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La merveilleuse équitation des rectangles

66 réponses [Dernière contribution]
JP
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Upwelling,

La notion d'acculement n'a pas etee inventee par Baucher. N'importe quel dresseur qui a travaille assez de chevaux dans le rassembler a du affronter l'acculement un jour ou l'autre, specialement quand les chevaux etaient aussi assis que ceux de DLG. Quand a ma pensee elle n'est pas formattee par qui que ce soit, si ce n'est par ma propre evolution qui dure maintenant depuis 50 ans.

Apres avoir recu l'enseignement plein de bon sense pratique d'un officer de spahis qui nous disait peu mais nous faisait faire beaucoup (course, complet, poulains, randonnees, galopades en tout genre), mon equitation a etee rationalisee par Oliveira et ses disciples. Toput le monde a voulu epingle une etiquette sur son dos, mais il etait un ecuyer de synthese qui admirait Baucher autant que Steinbrecht. Comme dit mon ami Jose Manuel Correia Lopes "Nuno etait un ecuyer tauromachique sophistique issu de la culture portuguaise". Les Portuguais ont absorbe tout le monde: La Gueriniere, Baucher, Fillis, Steinbrecht, Danloux, Saumur (Saint Andre a ete instructeur chef de Mafra), maintenant les allemands. Curieusement, Sjef Janssen et Anky ont appris de Hildegard Gekiere en Belgique qui avait ete l'eleve de Jose Athayde en meme temps que moi. Je me rappelle qu'elle m'a dit un jour que sa jeune eleve hollandaise etait douee et avait un futur.  

Bref Oliveira admirait Baucher et se servait de ses procedes en dose homeopathique mais debourraient tous les chevaux dans un mouvement en avant sans relache (j'en ai debourre 5 sous ses ordres et des dizaines sous les ordres de Athayde et ca m'a donne une priorite absolue pour l'impulsion = voyez mes videos de poulains sur Youtube avec mes eleves). Oliveira m'a dit un jour: "en equitation, j'ai tout fait, tout essaye". Il n'avait aucn sectarisme de chapelle et etait ouvert a tout, un peu comme Baucher (sauf que Baucher insistait a etre exclusivement un novateur et donc rejetait par arrogance des choses qu'il aurait du garder pour eviter bien des deboires a ses admirateurs. L'equitation en place ne mene que jusqu'ou elle va, c'est a dire pas tres loin (pardonnez le jeu de mot :).  Je n'ai pas dresse 2 champions d'Europe de complet et un champion d'obstacle de Grande Bretagne en faisant du baucherisme ralenti.

Les anglais m'ont beaucoup appris sur l'equitation d'exterieur et en echange je leur en appris un peu sur le dressage. Les chevaus allemands m'ont montre ce qu'il etait possible de faire du point de vue des allures et Totilas est le cheval de dressage le plus beau et le mieux dresse que j'ai vu (meme si je le preferrerais plus leger). J'ai vu travailler Tom Dorrance (le pape de l'equitation naturelle) qui m'a peu impressione, mais par contre j'ai beraucoup appris d'un eleve de Glen Randall qui a dresse tous les Trigger de Roy Rogers, les chevaux de Ben hur et le Black Stallion. J'ai etudie Konrad Lorenz longtemps avanr de rencontrer Dr Robert Miller (imprinting des poulains), etc. etc. L'Endotapping que j'ai concu comme une methode de relaxation profonde, une ecole rationelle des aides et un mpyen de developement biomechanique radicale aurait pu etre une idee de Baucher (certainement dans l'esprit) mais en fait elle m'est venue en lisant un livre sur les methodes des indiens americains qui se servait de tapotement pour calmer les chevaux captures, une fois qu'ils etaient couches et entraves). Des annees plus tard, j'en ai parle avec des Chiricahuas autour d'un feu a  Watrous au Nouveau Mexique, qui m'ont confirme avoir entendu leurs anciens en parler. J'ai travaille avec des veterinaires, des marechaux, des chiropracteurs, des dentistes et ils m'ont montre bien des solutions a des problemes qu'on imagine equestres.

