Débourrage

C'est vrai que nos normands ont des caractères bien trempés et ont la réputation de ne pas s'arrêter sur des bidets.

:)

Message édité par: france, à: 2011/04/13 23:16

france écrit:

désolée, je ne vois pas le rapport avec le sujet

les allemands ne s'arrêtent pas non plus devant les bidets

Justement Mme France c'est mon sujet et faire le procès d'un cheval à partir de supposition sur son passé n'en est pas la but.

Vous voulez parler de débourrage je vous lirais avec intérêt.

Les bédouins vivaient avec leur chevaux dans le désert.

Les enfants jouaient avec eux et l'épreuve du débourrage n'existait pas.
Le débourrage n'est-il pas l'affaire des gens pressés vivant trop loin de leur chevaux ?

Cordialement

Oui Bruno ! Je ne vis pas dans le désert, mais je vis quotidiennement avec ma jument depuis sa naissance, et il n'y a pas eu de débourrage. Les choses se sont faites jour après jour sans aucun heurt, sans précipitation. La première fois que je me suis "assise dessus" a été un jour comme un autre. Personne ne m'a assisté, personne ne me l'a jamais tenue, tout s'est fait naturellement. Elle n'a jamais eu aucun mouvement de crainte ou de protestation. La confiance existe entre elle et les humains depuis le jour de sa naissance car l'humain n'est pas facteur de problème pour elle. Je ne lui ai appris que le respect,progressivement, comme on le fait pour un enfant. Pour le reste, elle me pose toutes les questions qu'elle veut (à sa manière...), et nous essayons ensemble de trouver les réponses qui nous conviennent à toutes les deux.

Je me trouve à débourrer (ou re débourrer parfois )des chevaux que je connaissais pas avant, et le plus gros travail est la mise en confiance.
Je prends beaucoup de temps à pied, je les touche beaucoup, je les observe .
Je prends le temps de les mettre en confiance avec le travail à pied , et lorsque je les sens avec moi , monter dessus n'est pas un problème.

Je ne me suis jamais fait jeter par un cheval au débourrage , je rejoint Bruno , si le lien préalable est bien fait, cela se fait naturellement .

Blondeau, citant je ne sais plus qui, son père peut-être ? disait: "mettez un enfant et un cheval dans un pré vous finirez toujours par en trouver un sur le dos de l'autre " .

Le débourrage est une étape importante de la vie du cheval et il faut prendre garde de ne pas tuer sa spontanéité mais il faut aussi le démystifier , c'est une chose qui se fait naturellement et il n'y a aucune raison dans un cadre de confiance et de respect que cela se passe mal.

Je ne sais pas qui vit loin des chevaux, il semble que tout le monde ici passe beaucoup de temps avec eux.

De qui parlez vous Bruno ?

Tout à fait d'accord avec ce qui est dit, cependant cependant je vous assure que de se hisser sur le dos de mon Tempête (le bien nommé même si c'est au féminin) n'est déjà pas une mince affaire, il est très grand ! Je n'ai pas résisté à grimper sur un cube pour voir le point de vue de "la haut" mais reste que c'est tout de même un sacré paquet de muscles et que le risque zéro d'un démarrage joyeux n'est pas exclu.

Pour compléter ce que tu dis Juliette, Blondeau dit aussi:"dans le débourrage, le problème, ce n'est pas le cheval, mais le cavalier"

Pas d'accord Annick :)

Un cheval que l'on monte alors qu'il n'est encore qu'un "bambi" et qui se retourne sur son cavalier est pour moi un cheval qui a un problème : un cavalier sur le dos.

Bon il y a des adeptes de sensations fortes, et bien assurés j'espère.

En tout les cas c'était le cas de la stagiaire que j'ai rencontré chez "Blondeau" quand j'y suis allée.

Je préfère de loin les impressions laissées par les messages précédent, sur l'art de prendre le temps et de laisser le temps au temps (le temps physiologique).

Les gros et grands chevaux qui font peur par leur taille, ne sont pas les plus redoutables dans leurs défenses.

Je ne connais rien de pire qu'un PS vous faisant le "coup du tiroir" : petit galop de chasse et sans prévenir, blocage sur place avec abaissement de l'encolure, c'est irrésistible.
Mais je reconnais que ces chx là n'ont pas été pris par la douceur et avec du temps.

cordialement, bruno