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Dressage pour humains

20 réponses [Dernière contribution]
Anonyme
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Caroline, il ya une analogie intéressante associée à l\'image du passage du témoin: si nous tenons le cheval avec nos mains en retrait nous faisons opposition au mouvement en avant. Tandis que si nous avançons les mains nous aidons le cheval à se porter en avant.

En étudiant les mérites du "demi-arrêt", nous découvrons que nous demandons très souvent un
"demi-arrêt" parceque notre cheval perd son équilibre. Alors, le meilleur moyen de l\'aider à regagner son équilibre est de lui donner l\'espace, la liberté de le faire en avançant légèrement les mains.

La plupart du temps, le cheval perd son équilibre parceque les mains du cavalier font opposition au movement. Dans ce cas, le "demi-arrêt" devient plus efficace si les mains rendent un peu avant que les aides motrices invitent l\'engagement des postérieurs pour restorer ou augmenter l\'impulsion (jambes sans main).

Alors les mains deviennent fixes, la main extérieure un peu soulevée si nécesaire pour maintenir le cheval aligné sur sa trajectoire, pendant que les aides motrices maitiennent passivement l\'impulsion par leur présence (mains sans jambe)

En progressant petit à petit vers le but du Dressage avancé - obtenir la légèreté soutenue sans main, sans jambe ("self-carriage")- on découvre que de gonfler nos poumons (ce qui souléve un peu nos mains) et de fixer temporairement nos aides (assiette incluse) deviennent les seuls signaux nécessaires pour rassembler presque sur place notre cheval afin d\'exécuter un beau "demi-arrêt". Un "demi-arrêt" qui mérite le nom de "demi-parade", car il reflète la fierté dans "le port noble du cheval" que Xénophon a si bien décrit. Alors, en guidant avec nos mains nous obtenons le mouvement désiré dans la légèreté soutenue.
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Caroline, there is an interesting analogy related to the image of passing the baton: if we hold the horse with our hands back we make opposition to his forward movement. While if we move the hands forward we help the horse to move forward.

Studying the merits of the "half-halt", we discover most often that we ask for a "half-halt" because our horse loses his balance. Then, the best way to help him regain his balance, is to give him the space, the freedom to do it by himself by moving the hands slightly forward.

Most often, the horse loses his balance because the hands of the rider makes opposition to the movement. In this case, the "half-halt" becomes more efficient if the hands give a little before the driving aids invite the engagement of the hind legs to add or restore impulsion(legs without hand).

Then the hands become fix, the outside hand elevated a little if needed to keep the horse on his trajectory, while the driving aids maintain passively the impulsion through their presence (hands without leg).

Progressing little by little towards the goal of advanced Dressage - to obtain sustained lightness without hand, without leg ("self-carriage")- we discover that inflating our lungs(that lifts a little our hands) and fixing temporarily our aids (seat included) become the only signals needed to collect almost on the spot our horse to execute a nice "half-halt". A "half-halt" that deserves to be called "half-parade", since it reflects the pride in "the noble carriage of the horse" that Xenophon has described so well. Then, guiding with our hands we obtain the desired motion in sustained lightness.

(par M. Kaplan)