Dans tout ca, que reste t'il de Baucher? Il a eu des idees formidables (separation des aides, resolution des problemes localement, chevaux qui suivent la main a une distance courte et respectueuse mais qui ecoutent les jambes tout aussi respectueusement, tout les effets de l'eperon, l'effet d'ensemble bien compris suivi par la descente des jambes, quelques une des flexions pratiquees sans exces, quoique Beudant s'en soit passe eventuellement). Bref, vous les connaissez mieux que moi. Ce qui compte chez Baucher, c'est l'esprit de recherche et d'evolution. S'Il avait vecu 50 ans de plus, il aurait ri des gens qui ont adopte sa deuxieme methode integralement car il l'aurait abonadonee aussi surement qu'il a laisse tomber la premiere.  Donc dans ce sens, je suis baucheriste, ce qui est exactement l'inverse d'etre "formatte".  La manipulation de l'energie, la communication telepathique que Beudant pratiquait surement, le conditionement operant, les lois de la biomechanique, la flexion laterale du dos et ses implications pour l'equitation, voila ce qui m'interesse aujourd'hui. Baucher, on en fait comme on fait de l'orthographe, c'est indispensable mais pas suffisant pour ecrire le livre de l'equitation moderne. Tel qu'il nous l'a laisse, c'est une vision geniale pour son temps mais encore incomplete de l'equitation parce qu'il n'a pas eu le temps d'aller plus loin.

Oliveira a eu la chance d'etre precede par des geants comme lui et de pouvoir construire sur leur bases en faisant une synthese magistrale, mais il n'y a aucune raison de s'arreter la. Il reste beaucpup a expliquer, a comprendre, a ameliore, il y a a des bien meilleurs chevaux aujourd'ui qui permettent d'aller plus loin. Naturellement, la majorite des cavaliers se contente de les exploiter mal et de presenter comme travail de dressage ce qui n'est en fait que le resultat d'un elevage bien fait. Les vraiment bons cavaliers ont toujours etes rares car, comme nous le savons tous, l'art est difficile et une vie n'y suffit pas. Merci de l'opportunite d'ecrire (tres mal) un peu de francais.      
JP

      

JP  Giacomini
Lexington Kentucky USA
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VOCHE Jacques
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Pour moi Baucher est le premier qui a comprit, comme la physiologie aujourd'hui, que la posture et l'équilibre sont les deux aspects d'une meme réalité.
L'équilibre est l'aspect biomécanique, la posture est l'aspect physiologique.
Baucher est le premier écuyer à avoir expliqué la relation qui existe entre la posture et l'équilibre.
Lorsque Baucher a écrit "Un cheval se met en mouvement qu'à la suite d'une position donnée", il avait compris que le mouvement dérive de la posture.
Or il faudra attendre 1967 pour que Bernstein, célèbre physiologiste russe, publie The Coordination and Regulation of Mouvement ou il expose la théorie selon laquelle "La posture consiste à se tenir prêt pour l'action".
Aujourd'hui les physiologistes comme les biomécaniciens s'accordent à dire que la mouvement est inséparable de la posture dont il dérive (Alain Berthoz)
A partir du moment ou il est démontré qu'il existe un lien d'assujettissement entre un mouvement et une posture, cette causalité implique que le contrôle de la posture amène nécessairement le contrôle du mouvement.
C'était la thése de Baucher dés 1833.
Cependant cette constatation scientifique n'a toujours pas penétré le monde moderne du dressage.

upwelling
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en attendant un juge de dressage , qui ne se pert pas dans le brouillard des questions subsidiaires , va regarder que le cheval pousse derriere dans le piaffer , car il sait que le geste du bras necessaire au piaffer dit ideal découle de la qualité du geste de l'arriere main ... 

