Capacité GP
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Bonjour,
Ces débats ont eu lieu de nombreuses fois, et il est difficile de ne pas tomber dans des répétitions, le risque existant de ne pas créer de nouveauté...
« Le problème est-il dans la remonte comme on l'entend souvent, ou dans la transmission des compétences ? » Nicole
Il n’est pas utile dans un premier temps d’avoir un spécialiste de la Haute école à disposition, ni le cheval correspondant… Mais plutôt, et sans réserve, une personne donnant des bases parfois très simples (comme serait la préparation imagée que représente le labour avant les semailles…).
Ces bases simples répétées et répétées encore sont déjà de la « Haute école » si on en connaît la valeur. Par exemple: "C'est par le soin donné aux transitions que l'on prépare le rassembler" Nuno Oliveira.
Si l’on veut servir la légèreté et durer dans ce sens, ces bases sont celles que l’ont doit systématiquement revoir avec son cheval durant les jours qui suivent une compétition. Cela est fondamental au cheval de compétition, et d’autant plus qu’il évolue à un niveau élevé.
« Le jeune cavalier est-il en mesure d'évaluer la qualité de l'enseignement qu'il reçoit ? » France, s’il a de l’ambition ce cavalier doit d’abord pourtant travailler sans savoir, sans connaître de résultat quotidiennement.
Combien de fois n’entendons nous pas sur le bord d’une carrière de club cette question posée à un copain spectateur « est-ce que mon cheval engage ? » et cette réponse évasive « oui, oui, c’est bon ! » montrant combien il est difficile de se rendre compte. Et combien d’années d’abnégation il faut avant de pouvoir se rendre compte de ce que l’on fait…
Mais cette démarche peut tout de même être effectuée individuellement, il ne faut pas toujours attendre des autres. La plupart des bons cavaliers se sont formés eux-mêmes, ils ont une réflexion différente des cavaliers dépendants de l’avis extérieur.
Perso : est-ce que le déroulement d’un Grand prix est le même partout ou y a-t-il plusieurs niveaux ? Où peut-on le lire ? Le texte peut-il être copié/collé ici ? Merci.
Amicalement.
Les textes des reprises sont disponibles ici:
www.ffe.com/ffe/Disciplines-Equestres/General/Dressage/Reprises
Merci à tous pour vos encouragements, j’y suis très sensible.
Philippe, sur la page donnée par Nicole, c’est en bas; la nouvelle dénomination est Pro élite GP. C’est le texte international et c’est le même qui se déroule dans tous les pays.
Je ne suis pas d’une famille de cavaliers mais j’ai eu la chance de découvrir les sensations du dressage à l’âge de 20 ans dans le fin fond d’une campagne avec un instructeur, militaire en retraite, qui nous faisait monter ses chevaux. J’ai passé le deuxième degré (galop 7) à cette époque.
En raccourci : j’ai eu peu de chevaux car je n’avais pas les moyens financiers. J’ai monté les chevaux des amis, travailler sur les chemins, j’ai bien connu. La vie professionnelle s’améliorant, j’ai pu passer la case propriétaire comme dit Sandra à 30 ans avec un PS sorti de l’entraînement. Plus tard, une autre PS est venue tenir compagnie au premier. A 40 ans, une maison avec terrain pour avoir les chevaux à côté. Puis Paganini, pour tester que si on peut amener un cheval de loisir au niveau B en concours, on peut amener un cheval de B au GP.
Entre le deuxième degré et le GP, il s’est passé plus de 35 ans où j’ai visé un idéal dans les sensations. Et je me sens encore un bon potentiel de progression ! :)
Longtemps, j’ai pesté de ne pas avoir les moyens d’aller en stage. Jusqu’à ce que je prenne conscience que finalement, c’est un état qui m’a préservé de la dérive et qui m’a permis de comprendre que la solution est en soi (dès que les bases sont là comme dit Philippe), l'affinement de la communication par l’affinement des actions.
Pour l’équitation, le secret est là, tout le reste est dit dans les livres.
Après, c’est de comprendre tout ce qui permet de réparer ou de garder un cheval dans sa capacité athlétique d’origine. On arrive dans cette recherche car c'est ce qui bloque l'équitation et, je pense que c'est ce qui favorise les dérives vers la force.
Ça, je cherche sur le sujet depuis 15 ans. Encore un chemin difficile, il y avait peu d’écrits. Allège m’a bien aidé pour avancer sur ce chemin ( merci Michel Kaplan !), et il est encore long. Depuis un an, j'expérimente sur une jument (massages quoi dénouer en premier), ce que j'ai compris sur le sujet avec Paganini.
Le luxe, finalement, c’est le temps. Le temps de la vie bien sûr et le temps quotidien que l'on peut passer avec les chevaux. En avoir suffisamment pour s’occuper de tout soi-même sans être pressé, et avec Paganini, j’ai eu cette chance.
Message édité par: BLESCHET, à: 2011/01/28 15:28
Josette,
Il me souvient que vous m'avez dit un jour:
"De la fenêtre de ma cuisine je peux voir Paganini et lui peut me voir".
Tout est là. Le contact. Par les cinq sens, voire du sixième et jusqu'au quarante-troisième.
La fleur et le fruit...
