contrainte et légèreté
- Login to post comments
FARNAULT Philippe écrit:
Ce que je vais dire va paraître trop simple : il faut dès le début de l’éducation du jeune cheval « prévoir » de ne pas le mettre en situation de « perdre » son équilibre, et tâcher de le laisser dans l’ignorance que cela est possible toute sa vie.
Cela peut arriver pourtant. Et pour éviter de travailler sur des résistances, chaque fois que vous percevez que cela peut arriver, ou que cela s’est produit, il faut reprendre sérieusement son travail en amont.Probablement qu’avec cette discipline (ou cette philosophie) bien définie le travail juste peut se mettre en place.
.
Bonjour,
Si j'ai bien compri, pour se faire il faut "pousser", gymnastiquer...., et recevoir dans la main.
Un jeune cheval durant l'aprentissage de cette recherche d'équilibre va se défendre puis céder.
Est on obligé de passer par cette phase de résistance due à la contrainte imposée pour obtenir cet équilibre ?
En vous remerciant,
Nathalie
Message édité par: sambista, à: 2008/09/29 14:23
Bonsoir Nathalie,
Je ne comprends pas ce que vous dites ou ce que vous voulez dire !
Cordialement
Serge
Bonjour,
Si vous le voulez bien, plongez-vous ( ou replongez-vous) dans le livre posthume du regretté d'Orgeix, cofondateur d'Allège -Idéal. Il s'agit de ce joyau intitulé "Dresser,c'est simple"
Voila ce que notre cher Farnault voulait exprimer.
Qu'il me pardonne si je suis à coté...
Amitiés.
Bonsoir,
Visiblement je n'ai pas été claire, je vais essayer de m'expliquer.
Voila, comme dit Philippe je cherche... (et n'arrête pas de chercher d'ailleur!)
Après être montée en dressage avec différents instructeurs, professeurs, moniteurs, dresseurs, éleveurs, cavalier Pro etc...depuis 5 ans environ, j'ai récemment ressenti de nouvelles sensations avec une amie possédant pour moi une sensibilité de "femme de cheval". Après l'avoir vu montée un lusitanien au travail, je lui ai demandé de me donner son avis sur mon Nocario, n'étant pas satisfaite de mon travail depuis son changement d'embouchure. (pour ceux qui n'ont pas suivi j'ai du troquer mon pelham 4 rènes contre un mors de filet dble brisure pour concourir).
Après 1/4 d'heure, elle constate que mon cheval ne tend pas assez son dos, qu'il se "lache". Elle le monte, et après 10 mn de défense, encolure en S, voila un cheval qui cède dans sa nuqe, devient léger, avec une apparente motricité "instantannée" . Je le reprend et ressens immédiatement ce moteur prêt à vrombir venant de l'arrière, dans une agréable souplesse. Je le laisse passer naturellement en lui donnant mon dos (pour le coup) et voici un cheval qui devient léger en filet(enfin!), et s'équilibre seul en rétrogadant sur un "superbe" allongement (jamais sorti de cette façon!)
Seulement, pour obtenir cet équilibre longitudinal Emilie s'est "battue" 10 mn avant que Nocario accepte de "goûter son mors".
Sa méthode : solliciter/motiver le postèrieur interne avec la jambe interne dés que l'engagement se perd, décontracter simultanément avec la main interne avec un léger pli interne si nécessaire, et laisser la main externe "fixe" dans le couloir des aides, le tout dans des déplacement droits, latéraux et des variations d'allure.
Le résultat, satisfaisant (je pense) à son niveau : léger, engageant, décontracté, et....en équilibre.
Donc ma question : est il parfois "correct" de passer par ce conflit, ces résistances, pour obtenir cette cession/légèreté? (une sorte de "mal pour un bien"?)
Cunningham, votre conseil est certainement judicieux mais je crois qu'aujourd'hui pour moi : "trop de livres ont tué la lecture"... à force de lire j'ai constaté que tout est dit et son contraire ! untel parle de mains basses, l'autre de mains hautes, un autre encore dit qu'il faut plutôt les avoir sur le ventre....chacun avec multes arguments trèèèès convaincants...Finalement à force d'éssai j'ai mis mes mains là ou elles semblaient le moins le géner et le mieux me convenir ...Peut être est ce un tort...D'ailleurs c'est pareil pour la position, la longueur des étriers, les embouchures...vous ne trouvez pas ??
Amicalement,
Nathalie
Message édité par: sambista, à: 2008/10/01 02:25
Pendant ces 10 minutes de bataille, votre cheval s'est-il défendu constament ou a-t-il cédé à moultes reprises avant de se défendre à nouveau ?
A mon niveau en tout cas, lorsque j'ai remis mon cheval en légèreté, j'ai du passer par cette phase de "défenses" entrecoupées de moment ou le cheval cédait de brefs instant, lui étant inquiet de cette nouvelle façon de faire.
Lorsqu'il a senti que cette nouvelle attitude lui était bien plus confortable que l'ancienne, et lorsque j'arrivais à oublier mes anciens défauts, alors il ne se défendait plus.
Avec un niveau plus élevé, je pense qu'il y aurait eu bien moins de défenses... peut-être...
Laurence écrit:
Pendant ces 10 minutes de bataille, votre cheval s'est-il défendu constament ou a-t-il cédé à moultes reprises avant de se défendre à nouveau ?
