Piaffer
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en equitation allemande bien entendue , quand un cheval se porte naturellement en avant et répond avec dilligence aux aides de jambes , on ôte ses éperons de peur que , par leur simple présence , le cheval ne s'abandonne sur la main et ne s'endurcisse dans l'appui , en bonne vieille equitation française aussi ...
Pas facile à évaluer de loin, mais ce qui compte à mes yeux pour juger les postures ou l’emploi des aides, c’est l'état de relaxation mentale et physique du cheval qui permet d’en tirer le meilleur rendement et avec le moins de dommages.
Pour le choix du cheval apte ou non au rassemblé,
Une citation de La Guérinère qui nous conseille de choisir avec subtilité :
« Il en est qui s'étudient à rechercher une précision,
« une justesse qu'ils voient pratiquer à ceux qui ont la
« subtilité de choisir parmi un nombre de chevaux ceux
« auxquels la nature a donné une bouche excellente, les
« hanches solides, et des ressorts assis et liants qualités
« qui ne se trouvent que dans un très petit nombre de
« chevaux; cela fait que ces imitateurs de justesse si
« recherchée amortissent le courage d'un brave cheval, et
« lui ôtent toute la gentillesse que la nature lui avait
« donnée.
Le propos de la Guérinière est catholique (entendre : général et universel)
C'est la raison pour laquelle, il faudrait apprendre à connaître les chevaux avant de les faire travailler.
Il y a quelques jours, j'étais en compagnie d'un maitre dresseur qui me présentait ses chevaux et pour chacun, il savait faire la part du travail équestre et de l'usage des dons naturels des chevaux.
Les uns étaient laborieux, les autres légers et spontanés.
Merci Denis, ce passage devrait figurer dans toutes les selleries.
Il y va des chevaux comme des hommes. L'égalité d'ordre physique et moral n'existe pas.
voyons avec quelle difficultés les sélectionneurs sportifs (humains) font leurs choix .........
Le résultat (optimum) est dans l'effacement du cavalier quelles que soit les qualités intrèques du cheval selon les recommandations de La Guérinière. (N'oublions pas nos gants de velours !)
Les chevaux : "tous dressables, mais pas tous montrables".
Avec la Guerinière, il faut bien comprendre qu'il ne travaillait que des sujets d'élites. Ce qui fait le véritable écuyer c'est qu'il embelli les mauvais chevaux et les rends ainsi montrables.
Je trouvais aussi que "EN RIEN" était un peu exagéré, même si la video n'est pas parfaite... Je grimace quand à la vue de cette grosse et horrible muserolle, la nuque pourrait être 5 cm plus, les rênes un chouia plus long... mais enfin en terme d'équitation, on est à cent lieues des abberrations modernes...
La video donnée par C. Carde est représentative du dressage commercial, le cheval n'étant qu'un vecteur de fric... et rien d'autre. On ne peut pas l'utiliser pour faire le procès du dressage allemand. Il y a aussi de très bons et de très fins cavaliers en Allemagne.
Quand à la qualité des chevaux, NO disait "chaque cheval à son rassembler". Il faut savoir le respecter, je pense, sans oublier que les chevaux (tous !!) sont construit pour le mouvement EN AVANT, et éviter de leur nuire en recherchant obsessivement le rassembler à toute heure.
La citation de DLG est excellente, quoique je ne suis pas d'accord sur un détail "ceux
« auxquels la nature a donné une bouche excellente"
Tous les poulains ont une bonne bouche. Après, quand on commence à mettre des bouts de fers dedans, les réactions vont différer.
le cheval allemand est inflechi parce que la cavalière le pousse en avant exagérément par l'éperon , d'ailleurs si vous regardez bien , l'éperon fait le premier effet , puis la cavaliere scie du bridon pour rompre les appuis , stricto sensu c'est du Baucher , sauf que Baucher , à défaut de sentir qu'en fait il les créait , savait interpreter les résistances de force et de poids une fois qu'il les avait dans la main , il est d'ailleurs à l'origine des expressions de résistances de force et de résistance de poids ... ici la cavalière crée la résistance de force , mais elle ne sait pas l'interpréter ...
Bonjour,
Comme Delphine, le "auxquels la nature a donné une bouche excellente" me trouble un peu. Mais peut-être faut-il prendre la phrase au second degré. LG faisait, je pense, allusion à un ensemble de bonnes dispositions physiques qui rendaient l'action du mors facilement accepté par le cheval.
Ne dit-on pas aujourd'hui d'un cheval particulièrement gâté par la nature qu'il est né à moitié dressé et qu'il suffit de lui placer un mors dans la bouche et de le pousser dessus? (Formulation qui déplaira à certains).
Chaque époque a son langage. Mais la phrase de la Guérinière est à mon sens infiniment plus élégante et était certainement parfaitement comprise par les gentilshommes de l'époque.
CC
"l'éperon fait le premier effet , puis la cavaliere scie du bridon pour rompre les appuis , stricto sensu c'est du Baucher , sauf que Baucher , à défaut de sentir qu'en fait il les créait"
au moins vous avouez que c'est une mise en main sur l'éperon , et non une mise en main par la flexion , comme dans le classicisme de bon aloi ... la mise en main classique par la flexion du dos restera , que vous vous enerviez ou non , la methode la plus naturelle pour faire accepter la présence d'un poids étranger sur le dos d'un cheval ...
La vidéo montrée par le Colonel CARDE illustre la différence entre l"équitation allemande et l'équitation française (aujourd'hui disparue, la méthode allemande ayant triomphée) : dans l'équitation allemande, le cavalier tient son cheval en permanence, il ne consent jamais (mentalité allemande oblige!) à la descente de mains (ce qui se traduit par des renes tendues en permanence, un mors de bride toujours basculé vers l'arrière et jamais au repos ce qui entraine un cheval contraint, figé, sans brillant); dans l'équitation française (issue de Versailles et de Baucher), le cheval se tient seul, se manie tout seul (mentalité française oblige!): le colonel WATTEL en est la plus grand représentant (BEUDANT aussi mais nous n'avons pas de vidéos de lui ) mais les français étant à la remorque des allemands ("c'est bien la peine d'avoir gagné la guerre" comme disait mon grand-père), ils ne savent plus reconnaitre cette qualité du cheval qui "se manie tout seul" (il ne s'agit pas de télépathie cependant pour faire un clin d'œil aux élucubrations lues dans un autre post) car préalablement disposé dans une posture adéquate (la posture parle à l'intelligence du cheval).
Monter à la française est donc un acte de "résistance" ....
Les français sont des artistes, les allemands des besogneux.