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Séances de travail d'un modeste cavalier et d'une modeste jument (suite)

60 réponses [Dernière contribution]
PODER Catherine
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Inscrit: 17/03/2006
Je trouve, pour ma part, que la jument s’est améliorée dans son physique : elle est moins « anguleuse » (poids, muscles ?). Et je la trouve calme et à l’écoute. De bons signes qui valident un travail qui semble lui convenir)
Je ne la vois pas boiter mais elle me semble parfois gênée dans son fonctionnement. Ne pas oublier que c’est une anglo, race prompte à signaler tout inconfort. Ce peut être la main du cavalier, comme le signale Jacques ou son buste qui vient charger le dos de la jument dans les transitions…
 
Une autre piste : cette attitude, encolure haute, sollicite les lombaires, muscles et vertèbres sur une jument qui débute dans ces exercices. Jacques, est-ce que tu intercales ce travail avec quelques tours de carrière, dans un trot actif, dans la cadence de la jument, en lui permettant d’allonger son encolure pour détendre, étirer son dos ? (mon cheval a payé très cher de ne pas y être autorisé…)
 
Comme Maltosa : belle progression et on attend la suite…
 
PODER Catherine
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006
Cette histoire de boiterie me chiffonne…
 
Quand le véto ne trouve rien , que l’ostéopathe a fait son job, et si l’irrégularité persiste, mon expérience m’a montrée qu’elle est souvent due à une dissymétrie entretenue par les exercices pratiqués et qu’elle disparaît par un travail sur la rectitude.
 
Exemple : Uron est un cheval « droitier ». Il est arrivé à la maison à 9 ans, entretenu dans sa dissymétrie au point d’avoir le sabot gauche plus petit que le droit, une épaule gauche atrophiée et tournée vers l’intérieur, un postérieur gauche ne venant plus sous lui et la queue plaquée à gauche ( signe de « protection » du coté gauche, bien connu en shiatsu équin), et surtout boiteux sur une épaule droite trop chargée, avec l’étiquette fourre-tout à la mode, « syndrome naviculaire »…
Au bout de trois ans, le cheval a retrouvé un physique symétrique et ne boite plus (rien au niveau véto mais je ne compte plus les visites de l’ostéopathe et j’ai découvert, grâce à lui, les massages de shiatsu, permettant de soulager le physique par le moral et vice et versa)
Toutefois dés qu’il se contracte physiquement et/ou mentalement, la chaine de réactions suivante peut très vite se remettre en place : les lombaires se crispent, le postérieur gauche se déplace en ½ cercle sur le coté, son pas se latéralise et, si rien n’est rectifié, au stade ultime il se met à boiter « à patte cassée » de son épaule droite.
 
Du coup, ce cheval, qui est l' un de mes meilleurs maîtres, m’a appris à « moduler mes appréciations » en matière de boiteries comme le conseille Bernard Maurel.
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VOCHE Jacques
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Inscrit: 17/03/2006

"cette attitude, encolure haute, sollicite les lombaires, muscles et vertèbres sur une jument qui débute dans ces exercices. Jacques, est-ce que tu intercales ce travail avec quelques tours de carrière, dans un trot actif, dans la cadence de la jument, en lui permettant d’allonger son encolure pour détendre, étirer son dos ?"

Sur l'encolure haute:

-à mon gout, l'encolure n'est pas très relévée, l'objectif est que je puisse gagner cm par cm un rélèvement plus important ( sans creuser le dos);

-le relèvement d'encolure ne doit pas entrainé le creusement du dos; pour cela, je cherche à raccourcir la ligne du dessous ( contraction des abdominaux ) par des effets d'ensemble réguliers quand nécessaire; en effet les abdominaux sont antagonistes de l'ilio-spinal et si la ligne du dessous se raccourcit, automatiquement la ligne du dessus s'étire.On peut dire que l'effet d'ensemble est "le meilleur pondérateur de l'élévation prononcée de l'encolure"(D.OLLIVIER).

