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cartoon

8 réponses [Dernière contribution]
FERREIRA Irmine
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

en regardant un vieux cartoon avec les enfants je me suis fait cette réflexion
quand on s'appuie à un mur et qu'il s'écroule on tombe!!
la main doit être un mur infranchissable pour le cheval il vaut donc mieux qu'il ne s'y appuie pas car à la première faiblesse...

DURAND Dominique
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

La réponse à ce problème est donnée, une fois de plus, particulièrement clairement et explicitement par Jean d'Orgeix.

Il est impossible, en particulier dans les disciplines sportives comme le saut d'obstacle, d'éviter totalement que, dans certaines circonstances, le cheval ne rentre en résistance. Dans cette situation le cavalier doit résister mais surtout ne pas tirer. Jean d'Orgeix nous explique que pour avoir la capacité de résister, il est nécessaire que le cavalier puisse disposer d'un point d'appui. Cette condition est fondamentale.

Or le seul point d'appui à la disposition du cavalier est l'étrier. D'où la position à cheval recommandée par Jean d'Orgeix totalement conforme à celle qu'adoptaient les grands Maitres du passé (ainsi qu'actuellement les grands cavaliers d'obstacle contemporains). Jean d'Orgeix nous recommande vivement de résister avec les épaules et non pas avec les biceps comme le font couramment les cavaliers montant avec des rênes trop courtes.

En cas de résistance du cheval, Jean d'Orgeix conseille d'adopter immédiatement la position d'équilibre consistant, tout en restant assis dans la selle, à pencher le haut du buste en reculant légèrement l'assiette afin de conserver le centre de gravité du cavalier dans la verticalité de l'étrivière et de pouvoir ainsi prendre tout l'appui nécessaire sur l'étrier. Le cavalier peut ainsi résister à n'importe quelle mise en résistance de son cheval (résistance de force), la main ne reculant absolument pas au moment où le cheval cède (ce qui est fondamental).

Jean d'Orgeix, pour illustrer ses propos, montre d'ailleurs dans le DVD N°1 de la nouvelle collection, un exemple très convaincant. Il s'agit d'une jeune cavalière de dressage qui vient de terminer sa reprise lors d'une compétition et qui est littéralement embarquée au grand galop par son cheval, carrément satellisée autour du carré de dressage malgré ses tentatives désespérées pour arrêter son cheval qui n'ont strictement aucun effet.

Jean d'Orgeix explique que la raison de cette totale impuissance à controler le cheval réside dans le fait que cette jeune cavalière monte très long, avec la jambe reculée (épaule, hanche et cheville sur une même verticale, conformément à la tendance actuelle du dressage contemporain et que, dans cette situation, elle n'a aucune capacité de prendre l'appui nécessaire sur ses étriers. Cet exemple me semble pour ma part particulièrement probant et plein d'enseignement pour quiconque souhaite conserver le controle de son cheval quelques soient les circonstances.

Amicalement,

Dominique

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Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Bonjour à tous

Je ne peut qu'être d'accord avec Dominique.
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Les selles de dressage actuelle (pour celles que j'ai vu la semaine dernière dans une sellerie) ressemble plus à des selles orthopédiques qu'autre chose.

Prenez une chaise soulevez la et maintenant sans la reposer essayez de vous appuyiez dessus.
Le cavalier étant en selle le cheval ne peut s'appuyer sur la main, c'est impossible. Mais le cheval peut faire porter une partie du poids de son encolure par la main du cavalier en soulagent partiellement les muscles de soutien de son encolure tout en contractant d'autant les muscles de sa mâchoire et de sa nuque (résistance de poids) ou tirer par une opposition de forces au cavalier (résistance de forces).

Le cheval doit-il tendre ses rênes ?
à mon avis non.
Je ne parle pas de contact celui-ci pouvant s'établir sans problème sur des rênes molles

pierrex

Message édité par: MEIER, à: 2008/02/12 21:07

FARNAULT Philippe
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Inscrit: 25/07/2006

La solution proposée par Jean d'Orgeix ne correspond-elle pas à un procédé à utiliser après une erreur éventuelle du cavalier ?

Je ne considère pas qu’elle ait une valeur de dressage.

Par contre sur un parcours, elle est le remède (un procédé) immédiat pour se sortir rapidement d’une mauvaise situation. Dominique nous l’indique.

Je propose cette réflexion :
Dans le travail sur le plat je n’imagine même pas son utilisation. Il y a en amont un travail à faire (et dans l’évolution personnelle du cavalier, comme dans l’éducation du cheval) pour que le cheval apprenne à se tenir sans résistance.
Ne vaut-il pas mieux avant de concevoir ou transformer la main en « mur infranchissable » mettre auparavant le cheval en situation, physique et morale, de la respecter ? Elle est bien sûr un « mur infranchissable » par principe.
Dès le débourrage et toute sa vie durant, le cheval doit rester dans l’ignorance totale qu’il peut « se servir » de la main, soit pour tirer, soit pour emmener son cavalier, pour perturber son équilibre… Pour tâcher d’y parvenir je ne crains pas de me tromper en affirmant qu’il ne faut pas que le poulain (et le cheval) sente d’opposition (s) du poids du corps du cavalier à ses mouvements. Ni que la présence de la main soit une gêne pour lui, entraînant des résistances (que le cavalier « combat » ensuite).
Il faut arriver à déterminer l’utilité d’un geste, jusqu’à savoir s’il cache une erreur préalable.
Je fais tel geste pour enseigner à mon cheval. Ou je fais tel geste (compensatoire) en ignorant si je peux faire mieux.