Anonyme
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Bonjour, je suis avec attention les messages de Nathalie et de de M. Kaplan et les autres qui peuvent m\'apporter quelques conseils. J\'avais énoncé le problème que j\'ai depuis longtemps à arrêter mon poney Champfrais sans qu\'il se défende contre la main ou qu\'il s\'enferme.
Je pense qu\'il a une certaine raideur dans la nuque ou plus haut ou plus bas, qui l\'empêche de se poser sur la main avec confiance. Je ne peux pas lui appliquer de compresses chaudes pour l\'instant, car l\'eau est plutôt gelée. Par contre je le masse un peu avant de le monter, au niveau de la nuque et des oreilles. Au bout de cinq minutes, il ferme quasiment les yeux et machouille tout seul, ce qui me parait déja un indice de décontraction.
J\'ai appris la semaine dernière avec une amie passionnée de dressage à avoir la sensation du cheval devant soi. Mais si Champfrais avance à la moindre sollicitation du mollet (et il garde l\'allure sans que j\'aie besoin de redonner des jambes), il ne cherche pas à avoir le contact avec le mors. J\'ai beau avancer mes mains et ne jamais les reculer autant que possible, rien n\'y fait.
J\'ai essayé le "main sans jambe" pour l\'arrêter correctement. Or comme il se creuse à la moindre tension de rênes, je n\'arrive pas à le garder dans le couloir des aides pour l\'arrêter de façon "moelleuse". Il continue obstinément à garder le pas sans ralentir malgré le fait que je le prévienne assez tôt et que je fixe l\'arrêt deux lettres plus loin, parfois trois.
J\'ai aussi essayé le "jambes sans main", au trot. Je n\'oppose aucune résistance dans les mains. Mais toujours rien de sa part. J\'ai bien essayé de pianoter doucement même à l\'arrêt pour l\'inciter à le décontracter, rien n\'y fait.
Le fait que je l\'incite à se poser sur la main l\'énerve plutôt qu\'autre chose. En d\'autres termes, à chaque fois que j\'utilise la main il se crispe automatiquement et refuse tout contact.
Ma question est donc : faut-il que je bannisse complètement la main pendant un moment jusqu\'à trouver une autre solution et que je lui apprenne à se tendre correctement rien que par l\'assiette ? Ou au contraire y a t-il un autre moyen pour qu\'il prenne enfin son mors sans se tordre dans tous les sens et en levant la tête ? Pour Nathalie qui m\'avait conseillé de le faire reculer pour le faire engager, j\'ai essayé, bien qu\'un bon reculer ne peut se faire sans un bon arrêt. Il recule certes, mais il s\'encapuchonne automatiquement, et il mâche son mors nerveusement. Quand je parviens enfin à l\'arrêter (couci couça), il est assez impatient et s\'encapuchonne à l\'arrêt jusqu\'à ce que je lui demande de repartir au pas (et il continue à mâcher son mors nerveusement au pas en s\'encapuchonnant); pour le calmer je n\'ai trouvé qu\'une seule chose, c\'est abandonner complètement les rênes et là, il baisse la tête au ras du sol, j\'ai l\'impression qu\'il ne se tient plus.
Merci pour vos réponses, je sais que ça ne doit pas être évident de donner des conseils sans voir effectivement comment ça se passe.
A bientôt
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Hello, I follow attentively the mesages of nathalie and M. Kaplan and others that can bring me some advices. I had stated the problem I have had for a long time for stopping my pony Champfrais withiut him fighting the hand or going behind it. I think that he has a certain stiffnes at the poll or higher or lower, that prevents him to go on the bit with confidance. I cannot apply warm compresses for now, since water is frozen. However I massage him a little at the poll and around the ears before riding him. After 5 minutes, he closes his eyes and chews on by himself, which seems to be a sign of relaxation.
Last week, I had learned with a dressage enthusiast friend how to have the feeling of a horse up front. But if Champfrais moves ahead to the smallest invitation of the calf (and he keeps the gait without any more need of my legs), he does not look for the contact with the bit. No matter how I move my hands forward and never bring them back within reason, nothing happens.
I tried the "hand without leg" to stop him correctly. Since he hollows to the smallest tension of the reins, I cannot keep him in the corridor of the aids to stop him in a "soft" way. He continues stubbornly to keep the walk without slowing down in spite of the fact that I warn him early enough and that I set the halt for 2 sometimes 3 letters beyond.
I also tried the "leg without hand", at the trot. I do make any opposition in the hands. But like always nothing from him. I tried to wiggle softly my fingers even at the halt to invite him to relax, nothing happens.
The fact that I entice him into going on the bit irritates him rather than anything else. At other times the fact that use the hand causes him to stiffen and to refuse any contact.
My question is therefore: should I ban the hand entirely for a while until I find another solution and I teach him to stretch his top line correctly just from the seat? Or else is there another mean for him to finally take his bit without twisting in all directions and raising his head? Regarding Nathalie who had suggested that I back him to seek his engagement, I tried, even though a good backing cannot happen without a correct halt. he backs OK, but he overbends automatically at the halt until I ask him to resume at the walk (and he continues to chew his bit nervously at the walk while overbending); to calm him down I have only found one way, it is to abandon completely the reins and then, he lowers his head to the ground, giving me the feeling that he does not hold together.
Thank you for your answers, I know that it is obviously not easy to give advices without seeing actually how things happen.
Soon

