Chevaux et cavaliers en temps de guerre
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Hervé , aucun cavalier raisonnable , qui a besoin de conserver intacte la mobilité de son cheval pour sa survie , ne fait sauter son cheval de manière répetitive ,
dans la mesure ou , les os de l'avant main chez le cheval étant à la verticale les uns des autres , et l'attache entre l'épaule et les cotes étant dotée de muscles puissants dont le pouvoir de contraction est instinctif chez tous les chevaux , la capacité de l'avant main à absorber des chocs puis rester mobile est quasi nulle
si vous avez besoin que votre cheval reste mobile en tous sens à tout instant , vous ne devez jamais solliciter l'avant main au dela de ses limites naturelles , pour que chaque épaule déportée vers le dehors par simple déplacement de l'assiette entraine l'engagement du posterieur du même coté et la prise de puissance
or c'est cette puissance dont vous avez besoin pour porter un coup à votre adversaire , et , si justement votre cheval est un traversé à la main de l'arme , par raideur de l'épaule , cette puissance vous alors fera défaut et vous mourrez dans l'action .
chose que dans leur savoir , bien négligé aujourd'hui , les anciens ne risquaient pas - eux - de négliger ...
et vous comprendrez sans mal que l'on ne partage pas votre opinion pour des cavaliers sportifs , héritiers de modes malheureusement plus aristocratiques que pragmatiques
A l'époque de La Guérinière cela fait déjà plusieurs siècles que la "mobilité en tout sens" n'est plus utile au combat de cavalerie, contrairement à la capacité d'évoluer en terrain varié.
14/18... Quoi qu'en aient pensé les états-majors, avant, cette guerre s'est très largement faite sans une cavalerie qui ne correspondait plus aux situations et aux armements en présence. C'est pourquoi on peut dire, rétrospectivement, que cette arme était obsolète lors de ce conflit qui a d'ailleurs quasiment signifié sa disparition. La technique de saut développée par Caprilli a probablement plus été utilisée sur des terrain de concours que lors d'opérations militaires.
Que vous n'admettiez pas que l'on puisse avoir compris que vous faisiez clairement référence au saut d'obstacle, c'est assez incompréhensible. Vous n'avez parlé de l'armée qu'en réponse à ma première intervention, et encore, en parlant de l'invention d'une technique de saut pour l'armée. Plus tard, vous avez commencé à parler d'équitation militaire, d'équitation d'extérieur. Mais auparavant, dans vos premiers messages, vous ne faisiez référence qu'au saut d'obstacle. Je suis désolé de vous contrarier mais relisez vos premières interventions. Il est déjà difficile de se comprendre sur un forum en se lisant les uns les autres, mais s'il faut en plus deviner les non-dits... on n'en sort pas.
Je vous l'ai dit, je ne suis pas un spécialiste de la stratégie militaire au XVIIIe siècle. Je ne me risquerais pas à affirmer que le besoin vital était alors de savoir faire sauter les chevaux, compte tenu de ce que j'ai pu lire sur l'utilisation de la cavalerie à l'époque.
En revanche, une chose me paraît évidente : pour amener l'art équestre aux sommets qu'il semble alors avoir atteint, les écuyers de ce siècle devaient avoir une certaine compréhension du cheval et des problèmes équestres, même s'ils ne s'intéressaient pas au saut d'obstacle. Votre réflexion aurait un intérêt si d'illustres écuyers du 18e s'étaient attardés sur ce problème de saut et nous avaient laissé un corpus sur le sujet. On aurait alors pu dire qu'effectivement, ils n'avaient pas compris ce problème équestre. Le fait qu'ils n'aient pas même songé à en discuter semble malgré tout indiquer que ce n'était tout simplement pas une de leurs préoccupations majeures. Ils ne cherchaient pas ce genre de performance à cheval.
Pour finir, il est évident que les moyens technologiques de la fin du 19e ont permis des avancées qui n'étaient pas possibles 150 ans plus tôt. La photographie n'est pas étrangère à la meilleure compréhension de la biomécanique du cheval. Mais vous voyez, vous parlez maintenant de la "compréhension supérieure de la biomécanique du cheval pendant le saut", ce qui est déjà tout autre chose que la compréhension du cheval...
Sur ce, j'en resterai là pour ma part ; j'ai l'impression que nous pourrions épiloguer sans fin.
quand vous le verrez Hervé , vous lui expliquerez cette interessante theorie ...
