Texte de Bernard Maurel sur le Pas:
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Je m'interroge... qu'est ce qui dans la dernière com de Mister Maurel vous a dérangé, Pascale ?
Personnellement je suis sortie de ma léthargie en lisant le mot magique, "obstacle".
J'attends la suite...
Sur la pointe des pieds:
(Pour déminer le terrain)
La main fixe ne se fixe sur rien de mesurable, sur aucune référence physique.
Elle ne se fixe que sur une idée.
Cette idée, qui surgit de la nécessité de l'instant, s'évanouit (comme une note de piano) dés sa création.
Nous sommes dans l'intime du rapport avec l'intime du cheval.
Rien de plus, pour ma part.
Christopher
Bonjour,
Marit, avez-vous eu l'occasion de lire (ou même seulement de voir) le livre de Francois Denis?
Cet auteur a , en tant que cavalier professionnel, cependant des résultats à l'obstacle et à trés haut niveau...avec des chevaux non-ordinaires et sûrement tous sellés sur le garrot. Alors effectivement, il vaut mieux les travailler "bas et rond" ("déplié devant lui" écrit il), cela fait moins mal, harnachés de cette facon, et le potentiel naturel de ces chevaux là fera le reste. Rien à voir avec la recherche de la légèreté, qui elle, se pratique avec tous les chevaux!
Sa methode appliquée sur la plus part des chevaux que nous utilisons (80%?)...: je veux voir.
Cela dit, Francois Denis n'est certainement pas un tortionaire. Il semble avoir une trés haute idée du partenariat établi avec le cheval et il condamne aussi les abus actuels visibles (aussi!) sur les terrains de concours officiels.
Et pour l'obstacle justement, que disait Jean d'Orgeix concernant l'entraînement de l'équilibre et de la musculature d'un cheval d'obstacle? Ces chevaux doivent constamment savoir relever leurs devants pour sauter sans problème une série d'obstacles. Pourquoi alors vouloir les travailler à l'envers de cette exigence!!??
Francois Denis (page 158) prétend exactement le contraire.
Pour les chevaux que la pluspart de nous ont la chance de monter, même s'il sont chevaux de sport, ils n'ont sûrement pas la pointure de la plus part des chevaux travaillés par Fancois Denis.
Alors, au contraire du discours: "Ah! mais c'est trés bien comme ca!", je conseille: restons vigilants!
Je trouve malgrés tout ici que les avis spontannés (c.à.d non-réfléchis) d'un juge international sont trés intéressants et -justement- révélateurs, surtout quand on compare ces avis donnés à l'encontre de deux professionnels "non proches" (pour ne pas dire inconnus) du juge, comme JC Racinet et F Denis par exemple.
Je crois que cela porte un nom: politique.
La légèreté, c'est autre chose.
Bonne journée Marit.
Christopher,
(pour faire malgrés tout bonne mine...;-)
Je trouve ta description trés exacte. Il faut seulement bien se l'imaginer aussi...
...pour des chevaux trés trés trés lourds, à allèger en quelques heures.
Quand le tambour d'une marche funèbre se transforme peu à peu en Mozart...on est dans le bon ton, oui.
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Cordialement
pascale
car A I doit bien sûr rester très ouverte à l'équitation sportive, lorsqu'elle est pratiquée dans le bon sens ...
Que signifie "l'équitation sportive pratiqué dans le bon sens" ? Je lis, sur la toile, une interview avec monsieur Maurel dans laquelle il applaudit des deux mains la prestation d'Anky V.G à Athènes, applaudit la notion "d'athlètes heureux" pondue par Mariette Whitages, présidente de la Commission de dressage à la FEI, parle "de chevaux qui se tiennent par eux-mêmes et non du fait d’aides contraignantes de leurs cavaliers"(toujours en parlant d'Anky van Grunsven ou
d’Ulla Salzgeber).
Et aujourd'hui notre président va nous apprendre ce qu'est la légèreté .... mdr
Ces échanges sont de plus en plus intéressant, même si certains me paraissent hésiter justement à échanger, c'est à dire à accepter des points de vue différents ... mais qui vont dans le même sens, qui sont dans le même esprit, celui de la légereté ( définition classique : " la mise en jeu par le cavalier et l'emploi que fait le cheval des seules forces utiles au mouvement envisagé ")!
Pour répondre à Pascale Berthier, si elle ne souhaite pas rester membre de notre association, je n'aurai pas l'honneur de débattre avec elle ... car débattre c'est aller à la recherche des points d'accord, et cela sous-entend qu'il peut y avoir des désaccords ! Personnellement, je crois que ce qui nous rapproche est plus fort que ce qui nous sépare ( ce n'est pas de moi ! ) même si la légereté que je défends n'est sans doute pas la même que celle de Mme Berthier .