(par Caroline Robin)

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Caroline, il faut arrêter de "foncer droit au but" et prendre le temps de construire des bases solides. Apprenez d\'abord à Champfrais à accepter le contact du mors. Ensuite, il sera temps de rechercher à lui faire reporter progressivement du poids sur les hanches. Le reculer implique une acceptation du contact(et non une rupture de celui-ci avec fuite en arrière). Petites questions élémentaires :
Champfrais a-t-il été vu par un dentiste au cours des derniers 18 mois ? Son mors est-il bien ajusté (taille, ...) ?
Recherchez un contact léger et constant avant de demander une mise en main. Peut-être cela sera t-il plus facile au trot ? Attachez vous à fixer vos mains (ce qui ne veut pas dire de conserver les doigts immobiles), afin qu\'il prenne confiance en votre main. Vous dites qu\'il met volontiers le nez par terre. Acceptez dans un premier temps de le travailler "bas" (pour le remonter légèrement au cours de la séance). Ensuite, en jouant avec vos doigts, vous lui demanderez PROGRESSIVEMENT (au bout de plusieurs séances et pas en début de travail) de céder dans sa nuque. Mais pour cela et auparavant, il aura fallu lui apprendre la flexion à l \'arrêt (cf mon premier mail sur le sujet). Pour les arrêts, il y a là aussi un apprentissage à faire. Il faut annoncer la demande, et faire en sorte qu\'elle soit claire (quitte à être caricaturale dans un premier temps). Bien sûr, il faudra rechercher à réduire les interventions des aides au minimum. Cela n\'est possible qu\'avec un cheval dressé ... à l\'écoute de son cavalier. Il est également possible que Champfrais souffre de contractures qui lui rendent pénibles certains mouvements, d\'où l\'importance de la cession immédiate des aides quand la "chose" est obtenue (mais dans un premier temps, ne pas attendre la perfection ! Récompenser le moindre mieux et accorder une pause ...). Personnellement, je demande l\'arrêt en grandissant et élargissant mon dos (Alexander), fermant mes doigts et remontant brièvement ma main. Un "holà" précède et accompagne l\'action, la main rebascule vers le bas avant même que l\'arrêt ne soit effectif, ce qui laisse au cheval de quoi "ranger ses pieds". Il arrive même que le simple fait de fermer les doigts suffisent (le point de tenue des rênes remonte alors de 2 à 3 cm). Mais je tiens mes rênes paumes vers le bas et doigts ouverts ... et je décris là ma façon de faire avec mon cheval de 17 ans. Avec mon "hyperesthésique" -puisque vous suivez mes échanges avec M. Kaplan-, j\'en suis aux compresses chaudes et la la longe !
L\'important est que Champfrais comprenne qu\'il faut s\'arrêter (action des mains vers le haut), et que vous cédiez dès qu\'il l\'a fait (dès qu\'il commence à obéir -quitte à renouveler la demande s\'il ne termine pas l\'action). S\'il s\'est ouvert pendant la transition, cherchez à décontracter avec les doigts sur des mains basses. Autre chose utile, faites-vous filmer : peut être découvrirez-vous des erreurs dont vous n\'avez pas conscience. Convaincue de ce que je ne tirais pas sur les rênes, j\'ai ainsi vu mes mains reculer derrière mes fesses en certaines occasions. C\'est ce qu\'on pourrait nommer des aides indépendantes ... de la volonté du cavalier!
Donnez-vous 3 semaines, et on reparlera du contact.

