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Steinbrecht / page 105: inflexion naturelle/Tr

3 réponses [Dernière contribution]
Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

Les pages 105 et 106 de Steinbrecht sur l\'inflexion naturelle sont pour moi incompréhensibles même avec les anotations en bas de page (qui sont de qui?). Merci à ceux qui m\'ouvriront les yeux...Remerciements
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The pages 105 and 106 of Steinbrecht regarding the natural flexion are totally incomprehensible even with the foot notes (whose are they?). Thank you to those who would open my eyes...Thanks.

(par Pierre Rélin)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

Cher Mr. Rélin,

J\'ai relu les pages 105 et 106 dans la traduction française du livre de Steinbrecht sur l\'inflexion laterale et aussi sa traduction en anglais.
Je suis d\'accord, cet exposé prête à confusion. Mais, comme je trouve ce sujet très intéressant je vais essayer de l\'éclaicir un peu.

D\'abord, souvenez-vous que l\'oeuvre de Steinbrecht est posthume. Avant de mourir Steinbrecht avait confié ses notes et ses manuscrits à un de ses élèves, Paul Pllintzer (P. P.) qui l\'a complètée peu après sa mort en 1885. Il y a eu deux rééditions en 1991 et 1992. C\'est grâce aux soins du Colonel H. von Heydebreck (v.H.)que la 4ème édition allemande a été publiée 50 ans plus tard en 1935. C\'est cette édition qui a été traduite. Les notes ont été rédigées par les éditeurs.

De plus, lorsque Steinbrecht écrivit son manuscrit les détails de l\'anatomie des équins étaient encore assez grossiers. L\'intuition et les sensations perçues sous la selle dominaient dans le raisonnement des écuyers.
Comme l\'a mentioner Jean d\'Orgeix on sait maintenant que la partie dorsale de la colonne vertébrale des chevaux contribue très peu à la flexion latérale.
Grâce aux disques cartilagineux le jeu entre presque toutes les vertèbres est si infime que le dos peut être considéré rigide. Ce petit jeu est toutefois appréciable entre la dernière vertèbre thoracique et la première vertèbre lombaire, entre les trois premières vertèbres lombaires et un peu entre la dernière vertèbre lombaire et le sacrum.

A mon avis, le ploiement, que les écuyers comme Steinbrecht ressentaient sous la selle, provenait surtout des déplacements relatifs des côtes. Les côtes, comme Steinbrecht l\'écrivit, sont rigides. Mais elles sont attachées aux vertèbres par des joints suffisamment souples pour accommoder des déplacements relatifs comme ceux qu\'on peut observer en regardant un cheval un peu éssouflé respirer ou soupire.
Dans la flexion latérale la contraction simultanée des muscles latéraux, qui ont surtout pour effet de placer l\'axe des épaules et celui du bassin sur les tangentes à la trajectoire, comprime un peu les côtes du côté concave; tandis que du côté convexe, l\'étirement de ces muscles entraine un peu la séparation des côtes.
Ce sont ces petits déplacements relatifs qui donnent sous la selle et surtout au niveau des mollets l\'impression que la colonne s\'incurve latéralement.
D\'où la confusion de Steinbrecht à propos du mécanisme de la flexion latérale qui n\'affecte en rien la qualité de son équitation.

J\'espère , cher Mr. Rélin, que cette explication succinte est capable de vous donner un peu d\'éclaircissement au sujet de la complexité de la flexion latérale.

Michel Kaplan
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Dear Mr. Rélin,

I read again the pages 105 and 106 in the French translation of Steinbrecht\'s book about the lateral bend and its English translation as well.
I agree , this description is somewhat confusing. But, since I find this subject very interesting I am going to try to clarify it a litle.

First, remember that the work of Steinbrecht is posthumous. Before he died Steinbrecht had trusted his notes and manuscripts to one of his students, Paul Plintzer (P.P.)who completed it soon after his death in 1885. There have been 2 re editions in 1991 and 1992. It is thanks to the direction of Colonel H. von Heydebrek (v.H.)that a 4th German edition has been published 50 years later in 1935. It is that edition that has been translated. The notes have been written by these editors.