Pour lui apporter une réponse précise, sur le livre de F.Denis, je n'en suis pas encore à la p. 158, mais je suppose qu'il n'aborde pas la question du rassembler, puisqu'il parle surtout de la préparation du cheval d'obstacles ; or il ne peut y avoir de rassembler sans relèvement de l'encolure ... n'est-ce pas ?
Pascale, ce que je sais c'est qu'à très haut niveau, au moins CSO, on ne peut avoir que des chevaux pas ordinaires.
Pour le travail bas et le travail haut, il y a un temps pour tout (même une danseuse étoile ne travaille pas uniquement juchée sur ses pointes, parfois elle se fléchit [ca ne se dit pas mais j'aime bien]).
edit : j'ai relu et mieux compris ce que vous écriviez Pascale.
J'ai vu une jeune femme, adepte de Jean D'Orgeix, travailler son cheval en rênes allemandes, avant de l'emmener sur les barres.
Bien sûr Jean D'Orgeix était bien plus talentueux que cela, mais on n'échappe pas au fait qu'un cheval de CSO s'il n'est pas préparé musculairement, puis découlant, d'un équilibre peaufiné, rapide, ne finira pas sans faute ou dans les temps ses parcours et donc ne sera pas classé.
Il est sur qu'on ne peut à l'abord précis de l'obstacle amener le cheval bas et rond, sauf si on aime manger des barres.
Bonne journée, Pascale.
Message édité par: marit, à: 2011/03/26 06:17
je crois que le bas et rond est une bonne chose au titre d'élongation musculaire , d'un exercice parmi d'autres qui ne dure qu'un instant "T", je ne parle évidemment pas de mettre les dents du cheval dans son poitrail; ni bien sur de l'obtenir par des rênes allemandes, ou une traction sur le mors..si on veut gymnastiquer harmonieusement un cheval, il faut faire travailler les muscles, et leurs antagonistes.. après tout est question de dosage, de sensations, du type de cheval qu'on a, et de tact, de sensibilité.. tel cheval en aura besoin, tel autre pas du tout..
relever, c'est bien, mais si le cheval n'est pas armé dans son dos et ses jarrets, ben on le ruine..
je ne crois pas aux grandes theories, aux grandes rhethoriques non plus, la particularité de l'équitation c'est que c'est l'histoire d'un humain avec un autre "être vivant" :le cheval , et ceci a un moment donné, jamais dans les mêmes circonstances....
comment voulez vous qu'il y ai la recette "machin" qui serait la seule et unique a appliquer dans tous les cas?!!!!
c'est nier complètement l'humanité et l'animalité de l'équitation, c'est dire entre autre: nous sommes des robots, les chevaux aussi..et on applique le mode d'emploi?
en ce qui me concerne, je ne suis pas snob pour un sou, j'écoute et je lis, je vais voir tous ceux qui ont quelque chose a dire qui me semble interressant, et surtout respectueux du cheval; en suite comme je suis dotée d'un cerveau je fais "mon" tri, pour que les choses proposées puisse être praticables dans "mes "circonstances (mon cheval, mon niveau) ensuite j'essaie.. et je vois la suite...
c'est tout, voilà pourquoi il est necessaire que des tas de gens s'expriment clairement, sans commencer par critiquer les autres et se proposer comme le sauveur universel...d'abord parce que ça n'existe pas "the méthode" (sinon tout le monde s'y serait mis depuis le temps) et puis parce qu'effectivement, comme le dit Bernard, ça fait fuir les gens (moi la première)... chacun doit pouvoir poliment exprimer ses idées, poser ses questions sans être pris pour un abruti si ce ne sont pas les mêmes que les votres.
Bonjour Françoise,
.... le jour où l'équitation commencera par une bonne connaissance du cheval, ..........
Amitiés, Bruno
Bonjour,
Mr Maurel, merci de votre réponse, pas seulement courtoise mais "zen".
Bien sûr que certaines choses nous rapprochent, sinon nous ne nous serions pas rencontrés sur ce forum.
Le voeux de légèreté nous rapproche, sa conception nous éloigne.
Ce que je trouve révoltant d'intolérance -surtout quand on en observe les conséquences aujourd'hui à tous les niveaux- c'est qu'une seule facon de voir les choses est accèptée, tolérée, partagée, enseignée, défendue...: le cheval n'est rond que quand il est bas. C'est bien sûr schématique, mais tout tourne autour de ce dogme.
Si cela avait en plus des raisons biomécaniques vraiment fondées...mais ce n'est même pas le cas! (Marit je reviendrai là dessus dans ma réponse pour vous).
