Équitation naturelle et mouvement vers l’avant.
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« L’équitation naturelle a probablement disparue » sur la terre ou du moins en occident. (la citation vient du livre « The Centaur Legacy par Bjarke Rink ». Voir le sujet du forum : nouvelle discipline du 01-04-2008).
L’équitation naturelle contient la « notion du déplacement » que l’on a oubliée sur nos carrières. Lieux où trop souvent cavalier et cheval errent sans but, même si une succession d’exercices indique qu’ils sont au travail.
Laurent Cresp dans son bon livre « Équitation- Pour une pédagogie naturelle » a cherché à créer très justement une sensibilisation à ce problème.
Je propose que cette notion oubliée soit prise en charge par l’appréciation que l’on a du « mouvement en avant ». J’aime définir ainsi ce mouvement : il doit être respecté (entretenu) d’autant plus qu’il est demandé au cheval de se ralentir. Et ne pas être oublié dans un allongement !
Que peut-on tirer de cette notion de déplacement ? (à intégrer dans le respect du mouvement vers l’avant du cheval, même si je me répète).
- C’est dès le débourrage la façon de commencer à garder droit son cheval.
- C’est probablement la source de la décontraction du cheval .
- La légèreté est largement servie : alors ce mouvement devient un principe non négligeable à appliquer.
- L’équilibre : le cavalier qui possède une bonne appréciation de ce mouvement permet à son cheval de se mettre de lui-même dans une attitude équilibrée. C’est une recette ! Alors l’allongement ne devient pas un jeu dangereux où l’on avance en tenant par précaution.
- Etc.
Amicalement. Bye.
Message édité par: phfarnault, à: 2008/04/02 20:32
Bonjour,
Après l'équitation académique, l'équitation éthologique, l'équitation naturelle, voici l'équitation incantatoire, en avant, en avant, en avant ...
A Hervé. L’esprit club ne m’anime pas du tout.
J’ai passé juste 14 mois dans un club à l’époque où l’on passait les degrés. Au 2ième degré (galop 7) je suis parti dans des élevages ou chez des cavaliers, dans les Ardennes, dans le Perche, en Normandie, dans le Gers, dans les Bouches du Rhône, à Fontainebleau… pendant 10 ans, la plupart du temps chez des hommes de cheval remarquables et sincères.
L’expression « des jambes, des jambes, des jambes » me fait à la fois sourire et peiner quand je vois la pauvreté du dialogue échangé entre l’enseignant et ses élèves. Je ne généralise pas cependant.
Je préfèrerais que vous lisiez ce que j’ai écrit précédemment dans l’esprit du général L’Hotte. « La franchise de la marche en avant est le premier témoignage (du cheval calme et confiant)… C’est ainsi que le cheval pourra être mis franchement dans le mouvement en avant, même en marchant au pas ; tandis que les allures vives ne donneraient pas ce résultat… C’est donc dans la manière dont l’allure (…) se présente, et non dans les allures vives elles-mêmes, que se trouve le témoignage que le cheval nous livre ses forces impulsives… ». A tester !
Amicalement. Bye.
eh les gars! vous n'allez tout de même pas recommencer a vous chamailler!c'est terrible ça!tout le monde peut avoir ses idées et les exprimer, après on est d'accord, pas d'accord... et alors? la terre tourne toujours! amicalement, françoise
A Stéphanie, il ne faut pas donner d’importance à l’expression « équitation naturelle ». Elle reprend le début de l’utilisation du cheval pris pour effectuer des déplacements. Ce n’est donc pas une expression nouvelle à la mode… mais le compte rendu d’un constat ancien.
Cependant je considère le fait de monter un cheval pour se rendre quelque part comme très naturel et motivant.
Je reviens sur l’emploi malheureux du mot entretenu dans ma phrase : le mouvement en avant doit être respecté (entretenu) d’autant plus qu’il est demandé au cheval de se ralentir. Il faut le supprimer. Je souhaitais dire en fait : voulu, facilité… (il doit bien exister un autre mot plus approprié). Il ne faut pas y voir un petit bonhomme à cheval en train de battre des jambes en cadence (ou pas) pour faire avancer son cheval…
Relisez l’éditorial d’avril 2007, si vous le voulez bien. C’est exactement l’état d’esprit dans lequel je monte et pour cause ! La motivation que l’on donne à un cheval en ayant le projet d’aller quelque part est considérable, même sur une carrière.
« … le comment est plus important que le déplacement. » (Stéphanie).
Je suis convaincu qu’il faut appliquer le « déplacement » en plus du « comment ». Plus qu’un message : il s’agit d’un besoin du cheval.
C’est peut-être plus facile à percevoir sur un parcours d’obstacles. Mais l’idée est identique et applicable lors d’une reprise de dressage.
Bon, je donne des citations de Laurent Cresp d’abord :
« Le cheval qui tourne « vers » est différent de celui qui « tourne pour tourner ». Son tracé devient régulier, précis et harmonieux ; ses postérieurs ont l’exacte fonction de pousser l’ensemble « vers ». Pétard, comme c’est bon de lire cela et de l’appliquer !
Ca me rappelle l’expression rapportée par le général L’Hotte : du cheval « puissant dans ses hanches, et galant dans sa bouche ».
J’avais noté dans la marge que c’était au cavalier d’être galant avec ses mains.
