Chevaux anxieux, phobiques, extatiques, .....
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Philippe Farnault cite une scientifique pour justifier la comparaison entre un être humain atteint d'autisme et un animal :
« Les autistes sont des hyperperceptifs. Ils perçoivent dans leur environnement beaucoup plus de détails que nous, ce qui fait qu'ils sont continuellement assaillis par une masse d'informations sensorielles supérieure à celle que nous recevons et devons traiter »
Cela justifie-t-il la comparaison, voire l'assimilation ?
Tenez, s'il faut des citations...
"Les personnes avec autisme ne reconnaissent pas suffisamment les expressions émotionnelles des autres. Elles perçoivent moins le visage comme un ensemble et associent souvent les émotions aux détails de l'expression émotionnelle."
Tirée d'une étude plus récente :
"les autistes ressentent eux aussi la douleur des autres, mais ils n’arrivent pas à comprendre cette émotion, explique la chercheuse. En outre, ils sont hypersensibles et ne parviennent pas à réguler leurs propres réactions émotives. Donc, ils se protègent»
De récentes études montrent que de très nombreuses espèces animales ont un sens développé de l'empathie. Non seulement envers des membres de leur propre "famille", mais aussi envers des membres non apparentés de leur espèce et même des membres d'autres espèces que celles à laquelle ils appartiennent.
Je crois me souvenir que c'est dans cette série de 3 émissions qu'il en a encore été récemment question :
http://www.franceinter.fr/emission-sur-les-epaules-de-darwin-des-animaux-pharmaciens-et-medecins
Les études et les recherches scientifiques sur lesquelles s'appuie cette émission sont toutes citées et vérifiables.
Un petit ajout qui montre encore, s'il en était besoin, la non pertinence de la comparaison entre humains autistes et animaux.
De nombreuses études neurologiques démontrent que l'autisme infantile ne peut plus être considéré comme une affection d'origine purement psychologique, mais comme un trouble lié à des anomalies du système nerveux central. Une nouvelle confirmation vient d'être réalisée, sur des animaux cette fois. Des cobayes présentant une atrophie de certaines zones du cerveau (également observée chez les autistes) manifestent des comportements stéréotypés, évitent les interactions avec leurs congénères, ne cherchent pas à explorer leur environnement et ont peur de la nouveauté. Or, ces comportements sont également caractéristiques des enfants autistes
Si des animaux peuvent être atteint d'autisme, c'est donc que dans leur état normal ils n'en manifestent pas les symptômes ni les apparences... et donc que la comparaison autisme humain / psychologie comportementale animale est dénuée de tout fondement, sauf à considérer que tous les animaux sont atteints d'autisme (ce qui n'est manifestement pas le cas).
Pour info :
http://www.cnrs.fr/Cnrspresse/n364a1.htm
Bruno, veuillez nous excuser pour cette "extension" donnée au sujet, mais vous reconnaîtrez probablement que le détour n'est pas sans intérêt dans le cadre de ce sujet.
C'est une phrase impressionnante et brutale dont vous êtes seule responsable.
Absolument pas. La lecture de l’ouvrage de Grandin m’avait véritablement intéressé mais j’en étais ressorti, en plus des limites de son approche behavioriste que j’ai évoqué (car l'apprentissage, la communication interespèce et l'intelligence animale sont mes dadas depuis quelques dizaines d'années maintenant), dérangée par quelque chose que je ne savais formaliser. C’est en poursuivrant la lecture d’autres ouvrages sur l’intelligence et la condition animale que j’ai lu cette analyse par un autre auteur (Yves Christen pour ne pas le nommer) et qui correspondait finalement à ce que j’ai perçu de dérangeant sans parvenir à y mettre des mots.Et il a tout à fait raison, et il n'est pas le seul.
Temple Grandin soutient et on peut la croire, que les mammifères (cheval et humain, pour ceux qui nous intéressent) éprouvent " les mêmes sentiments fondamentaux ",…
Mais elle n’est ni la seule, ni la première et je ne nie aucunement l’intérêt de sa position sur le sujet. Il ne s’agit pas de croire, bien d’autres ouvrages et études amènent toutes les preuves scientifiques accumulées depuis 50 ans, il s’agit donc de faits qui n’ont pas attendus les remarquables interventions de Temple Grandin pour la cause animale aux USA pour être avérés. Je répète donc, si c''st votre première lecture sur ce sujet riche et passionnat, je comprends votre réaction pour défendre cet auteure pleine d'intérêt. cependant, elle ne livre qu'une infime parcelle de ce qui est su quant à l'intelligence animale et aux capacités cognitives et émotionnelles du vivant autre qu'humain et surtout, elle n'a pas été plus loin que le behaviorisme. Si ce sujet vous passionne comme je semble le percevoir, je vous invite donc à poursuivre vos lectures avec d'autres auteurs, encore plus pointus qu'elle.