Ce qui est certain, c'est que 95% des chevaux sont tellement mals sellés qu'ils ne peuvent pas supporter un entraînement d'arrondissement du dos par élévation de l'encolure et, donc, du garrot.
Alors tout le dogme de l'équitation sportive actuelle est basée sur la bonne continuité du commerce de matériel d'équitation.
Á ce propos, où sont ici toutes ces personnes qui défendaient assiduement -avant mon arrivée sur ce forum- des selles ceci-cela/machin-chose??!Toutes trés bonnes et meilleures pour les chevaux, grâce au tapis truc-bidule?
C'est drôle que l'on essaye sans arrêt d'améliorer le matériel, la faculté des chevaux d'accèpter la souffrance (Marit, ceux sont ces chevaux là qui ne sont pas ordinaires: on entend jamais parler des autres! Ai-je raison? ou n'ai-je pas tord, honnêtement...?) plutôt que d'essayer d'améliorer l'équitant lui-même!
Et les moyens existent pour cela, mais les décideurs regardent et déffendent toujours la même idée: le cheval n'est rond que lorsqu'il est bas.
Pour votre dernière question Mr Maurel, oui, je pense aussi qu'il ne peut y avoir de rassembler sans élévation de l'encolure, mais, -si je vous ai bien compris- pensez-vous vraiment qu'un cheval d'obstacle puisse se passer du rassembler dans sa préparation??!
Que répondrait le Gal Durand à cela, lui qui affirme qu'un parcours de CSO, c'est "de la haute école à 60km/h" ?
JC Racinet, ayant été aussi cavalier de CSO de haut niveau, savait aussi que le rassembler, dans la légèreté (!!), est la clef de tous les offices équestres.
Même un cheval de labour n'a aucune chance de survivre longtemps s'il ne sait pas se rassembler...de lui-même.
Marit,
ces chevaux pas ordinaires -comme décrits plus haut- on les trouvent encore plus en dressage haut niveau car, une Cie d'assurance a fait le bilan suivant: durée de vie moyenne d'un cheval de CSO-ht.N: 12 ans, durée de vie moyenne pour un cheval de dressage-ht.N: 8 ans... .
Et je suis d'accord avec vous pour le "il y a un temps pour tout". C'est même souvent la base de mon propos: 23 heures durants au prés (ou même au boxe) bas et rond et env. une heure de temps..heu..encore bas et rond?! C#est presqu'à peine exagéré ici, mais vous voyez ce que je veux dire?
Vous imaginez votre danseuse laver des sols toute la journée et remettre ca pendant une partie de son entraînement, en admettant qu'elle soit pauvre à pleurer et qu'elle n'ai que cette solution pour devenir -quand même- danseuse étoile..?
Bon, je sais, ca fait mauvais film pour mouchoir en papier, mais c'est à peu prés la même chose que ce que l'on pratique aujourd'hui systèmatiquement (c'est là le problème majeur) avec nos chevaux. Est-ce logique? Biomécaniquement parlant?
Je veux dire, j'ai fait l'expérience avec les deux facons de concevoir l'équitation:
-on n'atteind pas la légèreté en faisant du bas et rond un passage obligatoire et
-quelque soit la position que les chevaux nous offrent, des qu'ils se décontractent grâce à la flexion de mâchoire, dans cette position, ils se redressent d'eux-même ou laissent retomber leur tête à une hauteur naturelle (pour les regardeurs d'étoiles...).
D'autre part, n'oublions pas qu'aujourd'hui, les chevaux ne vivent plus toute la journée attachés dans une stalle. Et même si c'était le cas, détendre alors le cheval bas et rond deviendrait nécéssaire mais sûrement pas avec un cavalier sur le dos!
Et pour l'adepte de Jean d'Orgeix utilisant les rênes allemandes..."Notre Pére qui êtes aux cieux...Pardonnez nous nos offences..." : le monde est plein de gens comme ca, que voulez-vous... .
Cordialement
Pascale
Bonsoir,
aprés la lecture du dernier commentaire de M. Maurel, je suis maintenant persuadée que A I , actuellement, défend quelque chose, peutêtre même quelque chose de trés bien...pourquoi pas...? mais sûrement pas la légèreté.
Hors, adhérer c'est : "être en accord avec".
Je ne suis pas en accord avec l'esprit actuel de AI, donc, venant de mettre au panier mon mandat de transfert, je n'adhère pas à cette association.
Heureusement, je n'étais pas toute seule à commettre cet acte de retraite (au sens militaire du mot): mon intolérence et mon esprit obtu m'y ont beaucoup aidée.
Bonne continuation M. Maurel.
(et je continuerai à venir visiter le forum, trés impatiente de lire ce que M. Maurel nous dira sur la main fixe par exemple).
P.B.