comportement de mon hongre
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Bonjour,
Voilà, mon hongre PRE de 13 ans est très gentil, généralement très calme. Ceci dit, il est encore extrêmement sensible aux juments. Il m'est déjà arrivé de le monter en carrière ouen manège avec les copains de pré à côté et qu'il fasse montre d'une certaine excitation, mais aujourd'hui, je me suis retrouvée dans une situation très inhabituelle pour moi, et j'aimerais avoir quelques conseils.
Pour résumer la situation : il est au pré, avec 3 autres hongres et 4 juments. Il s'est partagé les juments avec un des autres hongres : chacun 2.
L'une de ses juments vient de finir ses chaleurs.
Il a été difficile dès l'attache où il n'arrêtait pas de bouger, difficile à tenir en main aussi. Déjà beaucoup de hennissements.
Je suis allée monter dans le manège, qui se trouve être juste en bordure de sa pâture, et avoir des claires-voies d'où on peut donc voir les autres chevaux. Un peu pousse au crime donc, mais je n'avais pas le choix.
Il a été difficile à tenir en main dès l'entrée au manège, difficile de monter dessus aussi. La détente a été peu détendue en ce qui me concerne, j'ai du tout de suite l'occuper : légère CEED, figures pour le canaliser.Il a évidemment henni tout le long de la séance, mais surtout, essayait bien sûr de s'arrêter côté pâture, ne gardait pas le pas, tentait de m'emmener au trot, de traverser le manège quand nous étions de l'autre côté.
J'ai réussi sur les 3/4 de la séance à faire un travail propre, trot et galop sur la piste, travail de 2 pistes, toujours en l'occupant dès qu'il était trop tenté côté pâture quand les juments hennissaient par exemple.
A la fin, ça s'est compliqué, il cherchait à traverser le manège, à m'emmener au trot quand je demandais le pas. j'ai du me mettre en cercle, pour le canaliser, Dès que je tentais de reprendre la piste en marchant droit, il essayeit de m'emmener, donc je repartais en CEED et ainsi de suite. J'ai eu aussi beaucoup de mal à descendre (sourire), parce qu'il ne voulait pas s'arrêter, reculait, tournait... c'est un cheval qui connaît la levade, et j'avais peur qu'il s'accule et ne se lève si je demandais l'arrêt plus fermement, vu son état d'excitation.
Voilà, ça ne paraît peut-être pas "très grave" mais j'avoue qu'au niveau des sensations, j'ai eu l'impression d'être sur une cocotte-minute pendant 40 minutes, ce dont je n'ai pas du tout l'habitude avec lui, d'être toujours dans l'urgence de le canaliser avant qu'il ne soit monté trop en pression, et j'ai parfois eu la désagréable impression, peut-être n'est-ce qu'une impression, qu'il allait m'éjecter si je continuais à lui casser les pieds, en gros!
Donc communication difficile...
J'ai tout de même réussi à garder mon calme et à ne jamais tenter de le contrôler sur la main comme on peut faire quand on a peur. J'ai tenté de le garder léger et sur la main en le travaillant sur 2 pistes. Un seul point positif : les allures étaient assez extraordinaires!
Mes questions : ai-je eu raison de continuer la séance, n'aurait-il pas mieux valu le longer pour le défouler, ou faire un autre travail que monté?
La méthode que j'ai utilisée pour le canaliser est-elle la bonne, quels conseils pourriez-vous me donner dans ce genre de situation?
Mes interrogations sont sans doute novices, mais j'avoue que j'ai été assez perturbée, j'ai d'ordinaire une très bone communication avec lui, beaucoup de confiance et de respect...
Sophie
Sophie,
Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de réponses que le sujet manque d'intérêt !
Pour ma part, ça m'arrive aussi parfois avec ma jument et je fais la même que vous . Une petite différence cependant (j'ai trouvé l'idée dans un livre de Véronique de Saint Vaulry): demander les exercices dans le coin où le cheval est attiré, et lui accorder les moments de repos ailleurs.
Dans ces moments là, j'obtiens aussi de belles allures !