Dés que ce cheval a une "barrière" dans sa bouche (quand je ne cède pas) il se braque. Habitué depuis qu'il retravaille en filet à baisser sa nuque et son encolure sans vraiment monter son garrot, sauf en EED ou en cession, ou là il engage plus fort, nous avons priviligié le travail de mobilité latérale sans vraiment s'occuper du bout du devant, veillant uniquement à ce qu'il ne se creuse pas. Le cheval montait donc son garrot uniquement sur les exercices latéraux mais dés que nous étions en ligne droite il le lachait et l'affaissait. Emilie m'a fait travailler l'engagement des post. en ligne droite mais avec une tension de rène (notamment externe) bien plus soutenue . Au départ, il se défend et refuse de céder, puis au bout de 10 mn il cède se décontracte et devient léger, extrèment réactif au moindre déplacement d'assiette.
D'ou la question.
A mon niveau en tout cas, lorsque j'ai remis mon cheval en légèreté, j'ai du passer par cette phase de "défenses" entrecoupées de moment ou le cheval cédait de brefs instant, lui étant inquiet de cette nouvelle façon de faire.
Lorsqu'il a senti que cette nouvelle attitude lui était bien plus confortable que l'ancienne, et lorsque j'arrivais à oublier mes anciens défauts, alors il ne se défendait plus.
Donc cette phase est envisageable et "normale" ? : "un mal pour un bien "...
Avec un niveau plus élevé, je pense qu'il y aurait eu bien moins de défenses... peut-être..
Emilie a d'après moi un niveau déja bien élevé mais peut être avez vous raison le temps de défense en aurait été diminué...? (absent je ne crois pas..)
Salut Nathalie,
Tu vois qui je suis? ;-)
Comme je te comprends quand je te lis... Toutes ces questions que je me pose aussi, je trouve aussi que trop de lectures tue la lecture, et que finalement c'est en montant et uniquement en montant que l'on arrive à trouver les solutions à nos problèmes.
Je me rappelle d'une phrase de D. Lahaye dans le reportage sur Nuno Oliveira: elle dit bien qu'il faut savoir "prendre" pour pouvoir rendre... Mais quel est le dégré du verbe "prendre" ici? Pour ma part j'ai compris qu'il y avait un degré de résistance, qui diminue au fur et à mesure du dressage, mais qu'au début, et bien oui il faut savoir être ferme (et clair) pour aller dans le juste. Encore faut-il savoir qu'on est dans le juste. Là est tout le problème.
Pour ma part je ne me trouve pas assez franche dans mes demandes, et au final c'est le cheval qui en patît, ainsi que la qualité de ses allures. Mais je ne désespère pas!!
j'ajouterais que le ciment doit se transformer en beurre et vice versa de manière fulgurante,et au pile poil bon moment ,pour que le cheval comprenne.. c'est ce qu'on appelle le tact je crois, pas toujours facile, mais la clef de toute la comprehension et l'harmonie du couple.. ceci dit ça se travaille, et j'y travaille.. il faut être concentrée et ne consacrer son attention qu'a son cheval, pour l'instant la symbiose ne s'opère que quelques minutes(qui ont un gout de revenez -y) mais bon quand on sent que ces deux contraires: resistance ( je n'ai pas mis contrainte, exprès)et légereté( je l'entends là comme presqu'un abandon , un excès d'une certaine idée que certains peuvent se faire de la légereté: renes en pendouillage, et cheval sur les epaules ) se sont mises en équilibre grâce a l'active et comprehensive action de notre cheval, c'est le nirvana!mais je crois, qu'a moins de pratiquer une équitation très primitive faite uniquement que de l'une ou que de l'autre,l'une ne peut exister sans l'autre.. comme le blanc et le noir, ou le haut et le bas , et je crois aussi que c'est à l'aide des deux que l'on dresse le cheval, qui va rapidement comprendre que le but recherché, c'est le milieu: le confort, l'equilibre ; le cheval a besoin d'indications claires et nettes sinon il rame et vous aussi, ensuite plein de cafouillages de comprehension qui peuvent virer a la lutte ouverte.. mais aide claire n'a jamais voulu dire :aide forte ou gesticulante; comme dit piotr juste resister,et une fraction de seconde ,c'est pour moi ne pas bouger, pour dire "non non! c'est pas par là mon coco" pas pour dire "non de nom !!espèce de cretin!!" suis claire..., pas sur! amicalement , fs
Nathalie Bégou écrit:
Avec un niveau plus élevé, je pense qu'il y aurait eu bien moins de défenses... peut-être..
Emilie a d'après moi un niveau déja bien élevé mais peut être avez vous raison le temps de défense en aurait été diminué...? (absent je ne crois pas..)
Je parlais de mon niveau. Loin de moi l'idée de dire que votre amie n'a pas un bon niveau sans la connaître.
J'aime bien cette image : mettre un cheval dans un lieu avec une multitude de portes fermées à clé sauf la porte grande ouvertes par laquelle on souhaite qu'il passe, et lui laisser la trouver par lui-même.
pas de niveaux!!! grr!on s'en fiche des "niveaux" cf post a ce sujet(je taquine laurence!), ceci dit , moi j'ai rien inventé du tout; j'ecoute les leçons de sylvain Beaulieu!! amicalement, Fs
Nathalie!
Est-ce que vous changeriez votre façon de monter pour adopter celle que vous proposez ?!
Ce n’est pas moi qui vous guiderai dans ce chemin. Cherchez encore… mais sans prêcher le faux pour connaître le vrai. Amicalement.