 

VOCHE Jacques
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Inscrit: 17/03/2006

et oui et c'est la raison pour laquelle on voit d'aussi mauvais piaffer sur les rectangles : la posture est une "question subsidiaire" pour eux et pour vous, alors qu'elle est la donnée fondamentale et préalable.
Ainsi l'on voit de joli chevaux ( car les chevaux de concours sont toujours l'élite de ce que l'élevage nordique ou ibérique produit, les sujets moyens n'ayant pas droit de citer sur les rectangles meme s'ils sont bien dressés ) sous eux de devant ( donc sur les épaules) et qui avancent dans le piaffer que les cavaliers ne parviennent pas à stabiliser, faute d'avoir préalablement refoulé la grande encolure sur le tronc.Mais vous l'avez dit vous meme upwelling, la posture est "subsidiaire"...alors...

VOCHE Jacques
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Inscrit: 17/03/2006

Pour ceux que cela intéresse :

La Posture :
« Arrangement stable des différentes parties du corps dans l’espace en fonction de l’environnement.
La posture est l’expression d’une adaptation de l’individu au monde qui l’entoure. C’est donc une activité motrice, un processus dynamique….
La posture est un terme physiologique. Elle est constamment assujettie à de multiples ajustements de la part de la musculature squelettique pour conserver l’équilibre. Terme synonyme d’attitude. « L’attitude ne peut etre distinguée de la posture qui en constitue l’étoffe (Paillard J. 1961). » On peut donc parler d’attitude posturale.

L’activité posturale a trois fonctions essentielles :
- Lutter contre les effets de la gravité…
- Assurer l’équilibre du corps immobile lorsqu’une force externe s’ajoute aux effets de la gravité…
- Coordonner le maintien de l’équilibre du corps avec l’exécution d’un mouvement ou d’un déplacement (D.Richard, D.Orsal)
Du fait que les effets de la gravité s’exercent en permanence, la lutte contre la gravité est, elle aussi, permanente. C’est ce qui explique la nécessité de stabiliser la posture. C’est le role de la stabilisation. Pour l’obtenir, interviennent l’appareil vestibulaire, la vision, le sens kinesthésique et le toucher.’La posture est donc controlée par la perception (Berthoz)’. C’est une des raisons pour lesquelles elle est relative à un environnement. Certains parlent d’ancrage environnemental.
…on observe que les muscles antigravitaires sont extensurs pour la plupart. C’est la raison pour laquelle ils sont en général plus developpés que les flechisseurs. Ces derniers ont donc besoin d’un entrainement particulier pour accéder au meme développement que les extenseurs.
L’arrangement des différentes parties du corps est toujours un compromis entre la lutte contre la gravité et la coordination des mouvements destinés à satisfaire une adaptation. Pour que l’équilibre ne soit pas inquiété, il faut que le passage d’une posture à l’autre s’effectue avec un certain continuum. Il faut que la posture suivante diffère très peu de la précédente et ainsi de suite. On a meme soutenu que le mouvement était une succession de postures. Dans ces conditions, la conservation de l’équilibre consomme le minimum d’énergie, ce qui est conforme au principe du moindre effort. On retrouve l’idée de plus en plus répandue et formulée par Bernstein que la posture est la forme dynamique de l’individu prêt à bouger. Dans cet esprit, on retrouve l’idée que le mouvement peut etre considéré comme une succession de postures dont la présente contient la prochaine. Nous sommes en présence d’un aspect particulier de la posture et de sa fonction anticipatrice.
…les modifications de la posture parce que celles-ci engendrent des déplacements du centre de gravité. Tant que les modifications de la posture ne sont pas importantes, la projection du centre de masse ne sort pas du polygone de sustentation déterminé par les appuis et la posture est stable et confortable. Si la posture subit des modifications importantes, celles-ci entrainent des déséquilibres et une stratégie doit etre mise sur pied pour rétablir l’équilibre.
Conserver l’équilibre dans toutes le situations, voilà bien une fonction de la posture. Une posture est donc toujours liée à une activité donnée et il y a donc autant de postures que d’activités déclarées. On recense les postures de sommeil, de tétée, de soumission, de menace, d’attaque, d’accouplement, de vol, etc…
Les postures ont également un role de déclencheurs sociaux par leur fonction de signalisation. Darwin a mis en évidence la correspondance entre la posture et l’émotion qu’elle traduit dans son ouvrage (L’expression des émotions chez l’homme et les animaux 1872). Si la posture véhicule une émotion, c’est pour que celle-ci fasse l’objet d’une communication.