J'ai rencontré le même problème. Si j'avais le malheur d'aller chercher mon cheval au pré pour le monter, de le rentrer dans son box pour le préparer, il tournait en rond, s'énervait, hennissait pour appeler les "copains" . Il était ingérable. J'ai remarqué que s'il était rentré avant les autres chevaux partageant la même écurie, tant que la mangeoire était pleine il ne disait rien mais dès qu'il s'apercevait qu'il était seul, bien que je sois là, le manège recommençait et rien ne pouvait le calmer, que l'arrivée des autres chevaux. Après, je pouvais faire tout ce que je voulais!
Tout cela pour vous dire que les chevaux n'aiment pas être séparés de leurs congénères avec qui ils partagent pré et écurie. Pour ma part, j'ai renoncé à aller le chercher au pré pour le monter ou tant que tout le monde n'était pas rentré à l'écurie. J'ai remarqué que pour un cheval qui ne partage pas le pré avec d'autres ou dont le box ne permet pas la promiscuité, il en est autrement. A ce moment vous seul(e)comptez. C'est parfois frustrant mais je préfère voir mon cheval heureux au pré avec d'autres chevaux et le laisser se faire "gratouiller" l'échine par le copain d'à côté.
Bonjour Sophie,
ce que je vous dis n'est que mon point de vue, je peux très bien me tromper dans votre cas.
Je vois souvent des cavaliers qui achètent leur cheval qui au début est très gentil car très bien éduqué. Ils pensent que ce cheval est naturellement gentil, ce qui est le cas d'ailleurs, mais à quoi s'ajoute une éducation solide.
Or les chevaux ont tous des instincts naturels plus ou moins cachés : rejoindre les copains, peurs, faim (brouter en ballade tout bêtement par exemple) que vous n'avez peut-être pas perçus chez le votre car il a été éduqué à respecter son cavalier.
Au fur et à mesure que je temps passe, les instincts tendent à réapparaitre si le cavalier manque de fermeté : refuser de s'éloigner des écuries en ballade, brouter, vouloir rejoindre les copains, etc.
Bref il ne vous prête plus beaucoup d'attention, même vous ignore parfois, ça fait peur et vous pensez que si vous le contrariez il risque de vous mettre par terre.
Il faut comprendre que monter un cheval ne peut pas être juste une utilisation des acquis de ce cheval, mais que vous participez forcément au prolongement de son éducation,dans le bon sens ou le mauvais. Donc vous n'avez pas le choix, il faut l'éduquer-rééduquer en permanence.
Je monte parfois un cheval PRE qui a un passé de haute école (levade et compagnie) et il faut être extrêmement ferme avec lui sur tous les petits détails très basiques : respect de l'arrêt, reculer, de la direction (trajectoire très précise), calme, calme, calme… si je demande un pas c'est pas 2 ni 10. Sinon c'est 15 levades en 1/2 heure (il connait bien son équilibre, pas de risque de tomber à mon avis).
Et il faut aussi beaucoup le rassurer car la haute école demande le déploiement d'une telle énergie que ce genre de chevaux est "volcanique" et prêt aux demandes les plus extraordinaires à tout moment,a beaucoup de caractêre, et une volonté très affirmée, ... que des qualités mais qu'il faut gérer.
Ne le laissez jamais vous bousculer en main, vous ignorer. Pas d'à peu près, rigueur et discipline, ils ont été éduqué comme ça. ce qui bien sur veut dire aussi récompense méritée, ce cheval devient un vrai partenaire avec toute la complicité et l'harmonie qui vont avec, mais il doit se souvenir que c'est vous le chef, un point c'est tout.
Il faut être plus exigeant qu'avec un autre, mais il vous donnera aussi bien plus.
Bon courage. Marie
Bonjour ne soyez pas triste le sujet est tres interessant et on est tous concernes (il y aura toujours un cheval pour redonner de la modestie au meilleur cavalier) Perso, je n'avais pas eu le temps de vous lire!
Sinon moi qui connais tres bien mes chevaux qui vivent chez moi je me suis un tantinet ridiculisee l'année derniere chez Mr Henriquet lors d'une rencontre AI parcequ'ils n'étaient pas chez eux travaillaient séparement et en plus il y a plein d'entiers. Donc je vois bien le probleme!!
