pensée de la semaine;
- Login to post comments
Bonsoir,
je ne me permettrais pas de mettre en cause la valeur équestre de Gustave Lebon.
Cette proposition (rênes courtes) me paraît violente.
Quel est son contexte ? car le conseil appliqué au premier degré risque de produire des catastrophes.
Heureusement, les "forumers" d'AI sont des gens avertis.
bruno
je partage le point de vue de notre webmaster quant au sens à donner aux termes employés par G Le Bon.
Bonjour,
Je sais qu’une idée d’un conférencier a de forte chance d’être comprise différemment selon chaque personne présente dans la salle.
Nous en avons l’exemple, cependant cette phrase sortie de son texte ne reçoit pas l’appui, qui aide son sens, des autres phrases de l’auteur.
C’est aussi notre belle langue française qui veut ça… Peu ou pas ? Peu et pas ou peu et beaucoup ? Etc. …
Le choix des mots peut changer le sens d’une pensée ! Surtout si elle devient la pensée de la semaine… Clin d’œil de la semaine à monsieur LeBon.
Ici dans cette phrase, le contexte exprimé ou pas est certainement la perméabilité du cheval. Mais je ne le connais pas.
Maintenant si je cherche à rebondir sur l’image que la phrase de LeBon peut laisser selon que l’on comprenne « beaucoup de rêne » ou « pas de rêne » :
on peut se « rapprocher » (communiquer différemment ou être proche de lui physiquement) du cheval en n’ayant pratiquement pas de rêne, (50 cm. mais on est plus dans la discipline du saut d’obstacles).
La position du cavalier alors ramassée, en équilibre sur les étriers, prend la même signification que le message des rênes courtes.
Si le cavalier laisse le dos (du cheval) monter sous lui, sans « peser » (son accompagnement aidant ; même en l’exagérant verticalement), le cheval se ramasse également (balançant ses postérieurs sous lui) sous son cavalier qui n’a plus alors de ballant gênant.
La légèreté n’est pas bafouée, c’est même le contraire. Hors de toute violence.
Le cheval est éveillé (« perçant »), souple (bouche, nuque et corps) et disponible (prêt à tourner, se ralentir, s’arrêter, etc. …).
Sur un parcours les droits un peu forts se passent bien ainsi en sécurité, le cheval semblant avoir accompli sans heurt une foulée plus arrondie… et le couple uni et confiant est prêt à recommencer derrière l’obstacle en avançant aussitôt vers le suivant !
J’espère ne pas vous avoir choqués. Comment vais-je être compris ? Il ne s’agit pas d’une caricature
Pardon cependant, monsieur LeBon.
Amicalement.
Bonsoir à tous.
Qu'on pardonne ma grossièreté, mais je pense tout simplement que la pensée de la semaine était mal choisie.
Ce qui me donne l'occasion de saluer toutes les précédentes, fort bien choisies...
Je cite un grand musicien (entendu aujourd'hui sur France Musique):
"Je préfère les gens qui font semblant d'être méchants à ceux qui font semblant d'être gentils"
La sous-pensée de la semaine.
Amitiés.
Bonsoir,
L’esprit de la phrase de LeBon, « Les chevaux conduits avec peu (d’action sur les) rênes… », se retrouve dans le livre de Beudant « Extérieur et Haute école ».
Nuno Oliveira se réfère à Beudant et à son expérience bien sûr (en écrivant de façon plus ouverte que LeBon) :
« Les cavaliers qui laissent leurs chevaux libres sont ceux qui peuvent goûter les délices de l’art équestre ».
Me trompè-je ?
La semaine étant terminée, voilà la phrase en question pour que ce fil de discussion reste compréhensible :
« Les chevaux conduits avec peu de rênes ont beaucoup de perçant, une grande sensibilité de bouche et sont les plus faciles à mettre en main lorsque le besoin s’en fait sentir. »
Gustave Le Bon 1841-1913
(Et je signale au passage que toutes les pensées de la semaine sont disponibles dans la section "Le coin des adhérents")
Bonsoir
Personnellement j'ai compris "peu de rênes" également comme peu d'actions de rênes, ou main légère et discrête tout en restant à propos. La bouche n'étant pas agressé à tort et à travers se trouve ainsi préservée, et disponible pour les demandes d'une main compétente.
Bonjour,
Tant que l'on reste dans le cadre de la compétence : pas de problèmes, que les rênes soient courtes ou discrètes.
Si Gustave Le Bon éprouve le besoin de cette remarque c'est bien pour répondre à une certaine incompétence. Tous les livres sont écrits par des gens souhaitant apporter un "éclaircissement" sur des zones d'ombre. D'où l'intérêt de connaître le contexte.
Cordialement
Bonjour,
Je pense que votre réaction était utile, Bruno.
Le même Gustave LeBon, écuyer, médecin et écrivain, a écrit : « L'interprétation diverse des mêmes mots par des êtres de mentalité dissemblable a été une cause fréquente de luttes historiques. », citation trouvée sur Internet.
Je la mets ici de façon anecdotique et amusée.
Je comprends le mot écrit « luttes » dans le sens d’échanges sympathiques, comme ici heureusement.
Pardon encore, monsieur LeBon, si je m’élève parfois sur ce forum au niveau de mon incompétence…
Amicalement.
Message édité par: phfarnault, à: 2009/05/09 16:58
Ah je n'ai pas compris le "peu de rênes" comme peu de longueur de rênes mais comme peu d'action de rênes.
C'est vrai que ce serait bien de connaitre le contexte pour savoir comment interpréter la phrase !
Nicole LAHM - Webmaster