Ca fait des années que je ne mange plus de viande et je m'en félicite, je ne me nourris pas des agonies. 

Idem pour moi depuis vingt ans.

Ales n'est pas une exception c'est la règle.

Comme Piotr et Hervé …
 

Lire :

http://www.matthieuricard.org/books/plaidoyer-pour-les-animaux  pour comprendre comment l’horreur se banalise. Le chapitre concernant les abattoirs est sans appel avec, entre autre, cette jument mettant bas dans le couloir d’abattage, le poulain arraché au ventre de sa mère et jeté vivant dans la fosse à viscères…

Je pense qu’il faut apprendre à regarder l’horreur…Et cesser de se taire.

Et on apprends comment à regarder ? moi je ne peux pas je mets des semaines à m'en remettre et j'ai besoin de fonctionner normalement . Donc je me protège.

La question est plutôt que faire pour que ça change ? parce que tout le monde ne va pas devenir vegan , donc au moins améliorer les conditions serait déjà pas mal.

Je ne crois pas qu'en regardant des vidéos affreuses et en disant son effroi sur les réseaux on change quoi que ce soit .
Le chef amérindien Almir Narayamoga Surui, rencontré cette semaine lors d'une conférence , disait fort justement " on ne change pas le monde avec des émotions, mais avec des actes concrets" .
Ce genre de vidéos si elle n'est pas suivie d'actes concrets dans la vraie vie ne fera rien pour le respect animal , ce sera juste un gros coup d'émotion de plus .

Alors quoi ? 

Alors on signe des pétitions et on vote.

Pourquoi l'horreur se banalise ? QUI nous tire vers le bas en défendant des méthodes d'abattage moyen ageuses ?

Poser la question c'est y répondre.

 Avant de faire des pétitions , et d'accuser l'ensemble de la filiere viande , sachez que La DGAL a ordonné ce matin la fermeture immediate de l'abbatoir par mesure conservatoire .

 il y a eu des petitions.

bravo à l'asso L214,
regarder n'est pas indispensable, publier oui.
respect également aux végétariens

Comme Juliette, je me garde bien de regarder ce spectacle.
Je n'ai pas besoin de ça pour me faire une idée sur la violence dont nous sommes capables envers les animaux comme envers les hommes.

Pour autant... Renoncer à ma nature d'omnivore ?
Pas si simple....
J'avoue que je me pose des questions à propos des mammifères et que je suis prêt à m'engager pour un code de conduite responsable en matière d'élevage, d'abattage, de pêche... même si je n'ai pas une grande empathie pour les poulets et les poissons.
De là à renoncer à tout apport animal...
Et les plantes, d'ailleurs ? Croyez-vous qu'elles ne sont pas vivantes ? Plus on les étudie et plus les plantes apparaissent aussi comme des formes de vie respectables et bien plus complexes qu'on pourrait le penser de prime abord.

Que nous reste-t-il ? Les cailloux ?

Alors, bien sûr, Matthieu Ricard, le bouddhisme... Oui, mais, là encore, l'idée qu'on se fait généralement de cette religion devrait être tempérée par ce qu'on sait (quand on veut savoir) du statut des paysans qui travaillaient sur les terres de ces "lieux saints" (suffisamment attachés aux bien terrestres pour posséder pas mal de terres) quand le Tibet était indépendant, ou de la vie des gosses enfermés aujourd'hui encore dans ses monastères. Alors après, le soi-disant respect de la vie, tout le machin philosophico-religieux part un peu en quenouille...
Et nous nous retrouvons objectivement seuls face à ces questions du statut animal et de notre alimentation. Ce qui n'est pas plus mal, d'ailleurs ; au moins, cela fait de nous des êtres responsables et capables de penser par eux-même. ;-)

N'étant pas particulièrement "viandard" je renoncerais toutefois difficillement au boeuf carrotte et à la carbonnade flamande que mon épouse sait mijoter avec amour et talent. Quant aux plantes, n'importe quel jardinier attentif à son art sait qu'elles ont également leur souffrance et qu'elles savent l'exprimer.

Cela ne nous avance pas beaucoup, j'en conviens.

Le cochon peut être un excellent animal de compagnie, aussi fûté qu'un chien. Qui n'a pas eu de bassin d'agrément ne soupçonne pas comme les poissons peuvent être attachants et aimer les gratouillis sur le dos. Enfant, j'ai le souvenir des oies qui investissaient la cuisine de mon arrière grand-mère pour signaler avec insistance qu'elles avaient pondu...

On ne s'en sort pas. Alors comme dit Olivier, que les choses se fassent pour le mieux.