Capacité GP
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Je viens de répondre sur le forum du CFJD dans le sujet ‘infos FFE’ qui a dérivé sur les moyens d’augmenter la quantité de cavaliers et chevaux capables d’aller au Grand Prix.
Les intervenants commencent à être dans ce courant de pensée que « la qualité des chevaux n’est pas le problème majeur » et que « si on les dresse… jusqu’à tous les mouvements du grand prix et que cela redevient une culture partagée par le plus grand nombre, des talents : chevaux et cavaliers vont sans doute éclore… ».
J’ai donc passé ce texte :
Complètement d’accord !
Et ce n’est pas une question d’équitation.
Le potentiel est dans chaque cavalier. C’est une question de concentration et de précision.
Et c’est simplement à travailler soi-même. Et là, il faut régulièrement se mettre un coup de pied aux fesses et ne pas attendre que quelqu’un vienne vous tirer par la main à toutes les étapes ! Les rencontres qui font avancer se font d’elles-mêmes.
Et chaque cheval est capable d’apporter sa part dans cette recherche.
Il n’y a pas besoin d’une qualité internationale pour s’entrainer à construire.
Et pour la compet, il faut seulement avoir ou redonner une capacité totale de fonctionnement. Ce qui rend le niveau accessible pour une grande quantité de chevaux.
Je ne dis pas que tout cela c’est facile ! C’est seulement possible !
Sandra, votre point de vue est compréhensible
Cependant, pourquoi opposer "fun" et savoir-faire ? si on fait du surf et passe son temps à tomber, où est le fun ?
Ce que cite Josette ne met pas la notion de plaisir en cause :
" la qualité des chevaux n’est pas le problème majeur" : nul besoin de payer un cheval au prix d'une grosse voiture pour monter correctement
« si on les dresse… jusqu’à tous les mouvements du grand prix et que cela redevient une culture partagée par le plus grand nombre, des talents : chevaux et cavaliers vont sans doute éclore… »
une culture, un état d'esprit...l'envie de faire bien ou mieux, chacun selon son potentiel, sans "attendre que quelqu’un vienne vous tirer par la main à toutes les étapes !"
sans chercher les solutions auprès d'un autre ou dans un livre
sans se fixer de buts irréalistes
sans se poser tant et tant de questions théoriques au détriment de la pratique
juste pour le plaisir du cavalier et par conséquent du cheval
Message édité par: france, à: 2011/01/18 23:13
Message édité par: france, à: 2011/01/19 00:16
Je n'oppose pas fun et savoir faire: bien au contraire.
Ayant presque passe le monitorat de ski, j'ai pratique aussi plein d'autre activites aux sensations tres fun, la voile, le surf, etc...
Mais les enfants et les jeunes veulent ces sensations: sauter , galoper, vite vite vite....
J'ai passe deux-trois mois en longe ou je n'ai pas touche aux renes du cheval pendant tout ce temps la ( j'avais 8 ans), j'usqu'a ce que mon instructeur decide que je n'etais pas un danger pour l'integrite de son cheval. Point. L'instructeur avait le dernier mot. Si on etait pas d'accord avec lui et que l'on refusait "d'obeir", byebye. Il nous faisait descendre de cheval.
Ah c'etait fun, j'ai aime le defi, ca a ette difficile mais j'ai accepte les regles du jeu . Mais j'ai aussi eu des bons moments: le meme instructeur et ses amis me mettaient en selle sur leur entiers, et leur faisaient faire passage piaffer en main, une petite levade, et moi je trouvais tout cela bien rigolo.
Aujourd'hui, les enfant ET (surtout) les parents EXIGENT que leur bout de chou galopent aux bout de 3 sceances, montent en reprise en 5 sceances malgre une assiette deplorable, fassent un parcours au bout d'un an. Tout cela avec la lecon ou deux fois par semaine.
l'equitation ne peux pas se comparer au ski ou au surf car cela se pratique avec un etre vivant.Fun oui, mais pas au detriment de sa monture, ce que je vois aujourd'hui dans 95% des cas.
Or le marketing sportif de l'equitation ce fait sur les memes bases que les autres sports. Donc le message est fausse des le depart, et l'apprentissage des formateurs aussi....
Je crois en l'immense pouvoir de la FFE de changer les choses et prendre une nouvelle direction, elle en a le potentiel, et j'espere que cela a deja a commence, j'en ai l'mpression, parce que il me semble que le mot legerete est de retour dans le vocabulaire equestre, dans les magazines equestres, etc.
faurait que je retourne en France et passe du temps dans les centres equestres en France pour voir ce qui s'y passe, et peut etre trouverai je la situation bien meilleure qu'il y a 10 ans...