J’ai une autre citation presque anodine perdue dans 285 pages, elle est pourtant tellement importante :
« Quand vous exécutez une figure ce n’est pas le cheval qu’il faut regarder, mais le chemin à parcourir et l’endroit où le cheval doit arriver. »
Devinez ? C’est Nuno Oliveira. Ce n’est sûrement pas banal de sa part.
Maintenant je pourrais essayer vous parlez de l’importance de la position de la tête du cavalier et de l’influence de son regard. Mais non… tant pis.
Bien amicalement. Bye.
Message édité par: phfarnault, à: 2008/04/03 20:54
Message édité par: phfarnault, à: 2008/04/03 22:18
Bonsoir,
Donc, c'est bien ce qu'il me semblait, je n'avais rien compris à votre message (désolée, excès de blondeur :D).
Avec vos explications, je retrouve donc le Philippe que je connais et j'aime bien l'image de pousser le cheval "vers". Elle rejoint cette idée, capitale pour moi, que le dressage n'est que l'art de redonner au cheval monté son brillant naturel (et là, j'utilise sciemment le mot naturel).
Je vous propose d'aborder un peu autrement ce sujet et d'elever le debat; c'est la disponibilitedu cheval qu'il faut rechercher avant tout. Tous les chevaux, a quelques tres rares exceptions pres ( quelques carecteriels et d'autres rendus definitivement retifs par maladresse ou incompetence), font ce qu'on leur demande de faire des lors qu'ils nous ont compris et que ce qu'on leur demande est a leur porte ( mental et physique) Le mouvement en avant est alors la premiere manifestation de cette disponibilite. Il ne pose plus de probleme.
Au contraire le cheval qui marche a regret est vite inutilisable.
donc si je vous suis a peu près, c'est avec l'assiette, que l'on demande le mouvement de "départ" puis on accompagne "tout mou si j'ose dire" jusqu'a nouvelle indication de notre part ,pas "d'entretien intempestif"des mains ou des jambes; étant donné qu'en quelque sorte l'assiette , (ce mot me fera toujours rire),est" la mère " des aides , puis les autres interviennent (jambes ou rênes ou poids du corps) pour donner la nouvelle indication au cheval et dès qu'il l'execute ,hop on arrête de les faire agir les (aides) descente de main quoi? c'est ça que vous vouliez dire tous ? je ne vois pas bien ce que ça a de nouveau.. m'enfin j'ai peut être pas bien compris. amicalement françoise
Stéphanie écrit : « … j'aime bien l'image de pousser le cheval "vers". »
Je préfèrerais l’idée de « laisser » aller le cheval « vers » ou mieux pour tâcher d’éviter l’incompréhension que cette formule pourrait provoquer : de conduire son cheval « vers ».
En fait par la qualité de son accompagnement des mouvements du cheval le cavalier le conduit en même temps. Pratiquement ainsi il avantage le mouvement en avant du cheval et n’éprouve pas le besoin de « l’entretenir ».
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Christian Carde écrit : « C’est la disponibilité du cheval qu'il faut rechercher avant tout ». Oui, mais ce n’était l’idée principale que je souhaitais ouvrir au débat. Cependant, donner un sens aux déplacements effectués sur une aire close en vue d’obtenir une adhésion plus forte du cheval peut aider à créer la disponibilité.
Les chevaux rendus difficiles « par maladresse ou incompétence » auraient pu peut-être échapper à leur malheur si le cavalier concevait le mouvement vers l’avant (d’autant plus que l’allure est lente) comme l’espace de liberté concédé au cheval au sein de son travail. Le cheval « éteint » ou le cheval triste se remet « en vie » avec la notion que possède le cavalier du déplacement du couple. Ce serait le plaisir fonctionnel dont parle Dominique Ollivier : « L’homme et les animaux éprouvent un plaisir inexprimable lorsqu’ils ressentent les bienfaits et l’harmonie d’une perfection motrice au cours d’un déplacement.» Colloque ENE 1999.
On peut y mêler l’impulsion définie par le général Decarpentry dont la phrase rigoureuse est (volontairement ?) ignorée tellement elle peut paraître difficile à gérer… « Le désir passionné du mouvement en avant… » devrait habiter le cavalier qui a un projet éducatif sur un cheval !
J’espère que je ne fais pas trop d’amalgame en voulant m’expliquer. Amicalement. Bye
Bonjour,
Mettre le Cheval dans le mouvement en avant !!??... expression primaire de l'Equitation moderne du 19ème siècle
il faut apprendre au Cheval, à réagir, à se propulser spontanément en tous sens M.B
Philippe,
Sur la forme, j'ai un peu de mal avec cette nouvelle habitude de qualifier de "naturelles" des choses qui ne le sont pas.... Après le "parage naturel" (un coup de rape, c'est vrai, y'a rien de plus "naturel"), voici l'équitation "naturelle".
C'est oublier que l'équitation n'a rien de naturel, que ce soit pour le cheval ou pour le cavalier, non ?
Quant aux mots choisis.... j'ai du mal...
Un déplacement, pour moi c'est un but. Peu importe comment, ce qui compte c'est d'aller d'un point A à un point B. C'est, pour moi, tout le contraire de l'équitation (tout du moins du dressage) dans laquelle le comment est plus important que le déplacement justement.
Et je ne comprend pas ce que vous voulez dire par le mouvement respecté (entretenu) lorsqu'il est demandé au cheval de ralentir.
D'ailleurs, je me demande si j'ai bien compris le sens de votre message, en fait :)
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StephE
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