...Même si la fleur eut à souffrir hors vos mains.
Avec tous mes encouragements, équestres et autres.
CC
Merci Christopher.
Je complète sur mon message précédent car j'ai un peu trop raccourci le propos en disant que tout est soi.
Bien évidemment les rencontres apportent énormément, permettent de comprendre plus vite, ‘plus droit’, on en a besoin, elles sont essentielles et ce sont des moments à vivre très réjouissants, mais, le passage à la réalité, la concrétisation du progrès vient de l’effort sur soi.
Pour la transmission du savoir:
Plutôt que de s’intéresser à la catégorie des jeunes, il y a peut-être beaucoup à faire avec la catégorie ‘vétéran’ (plus de 40 ans). Ce sont ces cavaliers qui ont acquis de l’expérience, qui peuvent être capables de former des chevaux (c’est ce qui manque le plus, des chevaux qui peuvent donner les sensations d’équilibre ou de mouvements). Par exemple, il y en a qui ont des chevaux et ne peuvent pas s’en occuper, d’autres qui pourraient avoir un cheval en pension mais qui n’ont pas les moyens de l’achat, ou d’autres qui sont ‘préparateur’ et pas ‘compétiteur’.
Il y a peut-être moyen en recensant des demandes de favoriser des ‘associations’ vétérans/vétérans ou vétérans/jeunes sur des projets à plus ou moins long terme.
Josette, j ai ecrit le petit texte dont vous avez fait mention, sur cfjd.
Je suis entierement d accord avec vous.
L' association, un tout petit peu desinteressée, a l ancienne, de l experience des anciens, avec des chevaux lambda, pour faire eclore de jeunes talents, me semble etre la solution.
Message édité par: pierreg, à: 2011/01/29 19:33
Bonsoir,
Merci pour le lien, Nicole.
Excellente idée Josette. J'aurais aimé l'avoir eue...
Le mot clef serait "l'entente" entre deux personnes, pas toujours évidente lorsque l'on est cavalier...
Amicalement.
Message édité par: phfarnault, à: 2011/01/29 20:01
FARNAULT Philippe wrote:
Il n’est pas utile dans un premier temps d’avoir un spécialiste de la Haute école à disposition, ni le cheval correspondant… Mais plutôt, et sans réserve, une personne donnant des bases parfois très simples (comme serait la préparation imagée que représente le labour avant les semailles…).
Ces bases simples répétées et répétées encore sont déjà de la « Haute école » si on en connaît la valeur. Par exemple: "C'est par le soin donné aux transitions que l'on prépare le rassembler" Nuno Oliveira.
Si l’on veut servir la légèreté et durer dans ce sens, ces bases sont celles que l’ont doit systématiquement revoir avec son cheval durant les jours qui suivent une compétition. Cela est fondamental au cheval de compétition, et d’autant plus qu’il évolue à un niveau élevé.
« Le jeune cavalier est-il en mesure d'évaluer la qualité de l'enseignement qu'il reçoit ? » France, s’il a de l’ambition ce cavalier doit d’abord pourtant travailler sans savoir, sans connaître de résultat quotidiennement.
.
Oui.... et non.
Il est vrai qu'un enseignant de bonne qualite peut metre en place et commencer un jeune cavalier et le mettre en place.
Mais je pense qu'il est important d'exposer le jeune cavalier des le galop 6 aux methodes et au travail avec des enseignants de niveau grand prix. Pourquoi? parce que il est important d'avoir la vision en totalite et de mettre en place certains automatismes chez le jeune cavalier des le depart qui serviront pour le futur.
Je pense que la plupart des cavaliers et leur chevaux "stagnent" pendant des annees, principalement par manque de vision et d'acces a cette vision. Si un jeune cavalier voit un cheval ( ou plusieurs) et son cavalier travailler au niveau haute ecole dans son ecurie, cela "dedramatise" et familiarise avec l'idee d'en arriver la.
La plupart du temps les cavaliers ont peur et pensent que le niveau grand prix (ou meme PSG)est une barriere infranchissable, que le piaffe est super complique a mettre en place.etc...
mais le pire c'est le niveau des enseignants. Un bon coeur ne suffit pas, il faut aussi l'experience et l'ouverture d'esprit.
Je vois trop d'enseignants qui se raccrochent desesperement a une methode toute leur vie, et ne vont jamais au dela.
Des bons enseignants , oui il y en a, mais pas assez, ou pas assez accessibles.
et aussi: on peut faire beaucoup tout seul, mais ca va beaucoup plus vite quand on est bien accompagne.
Post edited by: Sandra Mesrine, at: 2011/01/30 01:14
Merci à Paganini d'offrir ses qualités d'athlète pour la joie de sa cavalière.
Il est cependant vrai que Josette n'est pas étrangère à la restitution de ces capacités.
BLESCHET Josette écrit:
10 ans :)
Merci Josette de rappeler les fondamentaux.
Je poste donc cet aparté de mon apartheid, car on est bien loin dans cette réussite personnelle et victoire du couple, bien loin des chevaux de 3 ans que l'on initie à tout pour tout-vite et de s'étonner ensuite des échecs.
Avec les chevaux, le temps est une notion incompressible et le brûler c'est consumer tout espoir pour la légèreté.