Posture du cheval monté
La posture optimale du cheval monté est le rassembler. C’est une position-mère, …une posture préférentielle. C’est la seule posture rationnelle qui allie la mise en équilibre des masses en les superposant et la facilité de se mouvoir, donc la mobilité. Le rassembler est difficile à obtenir du fait qu’il demande un gros effort de la part des fléchisseurs alors qu’on sait que cette musculature est déficiente par rapport aux extenseurs, principaux agents de lutte contre la gravité. Il faut donc etre très prudent sur le developpement de cette musculature…l’importance de la posture réside dans le fait qu’elle contient les conditions initiales du mouvement qui va suivre…’Un cheval ne se met en mouvement qu’à la suite d’une position donnée(Baucher)’. ‘La posture prépare au mouvement (Bernstein)’. »(D.OLLIVIER Dictionnaire d'équitation)

« LE MOUVEMENT DERIVE DE LA POSTURE
La physiologie nous permet de retenir que la culture de l’allure ne rend pas compte de la posture…au lieu de faire dépendre la posture de l’allure, l’équitation rationnelle fait dériver l’allure de la posture. C’est la raison pour laquelle le rassembler est inacessible aux milieux que la posture n’a pas encore pénétré. Ils ignorent que la reconstruction posturale est le propre du cavalier, et que, pour se rassembler, encore faut-il que le cheval se trouve dans la situation biologiquement appropriée, avec laquelle on a pris le temps de le familiariser. »( D.OLLIVIER in Qu’est-ce que la Légèreté, 2012 p146 à 150)
« Pour le cheval habitué à synchroniser les mouvements de l’encolure avec ceux des membres dans la posture aplatie, la reconstruction posturale…est une remise à plat de l’activité posturale à la racine. Changer ainsi de posture n’est pas un projet simple. C’est une opération délicate au cours de laquelle la musculature juxtavertébrale va être amenée à modifier la direction des rayons osseux, à recruter des synergies qui n’étaient pas utilisées jusque-là ( muscles releveurs de l'encolure associé aux psoas et abdominaux ), bref, un ensemble de modifications profondes qui vont changer le ou les schémas corporels du cheval, sa posture, ses ajustements posturaux, son équilibre et la forme des mouvements qui en découlent de ces transformations. On va donc se livrer à une véritable rééducation…. »(D.OLLIVIER in Qu’est-ce que la Légèreté p 99)

FARNAULT Philippe
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Inscrit: 25/07/2006

 JP, j'aimerais bien que vous nous présentiez Patricia Galvin de la Tour d'Auvergne, si cela ne la dérange pas. J'ai lu sur Eurodressage : américaine, olympienne, elle vivrait en France ? Merci à vous.