In addition, when Steinbrecht wrote his manuscript the anatomic details in equine anatomy were still fairly gross. Intuition and the feelings under the saddle prevailed in the rational of the trainers.
As Jean d\'Orgeix mentioned it, now we know that the dorsal portion of the horses\'spine contributes very little to the lateral flexion. Thanks to the elasticity of the cartilagenous disks the lateral play between most of the vertebrae of the back is so minute that the back can be considered rigid. There is a very little play between the last thoracic vertebra and the first lumbar vertebra, betweent the first three lumbar vertebrae, and between the last lumbar vertebra and the sacrum.

IMO, the bending, that trainers like Steinbrecht felt under the saddle, came also from some relative shifts of the ribs. The ribs, like Steinbrecht wrote, are rigid. But they are attached to the vertebrae through joints supple enough to accommodate some relative shifts such as those one can observe watching a horse breathing a little hard or sigh.
In the lateral flexion the simultaneous tension of the lateral muscles, that mostly position the axis of the shoulders and the axis of the pelvis on the tangents to the trajectory, compress a little the ribs on the concave side; while on the convex side, the stretching of these muscles separates a little the ribs.
It\'s these small relative shifts that give under the saddle and mostly at the level of the calves the impression that the spine bends laterally.
Thus the confusion of Steinbrecht regarding the mechanics of the lateral flexion, that does not affect at all the quality of his equitation.

I hope, dear Mr. Rélin that this brief explanation is able to give you a little bit of clarification about the complexity of lateral bending.

Michel Kaplan

(par M. Kaplan)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

MERCI pour ces précisions historiques que je ne connaissais pas et qui sont fondamentales à connaître; comme pour tous vos éclaircissements. J\'ai quand même toujours du mal à y voir clair dans la "rêne de contraction", comme dans la position des hanches. Bien à vous et encore Merci. Pierre.
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THANK YOU for these historical precisions that I did not know and that are important to know; lair all your explanations. I still have some difficulty sorting out the "contraction rein", and the position of the haunches as well. All yours and still thank you. Pierre.

(par Pierre Rélin)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

Merci pour votre message et vos compliments.
Honnêtement, je puise la plupart de mes références historiques du livre d\'André Montheilhet "Les Maîtres de l\'oeuvre équestre" et de ma bibliothêque équestre cataloguée dans mon site: http://esoar.homestead.com/elr.html

Pour ce qui ressort de la "rêne de contraction" et de la position des hanches je suis conscient que ce sujet prête à confusion. Confusion évidente partout dans le livre de Steinbrecht où les deux éditeurs semblent avoir confondu la définition du côté difficile à plier avec celle de la difficulté à s\'étendre du côté opposé. De plus, surtout lorsqu\'on recherche la "légèreté invariable" et le "self-carriage" à tous les niveaux de la progression du « Dressage », la confusion s\'aggrave du fait que pratiquement tous les cavaliers et tous les chevaux sont plus ou moins déformés au delà de leur « courbure naturelle ».

De son côté le cavalier doit être conscient de son état physique et psychologique. Il doit pouvoir maintenir son équilibre et sa coordination dans tous les mouvements sans gêner son cheval.

Du côté du cheval, il faut aborder le redressement en fonction du cas et du moment. Je précise. Avant d\'essayer de redresser un cheval il faut être capable de discerner entre sa "courbe naturelle" et ses "déformations acquises" dans son passé. Souvent, à notre époque, où le temps est une commodité précieuse, la voie la plus rapide et la plus permanente de préparer un cheval à marcher droit sans recourir à la force consiste à utiliser les massages et les manipulations guidés par une bonne conaissance des réflexes des chevaux. Cette approche permet de redresser le cheval psychologiquement et physiquement au mieux possible comme il se doit.

Lorsque la majorité des "déformations acquises" et en partie la « courbure naturelle » du cheval sont éliminées le cavalier peut adresser les "déformations résiduelles". C\'est alors que l\'on peut aborder sans trop de confusion le redressement sous la selle en fonction des conditions du moment et surtout en fonction de la sensibilité et du niveau de l\'éducation du cheval. C\'est là que le tact équestre doit intervenir. On ne demande pas au cheval de marcher droit de la même manière: en allant à main droite ou à main gauche; au début d\'une séance ou à sa fin; à un jeune cheval ou à un cheval déjà bien mis...