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Caroline, you must stop to "rush for the goal" and take the time to build solid bases. Teach first to Champrfrais to accept the contact of the bit. After, it will be time to ask him to shift progressively some weight on his haunches. The backing implies acceptance of the contact (and not ending it with escape backward). Some elementary questions:
Was Champfrais examined by a dentist over the past 18 months? Is his bit well fitted (size,...)?
Seek a light and constant contact before asking him to go on the bit. May be this will be easier at the trot? Concentrate on keeping your hands fix (which does mean keeping the fingers still), so that he comes to trust your hand. You say that he willingly lowers his nose to the ground. Accept in a first phase to work him "low" (to bring up slightly during the session). Thereafter, playing with your fingers, you\'ll ask him PROGRESSIVELY (after several sessions and not at the start of the work) to yield at the poll. But for that and first, it would be needed to teach him the flexion at the halt (see my firs mail on that subject). For the halts, there is also a pre training to do. You must warn about the demand and make sure that it is clear (even if it is a caricature at first). Of course, you will have to reduce to a minimum the interventions of the aids. This is only possible with a trained horse... listening carefully to his rider. It is also possible that Champfrais feels some pain associated to some movements, that is why it is important to stop immediately the action of the aids when the "thing" is obtained (but in a first step, do not wait for perfection! Reward the least improvement and mark a pause ...). Personally, I ask the halt by expanding upward and widthwise my back (Alexander), closing my fingers and lifting briefly my hand. A "ho la" precedes and accompanies the action, the hand tips back downward even before the halt effectively happens, that leaves for the horse what is needed "to park his feet". It happens that the simple closure of the fingers is all that\'s needed (then the holding spot on the reins comes up by 2 or 3 cm). But I hold my reins palms down and fingers open... and I described here the way it works with my 17 year old horse. With my "hyperesthesic" horse - since you follow my communications with M. Kaplan -, I am using warm compresses and the lunge!

It is important that Champrfrais understands that he must stop (upward action of the hands), and that you give as soon as he stops (as soon as he starts to obey - even if you have to repeat the demand if he does not complete the action). If he opened during the transition, seek the relaxation with the fingers holding your hands low. Another useful thing, have someone film you: may be you\'ll discover that you are not aware of some errors. Convinced that I was not pulling on the reins, that is the way I saw my hands back behind my buttocks in some instances. That is what we could call independent aids ..; independent from the will of the rider!
Give yourself 3 weeks, and we\'ll discuss contact again.

(par nathalie)

Anonyme
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Caroline, je vais essayer de vous préciser mes propos. quand je parle de "tension", il s\'agit de tendre les rênes, de façon plus ou forte mais égale, pour obtenir que le cheval cède dans sa nuque pour éliminer cette tension [tension de degré X = inconfort, flexion de la nuque = détente des rênes et confort pour le cheval]. Une fois que le cheval a cédé, le contact est très subtil, léger ; le simple appui des doigts doit pouvoir provoquer une mise en tension suffisante des rênes pour que le cheval cède à nouveau. Au début, ou chez certains chevaux, il faudra une tension plus importante : si le cheval s\'ouvre, il faudra fermer le poing ... et le réouvrir quand il sera revenu en place. Le pianotement permet des décontracter les mâchoires. Attention, c\'est un frémissement des doigts : la main ne bouge pas, la tête de cheval ne doit pas être "démontée" de les sens. On m\'avait appris à pianoter alternativement gauche droite, comme sur une éponge, et mes chevaux s\'étaient mis à marcher en balançant la tête de façon mécanique gauche-droite sans arrêt, parce que mes mains voyagaient de façon impromptue. J\'ai mis beaucoup de temps à perdre ce tic.
Donc revenons à votre poney. Installez-vous au pas, sentez votre poids reposer sur vos deux fesses, la jambe molle et tombante, posez vos mains sur vos cuisses en ayant un contact léger. Arrêtez en avançant votre nombril, montant la main et redressant légèrement votre buste. Les doigts se ferment : tension, jusqu\'à ce que le cheval cède.
Mais peut être faut-il commencer à lui apprendre à céder à la tension des rênes. Munissez-vous d\'un bon stock de sucres. Vous êtes à l\'arrêt, rênes longues. Redressez-vous, réalisez une mise en tension des rênes (en bloquant l\'épaule, pas le biceps)en commandant "Holà". Et attendez ... qu\'il cède. Ca peut prendre un peu de temps, vous pouvez jouer tout doux du bout des doigts ou pas. Et à la première ébauche de flexion de nuque, lâchez tout en félicitant et donnant un sucre.
Recommencez. Dix fois, ou plus. Il devrait céder de plus en plus vite, sur des tensions de plus en plus légères. Si d\'aventure il cherche à arracher les rênes vers le bas, résitez (votre épaule est un roc) et réprimandez le "non!" avec au besoin un "coup de sonnette" bref en sec vers le haut. Sur mes bestioles, cela n\'a pas pris 15 jours pour devenir un réflexe.
Dites-moi ce que ça donne.
Nathalie.