J'ai monte avec Monsieur Mull au centre equestre de Strasbourg pendant une bonne partie de mon adolescence et j'ai la chance de monter certains chevaux mis par cet instructeur ( Balzac, et deux autres dont je ne me souviens plus du nom, mais qui etaient bien mis et legers, travaille par monsieur Mull)... puis j'ai vu la descente "en enfer" du centre equestre apres le depart de Monsieur Mull avec une sucessions de moniteurs pas vraiment "leger leger", des chevaux au travail alors que visiblement raides, pleins d'arthrite, et de jarrets endomages, et enfin sa renaissance il y a quelques annees avec une veritable reouverture d'esprit. La preuve: Allege Ideal y est bienvenu!
Donc la conversion vers le mieux est toujours possible: question de demande et de volonte....
zut... j'ai efface le texte par erreur!!!!!
je disais quelque chose comme, le problems c'est le manque d'enseignant de qualite qui ouvrent les perspectives sur le dressage de haute ecole, et que la formation a l'ene, tres orientte sport plutot que art( et culture) en est la cause principale.
En en faisant un sport, l'equitation a perdu sa cuture equestre ( pas assez rentable, ca fait vuex jeu, et cel va en opposition avec la notion de rentabilite des centres equestres)
Sandra, je suis tout à fait d'accord avec vous sur les méfaits du marketing
Il est naturellement apparu dans l'équitation en même temps que les centres équestres sont devenus des entreprises commerciales
De ce fait on ne voit plus un centre équestre comme un lieu d'apprentissage mais comme un prestataire de service ; on le quitte sans états d'âme pour aller à la concurrence ; pour éviter la fuite du client, l'entreprise fait ce qu'elle peut. En premier,il faut donner au nouveau client une impression de facilité
Vous parlez de longer le jeune (ou moins jeune) débutant . Comment concilier cela avec des préoccupations de chiffre d'affaires, à moins de fixer le prix à un niveau rédhibitoire ?
Quant aux enseignants : entrés en formation à un niveau moyen, "formés" en 2 ans, comment peuvent-ils faire aussi bien que les cavaliers d'expérience dont vous parlez ?
Tous ces éléments réunis donnent un service d'entrée de gamme pour le plus grand nombre. Pas très grave du moment qu'il n'y a pas préjudice pour les chevaux : on peut monter très moyennement sans casser l'animal.
Mais bien regrettable pour ceux qui souhaitent mieux
La FFE peut changer certaines choses si elle le veut. Il semble qu'elle le veuille, d'après ce que dit la présidente de la commission dressage :
Je pense que le haut de la pyramide fonctionne lorsque le bas fonctionne, c'est dire que tout ce que je fais va dans ce sens. Il faut dès les poneys apprendre aux cavaliers, à pratiquer une bonne équitation, qui va dans le même sens que ce que l'on fait ensuite. De même pour les chevaux, il faut dresser les jeunes chevaux et tous les chevaux d'ailleurs dans cette optiqu
des chevaux d'apprentissage bien dressés, bien apprendre dès le poney-club : un retour en arrière bien intéressant
Message édité par: france, à: 2011/01/21 01:06
Il est naturellement apparu dans l'équitation en même temps que les centres équestres sont devenus des entreprises commerciales
De ce fait on ne voit plus un centre équestre comme un lieu d'apprentissage mais comme un prestataire de service ; on le quitte sans états d'âme pour aller à la concurrence ; pour éviter la fuite du client, l'entreprise fait ce qu'elle peut. En premier,il faut donner au nouveau client une impression de facilité
J'ai pratique la plongee sousmarine. Le passage des echelons est tres codifie et la pratique de ce sport tres reglementee a cause des risques ( Mortels en cas d'erreur)!
Neamoins, c'est une activite qui a su se democratiser sans sacrifier au reglement.
Je pense qu'il est temps de remettre les pendules a l'heure a propos de l'a pratique de l'equitation et son apprentissage.
le retour au forfaits longe doit etre obligatoire dans tout les clubs: 10 heures ou 15 heures de longe obligatoire.