Je n\'ai pas de recette pour redresser un cheval. Souvent, quand je montais je questionnais l\'équilibre et la droiture de ma monture en fermant pour un instant mes yeux et je réagissais automatiquement à ce que je ressentais. Ca marchait à tous les coups. Pour vous aiguillez dans la bonne direction je suggère de lire les livres de Michel Henriquet. Dans «Gymnase et Dresage» il couvre ce sujet à plusieurs niveaux du dressage du cheval : «le temps d’apprendre ; le temps de comprendre ; et, le temps de parfaire». Pour les écuyers je recommande «30 ans de notes et de correspondance avec Maître Nuno Oliveira» où on découvre l’évolution des 2 Maîtres, tous deux épris de l’art équestre, au fur et à mesure qu’ils apprenent des réactions de leurs chevaux les subtilités de leur art.

Mais, vous faites bien aussi d’étudier Steinbrecht qui à son époque a confirmé en détail la recommendation du Général L’Hotte : « Monte ton cheval en avant et mets le droit ». Et, si vous avez lu mon article sur la « légèreté invariable » posté dans la partie privée du site d’Allege-Ideal vous cherchez par étapes incrémentales à mettre sans forcer votre cheval suffisament en avant pour pouvoir le redresser un peu et obtenir un début de légèreté soutenue ; dès que vous sentez la moindre résistance, donnez à votre cheval l’espace dont il a besoin pour se rééquilibrer de lui même ; comme Beudant, «observez, et réfléchissez»; et, recommencez en plaçant vos aides pour aider au mieux le cheval à se redresser comme vous le désirez.
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Thank you for your message and your compliments
To be honest, I draw most of my historical references from André Montheilhet’s book "Les Maîtres de l\'oeuvre équestre" and from my equestrian library listed in my site: http://esoar.homestead.com/elr.html

Regarding the “contraction rein” and the position of the haunches I am aware that this subject is confusing. The confusion is obvious everywhere in Steinbrecht’s book. The two editors seem to be lost about the definition of “the side difficult to bend” and that of “the opposite side difficulty to stretch”. In addition, especially when one seeks “invariable lightness” and “self-carriage” at all levels of the progression of “Dressage”, the confusion worsens since practically all riders and all horses have more or less distortion beyond their “natural bend”.

On his side, the rider must be aware of his own physical and psychological condition. He must be able to maintain his balance and his coordination in all movements without bothering his horse.

For the horse, one must approach straightening according to the case and the moment. I clarify. Before trying to straighten a horse one must be able to discern between his “natural bend” and its “distortions acquired” in his past. Often, nowadays that time is a precious commodity, the fastest and most permanent way to prepare a horse to move straight without resorting to force consists in using massages and manipulations guided by a good knowledge of horses’ reflexes. This way one straightens the horse psychologically and physically in the best possible way, as it should be.

When the majority of the « acquired distortions » and part of the « natural bend » of the horse have been eliminated the rider may focus on the “remaining distortions”. It is then that one can tackle without too much confusion the straightening under saddle according to the case and the moment and especially relatively to the sensitivity and the level of training of the horse. That is where the equestrian tact must come to play. One does not ask the horse to move straight the same way: going to the right or to the left; at the beginning of a session or at the end; from a young horse or from a well trained horse…

I do not have a recipe for straightening a horse. Often, when I was riding horses I would check the balance and the straightness of my mount by closing my eyes for an instant and I would react automatically to what I felt. It always worked. To orient you in the right direction I suggest reading Michel Henriquet’s books. In “Gymnase et Dressage » he covers this subject at several levels of training of the horse: “The time to learn”; “the time to understand”; and, “the time to perfect”. For the trainers I recommend “30 years of notes and correspondences with Master Nuno Oliveira” where one discovers the evolution of the 2 Masters, both enamored with equestrian art, as they learn, as time goes by from the feedback of their horses, ways to refine the subtleties of their art.

But, you do well in studying Steinbrecht who in his time has confirmed in details the recommendation of General L’Hotte: “Ride your horse forward and straighten him”. And, if you have read my article about the “invariable lightness” posted in the private section of the Allege-Ideal site you seek by incremental steps to move your horse forward enough to be able to straighten him a little and obtain a beginning of sustained lightness; as soon as you feel the slightest resistance, give your horse the space he needs to recover his balance on his own; like Beudant, “observe and think”; and, repeat the process applying your aids appropriately to help best the horse in straightening as you wish.


(par M. Kaplan)