Je pense que quand ils sont comme ça surexcites par un evenement exterieur il faut beaucoup détendre avant de monter (liberte ou longe sans enrenements) et les eloigner au plus vite de l'objet d'excitation mais surtout sans prendre de risques. C'est vraiment dans ces moments là qu'il faut prendre et rendre dans les mains et décontracter la mâchoire : flexions d'encolure à droite et à gauche au pas et à l'arrêt renes fixees entre pouce et index 3 autres doigts mobiles sur une action indirecte(J D'Orgeix). Et puis ne pas routiner : partir sur de nombreuses courbes, voltes, spirales, serpentines, foules au trot sans coincer dans les renes. Faire de nombreuses poses arrêt en lâchant les renes sans contact des jambeset en caressant (tendre la main pour faire tourner la tête vers soi.
Cest un evenement qui doit rester exceptionnel et il faut pas renoncer à travailler parceque ce jour là le cheval a autre chose à faire sinon la prochaine fois.... Il vaut mieux faire une seance plus courte.
Bon courage
Irmine
ne vous en faites pas sophie! ce n'est pas que le sujet n'est pas interressant , loin de là! c'est peut être parce qu'on est nombreux a avoir connu le problème (moi la première)et qu'on l'a plus ou moins resolu avec une "cuisine maison" mais qui ne serait pas forcement valable pour vous, en tous cas moi je ne m'en suis pas sentie capable,mais si ça peut vous rassurer ,j'ai deux chevaux,un de 4 ans et un de 17 ans..j'ai remarqué que c'est toujours celui qui "était" pris en "premier" qui était concentré au travail.. comme si l'autre était "jaloux" de passer en second...ou , ce que je me suis dit ensuite:c'est peut être moi qui ne suis plus assez concentrée... alors vous voyez, les petits soucis sont généraux et quotidiens pour nous autres cavaliers! et ça va ,ça vient, ça fait le charme! amicalement françoise
Bonjour,
Apparemment votre cheval pense plus à ses congénères qu'à vous, et ne vous prête pas attention dans ces moments. Il faut que vous puissiez capter son attention lorsque vous en avez besoin, de façon à la rediriger vers un objectif positif, et pour cela, il vous faut retrouver une position de leader.
A votre place j'essaierais de lui poser des problèmes à résoudre pour qu'il se tourne vers vous et qu'il apprenne que vous pouvez finalement servir à quelque chose :-) Lorsqu'un cheval a besoin d'aide, il se tourne naturellement vers la personne (ou le cheval) qui peut lui en apporter.
Voici des exemples de challenges, mais il est nécessaire d'être créatif et tout dépend de votre cheval :
- marcher sur une bâche ou une planche
- avancer et reculer entre des obstacles
- se déplacer latéralement le long d'une barre ou sur une barre
- passer dans un passage étroit
- passer sous des barres
- etc.
Vous pouvez (et à mon avis vous devez) aussi lui apprendre à se calquer sur vous à pied, c'est à dire à avancer lorsque vous avancez, à s'arrêter lorsque vous vous arrêtez, à reculer lorsque vous reculez, et à pivoter sur ses hanches lorsque vous avancez vers ses épaules. Ce travail peut très bien se faire dans les déplacements quotidiens.
Quelques questions :
A-t-il un comportement un peu joueur avec vous ?
Est-ce qu'à pied vous pouvez déplacer aussi facilement son avant-main que son arrière-main, et le faire reculer facilement sans le toucher ?
A-t-il tendance à placer son poids sur l'épaule qui est de votre coté lorsque vous marchez avec lui ?
Message édité par: Marcantoni, à: 2008/06/25 14:25
J'ai remarqué que des massages avant de monter permettaient de "brancher" l'attention du cheval sur moi. A moins que ce ne soit moi qui me "connecte" au cheval car j'essaie à ce moment là de faire abstraction de l'environnement extérieur...
Bonjour et merci à vous tous!
Hervé :
En liberté, il est extrêmement respectueux : il ne rentre jamais dans mon espace, il me suit, s'arrête quand je m'arrête, recule si je recule. Je peux facilement faire pivoter ses hanches. Pour ses épaules, c'est plus difficile, mais je pense que c'est parce que je m'y prends mal.
Il part à la piste sur demande, change d'allure à la voix sur cette même piste, change de sens, revient quand je l'appelle.
