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Presse allemande : St Georg

Yasmine Coissieux nous propose un compte-rendu du magazine équestre allemand « St Georg » :
 
« St Georg est arrivé aujourd'hui dans ma boite aux lettres : voici un premier compte-rendu!
 
Pour commencer, un article sur le séminaire "Dressage Global Forum " qui a eu lieu aux pays bas, dans la même revue St Georg le mois dernier - Jan Tönjes le journaliste de la revue allemande des sports équestres est effaré. En résumé, les queues qui fouaillent deviennent sans importance, un cavalier du gratin international demande à quoi ça sert que le cheval ouvre son cadre au trot allongé et un juge le rassure en lui disant qu'un petit peu suffit... Ah, et oui, parce-que si on lachait les rênes, le cheval s'enfuirait sur ses épaules - évidemment... Par ailleurs, Power and Paint est un athlète heureux et d'après Hinneman, qui aime dire qu'il a appris chez Klimke (qui doit se retourner dans sa tombe), "plusieurs chemins mènent à Rome", et il n'y a pas lieu d'en faire une telle histoire. J'en passe...Conclusion de Tönjes : on ne pouvait pas tomber plus bas."

En réaction ce mois-ci, 2 pages de courriers de lecteurs félicitant la revue pour son "courage" ressortant de l'article très "juste" au sujet du "Forum Global Dressage" . Parmi ces courriers figure celui du Dr Gerd Heuschmann (auteur du livre "Les doigts dans la plaie" ) qui se demande combien de temps les "Gralshüter" des principes classiques du dressage vont encore rester spectateurs de ce "show sans réagir". Beaucoup d'autres interventions très pertinentes – comme par exemple Peter Mumm qui constate que, de plus en plus, dans les écuries, les cavaliers adoptent « les nouvelles méthodes » et « bousculent leurs chevaux en leur mettant la pression » - ou Chritine Schneider qui pose le problème de « l’ouverture du cadre » qui présuppose « une main prête à rendre, une position permettant l’indépendance des aides, ce qui semble poser problème à nombre de grands cavaliers et un travail d’arrière vers l’avant. Mais qui s’intéresse à cela ? On préfère compter les changements de pied au temps, les pirouettes et s’émerveiller devant des chevaux aux foulées « contractées »» - merci pour ces belles paroles!!!

Ensuite, un Interview de Monica Theodorescu – pré-sélectionnée olympique pour Hongkong avec son cheval Whisper. Elle entraîne également le couple Balagur-Alexandra Kerelowa.
La phrase clé de l’interview : « Le but est la légèreté, pas d’éviter les explosions » Merci Monica, quel plaisir de lire ces lignes !!!

A la question de ce qui s’est modifié ces dernières années dans les compétitions de dressage : « La « losgelassenheit » (décontraction, une des marches de la célèbre « Scala » allemande) n’est plus considérée comme étant primordiale, les chevaux volontairement tendus et mis sous pression y trouvant maintenant leur place. Cela n’a plus aucun rapport avec le « rassembler ». Trop de chevaux sont bien notés alors que leurs dos sont tendus, raides » (d’où absence du réel « Schwung » qui présuppose un dos porteur mais pas en état d’hypertension, quoi qu’on veuille nous faire croire… c’est moi qui écrit.)

A la question des tours d’honneur « explosifs », Monica se souvient que ni son père, ni Reiner Klimke, ni Willi Schultheis ne sont jamais sortis au cours d’un tour d’honneur et que même si parfois, les organisateurs « exagèrent » au niveau des décibels etc., un cheval dressé selon les règles de l’art doit, quel que soit son caractère, rester gérable. …ah, que ça fait du bien !

Pour ce qui concerne les juges, ils devraient, d’après elle, « être plus « responsabilisés » et présents sur les terrains de détente ». . »


Yasmine Coissieux - l'Ecole Des Chevaux.