Intriguée par les étriers K'vall
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Je ne dirais pas que le fait de chausser plus court entraine forcément un cheval plus sur les épaules, et plus de vitesse.
De ma propre expérience, ça dépend des chevaux. Ceux qui sont pleins de jus avec un dos faible auront tendance à, au contraire, se caler, se cadencer quand on reste posé la-haut en équilibre.
Je pense qu'étant assis on peut soit rassembler plus son cheval, soit l'envoyer plus en avant (simplement parce qu'on a l'assiette et les jambes plus présentes, pour retenir ou envoyer au choix). Si on souhaite juste ne pas l'emm..., étriver court et travailler en équilibre n'est pas une mauvaise façon de faire.
Peut-être que le fait de mettre un peu plus de poids sur l'avant-main engendre chez certains et dans certaines conditions un surplus de soutien de cette avant-main.
K'vaLL a écrit :
Olivier, pas d'inquiétude, je ne prends pas les écuyers pour des Dieux!!
J'avais surtout peur que vous ne preniez les bouddhas (parce qu'il y en a eu plus d'un) pour des écuyers ! ;-)
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Daniel, en travaillant chaussé court et en équilibre, ne trouvez-vous pas qu'on a un cheval plus sur les épaules qu'en travaillant assis ?
Je pense que, cela n'étant pas absolu mais aussi fonction de la position du buste et du fonctionnement du cavalier (et du type de cheval sans doute aussi), on peut avoir un cheval qui se porte de lui-même, qu'on ne gêne pas, qu'on n'envoie pas en avant, volontairement ou non, en étant assis.
Ce n'est pas absolu dans le sens où on paut avoir une chose et son opposée : être en équilibre sur les étriers, charger trop l'avant-main et avoir un cheval qui court pour rattrapper la projection de son centre de gravité si j'ose dire ou toujours en chargeant l'avant, avoir un cheval qui s'organise pour lui-même charger l'arrière et compenser.
De même, on peut être assis avec le buste assez en arrière pour rajouter du poids sur les hanches et aider à équilibrer son cheval ou avoir l'effet inverse, être assis bien en arrière pour "pousser" son cheval en avant.
Même en restant assis, on peut faire l'expérience de se mettre quasi sur l'enfourchure et les épaules très en avant, ça peut soit déséquilibrer le cheval soit au contraire lui faire prendre un galop très rassemblé.
Je ne suis pas sûr d'être très clair, s'il faut préciser je le ferai...
quand vous etes en suspension , le cheval est en equilibre sur un diagonal , à savoir à gauche derriere & à droite devant , ou à droite derriere et à gauche devant ... de nature il y a toujours un coté qui gagne sur l'autre , comme disait le vicomte d'Aure ,
si vous mettez du poids sur l'épaule naturellement surchargée , le coté qui gagne toujours sur l'autre va le faire encore plus .. et le cheval peut engourdir ses épaules tellement bien , que vous pouvez même finir avec un renversement de l'assymetrie ... d'un raide à droite vous finissez avec le même raide à gauche ...
il faudrait pour bien faire ouvrir un autre sujet, car on s'éloigne du débat sur ces étriers modernes à forme ancienne ... les points de Daniel sont fort intéressants et ses remarques fort justes ... en fait, il y a effet de la position d'une part, selon où et comment le poids du cavalier "appuie" sur le cheval ( pour prendre un terme non technique ) et effet du fonctionnement du cavalier d'autre part, ses mouvements induisant les variations d'équilibrage de sa monture ( ce qui est encore plus valable à l'obstacle que sur le plat ) ....et puis il y a un deuxième sujet : celui de l'adaptation de la manière de monter et de dresser en fonction de la morphologie ( et du tempérament ) du cavalier, et à la manière de l'acccepter en fonction de la morphologie et du tempérament du cheval .... mais je préfèrerais en parler voire l'expliquer avec des exemples vivants que devant mon ordinateur ...
Daniel, pour ma part, je ne suis pas sûr de vous comprendre.
Il me semble que, dans les disciplines où l'on se soucie le moins de reporter du poids sur l'arrière main, on va monter en équilibre (le cross par exemple). Bien sûr que le cheval trouve alors son équilibre, mais c'est surtout dans la vitesse.
Si l'on prend l'exemple du CSO comme le fait Bernard Maurel, on voit bien qu'à l'abord des obstacles les cavaliers se rapprochent de leur selle ou s'y assoient franchement pour rééquilibrer leur monture avant l'obstacle.
Si, assis, on peut placer son buste comme on le souhaite, avec une faible marge vers l'avant mais la faculté de nettement reculer les épaules, il n'en va pas de même en équilibre où la marge de manœuvre ne se situe que vers l'avant avec la possibilité d'une assez grande amplitude.
Ce sont toutes ces raisons qui me font penser que, d'une manière générale, le travail en équilibre sur les étriers tend à mettre plus de poids sur les épaules que le travail assis.
Bien sûr Olivier on a tendance à mettre plus de poids sur les épaules quand on est en équilibre sur les étriers, ce que je veux dire c'est que ça peut soit déséquilibrer le cheval soit "l'obliger" à se rééquilibrer.
Pour prendre votre exemple, on voit en effet les cavaliers de CSO s'asseoir dans la selle à l'abord de l'obstacle, mais ça peut être aussi pour l'envoyer vers l'avant (selon les besoins de la situation). On peut s'asseoir pour rééquilibrer et ralentir ou au contraire pour accélérer.
J'apprécie de lire que l'on peut débattre sereinement sur l'équilibre à cheval, comment y parvenir , comment s'en servir et pourquoi?
je suis ouvert pour une discussion concrète..." avec des exemples vivants."
n'oubliez pas qu'il y a equilibre en mouvement chez le cheval quand l'ossature joue de rôle de levier du mouvement . Le peser sur les deux étriers , en faisant un désequilibre vers l'avant , cree un desequilibre ou la force propulsive prend le dessus sur la force portante , le cavalier vient solliciter la musculature bien plus que l'ossature ... et quand on sollicite trop la musculature pour porter , on est pas dans le registre des aides , et encore moins dans le registre des aides naturelles , mais dans le registre des punitions ...
Il n'y a aucun problème avec cette citation "Rien de constant n'existe, si ce n'est le changement" et qui ne revêt pas de sonorité religieuse dans le contexte de son utilisation par Laurent Lantuejoul…
Le philosophe grec Héraclite a dit de façon similaire "Rien n'est permanent, sauf le changement."
Je prendrais bien cependant certains cavaliers pour des dieux… et il y a de toute façon un ange gardien qui veille sur ce forum… Clin d'œil au modérateur !
Amicalement