup de jambes... question de position? de muscle?

il faut relativiser :
Qu'est-ce qu'un galop 7 ? (sans être méprisant), nous sommes face à un débutant inexpérimenté et inconscient : un danger pour les chevaux lorsqu'il n'est pas sous surveillance.

Un galop 7 est tout de même censé connaître et savoir appliquer les bases de l'équitation, ses techniques, avoir une certaine assiette, notamment dans les transitions d'allure...et peut-être enseigner!
Vous allez me décourager, je passe (vaut mieux tard que jamais) mes 5 et 6 bientôt les amis...

Donc le tact serait réservé d'abord aux "grands, grands cavaliers"?

J'ai du boulot! Mais j'y travaille :-)

Bien à vous

Perrine,

Vous avez votre cheval, vous le connaissez et il vous connait. A partir de là, il y a bien des chances que ça se passe nettement mieux avec vous qu'avec d'autres, quels que soient leur niveau officiel

Les "grands, grands cavaliers" ont peut-être la chance d'avoir du tact "naturel". Ils y ajoutent beaucoup de travail pour devenir "grands". Et il doit bien y avoir de "petits" cavaliers qui ont du tact, mais manquent de l'opportunité de le mettre en valeur

Bons galops 5 et 6
Amicalement

Message édité par: france, à: 2008/09/03 23:56

J'ai le sentiment que tact equestre ne peux exister qu'à partir du moment ou l'on est attentif à son cheval.

Les examens équestres sont une invention très actuelle bien inutile quand on est seul avec son cheval concentré à se faire comprendre de lui...A part pour acceder à la compétition, ils ne servent qu'à flatter l'égo du cavalier.

La recherche de la légèreté réclame un travail très ingrat ou il ne faut pas craindre l'échec. Je ne pense pas que l'équitation que vendent les centre équestre ai dans son ensemble la volonté de former la sensibilité, le sentiment équestre

Il s'agit de deux choses bien différentes.