-D'autre part, dans le rélévement de l'encolure, il est IMPERATIF et ce n'est qu'à cette condition que celui-ci présente de l'interet, de respecter les "oscillations tractrices de l'avant main" (abaissement-relèvement de la tete-encolure): alors le cheval se sert par intermittence de son dos ( lors de l'abaissement de l'encolure) comme tendeur du ressort de la ligne du dessus, dans le cadre de l'effet push-pull.

Je rappelle que la coordination motrice héréditaire ( l'inné locomoteur de Pradier) associe :
1-la poussée de l'arrière main (élévation et retrait de l'encolure sur le tronc)
2-l'action tractrice du balancier tete-encolure ( le cheval "donne dans le collie", "tire sa voiture")

Cette séquence est appelé "push-pull" ( aller -retour) : la locomotion ( l'impulsion est le fruit d'une mutuelle assistance entre l'avant main et l'arrière main)

Avant de trotter, j'ai assoupli l'encolure pendant 5 MOIS DE PAS : sur les vidéos elle ne débute donc pas le rélèvement de l'encolure ( aujourd'hui au pas elle est capable de donner une mise une main sans effort sur une encolure totalement relevée ce qui n'est pas encore le cas au trot donc je ne cherche surtout pas à forcer, cela sera gagner cm par cm au fur et à mesure que sa muculature juxtavertébrale se renforcera).

Sur le trot actif et l'allongement de l'encolure

Pour le moment pas de trot actif car à défaut je vais retrouver un appui que je cherche à tous prix à faire disparaitre ( c'est la marque du bauchérisme PAS D'APPUI, JAMAIS D'APPÜI, je crois que c'était aussi la quete du grand OLIVEIRA). Quand elle sera rassemblée je pourrais alors dévéllopper le trot;
Entre les exercices, repos au pas, rene longue en extension d'encolure : plus le travail en relévement a été bien fait et plus elle me demande d'etirer son encolure au pas vers le bas, ce qui est impératif de lui laisser faire. Mais surtout pas de trot actif encolure allongée: là il est sur que rapidement elle reviendra irrégulière, ses appuis antérieurs étant alors surchargés; et je vais immaquablement retrouver un appui que je ne veux pas.Le trot allongé est beaucoup trop tot.

Tout ce que je fais avec LILI je le fais avec AMOUR c'est à dire gentillement, progressivement, sans jamais la forcer et encore moins la violenter : elle n'a pas à souffrir de ma folie ( je considére qu'il faut etre fou pour poursuivre ce but de mettre un cheval en haute école car c'est un plaisir égoiste qui ne sert à rien si ce n'est à se faire plaisir).

Sur le rélèvement d'encolure, Franchet d'esperey explique fort bien comme il faut s'y prendre ( en réalité il n'a rien inventer, il ne fait que reprendre le protocole détaillé par D.OLLIVIER: rendons donc à César ce qui...)

PODER Catherine
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Inscrit: 17/03/2006
D'autre part, dans le rélévement de l'encolure, il est IMPERATIF et ce n'est qu'à cette condition que celui-ci présente de l'interet, de respecter les "oscillations tractrices de l'avant main" (abaissement-relèvement de la tete-encolure): alors le cheval se sert par intermittence de son dos ( lors de l'abaissement de l'encolure) comme tendeur du ressort de la ligne du dessus, dans le cadre de l'effet push-pull.

Voilà mon "chainon manquant" par rapport à ce que j'ai pu voir faire...

Merci Jacques.

VOCHE Jacques
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Inscrit: 17/03/2006

Le probléme est que le relèvement de l'encolure n'est pas enseigné : en conséquence, les cavaliers ne dévelloppent pas le tact nécessaire à celui-ci et quand certains s'y essai c'est malheureusement souvent en force ( ce qui est le PIRE DE TOUT en équitation ) d'où le creusement du dos et tant de désillusions et la condamnation alors sans appel de cette pratique.
Au pretexte que les maladroits creusent le dos de leurs chevaux en relevant l'encolure, on condamne cette pratique : c'est ce qu'à fait d'ailleurs le général DECARPENTRY en posant comme principe que Relévement = dos creux. Et tous les cavaliers qui l'on lu pensent alors que c'est une vérité incontestable.
Ma pratique pour le moment ( sous le regard intransigeant de Dominique OLLIVIER ) me révèle que ce n'est pas vrai si l'on y met tout le tact (l'amour) nécessaire.

upwelling
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Inscrit: 23/11/2011

de toute manière l'appui , le cheval va toujours essayer d'en trouver un , soit au sol , soit sur ses épaules , ou sur une des deux , soit sur votre main , soit dans ses côtes en contraction ... 

