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En lisant les comptes rendus des stages effectués par le Colonel Carde aux États-Unis, je me suis arrêté sur une réflexion à propos du soupir d'aise émis par un cheval.
Je me suis posé la question suivante :
Ce grand soupir du cheval qu'il m'est aussi arrivé d'entendre durant le travail ou pendant le pansage peut-il être interprété d'une manière systématique comme un signe de détente et de bien-être ou a-t-il plusieurs significations ? (Je pense à une forme de lassitude, par exemple)
Bonsoir,
Reprenons ce geste salvateur pour nous autres:
Remontons lentement nos épaules jusqu'aux oreilles en inpirant, puis vidons d'un seul coup nos poumons en abaissant rapidement nos épaules ( pourquoi ne pas le faire à cheval?)
D'après mes observations, le cheval chasse l'air suite à un temps d'apnée dû à un stress passager (trop d'exigence, entêtemenent du cavalier, manque d'harmonie entre l'activité et l'attitude du devant, etc...)
Un indice, lequel en selle, nous commande de faire un petit pas en arrière ( c'est-à-dire un grand pas en avant pour le futur).
En tous cas, un très bon réflexe du cheval, qui signe, de sa part une bonne gestion du stress induit par son cocher.
Maintenant, quand la chose se produit au box, je ne sais pas. En fait, je ne sais rien.
Bien à vous.
Juste une constatation. Sur mes trois chevaux au travail, un seul soupire facilement et ce, souvent, à la fin d'une séance qui dans tout les cas m'a semblée satisfaisante pour lui (dans le sens où elle s'est passée dans le calme et la décontraction).
le cavalier qui considere l'equitation comme un partenariat attend ce soupir et il en est recompense.
Merci à vous tous pour ces impressions ou ces constats. Si je vous suis bien, il faut donc laisser de côté l'idée (sans doute trop anthropomorphique) du soupir d'ennui ou de lassitude ?
Oui, c'est ce que je crois que les chevaux m'ont dit.
Bonjour toutes et tous,
En lisant «Du cheval bien mû et bien mis» du capitaine Caubert (1906), je tombe sur ce passage significatif (pages 114-115):
L'auteur d'un des ouvrages sur l'équitation parus dans ces dernières années conseille de provoquer, chez le cheval qui vient d'être monté, un soupir de soulagement qu'il a souvent constaté.
«Ah! ce soupir,» dit-il, «indiquant au cavalier que sa monture est calme, tranquille, disposée à l'obéissance, avec quelle impatience je l'attends!»
Tout s'explique pour l'homme de cheval. Ce soupir tant désiré n'est autre chose, en effet, que le résultat mécanique de la détente musculaire et nerveuse dont nous préconisons la recherche. Le cheval monté s'ébroue souvent; or, avez-vous remarqué qu'il le fait de deux façons : ou bien violemment quand il est trop tenu (...); ou bien joyeusement, en hennissant souvent, pour signifier sa joie de courir, de galoper librement; et alors, il allonge gracieusement et avec mesure son encolure remplissant bien dans ce cas son office de balancier, tire les mors et tend les rênes en bondissant?
Et c'est là le soupir réclamé, qui peut être comparé à nos soupirs d'angoisse ou de satisfaction, et au soulagement que chacun de nous éprouve en éternuant, en dehors du moment où il est enrhumé, ce qui entraîne une flexion de tête et une décontraction des muscles faciaux et des nerfs cérébraux, quand une cause quelconque a occasionné une contraction nerveuse de l'une des parties de la tête.
Je n'ai pas trouvé qui est l'auteur cité au début... une piste?
Amitiés,
Jean M
Je confirme. Il y a peu, j'ai monté un cheval un peu trouillard en extérieur. Il était sur l'oeil en permanence et par moment, il déglutit et le fameux soupir. Je l'ai vraiment perçu comme une décontraction, un apaisement.
Je travaille beaucoup à pied et ce soupir vient généralement aprés un travail compris (donc un effort et de la concentration).
je soupire avec mes chevaux, j'adore ce moment de communication : mon cheval me fait face on se regarde je soupire et à la suite lui aussi.
Je ne pense pas que le cheval soupire par ennuie, chaque soupire est me semble-t'il un moment de décontraction.
Ce sujet me parle tout pariculièrment.
Rentrant jeudi passé de 15 jours d'abscence je me rends à l'écurie, appèle ma jument, marche à sa rencontre, l'entour de mes deux bras et là j'entends ce profond soupir. Je n'ai même pas eu besoin de me poser la question si c'était un genre de soupir de lassitude car mon coeur en était tout ému et avait bien senti toute la confiance du cheval qui était soulagé de revoir son humain.
Ces petits moments de communion avec ce merveilleux animal, nous avons tellement de chance de pouvoir les vivre
Le soupir,
je n'ai pas réfléchi à cette affaire qui le mériterait.
Mais il semble bien que le soupir qui consiste à évacuer profondément l'air, réclame une certaine décontraction.
Ou bien, il s'agit d'un cheval tendu à cause du travail qui ne respire pas bien et après une décontraction, se purge les poumons par une expiration profonde pour se ré-oxygéner ? Un cheval détendu dès le début du travail ne soupire pas.
A l'inverse, N.O. reprochait aux cavaliers les chevaux produisant un "hang" dans l'exécution pénible de figures.
Ces deux attitudes opposées dénotent un comportement sur l'état relaxé ou crispé des chevaux.
Autrefois, les militaires à cheval, devaient produire des ronflements "rrrooo" avec la voix pour rassurer les plus jeunes chx lors du passage d'une rivière à la nage. Effectivement, ce son apaisent les chx inquiets.
Je serai heureux de lire les autres commentaires là-dessus.
Cordialement.