JP
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Note on Patricia Galvin, translater
. extrait de ma preface du livre de Decarpentry. Si il ya des lecteurs qui ne cmprennent pas l'anglais, je le traduirais plus tard, a moins que quelqu'un veuille le faire

We owe the original translation of this work to Patricia Galvin (later the Princess of La Tour d’Auvergne after her French marriage). This diminutive American rider rode the Irish bred thoroughbred gelding Rath Patrick at Aachen and in two Panamerican Games, where he won each time. She also participated in two Olympic Games (1960 Rome Games where she was 6th and 1964 Tokyo Games where she lead the US Team to a 4th place thanks to her 8th individual placing). Galvin and Rathpatrick had a special debt to Decarpentry. General Durand, former Chief Rider and Director of Saumur reminds us in his preface of “The Advice of General Decarpentry to a Young Rider” (Favre Ed.): “The Canadian Leonard R. Lafond trained the horse Rath Patrick by following to the letter the teaching of Decarpentry and completed it by a course at Saumur before the Stockholm Games where he ended in front of the French competitors.” After the death of Lafond, Patricia Galvin acquired the horse and went on to the successes we know. 

She was coached for years by the Olympic rider and author Jean Saint Paillard and Jean Salmon. She visited Oliveira in Lisbon with Saint Port Paillard where she was quite taken by Oliveira’s talent and the beauty of his horses’ piaffe and passage, according to Captain de Fombelle, another show jumper, who was present.

Patricia Galvin de la Tour d’Auvergne was a passionate observer of dressage masters. She tells us in “Dressage for Girls and Grandmothers”, edited by William Steinkraus: “I have watched the dressage masters and they all seem to have a sort of budhisitic detachment, an intense concentration on things like walking on a straight line, endlessly playing with a horse’s mouth until he gives just as he should, or monotonously starting and stopping at X until the watcher is bored to death. Dressage magic formula is the overpowering force of gentleness and repetition”. This seems to already describe Decarpentry’s painstaking approach to his preparation for piaffe and passage.

I would be remiss to forget the importance of the Galvin family as sponsors of equestrian sports on two continents. William Steinkraus, the Olympic gold medallist wrote: “The USET, and I personally, will be eternally grateful to Sir John Galvin's family and especially to Trish, the Princess de la Tour d'Auvergne, the wonderful dressage rider, for their generosity in making available to the show-jumping team such horses as Snowbound, San Lucas and Night Owl”, (all international and Olympic competitors for the US). John Galvin also set up a stable in Maisons-Lafitte near Paris for international French dressage riders to train in an adequate facility. It is in this spirit of sponsorship and promotion that Patricia Galvin has made this work of Decarpentry available to English speaking readers. 

JP  Giacomini
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JP
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 La posture est fondamentale comme le dit Voche, mais ca marche dans les deux sens: au debut, le mouvement dans l'equilibre naturel cree un minimum de posture en reaction aux effets de la gravite (le cheval ne veut surtout pas tomber), plus tard la posture du rassembler permet les mouvements d'ecole. Si on adresse la question de la posture par l'essentel, c'est a dire par le milieu du cheval (levee du garot et de l'avant du tronc) par l'effet des eperons (Effet d'ensemble en mouvement en application des lecons de Raabe), la posture de l'encoure devient moins importante et le cheval apprend a s'equilibrer dans toutes les positions, ce qui est indispensable aux chevaux de sport.

L'equitation de la Gueriniere commence par: mouvement avant equilibre. Baucher commence par: equilibre avant mouvement. En fait, le cheval decide ce dont il a besoin pour fonctionner au mieux et npus sommes bien avises de l'observer en deatil avant de prendres des positions d'ecole de pensee qui sont toujours limitantes.

Quand au piaffer, je crois que la position de l'avant main detemine celle de l'arriere main positivement (flexion des posterieurs par elevation du devant) alors que l'engagement des posterieurs demandee avant le placement du bout de devant met toujours le cheval sur les epaules. L'equilibre vient d'abord de la verticalite des anterieurs, ensuite de l'engagement. si le cheval est engage d'abord, on arrive a l'extreme a la position de"l'isard sur un pic" (engagement maximum).

Bon, je dois y aller. Nous devons recolter la semence d'un etalon pour l'avion  de midi, et ensuite concours au Kentucky horse Park.