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Caroline, I am going to try to explain my message. When I speak of "tension", it refers to tightening the reins, with more or less strength but evenly, to obtain that the horse yields at the poll to eliminate that tension [tension of X degree =discomfort, flexion of the poll = loosening the reins and comfort of the horse]. Once the horse has given, the contact becomes very subtle, light; the simple pressure of the fingers must be enough to provoke a tension of the reins to get the horse to give again. At the beginning, or with some horses, a more important tension will be needed: if the horse opens, the fist must be closed... and reopened when the horse is back in position. The tinkling allows to relax the jaws. Watch it, it is only a vibration of the fingers: the hand does not move, the head of the horse must not be "twisted" in all directions. I had been taught to tinkle alternatively left right, like on a sponge, and my horses started to walk swinging continuously their head in a mechanical way left-right, because my hands moved in an impromptu manner. It took me a long time to get rid of that bad tic.
Let\'s go back to your pony. Organize yourself at the walk, feel your weight resting on your two buttocks, the leg soft and hanging down, place your hands on your thighs with a light contact. Stop by moving forward your belly button, lifting the hand and straightening slightly your chest. The fingers close: tension, until the horse gives.
But, it may be needed first to teach him to give to the tension of the reins. Pile a good stock of sugar lumps. You are at the halt, reins are long. Straighten, establish some tension in the reins (blocking the shoulder, not the biceps) while ordering "Ho la!". And wait...for him to give. This may take some time, you can play with the extremities of your fingers or not. And at the first sign of yielding at the poll, let go all the way, congratulate and give a lump of sugar.
Repeat. Ten times, or more. He should give faster and faster, on lighter and lighter tensions. If accidentally he tries to pull the reins downwards, resist (your shoulder is a rock) and reprimand with a "no!" and if needed an upward "jerking of the rein" brief and sharp. On my animals, it did not take 15 days for it to become a reflex.
Let me know what happens.
Nathalie

(par Nathalie)

