De la main
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je crois que ce qui différentie La Guerinière de certains cavaliers actuels , c'est que le cheval peut vous donner bien des choses de lui même , mais pas la tension de la charpente osseuse et musculaire ... or si je l'ai bien compris , un assouplissement sans la tension de la charpente , le compte n'y est pas ...
Il me semble avoir lu la meme chose ecrite avec des mots differents chez Gerd heuschmann, n est ce pas ?
Support droit, support voûté ? Qu'est ce que vous entendez par la ?
Si je peux apporter une modeste contribution, basée sur le terrain:
Le moteur se trouve en principal derrière.
Affranchi des bidouillage de mains (propres aux primates), il me semble qu'en raisonnant "mécanique", la moindre des choses consiste, au cours d'une séance, à préparer d'abord le massif des épaules à recevoir la poussée des hanches.
Finasser sur le sens du mot "appui" me semble vain si l'on envoie "à froid" la puissance des hanches sur des épaules non préparées.
1) La non préparation des épaules ne donne d'autre choix au cheval que de se bander sur la main (ce qui donne - cercle vicieux - l'illusion de la tension). Le cheval ne trouvant pas dans un berceau musculeux de retenue correctement préparé le juste réceptacle à la poussée de ses hanches. Il ne prend pas pas le temps de poser délicatement ses sabot antérieurs.
(Quel cheval aurait envie de faire le beau, pour se recevoir sur deux piquets?)
2) La chauffe préalable du "train avant" évite ces écueils. Il s'agit de faire chauffer l'huile des amortisseurs avant.
3) On fait tourner un cheval en faisant tourner ses épaules. En début de séance, j'en use sans modération. Tout doit se décoincer dans le massif des épaules. Serpentines serrées au pas avec antérieurs qui chevalent, épaule en dedans, etc.
4) Quand je sens le berceau musculeux du devant prêt, j'enclenche le moteur. Et en général, je ne regrette pas la stratégie.
***
Le cheval fait ce qu'il veut de la prise de contact proposée par le cavalier. Le cavalier constate et, la séance suivante, retravaillera dans le sens de l'harmonie des deux bouts.
J'essaie de répondre gentiment à Nelly Valère (qui n'est pas pressée) en me gardant bien...
... De parler de main, sur un sujet centré sur la main!
Amicalement,
Christopher
Merci Christopher. J'attendrai patiemment les finasseries finales que l'on pressent déjà.
je crois en effet que pour préparer les épaules , il faut mettre le cheval dans de bonnes conditions ...
mais ce que dit la Guerinière , et qui le différentie de beaucoup de cavaliers actuels , c'est que ce n'est pas par une gymnastique propre aux épaules ( c'est trop tôt) , mais par le travail de flexion costale ..
Bonjour,
Amicalement.
- sauf de mal le comprendre - ce que dit Monsieur Decarpentry c'est que le cheval en chassant sa masse (et la nôtre) en avant vient " naturellement " peser à la main , à savoir que le cheval vient exprimer une résistance de poids " naturelle " ,
mais le cheval le perçoit tres bien , ce que les cavaliers ont plus de mal à percevoir , c'est plutot de sentir que cette résistance de poids n'est que de poids , et non " de poids et de force " ...
A partir du moment où l'appui - le cheval qui se tend vers son mors - dépasse quelques centaines de grammes, il y a lieu de se poser sérieusement la question de savoir si les rênes ne sont pas trop courtes par rapport au niveau de dressage (force-souplesse) du cheval...
C'est au cavalier à s'adapter à sa monture, et non au cheval à céder... (il cèdera dans la mâchoire ou dans la nuque selon les écoles, mais pas dans le dos si il n'est pas prêt)
Ce sujet a été lancé par Yves sur une proposition de texte que j'avais faite sur le forum. Je remercie tout le monde de toutes ces contributions à ma quête, non pas d'une vérité équestre, mais de la vérité des textes qui y sont évoqués: je trouve ici les diverses interprétations que chacun en fait, et ça me permet d'élargir le champ de réflexion sur les mots utilisés, leur traduction quand il s'agit des mots étrangers, allemand en général (exemple "Beizaümung am Zügel" de Steinbrecht traduit par "appui" en français, traduit en allemand contemporain par "Anlehnung": pas pareil tant qu'il ne s'agit que de mots, mais équivalents en effet en pratique, confirmé peut-être par le reste des écrits: c'est à voir)
Je m'aperçois que le terme appui fait toujours l'objet d' autant d'interprétations, et que surtout, chacun tire la couverture à soi sur ce mot et que ce n'est pas le mot qui devrait faire le réceptacle d'une vérité: un mot qui, selon les sensations et les recherches équestres de chacun veut dire ce qu'il dit en première intention, c'est à dire "prendre appui, s'appuyer", donc mettre du poids ou de la force par une masse qui s'appuie, mais qui, selon L G et d'autres, contient une réciproque pour approcher de plus près la sensation induite par un procesus bien décrit et qui demande réflexion et examen pratique, et qu'on ne saurait éliminer au seul profit de la conviction proclamée que l'appui est uniquement ce que le mot français non équestre veut dire ( les termes de Decarpentry par exemple, me semblent très proches de ceux de L G, avec moins de précisions, mais ce qu'il dit de la mise en main par ailleurs nous y ramène plus que vers une mise de poids ou de force, premier sens du mot français non équestre)
Le diable, grand différenciateur, se cache bien dans les détails...
Permettez moi encore de profiter de vos discussions et même de vos disputes sans y prendre part autrement qu'en observateur: c'est mon boulot, et je vous remercie de ne pas en prendre ombrage.