A plus, JP 

JP  Giacomini
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VOCHE Jacques
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"L'equitation de la Gueriniere commence par: mouvement avant equilibre. Baucher commence par: equilibre avant mouvement":
Je ne crois pas.
La Guerinière et en particulier l'école de Versailles ne travaillait que des chevaux naturellement exceptionnels, l'élite de la production chevaline de l'époque.
Il s'agissait de chevaux ( les bon Ibériques de maintenant sont leurs descendants) qui était naturellement très proches de la posture redressée ( rassembler).Aussi pour les écuyers de cette époque, la question de la posture préalable ne se posait pas, ils disposaient de chevaux qui possédaient intrinsèquement cette posture et les qualités de cette posture pour le travail d'école.
"Travailler un cheval qui n'a pas de probléme d'équilibre permet de faire l'impasse sur ce genre de problématique.Monter un cheval dont la posture convient d'emblée ne pousse pas à s'interroger sur l'éventualité d'une reconstruction posturale."(D.OLLIVIER Hist de l'école française Tome II p 310)
A l'opposé Baucher travaillait des pur sang qui présentent la caractéristique inverse d'etre naturellement dans une posture aplatie ( sur les épaules), posture qui ne permet aucune légéreté et ergonomie pour le travail d'école ( pas celui de l'équitation "large", d'extérieur, qui s'accomode fort bien de la posture aplatie).
C'est pour cette unique raison que Baucher à dut procéder à un travail de reconstruction posturale préalable au mouvement, reconstruction posturale que les Ibériques de l'époque possédaient naturellement.
Pour comprendre Baucher ( et d'ailleurs tous cavaliers ) il faut connaitre le type de chevaux qu'il montait et garder en mémoire que tous ce qu'il faisait été la conséquence des chevaux qu'il travaillait.
En conclusion La Guérinière était aussi soucieux de la reconstruction posturale préalable que Baucher, à la différence que pour le premier c'était une évidence à laquelle on ne pensait meme pas tant cela était évident compte tenu du type de chevaux utilisés, alors que pour le second c'était ( c'est ) l'objet d'un long et fastidieux de travail qui n'a rien de spectaculaire au début.

MAUREL Bernard
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Merci à JP Giacomini de nous avoir fait profiter de son expérience de dresseur et de sa culture fort étendue ... Tout ce que vous dites me réjouit, car c'est dit avec une grande ouverture d'esprit . De plus les références que vous citez sont aussi celles qui il y a déjà quelque temps m'ont enthousiasmé . J'espère que les adeptes de notre forum sauront profiter de ces échanges ...
Sur les rectangles on ne voit que peu de piaffers exemplaires, car il faut les intégrer à la complexité des enchainements et à la précision demandée . Mais la priorité absolue à l'impulsion est la marque des meilleurs : flexibilité des hanches pour pouvoir y entrer, disponibilité et équilibre pour pouvoir en sortir.
Selon la conformation et le tempérament des chevaux, le cheval peut entrer dans le rassembler en reportant du poids derrière, préalable possible à la levade ( ou à l'acculement si ce transfert de poids n'est pas obtenu "correctement ") pour des chevaux ayant des hanches fortes et des jarrets adéquats, ou bien peut y entrer en jouant avec sa masse sans charger l'arrière main mais en augmentant la flexion des articulations postérieures pour des chevaux ayant moins de force et plus de sang ( cf le Decarpentry "Piaffer et passage" cité plus haut ). Dans le premier cas il en sort par une légère poussée des postérieurs à la demande du cavalier ; dans le second il en sort dans la fluidité du mouvement, sur une simple autorisation du cavalier ... ( sous réserve que le tout se soit fait dans la perméabilité à l'impulsion).
J'espère vous croiser cher JP au Kentucky ( où je dois aller en Juillet prochain ) pour poursuivre ce genre d'analyse biomécanique et équestre à la fois.