Catherine HENRIQUET et Paradies stage avec Jan Bemelmans
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l'article dit globalement que l'on doit toujours sentir dans ses mains que le cheval est " devant soi "
Alors là, c'est ce qu'on appelle du résumé ! Plus court, c'est guère possible ! ;°)
Moi je rejoins ce que disent Catherine Poder, Bruno et Kick ass.
J'ai eu un cheval ayant un fort caractère de base ( qui lui a vallu d'être castré malgré ses qualités et le fait d'avoir été finaliste à St Lo ) et qui fut maltraité par son précédent cavalier. Tellement dangereux qu'aucunes écuries ne voullaient nous le prendre. On a même fait venir un fameux chuchoteur, qui n'a jamais souhaité rentrer dans le box et n'a pas voulu l'essayer ni s'en approcher.
Après 5 ans de douceur, bagarre ( 1m80 qui vous charge, je vous laisse le soin de lui tendre une carotte ), communication, travaille, patience, et de nombreuses difficultés nous avons décider de le remettre au pré à 9 ans ( un cheval de cso extraordinaire mais qui haissait l'homme...). Se satisfaire de peu, je l'ai fais.
J'ai reçu beaucoup de leçon du type, il a besoin de se défouler, il est juste chaud, aller voir du coté de l'équitation éthologique,... Je précise qu'il était sorti toute la journée en paddock, longé avant d'être monter, sous peine de faire 20 minutes de rodéo ( et mieux ne vallait pas tomber...). Avant de lui remonter dessus, j'ai fais 2 mois dans le paddock non stop, afin qu'il me tolère. Nos premières séances n'étaient pas les plus belles du monde, j'ai souvent hurler pour l'empecher de charger la geule ouverte ses palfreniers ( moi il me tolérait donc je n'avais pas trop de soucis ) et je l'ai aussi monter enfermé quelques fois comme laissé dans le vide afin de m'en sortir ( pour ce qui est du licole éthologique, ce n'était pas un soucis il m'a explosé 3 filets simples en ouvrant le bec donc quand ca ne lui plaisait pas j'étais tout de suite mise au parfum ).
A la fin je sortais sans soucis ou très peu ( petites ruades ), il n'était pas facile. Sachant que quand il n'avait pas trop envie on arretait pour ne pas qu'il aille au conflit et preservé ce qu'on avait si durement gagné.
Après 2 ans sans aucuns accrochages, il est redevenu raide dingue lors d'une séance de travail ( boulot habituel, rien de bien compliqué ) pcq qqch avait du resurgir, quoi.... Il a essayé de nous tuer tous les deux ( sauté une voiture, jeter dans le manège, et j'en passe... ) et a chargé les premieres personnes qu'il a vu. Je l'ai donc mis en retraite car dans mon cas il faisait preuve de beaucoup trop de dangerosité. Il coule d'ailleurs des jours heureux et je pense que dans son cas c'était le mieux à faire. Il est sociable et calme, mais il suffit d'un nouveau palfrenier pour qu'il essaie de le mordre, de le taper,... ( donc on recommence tout avec le
Il m'a appris cependant beaucoup.
On ne maitrise jamais complètement un cheval, on demande le plus justement possible en espèrant le mieux et en se contentant du peu. On l'éduque mais on ne le change pas, et ce qui est appris est difficile à être desappris. La confiance établie est précieuse et beaucoup plus facile à briser qu'à avoir.
Vous avez beau être le plus doux du monde, le plus patient possible, et être l'un des meilleurs cavaliers de ce monde le jour où la peur revient vous ne pouvez être que spectateur et recommencer presqu'à zéro.
Il est facile de poser un jugement, mais rééduquer un cheval est difficile, car comme le dit Kick Ass le moindre changement, même insignifiant à nos yeux, fait resortir les vieux démons.
Mr Voche c'est vous qui avez posté la vidéo de l'école espagnole me semble t il ?
J'adore ^^
Merci.
Kick ass dit :
"toutefois s'ils sont compris par leur cavalier, ils peuvent se révéler être de très bonnes montures".
J'ai pu essayé d'observer et de comprendre des cas difficiles. La première communication alors de s'établit pas de l'homme vers le cheval mais du cheval vers l'homme.
A chaque fois, le cheval en cause avait une forte personnalité dominante et une intelligence au dessus de la moyenne. Voulant nous laisser croire à une auto-suffisance, contrairement à d'autres qui recherchent la protection humaine.
La méchanceté avec le désir de nuire n'existe pas. Le cheval cherche d'abord à éloigner l'homme indésirable en l'intimidant, et risque de tapper ou mordre à pleine bouche si l'homme s'impose en insistant.
C'est alors le cheval qui choisit son entourage et à l'homme de se faire accepter. Cette démarche réclame de l'expérience.
(Certains traitements peuvent ouvrir les voies de la communication mais sans changer le caractère)
Bruno
Totalement Bruno !
C'est exactement ce qu'étudie ma mère en éthologie ( diplôme d'éthologue, hein ^^ ). Il n'y a pas de méchanceté ou de perversité.
Et je confirme le propos de kick ass.
et j'ajouterai pour ma part que toute violence envers autrui est pour moi ( opinion qui n'engage que moi ) qu'elle vienne dun cheval ou d'un humain, toujours le signe d'une souffrance quelque part , physique ou psychique , ou le résultat de peurs .
"Nul n'est méchant volontairement", répétait Socrate : La méchanceté naît de l'ignorance - tant celle du cheval plongé dans l'incompréhension, que celle du cavalier violent. A contrario, le cheval instruit prend plaisir à se rassembler.
Extrait de "La main du maître" de Patrice Franchet d'Esperey.
Je me demande si nous saurions construire une pyramide a notre epoque.
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L'intervention de " kick ass " est remarquable... Merci. J'aurais aimé l'écrire...
Oui, la nervosité d'un cheval s'éduque et se transforme face à la bienveillante autorité de l'homme.
La relation de l'assiette avec le dos en mouvement est une aide précieuse : on peut calmer et mettre en confiance un cheval avec son assiette (entre autres actions).
Amicalement.