Sandra Mesrine écrit:
le retour au forfaits longe doit etre obligatoire dans tout les clubs: 10 heures ou 15 heures de longe obligatoire.
très franchement je ne sais pas si je supporterais ;)
en dehors de cet aspect, quelques chiffres :
en mettant l'heure de longe à 10 €, et pour qu'elle rapporte autant qu'une reprise débutant de 6 cavaliers, il faut faire payer cette heure de longe 60 €. Ce qui me semble bien au-delà du prix acceptable
En outre les débutants, adultes inclus, s'inscrivent presque tous à la même époque : rentrée scolaire de septembre ; comment gérer tous les arrivants sans délaisser les anciens ?
en supposant qu'il y ait plusieurs carrières et manèges - ce qui n'est pas toujours le cas - la longe va occuper 1 moniteur à temps plein les jours d'affluence : pour prendre en charge les autres cavaliers il faut un autre moniteur = 1 salaire supplémentaire + les charges sociales afférentes
c'est un problème de rentabilité !
l'entreprise d'équitation doit faire des bénéfices pour remplacer la cavalerie, améliorer les installations, et, en plus, procurer un revenu décent à ses dirigeants
une structure associative a les mêmes charges mais ne rémunère pas ses dirigeants : économie importante ; elle peut en outre bénéficier de subventions des collectivités : ça facilite l'équilibre des comptes
si on compare l'équitation et la plongée en France :
plongée : 150 000 licenciés, 2 348 structures dont 90 % d'associations
équitation : 687 330 licenciés en 2010, 6 000 centres équestres ; je n'ai pas réussi à trouver la répartition entreprises/associations...en tout cas les quelques CE que je connais sont des entreprises
c'est un problème de rentabilité !
Donc vous y etes arrivee toute seule , a cette conclusion.
Donc peut etre que l'apprentissage de qualite est incompatible avec la rentabilite.
J'en suis persuadee: La qualite n'est pas compatible avec la rentabilite.
Hors, j'en suis persuadee aussi : l'assiette et les bonnes bases de l'independance des parties du corps du cavalier, c'est a la longe que l'on apprend. Bien sur c'est un investissement de temps et d'argent, mais le cavalier va economiser deux annnees (ou plus) de tape fesse, et l'ecurie economisera les frais veterinaires liees aux chevaux qui endurent les reprises tappe fesses: jarrets endomages, dos meurtris, etc...
Donc oui, les deux premiers mois c'est un investissement financier, mais comien ca coute, deux ans de reprise tape fesse a 10 euros la sceance/semaine? 960 (et je n'ai pas compte la cotisation annuelle) combien ca coute les produits anti douleurs et le chiroprateur, la ferrure orthopedique pour que le cheval continue a avancer pour deux ans? probablement pas loin de 500 euros.
Donc voila: on y est: le plus grand obstacle au manque de cavaliers en grand prix, c'est la rentabilite et la culture de profit immediat des centres equestres.
Vous me mettez dans le doute : votre réponse est-elle entièrement ironique ou faut-il la prendre au pied de la lettre ?
Donc vous y etes arrivee toute seule , a cette conclusion.
toute seule, sûrement pas : tous les CE y sont nécessairement arrivés
si j'ai parlé de rentabilité, c'est parce que vous l'occultiez complètement
il y a aussi les éléments humains à prendre en compte :
Combien de temps de travail pour arriver au niveau GP ?
Combien de cavaliers ont l'envie de s'investir à ce point pour un résultat aléatoire ?
Il faut être réaliste : monter à cheval est pour la très grande majorité des pratiquants un loisir
Message édité par: france, à: 2011/01/23 01:29
Ni l'un ni l'autre> La rentabilite est un mot taboo sur le site de FEI et FFE.... utilise en backstage mais pas en public.
Au long terme, ce'st une erreur d'avoir valorise l'equitation comme un sport.
Neamoins nous en sommes la. L'equitation est une activite faussement democratique. Cela ne sera jamais aussi accessible que le Judo, faut pas rever.
si monter a cheval le mercredi sur des poneys ordinaires, est un peu plus democratique, l'acces au plus haut niveau ne peux se faire qu'avec un investissement financier.
Bien sur il existe des (rares)"bourses" pour les juniors talentueux, mais pour ces juniors, en arriver au niveau neccessaire pour decrocher ces bourses, et bien, il faut deja avoir des parents derriere qui investissent un sacre coup.
Donc l'acces au haut niveau reste accessible aux priviligies et le restera... a moins que l'on mette en place un systeme "a la Russe" de selection, qu'un comite de sport selectionne les plus talenteux gamins de 10-12 ans dans les centres equestres, et qu'il integrent une ecole sportive qui les menera au plus haut niveau, tout cela subventionne par l'etat.....
le sport equestre devrait etre un art, et beneficier des meme conditions que l'artisanat... mais malheureusement, la conservation de l'Artisanat est en souffrance aussi...
Peut etre que l'idee de l'artisanat et la conservation et la transmission du savoir ne sont plus des valeurs a la mode dans un monde economique global.
peute etr que tout ce beau discours sur le site , c'est une facade, mais est ce que le geste suivera la parole.....mouais.....
Post edited by: Sandra Mesrine, at: 2011/01/20 17:40
Sandra Mesrine