Abattoirs d'Ales
- Vous devez vous connecter pour poster des commentaires
Ce qui est humain, c'est d'être omnivore. Et cela depuis des millions d'années.
La cruauté est aussi humaine, mais l'humanité n'en a pas le monopole et l'exerce de bien des façons.
Je ne suis pas sûr que le fait de consommer des protéines animales soit le meilleur révélateur de notre cruauté. D'ailleurs, qualifier de sauvage, l'alimentation des humains parce qu'ils mangent de la viande et des poissons est un non-sens.
Je comprends que l'on s'indigne de la condition faite aux animaux dans l'élevage (on pourrait parler aussi de la chasse ou de la pêche "de loisir"), mais j'assume pleinement le fait de manger des animaux et des produits animaux (lait et laitages, œufs...).
On n'est pas obligé de fabriquer des étables ou des poulaillers géants dont les animaux ne sortent jamais.
On n'est pas obligé de faire de l'élevage industriel de porcs.
On peut parfaitement assumer sa condition et sa place dans la chaine alimentaire sans être une brute sanguinaire et cruelle.
la viande c'est quand même d'abord de l'énergie rapidement assimilable pour la survie de l'être vivant , c'est pour cela que nous sommes programmés pour etre carnivores ,
ensuite , dans une société ou la survie n'est plus l'objectif premier de la vie , l'homme peut - en effet - faire des choix alimentaires ,
et donc se poser les questions philosophiques de ces choix alimentaires , puisque c'est le choix qui devient la problematique existentielle ...
Ce qui est humain est de CHOISIR en tenant compte des conséquences de ses choix sur soi-même et sur les autres.
Dire que pour rester humain il faut manger du boeuf carottes parce que les êtres humains le font depuis des millions d'années (!) c'est proférer deux sophismes, définir l'homme par un attribut non essentiel d'une part et prétendre que la tradition a toujours raison d'autre part.
Tuer des animaux dans des conditions atroces sans nécessité est de la cruauté.
Si les mêmes exactions étaient commises sur des êtres humains, personne ne douterait de leur caractère monstrueux.
Ceux qui admettent une telle différence de traitements entre les espèces sont tout simplement des spécistes. Ils considèrent que les animaux peuvent être traités comme des objets de consommation parce qu'ils sont d'une autre espèce, exactement comme dans le passé, les racistes pensaient que les africains pouvaient être traités comme des bêtes de travail parce qu'ils étaient différents.
Parfois la barbarie ne repose que sur un préjugé.
Une partie d'entre nous a le luxe de pouvoir choisir. Pour ceux-là, le choix est effectivement philosophique.
Faire du mode alimentaire un attribut non essentiel de l'homme c'est peut-être bien ne pas prendre en compte l'importance que son alimentation a pu avoir dans son évolution.
D'autre part, il n'est pas question de tradition mais de culture. Notre façon de nous nourrir fait partie de notre culture et nous vivons dans un pays où cette culture de l'art culinaire est particulièrement importante.
Et si le propos est de mettre toutes les espèces sur le même plan, alors, effectivement, ce n'est pas mon point de vue. Cela le serait que je ne monterai pas à cheval et n'aurait pas l'idée d'enfermer un tel animal, fusse dans un pré, pour mon simple plaisir. Après tout, il ne me viendrait pas à l'idée d'enfermer un humain dans un parc.
Il est probable, pour de nombreuses raisons dont des raisons pratiques, que la part de l'apport animal dans notre alimentation sera amenée à diminuer, il est souhaitable que les conditions de vie et de mort des animaux d'élevage évoluent vers moins de souffrance, mais pour ma part, personne ne me convaincra de devenir vegan.
Ce n'est pas un luxe puisque l'alimentation végétarienne est moins onéreuse que l'alimentation carnée.
en tous cas ,
le monde moderne fait que l'on choisit probablement son menu pour midi , mais on ne choisit pas les démons de son existence ...
Vous pourriez éviter d'éditer vos messages après qu'une réponse leur soit apporté ?
On se moque de l'évolution, ce qui importe est notre situation actuelle (si on peut dire).
La tradition ne serait donc pas culturelle ? elle est de quelle nature alors ? LOL
L'idée n'est pas de traiter les animaux commme des êtres humains, c'est ridicule et caricatural, mais d'accepter l'idée que leur nature différente ne justifie pas tout de notre part, en particulier des atrocités.
Personne ne vous convaincra, soit. Mais vous savez ce que l'on dit à propos de ceux qui ne changent jamais d'avis ? Et à juste titre puisque cela signifie que la raison et les arguments n'ont pas prise sur eux.
Je pense qu'Olivier voulait dire que l'on a le LUXE de CHOISIR ... et pas une question de prix de la viande et des légumes .
Si ce n'est pas une question de prix c'est une question de quoi alors ?
Comme si la cruauté était plus humaine que son rejet...