C'est pourquoi on peut dire, rétrospectivement, que cette arme était obsolète lors de ce conflit qui a d'ailleurs quasiment signifié sa disparition. La technique de saut développée par Caprilli a probablement plus été utilisée sur des terrain de concours que lors d'opérations militaires.
Expliquez moi en quoi cela change le fait que Caprilli a développé son équitation pour la guerre et pas pour les concours ?
Vous n'avez parlé de l'armée qu'en réponse à ma première intervention, et encore, en parlant de l'invention d'une technique de saut pour l'armée
Donc pourquoi parler de "discipline equestre" dans vos interventions ultérieures alors que j'avais clairement précisé qu'il s'agissait d'équitation militaire ? Je vais vous le dire. Tout simplement parce que n'ayant qu'une connaissance tres superficielle du Caprillisme vous l'avez associé au CSO et non à l'équitation militaire.
Votre réflexion aurait un intérêt si d'illustres écuyers du 18e s'étaient attardés sur ce problème de saut et nous avaient laissé un corpus sur le sujet.
Comment voulez qu'ils laissent un corpus alors que leurs techniques étaient si primitives ? Ils n'avaient tout simplement rien à dire. Au XIXe siècle ils ont commencé à en parler, je pense à Baucher et à l'Hotte, mais sans qu'une solution satisfaisante ne soit trouvée avant Caprilli. Il faut croire que leur connaissance du cheval n'était pas suffisante. Et pourtant on parle bien d'équitation militaire.
L'intérêt de ma réflexion est que l'argument de upwelling selon lequel un cavalier qui risque sa vie à cheval en sait plus long que les autres pour cette raison ne tient pas la route.
Sur ce, j'en resterai là pour ma part ; j'ai l'impression que nous pourrions épiloguer sans fin.
VOUS épiloguez sans fin, sans comprendre la discussion initiale, et en présentant des arguments basés sur une culture assez approximative.
Hervé , on ne peut que confirmer et vous donner raison sur un point ...
chez les gens qui tiennent l'osteologie pour une science négligeable , ce que je vous explique en effet ne tient pas la route ...
mais qui voudrait de leur compagnie ? et qui voudrait les accompagner sur cette route ?
Maintenant on ne parle plus d'équitation militaire...
on parle de science equestre , Si vous avez étudié Mr de Bohan et Mr d'Auvergne , vous trouverez plus de considerations sur la gymnastique du dos du cheval , et donc d'osteologie et d'hippiatrie , que de considerations sur l'art d'aller envahir son voisin , on est pas chez Attila ...
Hervé, s'adressant à moi, a écrit :
VOUS épiloguez sans fin, sans comprendre la discussion initiale, et en présentant des arguments basés sur une culture assez approximative.
Pourquoi ne suis-je pas étonné ?
Hervé, je m'incline devant autant d'élégance et votre sens aiguisé du dialogue qui en disent finalement plus long que tous vos discours.
Le déroulement de la guerre n'est pas le sujet, même si sur ce point les choses ne sont pas aussi simples que vous semblez le croire, comme le montre le raid d'Uskub en 1918.
Les effectifs de cavalerie engagés en 1914 montrent que tous les état majors considéraient la cavalerie comme une arme essentielle. Par conséquent Caprilli a développé une équitation militaire ayant en vue la guerre, et pas seulement des compétitions sportives ou de la présentation. Votre remarque du caractère obsolète de la cavalerie à l'époque de Caprilli n'a donc aucun rapport avec le sujet (sans parler de sa valeur intrinsèque).
Non puisque j'ai bien précisé que Caprilli avait inventé la technique moderne du saut pour l'armée. Vous associez Caprilli au saut d'obstacle alors que ses principes concernaient d'abord et avant tout l'équitation d'extérieure, car c'était celle que pratiquait l'armée.
A votre avis est-il utile pour un cavalier militaire, en mission de reconnaissance par exemple, de pouvoir circuler en terrain varié sans se faire arrêter par des obstacles, surtout lorsqu'il a l'ennemi aux fesses ? La réponse paraît assez évidente.
Le saut était aussi utile à la chasse.
Les mauvaises techniques de saut des anciens montrent que le besoin vital ne garantie pas l'efficacité ou la bonne compréhension du cheval, contrairement à ce qu'affirme upwelling.
Caprilli a inventé la technique moderne du saut en étudiant le cheval en liberté, c'est à dire qu'elle repose sur une compréhension supérieure de la biomécanique du cheval pendant le saut.
Je ne vois là aucun raccourci.