Anonyme
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Merci Nathalie, vos conseils sont vraiment très précis, je vais essayer pour voir ce que cela donne dimanche prochain. J\'ai juste 2 petites questions avant de passer à la pratique :
Pour le faire céder dans sa nuque à l\'arrêt, il est tellement contracté que je suis parfois obligée de me mettre en équilibre (pour soulager son dos), d\'actionner mes mains de haut en bas sans les reculer, mais il résiste encore. Il cède enfin lorsque je fais un "effet levier" avec mes pouces et mes doigts... Mais il cède plus à cause de la force j\'ai l\'impression. Au pas, j\'arrive mieux à le mettre sur la main si je résiste légèrement dans les mains, de sorte que je l\'encadre dans le couloir des aides, et l\'efficacité en est qu\'il tourne plus rond sur les cercles. En fait c\'est à l\'arrêt le plus dur.
Et deuxième question, quand je l\'emmène en extérieur, si je n\'essaie pas de le mettre sur la main, il a un très bon pas et fait de bonnes foulées. Mais quand je souhaite qu\'il se pose sur la main, il ralentit et perd sa belle impulsion. Ai-je trop de main malgré moi ou dois-je le forcer à garder l\'impulsion malgré la désagréable sensation de le coincer entre mains et jambes ? Je précise que sur le chemin du retour, il se pose bien sur la main quand je le lui demande car c\'est la seule manière de le calmer (il est assez chaud)car si je lui rends son encolure, il cherche à trottiner. Placé, il marche sans être étriqué dans ses allures et ne cherche pas à accélérer, il ne ralentit pas non plus, il garde le rythme. Si seulement il était aussi comme ça à l\'aller ! Je vous tiendrai au courant des progrès !
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Thank you Nathalie, your advices are very precise, next Sunday I am going to try to see what happens. I have only 2 small questions before switching to practice.:
To make him yield at the poll at the halt, he is so contracted that I am sometimes forced to put myself in balance (to ease off his back), to activate my hands from top to bottom without backing them, but he still resists. He gives finally when I exercise a "lever efffect" with my thumbs and my fingers... But I have the impression that he yields more to the force. At the walk, I manage better to put him on the bit if if I resists lightly in the hands, in away I frame him in the corridor of my aids. And the result is that he moves more round on the circles. As a matter of fact the hardest is at the halt.
And 2nd question, when I take him on the trail, if I don\'t try to put him on the bit, he has a very good walk with good strides. But when I wish that he goes on the bit, he slows down and loses his nice impulsion. Do I use without wanting it too much hand or should I force him to hold the impulsion in spite of the unpleasant feeling to hold him squeezed between my hands and my legs? I confirm that on the way home, he goes on the bit when I ask him since it is the only way to settle him down (he his fairly eager) since when I give him his neck, he wants to jog. Postioned, he walks without constraint in his gaits and does not try to accelerate, he does not slow down either, he keeps the rhythm. If only he was like that going away from home! I will keep you posted of my progress!

(par Caroline)

Anonyme
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Oups! Je suis bien embarassée car ma "science équestre" est très basique ! Je suppose que vous vous servez tout le temps de vos jambes (pour "pousser sur le mors"). Laissez moi vous suggérer de laisser tomber (dans tous les sens du terme) vos jambes dans un premier temps. Asseyez-vous sur vos fesses et abandonnez vos jambes, qu\'elles ne reposent que dans les étriers sans effleurer les flancs (pire : écartez les légèrement des flancs afin d\'être sûre qu\'elles ne sont pas au contact involontairement) et ... fermez les doigts. C\'est une "main sans jambes", quoi. Le temps d\'apprendre à votre poney préféré qu\'il doit rester en arrière de la main. Dans un premier temps vous pouvez essayer un mors plus sévère (ce qui importe, c\'est que vous cédiez immédiatement à la flexion : mieux vaut une embouchure sévère avec une main douce, qu\'un mors de filet sur lequel on est sans cesse accroché): emprumptez un filet Baucher, un Pelham ou un mors Goyoaga (les deux derniers avec gourmette, le premier fait simplement un effet de levier avec sa branche supérieure). Et apprenez à - quel est son nom?- la flexion sur la main sans jambe à l\'arrêt. D\'ailleurs, pendant la quinzaine qui va suivre -si vous décidez d\'aborder la flexion à l\'arrêt telle que je vous la propose- ayiez garde à tenir vos mollets loin des flancs (les pieds appuient dans l\'étrier et le contact de la jambe s\'arrête au genou), ne vous en servant que pour des indications ponctuelles (mise en avant, déplacement latéraux ou autres).
Autre question : s\'il vous semble céder au pas, est-il vraiment en place ou bien s\'encapuchonne -t-il ? Par ailleurs, il me semble qu\'un cheval en place se déplace plus lentement car il "prend le temps de bien utiliser tout son corps". Les cavaliers émérites rectifieront s\'il y a lieu ; pour ma part, mes chevaux marchent toujours plus vite rênes longues qu\'au travail. Mais les sensations sont différentes : au travail, ils engagent autant, mais décomposent plus les mouvements et le garrot est soutenu (sensation de cheval grandi du devant). En promenade, le garrot est "à plat", même si le cheval à le nez en l\'air. Mais c\'est permis, puisque balade= décontraction familiale par beau temps.
En espérant vous avoir été utile, et en vous souhaitant bon courage,
Nathalie.
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Oops! I am at loss since my "equestrian science" is very basic! I assume that you use your legs all the time (to "drive on the bit"). In a first period, let me suggest to you to let go (totally) of your legs. Sit on your buttocks and abandon your legs, let them rest on the stirrups without brushing the flanks (more: detach them slightly from the flanks to make sure that they don\'t unwillingly make contact) and ... close the fingers. It is "hands without legs". The time to teach your favorite pony that he must stay behind the hand. In a first period you could try a more severe bit (what matters, is that you give immediately when the horse gives: it is better to have a severe bit with a soft hand, than a snaffle bit on which the hand pulls continuously). Borrow a Baucher snaffle, a Pelham or a Goyoaga bit (the last two with a curb chain, the first has only a lever effect with its upper branch). And teach to (what\'s his name?- the flexion from the hand without legs at the halt. Actually, during the 2 weeks that follow - if you chose to approach the flexion at the halt the way I suggest be sure to keep your calves far from the flanks (the feet rest in the stirrups and the contact of the leg stops at the knees) using them only for spotted commands (move forward, lateral displacement or others).
Another question: if he seems to give at the walk, is he truly on the bit or is he behind the bit? Besides, it seems to me that a horse on the bit moves slower since "he spends the time to use well all his body". Outstanding riders will correct if needed; as far as my horses are concerned they always walk faster with long reins than at work. But the feelings are different: at work they engage as much, but they decompose the movements and the withers is supported (feeling that the horse grow in front). On the trail, the withers is "flat", even if the horse has his nose up. But this is allowed, since trail ride = family relaxation in good weather.
Hoping that this will be useful to you and wishing you lots of courage.
Nathalie

