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a propos du debourrage...

1 réponse [Dernière contribution]
Sandra Mesrine
Déconnecté
Inscrit: 29/07/2009

Au cours des rencontres, des lectures et des questions, quelque soit le pays ou la culture equestre, je constate un sentiment general des cavaliers ( -lieres) souvent negatif, voire de la crainte, de la mefiance, quand a l'idee de debourrer son jeune cheval....

en fait, il n'y a pas plus naturel que le debourrage, comme relation entre l'animal et l'homme, car l'etape, la prise de contact et l'etablissement d'une relation de confiance passe par un echange quasi "organique" et intuitif entre deux ( ou 3) etres si differents......

Pour beaucoup, debourrage semble rimer avec: cheval nerveux, prise de risques, risques de chutes, incapacite a garder le controle......

ce n'est pas du tout l'experience que j'ai du debourrage, qui se passe en general dans le calme.

je pense aussi que le debourrage du jeune cheval est une etape necessaire a l'experience du cavalier et qui devrait etre aussi consideree comme une etape indispensable de sa formation, et cela gagnerait a etre dedramatise.....

Qu'en pensez vous?

Sandra Mesrine

Viviane Marescot
Déconnecté
Inscrit: 12/05/2010

Le débourrage sans la crainte est une étape, je dirai même une experience délicieuse pour tout cavaliers qui cherchent à mieux comprendre leur monture et
vous avez raison aussi Sandrine en ce qui concerne la peur qui nous habite lorsque l’on fait les premiers pas avec un jeune cheval. J’étais partie la semaine passée dans l’Ouest des USA en quête d’un jeune cheval à peine débourré mon casque enfournée dans mon sac de voyage. Le cheval en question ne devait pas avoir bien plus d’une semaine de débourrage dans un établissement où l’on pratique le “natural horsemanship” où les cowboys avaient passés une moyenne de 4 heures par jour avec lui à le travailler en main, en longe et en selle le tout dans la douceur et sa propriétaire, qui élève ses chevaux n’est pas montée plus d’une semaine ou deux elle-même sur sa monture à ce que j’ai pu comprendre. Il s’en est suivie un moment magique où nous avons montées à tour de rôle et où en moins de quelques temps elle était parvenue à commencer à le faire reculer en cercle… A mon tour laissant mon casque dans le sac pour grimper tout simplement à cru j’ai ramassée les rênes du “bosal” à la vaquera le plus délicatement possible dans mes mains. Le cheval est passé à ma grande fascination du pas, au trot, retour au pas avant de tourner sur une demi-volte et finalement nous avons terminés sur un petit bout d’épaule-en-dedans le long du mur… Le tout m’a semblé comme une leçon d’extrême sensibilité… Toute appréhension s’est évaporée, il restait juste la peur raisonnable de tout gâcher en voulant demander trop du 1er coup c.à.d. le galop. Le tout est de sentir le frémissement du contact, de pas tirer en arrière mais de se grandir afin de ralentir au besoin et de profitter du moment avec le cheval.