Si on s’aperçoit que l’on a fait une erreur, il ne faut pas hésiter à refaire une révision prévoyante d’exercices simples et rassurant, et pour le cheval et parce que le cavalier est en constante recherche ou analyse.

Bien sûr c’est mon point de vue. Il ne mérite pas que derrière nous nous entre-déchirions… Je ne remets pas en cause la « Méthode » de Jean d’Orgeix, loin de là puisque elle me permet de réfléchir.
« Le plus bel hommage que nous puissions rendre à un auteur n'est pas de rester attaché à la lecture de ses pages, mais plutôt de reposer le livre, de le méditer et de voir au-delà de ses intentions avec des yeux neufs. » Charles Morgan

Amicalement. Bye.

SINIGAGLIA Françoise
Déconnecté
Inscrit: 03/10/2007

je trouve toutes ces réflexions passionnantes, et si justes! je suis dans le tatonnement avec mon poulain que j'essaie d'éduquer rationnellement et respectueusement; visiblement ( et c'est là ou je m'arrache les cheveux d'avoir tant cédé a l'obscurantisme et les dogmes!) il se porte très bien tout seul! tout se met si naturellement et si harmonieusement en place.. que franchement on se demande!! nuno oliveira ne disait il pas " a cheval; plus on en fait, moins ça va"?? ça me passionne toutes vos expériences! sinigaglia

Yasmine.C
Déconnecté
Inscrit: 16/10/2006

FARNAULT Philippe écrit:

Ne vaut-il pas mieux avant de concevoir ou transformer la main en « mur infranchissable » mettre auparavant le cheval en situation, physique et morale, de la respecter ?

En effet, très juste, mais le respect de la main reste une réalité!

Bonne soirée (avec ou sans cartoon...)

Message édité par: EcoleDesChevaux, à: 2008/02/12 21:12

FERREIRA Irmine
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

mon but était aussi sur ce sujet fondamental d'obtenir la décontraction de la mâchoire ...des cavaliers
je suis vraiment convaincue par les écrits du Chevalier d'Orgeix merci Mr Durand de nous avoir si bien mis en valeur son dernier ouvrage
Cordialement
Irmine

DURAND Dominique
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

En fait tout dépend du type de cheval qu'on éduque et de la finalité du travail qu'on poursuit. Sur le papier, il est parfaitement possible d'élaborer une philosophie de monte idéale dans laquelle la mise en résistance du cheval, quelques soient les circonstances, n'existe pas. Mais la réalité est toute autre.

Les chevaux d'obstacle (et même de dressage!) de haut niveau possèdent la plupart du temps une très forte personnalité, en particulier si ce sont des étalons. Même si ces chevaux sont parfaitement éduqués dans le cadre de leur discipline (galop rassemblé, variations d'équilibrage dans la totale légèreté, etc...), ils sont néanmoins susceptibles de montrer certaines velleités d'indépendance, en particulier lors d'une sortie à l'extérieur (présence éventuelle de gros gibier en forêt). C'est également vrai lors de l'éducation d'un jeune cheval ou le controle d'un jeune entier sur une carrière en présence de juments.

Il en est de même concernant le travail nécessaire à un cheval d'obstacle de haut niveau consistant à éffectuer des accélérations fulgurantes suivies de variations d'équilibrage permettant en quelques foulées de revenir au galop rassemblé. Surtout en début d'éducation, les mises en résistance du cheval peuvent s'avérer fréquentes. Idem dans le cadre de la rééducation d'un cheval de sang réformé des courses.

Dans toutes ces circonstances, il est nécessaire de posséder une technique équestre permettant de faire face à cette situation, même si bien entendu la finalité reste de travailler la grande majorité du temps en totale légèreté.

Or l'enseignement de Jean d'Orgeix nous donne tous les éléments de réponse afin de résister ponctuellement, mais sans tirer grâce à l'appui sur les étriers (surtout ne pas reculer le buste!). Quand la chose est bien faite, l'expérience montre que la légèreté revient très rapidement (1 ou 2 secondes).

Pour ma part, je ne remercierai jamais assez Jean d'Orgeix qui m'autorise à monter tous types de chevaux, y compris des entiers caractériels et violents, et de permettre à ces chevaux d'accéder au haut niveau, grâce à un travail rationnel basé sur la légèreté et l'absence de tension permanente des rênes. Loin de moi l'idée de voir au delà des intentions de Jean d'Orgeix, ce qui serait très prétencieux de ma part et pour le moins ridicule. Je profite chaque jour de son enseignement inégalé et tellement profitable.

Il faut bien comprendre que tout l'enseignement de Jean d'Orgeix est basé sur l'observation, la réflexion, la pensée et l'expérience. Tout ce qu'il enseigne est mécaniquement prouvé contrairement aux affirmations péremptoires si souvent rencontrées dans la littérature équestre.

Amicalement,

Dominique

FARNAULT Philippe
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2006

Grandir avec Jean d’Orgeix, c’est ce qu’il propose dans ses livres.

Il a écrit pour mettre en commun ses idées avec celles issues de la culture équestre. Il a créé en cela une ouverture nouvelle, en faisant sauter les impasses de certaines fausses croyances créant des illusions de savoir. Son œuvre n’est pas un butoir, une limite enfin atteinte… L’appliquer est déjà faire un grand pas. Mais : elle est certainement une ouverture permettant à l’équitation d’évoluer. A nous de le faire.

Je ne monte pratiquement plus à cheval, et vous avez, Dominique, plus d’expériences : à vous de le faire. Bye.