(par nathalie)

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Lisez donc le "demi-arrêt" avec mimes et onomatopées (sujet du jour). C\'est très évocateur de ce qui est à rechercher en terme de "contact", de "tension". Pendant des années on m\'a laissé croire que "contact" signifiait "traction" ("tension" en langage politiquement correct) et que les jambes du cavalier propulsait le cheval sur la main afin de ... tendre le dos du cheval. C\'est comme ça qu\'on entre dans un puits sans fond, tirant de plus en plus et poussant de plus en plus fort. Epuisant tout ça !
Bonne lecture !

Read the "half-halt" with mimes and onomatopoeia (topic of the day). It
> is very evocative about what has to be sought for "contact", for
> "tension". Over several years I have been led to believe that "contact"
> meant "pulling" ("tension" in politically correct language) and that the
> legs of the rider propelled the horse on the hand in order to ... stretch
> the back of the horse. This is how we enter in a deep well, pulling more
> and more and pushing harder and harder. Exhausting all that!
> Good reading!

(par nathalie)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

Bonjour Nathalie, vous me conseillez de lire le "demi-arrêt" avec mimes et onomatopées (sujet du jour). Mais vous ne me donnez pas les références du livre et la page !
à bientot

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Hello Nathalie, you\'ve advised me to read about the "half-halt" with mimes and onomatopoeia (topic of the day). But you didn\'t give me the references of the book nor page number!
Hope to hear from you soon

(par Caroline)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

Il s\'agit du sujet traité ce mois-ci sur notre site web. Ne cherchez pas plus loin. Vos échanges avec Nathalie sont tout à fait intéressants et au coeur de cette difficile compréhension de la légèreté.Bon courage.
Allege-Ideal

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The reference concerns the new topic published on our website. Your exchanges with Nathalie are most interesting and in the middle of the difficult understanding of lightness. Good luck
Allege-Ideal