 

CARDE christian
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

...c'est ce qu'à fait d'ailleurs le général DECARPENTRY en posant comme principe que Relèvement = dos creux. Et tous les cavaliers qui l'on lu pensent alors que c'est une vérité incontestable.
Mais non, ce n'est pas ce qu'a voulu dire le général. Même si je sais que plusieurs lui font ce reproche. Il a écrit que " quand on relève l'encolure "à bloc", sa partie inférieure s'enfonce dans le berceau, le garrot s'enfonce entre les épaules. ..." Je rappelle que le général parle alors de relèvement sans ramener. Ma lecture de "à bloc" est: avec exagération et en force.
Le général précise plus loin, et il serait regrettable de l'oublier,  que :" Si au contraire ce relèvement est accompagné d'un ramener correspondant, tout change.....Le relèvement de l'encolure doit donc se faire progressivement, dans tout le cours du dressage, à mesure que l'arrière -main devient apte à se ployer de partout , donc à s'abaisser." (Equitation Académique-Titre I- 2ème partie- chapitre 5)
Voilà une position raisonnable vis à vis du relèvement. Pour être complet sur le sujet ( mais est-ce possible en quelques lignes tant il a fait couler beaucoup d'encre et fâcher tant d'amis?!) J'ajouterai cette précision essentielle du colonel Danloux ( Ecuyer en chef 1929-1933) Il reconnaissait l'importance fondamentale  du relèvement de la base de l'encolure dans l'équilibre du cheval monté et avouait Il qu'il s'était "trop hypnotisé sur le ramener qui n'acquiert toute sa valeur qu'après le relèvement de sa base".
Alors, mise en garde de Decarpentry + conviction de Danloux+ tact du cavalier= relèvement qui a toutes chances d'être réussi et conduit à la Légèreté de l'avant main. Laquelle fait l'objet d'une note d'ensemble dans la compétition de Dressage, ce que certains juges auraient peut-être tendance à oublier.
Pour en savoir davantage sur le sujet on lira utilement "la vérité sur l'Equilibre" de Dominique Ollivier. Il l'étudie en détail dans le chapitre 6 de son ouvrage.
 
MULOT Serge
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Bonjour Mr VOCHE,

Suite à votre message, je suis venu voir si vous aviez mis en ligne une vidéo montrant la position de la jument. J'ai visionné les deux.
Quel changement !!

Vous etes loin sur les films mais je ne vois pas d'effets de mains de traction et la jument s'arrête en équilibre par engagement des postèrieurs.

Excellent !

Bonne continuation.

Cordialement Serge

VOCHE Jacques
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Inscrit: 17/03/2006

http://www.youtube.com/watch?v=oqXHl2qt3Qc&list=UUV-lyCOmNjyiVFw2hlADlaA...

Ma Lili n'est pas dotée d'une "forte locomotion" comme on dit et notamment n'a, naturellement, aucun rebond et pas de "liberté d'épaules".

Cependant, à force de travail (et de refléxion) et grace à l'aide précieuse et irremplaçable de Dominique OLLIVIER, elle commence à prendre un peu d'expression (enfin tout est relatif, car évidemment comparé à Totillas ou Damon Hill ou à beaucoup d'autres, elle n'a toujours pas d'allure).

Je suis loin, très trés loin de "Corinthe" mais j'ai cependant bonne espoir, en continuant à me lever très tot chaque matin, que ma Lili poursuive ses quelques menus progrès (qui, pour moi, sont déjà une victoire en soi quand je me rappelle les dénigrements de beaucoup qui me disaient d'arreter de la travailler car elle n'en valait, à leurs yeux, pas la peine et que je n'arriverai à rien avec elle ). Mais quand on aime, on s'obstine...

Théophile Pamphlet
Déconnecté
Inscrit: 26/08/2008