Valegro et Charlotte Dujardin
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Non Juliette, il ne s’agit pas de deux équitations mais de deux environnements qui ont leur répercussion sur les émotions du couple.
Le niveau de stress n’est pas le même sous l’œil bienveillant d’un maître compétant dans le silence d’un manège que dans un hall bondé et bruyant ou le couple va évoluer dans la solitude et selon un timing inexorable.
De plus, ( et tu le sais très bien) quand on déroule une reprise de compétition, l’environnement est plein d’imprévus (de la crampe au mollet pendant les changements de pied au temps à la spectatrice du premier rang qui, en se levant au moment ou on prépare son arrêt, provoque un début d’écart chez le cheval) Ces imprévus, chacun les gère avec son bagage comportemental (les comportements sont l’expression des émotions) : de ceux qui vont renforcer leurs aides avec un cheval qui va répondre en s’appuyant, à ceux qui vont abandonner pour ne pas « trahir » leur idéal équestre.
Il ne s’agit pas d’équitation (juste ou pas) mais de travail mental sur soi et sur la relation à son cheval le jour de la compétition. D'ailleurs, un cheval éduqué dans la confiance, pardonnera les fautes de son cavalier ce jour là.
Je crains que les perfectionnistes n’y trouvent pas leur compte dans cette "gestion des imprévus"…
Charlotte Dujardin nous donne un bel exemple de ce mental de champion, elle qui a eu le talent de « rester tout au long de la reprise dans le juste réglage de la présentation ».
Alors qu’elle aurait pu subir la pression d’avoir à défendre son titre olympique ou le stress d’honorer son drapeau, elle a plutôt l’air « d’aller aux fraises » la Charlotte ! :)
Et l’œil orgueilleux de Valegro, quand il sort au pas, réceptif à la joie de sa cavalière, ne nous dit-il pas « Je suis le meilleur » ?!!!
Qui a dit plus haut qu’il n’y avait pas d’émotion ? ( clin d'oeil!)
Je vous quitte en vous souhaitant un joyeux Noël !
Même à la maison il y a des imprévus ( j'ai une carrière "regardante" ) c'est le principe du vivant , même si évidemment les répercussion ne sont pas les mêmes qu'en concours bien sûr .
Apprendre à gérer le stress et les enjeux de la compète fait partie du travail de tout compétiteur et pas mal de ceux qui donnent des leçons aux autres sans s'y frotter feraient bien de le faire , cela oblige à un travail sur soi qui bien fait sert l'équitation et surtout ça force à l'humilité ce qui est touours un bienfait !
je n'extrapolerai pas sur l'oeil orgeiilleux du cheval , lol , mais oui la sortie au pas relax fait plaisir à voir .
Bon noêl .
Et vos échanges détaillés et explicatifs, chère Juliette et chère Catherine, font mon bonheur ! ... car on touche là tout simplement aux tenants et aboutissants de la présentation en concours ... qui nous permettent d'éviter ( en ce qui concerne A I ) les discours "clivants" ( pour employer un mot à la mode ) voire simplistes de pro ou anti compétition ... Bonnes fêtes de Noël !
Je ne monte pas en compétition, ça devrait me donner l'autorisation de me taire, mais on imagine bien que le cheval doit être assez bien dans sa tête pour rester connecté à son cavalier comme à la maison.
On peut à la maison, pour demander une transition dans des conditions optimales de justesse, attendre que le cheval soit prêt, préparer un peu mieux.
De la même manière, en extérieur, je peux galoper vite et revenir au trot progressivement sans action de force, mais si un carrefour dangereux se rapproche, il se peut que je m'assoie momentanément sur la légèreté. :- )
Valegro semble du début à la fin dans les conditions optimales d'équilibre d'impulsion et de calme pour exécuter la reprise, c'est impressionnant.
ENCORE ET A NOUVEAU, bel exemple incitatif à apprendre à user du Fonctionnement en Balancier Global en Compétiton ?