Je suis en plein dans la lecture des âmes blessées de Boris Cyrulnik et sa position pour défendre l’éthologie animale comparative à l’éthologie humaine est tout aussi claire depuis plusieurs décennies. Yves Christen, précédemment cité en fait également le constat en regroupant dans son ouvrage "l'animal est-il une personne ?" quantité de références.
L’autisme est un drame, une souffrance, une « maladie ».
Etre un animal n’est ni un drame, ni une maladie et ne devrait certainement pas être une souffrance.
Avez vous lu Linda kohanov ?
"Je répète donc, si c'est votre première lecture sur ce sujet riche et passionnant, je comprends votre réaction pour défendre cet auteur pleine d'intérêt. cependant elle ne livre qu'une infime parcelle de ce qui est su quant à l'intelligence animale...
Amicalement.
Olivier A a écrit : " Philippe Farnault cite une scientifique pour justifier la comparaison entre un être humain atteint d'autisme et un animal."
C'est Temple Grandin qui a fait le parallèle entre sa condition d'autiste à son début et l'animal.
Je ne peux donc rien justifier par moi-même, ni chercher à prouver…
J'ai cité plus haut Fabienne Cazalis, (chercheuse en sciences cognitives et spécialiste de l'autisme) :
« Les autistes sont des hyperperceptifs. Ils perçoivent dans leur environnement beaucoup plus de détails que nous, ce qui fait qu'ils sont continuellement assaillis par une masse d'informations sensorielles supérieure à celle que nous recevons et devons traiter ».
Olivier A dit : " Cela justifie-t-il la comparaison, voire l'assimilation ?"
Ce à quoi je réponds : oui tout à fait sans hésiter… quand on sait que le cheval doit sa survie à sa faculté de percevoir automatiquement et systématiquement tout mouvement dans son environnement pour pouvoir régler sa fuite.
C'est difficile à observer cependant dans un box…
Klaus Ferdinand Hempfling "Danser avec les chevaux" ,qui est un auteur très intéressant, developpe cela et indique que "les hommes agissent de manière assez inconsciente dans le voisinage des chevaux (…) avec des mouvements brusques et incontrôlés. Un cheval sauvage aurait des réactions de panique dans de telles situations, car les récepteurs de son large champ de vision sonnerait l'alerte en permanence."
Subissant une sélection artificielle, séparé de sa mère entre 6 à 8 mois et la plupart du temps privé de vie en troupeau, le cheval ne reçoit pas l'éducation sociale utile à son épanouissement…
Ce manque de repères et la modification de leur comportement au contact de l'homme (qui agit grossièrement selon Hempfling, et donc ne communique pas. Et si le cheval communique avec nous, nous n'en tenons pas compte) sont certainement en partie à l'origine de comportements anormaux.
Amicalement.
Philippe Farnault, ce qu'a pu dire et écrire Temple Grandin n'est pas gravé dans le marbre et comparaison n'est pas raison.
Je vous ai cité des travaux scientifiques relativement récents qui, en démontrant que l'autisme peut toucher les animaux, invalide de fait la comparaison entre l'autiste humain et l'animal sain.
J'ai évoqué, en vous renvoyant vers des références là encore, le phénomène de l'empathie et de son expression qui marque aussi une nette différence entre l'humain autiste et l'animal.
À mes yeux, cette comparaison entre autistes et animaux, comme celle entre enfants et animaux, d'ailleurs, est une "comparaison de confort".
Mais si vous préférez vous en tenir à cette comparaison entre autistes et animaux, en vous basant apparemment sur le seul critère de l'hypersensibilité à l'environnement (critère bien réducteur, me semble-t-il), cela ne me pose aucun problème... Tant que vous acceptez que l'on puisse, en s'appuyant sur des travaux récents et sérieux, penser autrement et l'exprimer ici...
