Catherine Henriquet Championne de France de Dressage...
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Voici un cavalier représentant l'Ecole Française aujourd'hui disparue:
On mesure l'immensité du fossé qui sépare cette équitation de celle que l'on voit sur les rectangles.
dommage que les chevaux hochent de la tête au piaffer ; il doit y avoir une pièce manquante là aussi dans le dressage...... Par contre, on voit plus de légèreté aux aides, des chevaux plus libres, mais ce n'est encore pas ce qui me plait sur certains mouvements...
Ce qui est appelé "trot espagnol" ne serait pas plutôt du trot à extension soutenue ?
Je pense que cela est normal : dans le piaffer le cheval se sert de son encolure comme balancier si on lui laisse le libre jeu de celui ci sans le contraindre en tirant sur les renes.
il est utile d'avoir des passionnés qui vont rechercher de telles vidéos et les mettent sur le site, merci ...
ce témoignage historique est à relativiser puisque les cadences ont forcément été modifiées, et les objectifs n'étaient pas de chercher la stabilité du devant, pour répondre à la remarque ci dessus .
ce qui est appelé trot espagnol est fait par un cheval de type pur sang, donc différent de ce qu'on voit avec des ibériques.
donc un document très intéressant sur le plan patrimonial, mais je n'irai pas jusqu'à comparer 1920 et 2013 ...
au trot, le cheval n'a pas besoin d'utiliser son balancier comme au pas ou au galop ; j'ai donc du mal à comprendre pourquoi il en aurait besoin au piaffer, trot sur place et sur les hanches (sauf si le garrot est trop enfoncé et empêche un libre jeu des épaules ?)
Ce que l’on prend pour une instabilité du bout de devant est en réalité les oscillations de l’encolure dont le cheval se sert « pour gérer son équilibre à l’aide des effets de geste (1) complexes de l’encolure. »
Le cheval se sert en effet de son encolure « pour superposer avec précision le centre de gravité de l’ensemble au centre des pressions, compte tenu que l’élévation des membres au soutien est une source de déséquilibre. »
« Au pas, au piaffer, à tous airs comme à toutes les allures, les gestes de l’encolure rétroagissent sur les membres du cheval, selon que l’animal veut décharger un membre au soutien ou charger un membre à l’appui. Les effets de geste (1) se succèdent à la cadence de la coordination motrice de l’allure. Ils sont fugitifs et constituent des configurations ou le principe d’alignement (2) est exploité à chaque instant. »(D.OLLIVIER, Qu’est -ce que la Légèreté ?, p436)
(1)Effet de geste :
« 1°Le geste d’abaissement du balancier décharge l’avant main et charge l’arrière main.
2°Le geste de relèvement du balancier charge l’avant main et décharge l’arrière main
3°Le geste latéral du balancier vers la droite décharge l’antérieur droit en chargeant l’antérieur gauche, et inversement pour geste contraire. » (L.de Sévy, Les allures, le cavalier, 1919 Jean Michel Place éditeur, Paris 1993, p14)
Plus proche de nous René GOGUE analyse ces effets de geste du balancier tête encolure du cheval dans son livre « Problèmes équestres »(Edition Maloine p 147 à 155) et il conclut : « Ainsi les cavaliers qui bloquent l’encolure enlèvent au cheval des possibilités appréciables d’économie des forces et de réussite » « Les geste du balancier jouent un rôle extrêmement important dans la locomotion normale du cheval . »
D.OLLIVIER procède à une étude et une analyse complète de l’effet de geste notamment dans son premier livre « L’équilibre du cheval monté » malheureusement épuisé.
C’est parce que les cavaliers modernes ignorent cet effet de geste qu’ils bloquent ce balancier en voulant le fixer en tirant sur les rênes : cette recherche de fixation de l’encolure a pour conséquence qu’actuellement la quasi intégralité des piaffer que l’on voit en compétition sont effectués en avançant et non sur place.
Le cheval, pour piaffer sur place et ne pas perdre son équilibre, se sert de la liberté oscillatoire de son encolure dont la nature l’a dotée.
(2) Principe d’alignement : « Principe selon lequel un cheval est en équilibre lorsque la résultante des forces qui le meuvent passe par le centre de gravité. »(D.OLLIVIER , Dictionnaire d’équitation, p10)
pas d'accord avec tout, mais c'est pas grave ! je n'ai jamais vu mon entier, piaffant en liberté devant la jument, planter des pots de cette manière.... Et ma juju, au piaffer, rênes courtes ou longues, ne plante pas des pots non plus.....
Par contre, quand elle se mettait trop sous elle des antérieurs, donc en déséquilibre, là, oui, elle avait tendance à compenser en hochant ainsi ; rectif a été faite depuis..... :)
c'est peut etre du à ce type de cheval (un anglo arabe) qui a une grande élasticité.
En regardant la vidéo au ralenti (00:56 à 1:19), je vois que c'est tout le corps du cheval (et donc l'encolure aussi mais pas que l'encolure ) qui se projette vers le haut lors la phase de poussée du diagonal à l'appui : le cheval monte et descend successivement.
oui, le cheval se projette vers le haut, mais pas que grâce à la flexion de l'arrière, et je pense que c'est pour cela qu'il soulève la tête, pour aider l'avant main, grâce à chaque antérieur, à se décoller vers le haut ; c'est là que ça me gêne ; si flexion correcte et report correct sur les hanches, ce serait l'arrière main qui projetterait entièrement le cheval verticalement. Le cheval aurait alors l'encolure fixe car le garrot remonté et le jeu des épaules libre. Enfin, c'est ainsi que je ressens le mouvement.....
Ca me fait penser à ces pirouettes au galop où le cheval soulève l'avant avec le renfort de l'encolure pour s'épargner la flexion et l'abaissement des hanches correct.
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A la décharge de Mme HENRIQUET, mon sentiment est que les reprises du Grand Prix et du GPS sont si difficiles (par l'enchainement rapide des figures et des aires notamment) qu'il est très difficile (voir impossible) de pouvoir monter ces reprises dans la descente des aides.
Ce n'est d'ailleurs pas mon sentiment, c'était l'avis de WATTEL (D.OLLIVIER dans le tome III de son Histoire de l'école Française cite les propos de WATTEL: « La Fédération Equestre Internationale sous l’impulsion de son brillant secrétaire général décida de modifier la reprise exigée, d’en augmenter la difficulté et d’assurer l’impartialité du pays chargé du classement des concurrents. Chaque nation voulut introduire dans la reprise les mouvements qu’elle croyait susceptibles de favoriser les nationaux. Cela donna lieu à une succession de réunions pendant lesquelles ces questions furent discutées. Les uns donnaient plus d’importance à une allure qu’à une autre, d’autres exigeaient certains mouvements, les allures artificielles passage et piaffer furent ajoutées. De ces discussions sortit une reprise qui était un monstre. Un monstre de difficulté accumulées, une série de traquenards, de pièges, un résumé de toutes les difficultés. » «On a dit que ces épreuves faisaient faire des progrès à la science de l’art équestre. Je ne le pense pas. Je ne l’ai pas constaté »(Wattel, Souvenirs équestres, manuscrit 1953 p 67, p71) )
Je me souviens aussi avoir lu (mais là je ne sais plus ou, JP nous le dira dés qu'il sera moins vexé par mes propos et s'il le veut bien ) une anecdote rapportée par M.HENRIQUET : ce dernier disait à Reiner Klimke qu'il pourrait monter avec plus de légèreté (ou quelque chose dans cette idée); et celui ci lui avait répondu "oui, mais j'ai un grand prix à gagner".