Intriguée par les étriers K'vall
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Cette discussion me plait.
Si l'étrier ne supporte pas TOUT le poids de la jambe (cuisse + mollet + pied, ce qui représente certainement au moins 40% de la masse totale du corps), on peut à mon sens l'expliquer de deux façons:
1) Des contractions musculaires parasites au niveau de l'attache de la cuisse "remontent les jambes" et l'on part à la pêche aux étriers. Cavalier non relaxé, encore piéton.
2) Le cavalier exonère volontairement ses étriers, dans une proportion qu'il a choisie, de leur rôle de soutien du poids de la jambe. C'est une action calculée par un cavalier relaxé et dans la pleine conscience de son corps qui veut peser à dessein dans sa selle. C'est là l'intime du cavalier. Rien de nouveau sous le soleil. Quoiqu'il faille honnêtement en faire l'objet d'une recherche constante, voire obsédante.
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Sentiment autour des interventions aimables d'Upwelling et de Maryan:
La pesée accentuée, consciente et momentanée sur les deux étriers fait certainement partie de la caisse à outil du cavalier, en tenant compte de l'emplacement des couteaux (cela va s'en dire et même mieux en le disant). Chacun construit son équitation. Et ne soyons pas trop mécanistes.
Le recul volontaire et rythmé de l'assiette, pris dans la séquence de la foulée, aux fins de "ramasser le dos du cheval" est rendue difficile voire impossible avec les sièges (très) creux. Ces derniers me semblent un handicap pour empêcher le cheval de "passer derrière", notamment dans les allures sautées. Ramasser le dos, c'est peut-être aussi "masser le dos" à la faveur de l'allure" - je pense au galop.
Au suivant.
je comprends votre propos , mais ce que je cherchais à dire , c'est que le peser simultané sur les 2 etriers n'est pas une aide , en pesant ( ou en prenant appui) sur les deux etriers , vous n'aidez pas le cheval , ni pour sa locomotion , ni pour son equilibre ..
J'ai même rencontré des tsiganes heureux...
Upwelling, je vous sens trés passionné comme souvent dans notre milieu; J'entends vos remarques.
Moi je vous propose d'essayer les K'vaLL et peut être que vous pouuriez remettre en cause certains de vos préjugés.
Pour ma part , ce que je ressens avec les K'vaLL c'est justement une trés grande liberté à jouer avec mon poids et mon équilibre.
Pour ce qui est de la longueur , bien souvent quand on monte en k'vall on a tendance à rallonger ses étriers ; Je pense que cela est du au relachement musculaire autour de la coxo fémoral.
Je suis attaché aussi à pouvoir mettre mon bassin en position neutre sur ma selle. De cette position pouvoir aller vers l'anté ou la rétroversion.
Des selles ne permettent pas cela.
Notons au passage qu'un sujet basique suffit à réveiller un forum.
Et que le souci du bien aller à cheval, demeure le pivot de notre équitation.
En ces débuts d'hiver qui nécessitent de longs temps d'échauffement, n'est-ce pas le moment de commencer au pas en position arabe et d'alterner en douceur avec le fonctionnement assis? De trotter enlever en glissant quelques foulées au trot assis... De galoper en suspension en mêlant des foulées au galop enlevé bien comptées pour venir au galop assis? Et de finir la séance en dégustant un long temps de pas libre où il n'est pas interdit de refaire quelque foulées de trot assis les rênes en guirlandes, histoire de vérifier le bon fonctionnement du couple?
Le dur hiver n'est pas une malédiction...
pour mieux comprendre la sensibilité d'un cavalier académique , il y a un excellent texte de référence à savoir le chapitre sur la position dans le gymnase du cheval de Gustav Steinbrecht , on ne peut que recommander sérieusement cette étude qui - si je me souviens bien commence par la précaution de bien définir les termes de l'art , en séparant soigneusement le " chausser " de l'étrier et le " peser" de l'étrier ... précision dans les termes de l'art que possiblement et peut etre probablement , les juges qui n'ont pas accepté ce materiel avaient en mémoire ...
Merci Christopher pour ce moment de liberté. Je suis dans le même état d'esprit me semble t il.
Upwelling: je relirai avec plaisir Steinbrecht; On apprend de tous.
Je ne cherche pas à vous convaincre....... simplement à mon tour de vous proposer une réflexion de Bouddha:
"Rien de constant n'existe, si ce n'est le changement"
Oui, enfin, nous parlons bien d'équitation, n'est-ce pas ?
Si l'on en appelle à Bouddha, Jésus ou Muhammad, on n'est pas sorti d'affaire ! D'autant moins qu'il faudra aussi en appeler à des références moins religieuses ! Ça risque de compliquer la discussion... ;-)
Et si nous en restions aux écuyers ?
Olivier, pas d'inquiétude, je ne prends pas les écuyers pour des Dieux!!
Maryan,
Bien sûr que le terme de "dopage technologique" est ridicule. Reste que, sur le fond, si l'on considère ces étriers comme des outils éducatifs, c'est assez logique de ne pas souhaiter les voir au plus haut niveau. Et puis, honnêtement, ne les ayant pas essayé, je ne peux préjuger de leur utilité, mais c'est vrai que leur esthétique est assez discutable.
Pour le reste, voir des épreuves de dressage en filet simple, sans éperon et même sans muserolle si tu veux, ça me plairait beaucoup !
Comme je sais que certains diront qu'il est impossible d'atteindre à la finesse sans ces accessoires, je propose une double épreuve (avec le même cheval) avec et sans quincaillerie ! Ainsi le cavalier pourra faire preuve de toute l'étendue de son talent.
Et pour le CSO, je suis aussi bien d'accord pour supprimer les doubles mors, les muserolles croisées, les éperons, les ficelles et tout le tralala. Parce que si l'on s'indigne régulièrement de ce que l'on voit en dressage, il me semble difficile de fermer les yeux sur ce que l'on voit en CSO.
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