Je comprends mieux le titre de cette discussion en lisant le programme appliqué par l'auteur aux poulains.
Bizarrement mes chevaux ne semblent pas connaitre ces pathologies humaines, mais il faut dire qu'ils naissent et grandissent avec les membres de leur espèce, éduqués selon les règles de l'espèce et avec les codes de l'espèce.
Ils restent entiers sans devenir des fous furieux, sont débourrés à tout âge même avancé sans soucis ni violence, sont sociables, aimables, ne souffrant pas de soucis du comportement.
Sont aptes au sport.
Performent dans leur discipline.
Mais il faut dire que je n'aurais pas non plus l'idée d'habiller un enfant en bas âge en petit soldat, en lui apprenant à tenir une arme pour amoindrir toute résistance au moment ou adolescent je l'enverrais à la gueguerre.
Pardon, ceci ne se passe pas dans nos pays civilisés mais dans les régimes dictatoriaux.
Au temps pour moi.
Tres bien Marit, continuez, les bons principes applicables au petit élevage sont bien meilleurs, mais attention, ils ne sont ni parfait, ni idéals, nous le savons tous : peut mieux faire ....
Vous voulez me faire porter des responsabilités qui ne sont pas les miennes.
je ne suis pas proprietaire de 100 juments, mais seulement 1 vieille jument retraitée dans un bon herbage ainsi que de mes deux chevaux de selle.
Ceci ne m'empêche pas de connaitre et d'aimer les courses pour les chevaux de courses et d'oeuvrer à perfectionner leurs conditions d'elevage.
Sachez que les courses, par le PMU, assurent la pérennité de la filière équine, toutes les organisations équestres ont ou profitent encore de cette mane.
Votre écurie (même petite) profite de l'argent, tant critiqué, des courses, c'est l'argent que génèrent ces pauvres chevaux de courses.
Il ne faut pas se voiler la face, ce n'est pas avec des critiques non étayées et une méconnaissance du milieu des courses que ces pauvres chevaux trouveront un peu de confort.
Vos critiques malveillantes ne changeront rien à cette situation. J'espère un jour pouvoir lire de votre part, quelques sujets constructifs.
Ne cherchez pas vos allumettes, je ne me sents vraiement pas concerné par votre bûcher...
J'Ai trouvé ici de la part de certains, une meilleure compréhension de la situation, je les en remercie.
Cordialement
BLB
Holà ! Ne partez pas Bruno... C'est l'impression que j'ai.
La présence d'un modérateur n'empêche pas de gêner ouvertement ceux qui s'expriment...
Le sujet que vous avez ouvert n'est pas facile. J'ai vu sur un autre forum où vous l'aviez proposé que les interventions (très corectes et cordiales, un régal !) s'essouflent finalement assez vite... Une des raisons serait qu'il ne passe pas assez de chevaux entre les mains de beaucoup d'entre nous... même dans une vie.
Dans le monde professionnel et celui des courses le renouvellement des chevaux fait que des cas particuliers apparaissent plus souvent.
Vous avez écrit, au début : " Si le nombre des réponses est suffisant, il se dégagera peut être des critères d'identification de ce comportement (pour éviter l'achat d'un cheval phobique), une attitude à adopter, des soins à apporter. "
Je n'ai pas l'impression que le résumé des bonnes interventions d'ici permettent une synthèse suffisante... mais peut-on en faire abstraction (?) et envisager avec vous les attitudes à adopter, dont certaines sont déjà ressorties, et surtout les soins à envisager.
Concernant les remèdes, je me tourne facilement vers l'homéopathie (granules en 30 CH, Arnica, Ignatia, Lycopodium, Gelsemium). Il doit y avoir d'autres voies à suivre...
Amicalement.
rien de pire que ce qui s'y est passé ;-)
si je comprends ce que veut dire Maryan : comparer l'autisme humain, à savoir l'incapacité à communiquer, avec le comportement d'un animal qui communique avec ses moyens mais que nous ne savons/voulons pas comprendre est assez réducteur
en dehors de ça, le sujet s'éclaire au fil des messages : il semble que Bruno dlB pense essentiellement aux chevaux issus de gros élevages (100 à 150 poulinières)
or ces élevages ne sont pas si fréquents dans notre pays, à part dans les courses...ce qui n'empêche pas certains chevaux d'avoir des phobies...comme nous