Pour revenir au sujet, il y a 2 ou 3 choses qui me dérangent un peu dans cette reprise :
- le pas lors duquel j'aimerais voir l'encolure se déplier plus (j'ai l'impression d'une tension persistante, comme si le cheval n'arrivait pas à se relâcher...)
- la fermeture un peu trop forte (à mon goût) de la nuque que j'apprécierais un peu moins "stricte"
- la tensiondes rênes, particulièrement dans le premier allongement.
Je ne suis pas non plus particulièrement enthousiasmé par le fonctionnement de la cavalière.
Évidemment, tout ça est à relativiser. Mais les notes s'approchant de la perfection, on a envie d'être très exigeant.
malgré les belles notes je dirai ce que, je n'apprécie pas de trop, et qui rejoint Juliette et Olivier
Mais tout d'abord je dirais aussi ..
Qu'elle a un super cheval .. superbement bien fait pour le dressage et en plus au vue de la fin de la reprise ou elle lache les renes et que le cheval reste impassible devant les applaudissement montre que c'est un cheval de nature calme ...enfin pas peureux .... ce qui aide énormément ...
et donc ce que je n'apprécie pas énormément c'est :
- tjs l'attitude des cavaliers de dressage que l'on voit bien au trot dès l'entrée .. une main qui retient du coup un corps qui résite et les mains qui d'ailleurs vont vers l'arrière à chaque foulée de trot vers le haut .. ... de plus quand on y pense .. à ce moment là .. il ne fait que rentré au trot ...as t-on tellement besoin de tenir le cheval à ce point là ?? n'est-il pas possible pour des Champions du MONDE de DRESSAGE de faire un trot ou le cheval se tient par lui même dans un simple trot ??
- je n'aime pas non plus ces bras quasi tendu pour tenir le cheval qui fait aussi que les mains bouge constament car presque aucune mobilité des bras comme cela ...
- et j'aimerai aussi (mais qui découle de ce qui est dit juste avant) que la fermeture soit un peu moin fermé...
voilà pourquoi moi aussi tout remarquant que le cheval exécution très bien ce qui lui est demandé ca il n'y a pas à dire c'est un bon cheval ....il me manque cette fluidité ou l'on a l'impression que le cheval le fasse de lui même et non constament tenu ....
c'est peu être chicané pour des détails mais c'est vrai que perso il n'y a pas que l'exécution du cheval qui m'interresse mais la facon dont on l'y amène ....et dont on le mène aussi durant l'épreuve....
ciaoooo
Suite à l'intervention du modérateur, ma réponse à un message qui a disparu n'a plus lieu d'être et devient incompréhensible. Je l'efface donc.
Désolé Monsieur Maurel pour ce qui va suivre mais, en tant que cavalière amatrice non compétitrice pour une longue liste de raisons que je ne vous ennuierais pas à compulser, je souhaite tout de même relever cette fin de non recevoir :
Apprendre à gérer le stress et les enjeux de la compète fait partie du travail de tout compétiteur et pas mal de ceux qui donnent des leçons aux autres sans s'y frotter feraient bien de le faire , cela oblige à un travail sur soi qui bien fait sert l'équitation et surtout ça force à l'humilité ce qui est touours un bienfait !
Gérer le stress d’un environnement particulier n’est pas l’apanage de la compétition, comme le souligne Catherine. Certains chevaux forts délicats et environnements défavorables, certaines situations confrontent n’importe quel cavalier à la gestion nécessaire du stress. Du sien et de celui de son cheval. Parfois il s’agit même de survie ! N’avez-vous jamais été plongé dans des situations dangereuses en extérieur ? Stressant non ? La différence entre moi et un compétiteur c’est que lui il choisit délibérément de s’y frotter à ce stress de la compétition, il provoque cet environnement par son choix de concourir et y associe son cheval et qu’à priori, enfin j’espère pour lui, c’est une source de motivation. Grand bien lui fasse s’il aime cela ou estime que c’est indispensable à sa progression.
