Le sable fin...
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Bonsoir,
Chacun sait que lorsque les vagues viennent se briser sur la plage, parmis tous les grains de sable en suspension dans l'eau encore agitée, les plus lourds tombent en premier suivis par les plus fins. Ainsi les grains les plus grossiers finissent par diparaître, ne laissant au fil du temps que le réjouissant spectacle d'une harmonieuse étendue qui nous invite à marcher pieds nus ou nous allonger.
Ainsi devrait aller le forum.
Je propose donc, suite aux eaux encore agitées, que ceux qui le désirent, qu'ils soient professionnels ou purs amateurs, qu'ils sautent dans l'élégance ou qu'ils ne s'intéressent qu'à la beauté des allures sur le plat, viennent témoigner de ce qu'il doivent aux enseignements de Jean d'Orgeix.
Je fait partie des reconnaissants modérés mais, pour respecter les principes de bonne communication, je ne livrerai mon modeste témoignage que plus tard.
Que le plus courageux se lance!
Sujet ouvert à tous, sans distinction de niveau. Mais de grâce, pas de considérations épistémologiques ou oiseuses, ni d'envahissement par deux ou trois forumeurs!
Simplicité et sincérité doivent éclairer ce sujet. Les témoignages de ceux qui n'ont retenu que très peu de JDO seront considérés à valeur égale (pour la bonne tenue de la discussion) de ceux qui ont tout gardé.
Je le répète avec insistance: Il ne s'agit pas d'encenser ou de critiquer mais de dire la part de JDO que chacun a utilisé dans sa construction équestre.
On y va?
Olivier,
Tu as bien précisé que tu es venu tardivement à l'équitation (2003 environ, sauf erreur?). Tu as énormément travaillé, observé et réfléchi et tu sais l'admiration que je porte à ton travail, assorti d'une progression constante.
Donc, tu n'étais pas dans l'époque, je te remercie de l'avoir souligné.
C'est encore plus récent que ça et je te remercie pour ces compliments.
Ce n'est pas par hasard que j'ai souligné la question d'époque car elle me semble importante.
J'ai connu Jean D'Orgeix (de loin) lors de son séjour à Saumur en 1975(de loin, sans le cotoyer vraiment) Ce qui m'a plu en lui, c'est son esprit novateur et j'avoue m'être inspiré de ses écrits dans mon enseignement.La "jeunesse" de ses conseils, la liberté d'expression qui contrastait avec les règles strictes en vigueur à l'époque me parlaient aussi bien que m'avait parlé Nuno Oliveira(dans un autre registre, mais avec la même ferveur).Mais j'ai essayé de prendre ce qui me parlait et ce à quoi j'adhérais pour laisser le reste de côté.
Merci Yves pour votre participation.
Si vous le désirez, vous pourrez nous dire, à votre temps, ce à quoi vous adhérez et ce que vous avez mis de coté. Seulement si vous le désirez.
Bonjour,
Petite incartade à ma décision ( temporaire) pour répondre à Christopher.
Lorsque je me suis intéressé à l’équitation et particulièrement le CSO, j’ai beaucoup lu, beaucoup trainer mes bottes sur les concours de tous niveaux.
Ma fille, comme beaucoup de cavalières, cavaliers, veut faire du saut. Elle montait dans un très petit club dont l’enseignant avait été conseillé à l’équitation par un Monsieur ayant servi dans les Spahis. Donc, grande rigueur.
Lors des parcours de ma fille, je trouvais que sa position, ses parcours, ne me convenaient pas. J’ai donc commencé à chercher comment améliorer cela.
Alors j’ai fait comme tout le monde sur ce forum, j’ai lu de Xénophon à Caprilli en passant par Baucher et Beudant, Decarpentry à Fillis, etc..etc…pour les basses du dressage à inculquer au cheval et au cavalier.
Ensuite je me suis penché exclusivement sur le CSO et là encore, lu des ouvrages de références de l’époque ( il y a une vingtaine d’années ). Tous les cavaliers internationaux écrivaient leurs livres et leurs manières de monter. Bien.
Je rentre en possession de « La Méthode » de Jean d’Orgeix acheté par ma fille sans connaître l’auteur, deuxième livre de la série. J’y lis ce que je cherchais, c’est à dire une éducation du cheval et du cavalier de saut d’obstacle. Jusque là, je n’avais pas encore tout compris, mais c’était 100% ce que je cherchais.
Par le pur des hasards, dans une brocante dans un petit village pas loin de cher moi, je trouve « La Doctrine », ouvrage numéro un de la série et là je découvre une étude approfondie des différentes montes dans les pays au monde et bien sûr, ce que Jean d’Orgeix proposait et qu’il a mis en pratique pour arriver à la « méthode » qui est une synthèse de cette étude qu’il a peaufinée.
Enfin quelque chose de réel basé sur des faits et applicable en suivant ses recommandations et sa vision de l’équitation de CSO avec comme objectif gagner.
Je me suis bien évidemment procuré en librairie pratiquement tous les livres qui ont été publiés. Il ne m’en manque qu’un. J’ai également beaucoup de vidéos.