(par Allege-Ideal)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Bonjour Nathalie, je vous tiens donc au courant de mes expériences suite à vos conseils. Entretemps j\'ai lu la réflexion sur le demi-arrêt, et un déclic s\'est fait tout à coup lorsque j\'ai lu l\'expression "soulever un pavé sur la marche suivante" ou quelque chose comme ça. C\'était la première fois que j\'entendais qu\'il fallait avancer les mains pour arrêter un cheval ! D\'habitude, ou bien on apprend au débutant à tirer, ou alors dans le meilleur des cas, les mains résistent sur place ! J\'ai donc essayé, en ballade la même chose. Le résultat a été très convaincant, malgré le manque de concentration de mon poney (bruits de voitures, de motos...), il s\'arrête beaucoup mieux et prend le mors plus facilement.
Je pense que malgré moi, malgré toutes les lectures qui m\'ont beaucoup apporté, j\'avais encore tendance à amener la main vers moi pour ralentir ou arrêter un cheval. Pourtant je pensais bien faire en résistant sur place, je n\'avais pas l\'impression de tirer sur les rênes. Mais les mains allaient quand même vers l\'arrière de façon imperceptible, sans que j\'en sois consciente.
A présent, je garde toujours en tête l\'image du "pavé" dans la tête pour que le mouvement soit toujours vers le haut et vers l\'avant.. ce qui me semblait paradoxal pour arrêter un cheval.. Finalement je m\'aperçois que cela marche bien mieux. Mon poney met moins sa tête dans tous les sens et je sens à présent qu\'il prend son mors quand j\'amorce le mouvement des mains vers le haut.
A côté de cette heureuse découverte, j\'ai eu l\'occasion de monter un cheval d\'un très bon niveau de dressage, et de surcroît avec une selle de dressage, chose que je ne connaissais pas. J\'ai été agréablement surprise par le fait que j\'ai très rapidement trouvé mon équilibre sur les ischions, alors que d\'habitude j\'ai plus de mal. Je pense que le dressage du cheval y est pour beaucoup, et le fait qu\'il ait un dos qui fonctionne bien m\'a aidé à trouver une bonne position. Quand j\'ai remonté mon poney, j\'avais encore le réflexe de cette position et j\'ai eu la sensation qu\'il était fait "en descendant". J\'ai aussitôt cherché une position qui permettait de retrouver des sensations justes, et de le mettre plus sur les hanches. Ayant plus conscience de ma position, j\'ai donc pu modifier un peu son équilibre. Au bout d\'un quart d\'heure, je trouvais que son encolure était beaucoup plus ronde et moins crispée que d\'habitude. Comme quoi, j\'ai vraiment eu de la chance de monter un cheval "dressé", avec une selle qui facilite la position (j\'ai une Wintec 500 mixte pour l\'instant, et la selle de dressage était une Wintec aussi...). Sans ce cheval que j\'ai pu "essayer", je n\'aurais sûrement pas eu conscience aussi vite de l\'équilibre de mon poney auquel je m\'étais habitué sans me dire qu\'il était sur les épaules (il n\'était pas lourd à la main).
J\'ajouterai juste une réflexion en ce qui concerne la notion de contact et de mise sur la main d\'un cheval. En plus de l\'exemple du "pavé" du général De Carpentry, j\'en ai trouvé un autre,qui j\'espère est une bonne illustration de ce que je recherche pour la mise sur la main : c\'est le "passage de témoin" : quand je faisais de la course de relais au lycée, celui qui devait passer le baton à son coéquipier (qui commence à courir devant lui au moment où il arrive) AVANCE sa main tout en continuant à courir pour que le coéquipier puisse RECEVOIR et PRENDRE le baton. Cela semblait évident que lorsque le "passeur" n\'avançait pas la main, le receveur éprouvait toutes les difficultés du monde à prendre le baton en tirant le bras vers l\'arrière pour tenter de l\'attraper. Je pense que le baton correspond tout simplement au mors pour le cheval, et qu\'il faut avancer sa main pour qu\'il puisse le recevoir. J\'espère que je n\'ai pas fait fausse route dans ce que je viens de dire, sinon quelqu\'un aura la bienveillance de me corriger. Moi qui ai cru pendant longtemps qu\'il fallait "résister" pour que le cheval vienne au contact... J\'essaie de m\'imaginer la même chose en course de relais : ça ne marcherait pas...
Je pense qu\'au delà de la théorie, les "images" au sens figuré comme le "pavé" ou le "passage de témoin" me font comprendre plus facilement ce qu\'est un geste juste (il reste à passer à la pratique). Je serais ravie si je pouvais apprendre d\'autres heureuses expressions dans le même genre, je pense qu\'il n\'y en aura jamais assez !
A bientôt

(par Caroline Robin)