Inadmissible, en revanche, de s’entendre dire qu’on doit s’y frotter pour avoir son opinion là-dessus. ça suffit ! Ou alors à mon tour d’intimer l’ordre aux compétiteurs de cesser immédiatement leurs sorties en concours pendant plusieurs années pour goûter comme moi aux joies de l’altruisme et de l’opportunisme équestre en tête à tête avec leur compagnon équin avec de temps en temps un regard enseignant en toute confidentialité.
Si je me retrouve dans des situations stressantes c’est parce qu’elles arrivent, ça s’impose à moi et je n’ai pas le choix, je les gére avec autant de rigueur, de technique, d'intuition et de réflexions que possible, j’en tire des leçons, de l’expérience mais je n’ai aucun plaisir à les subir. Je ne monte pas à cheval pour cela. Chacun ses choix. Je ne progresse pas dans le brouhaha des concours et de toutes autres manifestations équestres collectives. J’y suis mal, même en spectateur, je n’aime pas ce que j’y vois, ça ne correspond à aucune de mes références, les classements, les podiums, le timing, les notes ce n’est pas mon monde. Faire voyager ma jument dans une boite à roulettes au milieu des camions, rien que d’y penser j’ai la nausée, je flippe, elle est tellement mieux dans son paddock avec ses copines !
Je réagis ici car je trouve assez déplacé de reprocher à des personnes de ne pas souhaiter se confronter à ce stress artificiel. Si l’on ne veut pas de polémiques sur ce sujet autant ne pas les provoquer. Du stress, j’en ai suffisamment dans ma vie de tous les jours, mon équitation s’en passe volontiers et je pense que mes chevaux apprécient cela autant que moi. Travailler sur soi, c’est le fondement même d’une équitation raisonnée, saine, humble, quelle que soit la discipline choisit, le niveau, les ambitions équestres. Je ne suis pas une adepte de l’adrénaline, je n’ai aucun plaisir à gagner ou perdre, être meilleur que… ce type de confrontation m’indiffère complétement. Mon tête à tête dans la carrière avec mon cheval, à la recherche d’un geste simple mais le plus juste possible m’apporte tant de joie, de sérénité, de complicité avec lui, c’est un bonheur pur et je n’ai pas moins d’ambition à acquérir une équitation juste et un cheval bien dressé. Au nom de quoi devrais-je y renoncer, pour prouver quoi à qui ?
Quant à l’humilité, justement parlons-en alors. Si un lieu de débauche de démonstrations, d’exploits, sous les annonces tonitruantes des noms, filiations équines, palmarès, avec des coupes, des médailles, des gagnants (gagner est au détriment des perdants, n’est-ce pas ?), des podiums, des applaudissements, de protocoles que je trouve d’un autre temps sont des éléments démontrant l’humilité et qu’y renoncer est faire preuve d’orgueil, alors tant pis, oui, je suis terriblement orgueilleuse je l’avoue !
Nous sommes tous différents. Ce qui vaut pour les uns ne vaut pas obligatoirement pour tous. On peut respectueusement exposer ses motivations à faire ceci ou cela et à expliquer ce que personnellement ça nous apporte de positif. Est-il donc si difficile d’admettre que son système de fonctionnement et de référence peut ne pas convenir à un autre que soi et ne pas lui intimer l’ordre de se convertir à sa religion pour le convaincre du contraire. Je ne vois pas une grande preuve d’humilité dans cette attitude en tout cas.
Pour tout cela, je m’abstiens dorénavant de donner mon opinion sur une pratique de l’équitation que ne me concerne pas. En revanche, je ne m’abstiendrai pas de répondre à ceux qui prétendent arbitrairement que "sans compétition point de salut" !
Dois je comprendre Catherine qu'il y a deux équitations ? A la maison et en concours ? là je ne suis pas d'accord ! l'équitation est juste ou pas . Parce que sinon on entre dans toutes les déviances qui expliquent qu'on ne monte pas pareil à la maison et en concours alors que le but c'est justement de monter pareil , ou alors ce qui est vrai à la maison ne le serait plus en concours , on a un problème de cohérence alors ?!!