Un petit bémol cependant, lorsqu'il est un peu chaud : juments en chaleurs, quelque chose qui attire son attention, ou certains jours (assez rares ceci dit) où il a moins envie, le caractère reprend le dessus et il peut chercher à me dépasser ou à me pousser pour ne pas aller à la main qu'il aime moins. J'ai l'habitude de ne rien lui laisser passer dans ces moments-là.
En main, il est très respectueux aussi. Ces temps-ci évidemment, c'est un peu plus difficile, il tente de déborder, mais il est gérable.
S'appuie-t-il plus sur l'épaule proche de moi lorsque je marche à côté de lui : je ne sais pas, je n'ai jamais fait attention à cela, mais je vais m'en préoccuper dès demain!
Ce que vous avez dit est tout à fait juste, lui qui en général est très à l'écoute, ne m'écoute plus ou d'une oreille fort distraite, c'est exactement la sensation que j'ai, et vous définissez exactement ce que je recherche : comment récupérer cette attention.
Merci pour vos conseils.
Sophie
Oui, c'est vrai qu'inconsciemment, lorsqu'il a commencé à beaucoup bouger à l'attache en voyant les copains les 2 dernières fois où je l'ai monté, j'ai eu tendance aussi à le masser et lui parler. Ca a eu l'air de le calmer un peu.
Pour le travail sur les endroits qui pose problèmes, c'est une bonne idée, j'avais entendu parlé de cette méthode, je vais essayer de l'appliquer.
Marie : lorsque je l'ai acheté mon cheval n'avait aucune éducation! Sa propriétaire précédente le laissait tout faire et le gavait à longueur de temps. Il a fallu 3 mois pour le remettre au boulot et lui faire comprendre qu'il avait pas le droit de me marcher dessus! Je pense que personne ne le lui avait jamais bien expliqué, ou alors il avait oublié depuis...
Après cela nous avons eu une grande complicité, même si ce n'est pas un cheval "calin". Mais... il a du caractère, surtout lorsqu'il y a de la concurence. Il y a un an, il avait commencé à essayer de se lever devant le boxe d'une jument ou d'un hongre qui luirevenait pas : essayé parce que je lui ai vite fait comprendre que c'était interdit en main.
C'est aussi un cheval très bien dressé, il connaît aussi la levade. Il ne s'en sert jamais en défense, mais quand il est chaud je me méfie de mes mains j'essaie de le garder bien en avant car il a vite fait de s'acculer, et je ne voudrais pas qu'il en vienne à se lever.
Par contre, il se sert de ce qu'il sait faire pour échapper au demandes.
Cet après-midi, il ne voulait pas aller à main droite, quand je voulais l'y mettre sur demi-volte ou demi-tour sur les hanches, il partait latéralement pour échapper...
Donc oui, comme vous l'avez si bien dit, c'est comme le cheval que vous monter, un monsieur qui a ses susceptibilités dans certaines circonstances,même s'il est en général adorable.
Je vous remercie tous pour vos conseils, ils me seront précieux car je pense que l'été va être compliqué pour moi, sa jument vient de redéclancher ses chaleurs cette semaine... Il faut donc que je trouve une solution pour qu'il accepte de m'écouter un peu car bien évidemment, il est bien dans sa tête au pré, c'est dans cet environnement qu'il a retrouvé son équilibre depuis que je l'ai acheté, il est hors de question que cela change. Ca le rend sans doute plus compliqué parce qu'il vit pleinement sa vie de cheval, mais c'est tant mieux,C'est à moi de trouver les bons arguments!
Merci à tous,
Sophie
Bon, apparemment, mes interrogations n'ont pas grand intérêt, ce que je peux comprendre d'ailleurs, elles sont bien trop novices sans doute...
Je vais tenter d'aller chercher la lumière ailleurs.
Dommage, j'aurais bien aimé avoir quelques réflexions issues de vos expériences bien plus grande que la mienne. Je suis une cavalière qui travaille uniquement au ressenti, car je ne vois pas. La communication avec mon cheval est donc primordiale pour moi, et j'ai vraiment eu l'impression pour la première fois qu'elle était interrompue ce qui m'a beaucoup déstabilisée et cela m'aurait aidé de savoir si j'étais dans l'erreur ou non.
Désolée donc d'avoir publié ce sujet.
Sophie