J’ai eu le grand honneur de rencontrer Jean d’Orgeix à deux reprises lors de ses formations. Une a été suivie par une de mes juments et sa cavalière.
C’est a cette occasion que j’ai demandé à Monsieur d’Orgeix une explication sur l’abord des doubles et des triples que je n’avais pas compris.
Jusqu’à maintenant, je n’ai pas trouvé d’exposés aussi clairs et aussi précis pour le travail à l’obstacle. Les dernières parutions de certains cavaliers sont de pâles essais comparés au travail de Jean d’Orgeix.
En plus de ce fantastique travail, il y inclus la légèreté indispensable au moral et aux performances des chevaux ! Légèreté, indispensable pour les Anciens Classiques.
Que puis-je dire de plus !.
Alors bien sûr, je connais son travail et en suis imprégné totalement, ce qui ne veut pas dire que je ne reviens pas aux Classiques, bien au contraire. La basse école, la Haute école, le saut, Jean d’Orgeix, tout est lié.
Voilà ma construction au CSO et Monsieur Le Chevalier Jean d’Orgeix est et restera, pour moi, la personne qui a le plus apporté au CSO en France.
Voilà pour mon témoignage personnel.
A, un petit pique ( comme d’habitude ) =
ceux qui ne font que du dressage sur le plat et de manège ne peuvent pas comprendre, embourbés dans les ornières du dressage et obnubilés par tel ou tel Maître.
ceux qui font du CSO et qui ne comprennent pas et/ou rejettent cet enseignement ne seront que des « sauteurs » » de barres.
Ceci expliquant cela, mes interventions sont parfois…..piquantes sur le CSO.
La philosophie de J.d'Orgeix m'a fait totalement oublié plus de 20 ans d'enseignement fédéral (et un éperon de vermeil a la clé, c'est dire la totale implication d'alors !)...comment, pourquoi et dans quelles circonstances elle me l'a fait oublié ?..."chut" pas ici...j'en fait trop, paraît il !
Merci Serge et Henri (saluons la concision de ce dernier),
Voici le début de mon histoire:
Mon second degré obtenu en 1975, je devais reconnaître un manque d'aisance à la fois morale et physique sur les barres. Quelque années plus tard, je décidais de me soigner, JDO en poche. Pouvant monter autant que je le désirais, j'ai travaillé le galop enlevé (bon outil pour développer cadence et amplitude du galop), ainsi que le recul de l'assiette avec poids dans des étrivières verticales.
Règlant une barbette à 90 cm, j'ai inlassablement travaillé dans l'esprit de la pédagogie JDO, à savoir sauter les mains très écartées ou encore l'une très haute et l'autre très basse. Au fur et à mesure, je me rendais compte à quel point c'était facile et que je prenais de l'aisance. Je constatais également que le cheval se réglait de lui même. Finis les taxis sur des longues ou encore les georgettes.
Je n'ai pas continué dans la voie du CSO, mais j'étais satisfait d'avoir acquis cette aisance sur les barres.
Ceci ne constitue qu'une partie de ce que je dois aux enseignement de JDO. Car il y a une suite, la suite s'appliquant sur le plat puisque je ne pratique depuis des années qu'une équitation visant la beauté des allures.
Pour ne pas faire trop long aujourd'hui, je livrerai la suite un peu plus tard.
Christopher
Retenu comme Christopher : la position à l'obstacle (recul de l'assiette etc)
ainsi que toute la mise en selle pour l'obstacle avec le travail de l'équilibre du cavalier
la tenue des rênes
le pont de rênes
Olivier dit :
cette équitation nécessitait un engagement qui était probablement incompatible avec les autres équitations.
Pourquoi "engagement" ?
Cette équitation ne me semble pas en exiger plus qu'un autre : on a toujours son libre arbitre
France.
D'une part, les enseignants que j'ai côtoyés ne voulaient pas entendre parler de d'Orgeix ("d'Orgeix, c'est spécial"... je l'ai entendu plus d'une fois).
D'autre part, et sans vouloir relancer la polémique, je pense vraiment, et les images que je vois me confortent dans cette idée, que certains préceptes d'orgexiens sont incompatibles avec l'équitation classique de dressage qui m'intéresse quand même plus que l'obstacle in fine, même si je prends plaisir aux trois diciplines.
Pour être tout à fait honnête, ce que je retiens de l'équitation de JDO (je ne parle pas du champion mais bien de sa "méthode") se résume à... rien.
L'équitation de JDO est quasiment (voire totalement) inexistante dans ma région.
Je suis venu tardivement à l'équitation et parmi tous les cavaliers que je côtoie, aucun ne s'intéresse à cette équitation même si beaucoup s'intéressent au CSO.
J'ai lu JDO, je ne peux pas dire que j'ai été outré, plutôt même positivement intrigué, mais je n'ai pas rencontré d'écho autour de moi et il m'a semblé d'emblée, à tort ou à raison, que cette équitation nécessitait un engagement qui était probablement incompatible avec les autres équitations. Je dois dire que tout ce que j'ai pu voir de cette équitation après coup m'a plutôt conforté dans cette idée.
Ma référence en CSO se trouve plutôt du côté d'un Michel Robert. Question de terroir et d'époque ?