Record de puissance 2,47 mètres
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http://www.youtube.com/watch?v=zaedtp0pr-U&NR=1
J'ai trouvé par hasard cette vidéo du Record de puissance 2,47 mètres du 5 Février 1949 effectué par le cheval Huaso et le capitaine Laraguibel. Même si cela paraît terrible pour le cheval je l'ai regardée avec émotion plusieurs fois.
Dans la revue L'Éperon de Décembre dernier et dans celle de Mars une photo avait été éditée, et je me demande si l'existence de cette vidéo est connue.
En voyant le cheval s'engager face à l'obstacle j'ai repensé à une remarque de Nuño Oliveira, à la page 122 de ses Œuvres complètes disant que certains cavaliers de saut d'obstacles de haut niveau possédaient une notion de l'engagement assez élevée.
J'ai repensé également -en considérant que le cheval s'engageant pour sauter est dans la même position que le cheval en train de s'arrêter- au général Decarpentry. Dans "Équitation académique" il nous avertit qu'un engagement trop prononcé donnerait au cheval l'opportunité de se retenir aux dépens du cavalier. (C'est sans doute formulé plus précisément dans le livre.)
Bye.
C'est l'envie d'aller de l'autre côté qui fait que, pour un même engagement très proncé, le cheval s'accule ou bondit. Cette envie s'appelle la "tension" notion indépendante de la tension des rênes et sur laquelle on a bien du mal à s'accorder.
"C'est l'envie d'aller de l'autre côté "
Avec tout le respect que je vous dois Mon Colonel la notion "d'envie d'aller de l'autre côté" pour un cheval d'obstacle est une notion extrémement rare:
c'est plus dans le meilleur des cas un reflexe et plus généralement un sentiment "d'impossibilité" de se soustraire à la demande du cavalier.J'en veux pour preuve que lorsqu'il a compris qu'il pouvait éviter cet effort, ce risque, il choisit d'éviter l'effort.
Cela pourrait paraître de la sémentique si cette perception n'était importante pour identifier les raisons des refus et autres craintes liées au franchissement d'obstacles afin de redonner confiance par exemple. Lorsqu'un jeune cavalier qu'un cheval ne sautera pas "tout seul" il comprend son rôle dans le contrôle de tous les facteurs impliqués dans cette discipline et notamment le mental du cheval.
Thomas , J'ai vu des chevaux aller sauter tout seuls au pré , en liberté , et dans le petit club où je travaillais ,il y avait une ponette qui avait la facheuse habitude d'embarquer les gamins ( débutants ) sur les obstacles ,qui n'étaient pas vraiment sur son chemin , mais restaient seulement en place entre 2 cours...et croyez moi les gamins faisaient tout pour ne pas aller vers l'obstacle , mais rien ni faisait , la coquine les emmenait de l'autre côté ...donc elle devait avoir très envie d'y aller .
J'ai même vu des vaches sauter les clôtures! MAis là leur motivation était claire.
Plus sérieusement; il est quasi impossible de prétendre que les chevaux aiment aller sauter sur un parcours.
Tous les animaux ont des moyens naturels de protection en cas de danger: les chevaux ont la vitesse et le saut.Le comportement du poney cité dans votre réponse ne prouve pas qu'il aimait sauter mais que cette aptitude était utilisée à des fins "pratique"; au moins elle était rusée je vous l'accorde.
Leurs attitudes "coopératives" face à ce type de difficulté participent d'une éducation, d'un conditionnement.
Au même titre que la Haute Ecole tend à styliser les allures naturelles, l'obstacle en tant qu'épreuve utilise une capacité naturelle du cheval à sauter(aptitude à la fuite en cas de danger)et l'a détourné pour son service.
Mais l'inconvénient de croire que les chevaux "aiment" sauter(je n'en ai jamais vu un prendre l'initiative de faire un parcours entier sans cavalier)c'est le trouble que cette assertion pourrait laisser chez un jeune cavalier. Personnellement c'est ce seul point de vue qui m'a fait réagir sur quelque chose qui pourrait passer pour un détail.
PAr contre si vous reperez des chevaux qui aiment sauter et peuvent assurer seuls indiquez les moi car
cela me simplifierait la vie...Sans rancune...
Vous semblez bien savoir ce qui se passe dans la tête des chevaux, cher intervenant, et vous avez de la chance. Vous avez une bonne maîtrise de la sémantique mais je vous fais observer que j’ai parlé « d’envie » de sauter, pas « d’aimer » sauter, ce qui est différent.
Depuis Gustave Le Bon qui parlait de « responsabilité partagée » entre le cavalier et sa monture, à tous nos éthologues contemporains ( qui ne parlent d’ailleurs pas tous le même langage) en passant par le général Decarpentry qui disait que le cheval devait revenir à l’écurie aussi joyeux qu’il en était parti, le thème de la motivation du cheval est tortillé dans tous les sens. J’en suis resté, quant à moi, à cette nécessité première de rendre le cheval aussi disponible que possible, en faisant appel à sa compréhension ( anthropomorphisme ? allez savoir. J’ai du mal à croire que le cheval n’obéit qu’à des stimuli et qu’il ne fait que parce qu’il n’a pas le choix) Alors je suis encore fortement imprégné de la formation de base que j’ai reçue ( commune avec la vôtre si j’ai bien compris) qui consiste d’abord et avant tout à mettre le cheval et avant puis à lui communiquer le désir du mouvement en avant. Vous tortillerez le mot « désir » comme vous voudrez, chacun a le droit d’évoluer différemment mais le devoir de respecter les opinions des autres. Vous me pardonnerez de ne pas passer plus de temps sur ce sujet.
« chacun a le droit d’évoluer différemment mais le devoir de respecter les opinions des autres. Vous me pardonnerez de ne pas passer plus de temps sur ce sujet. »
En dehors de cette superbe indifférence non justifiée je partage (hors le «"désir ") ou respecte la plus part des passages de votre intervention.
Je ne pense pas que mon point de vue puisse être motivé par un manque de respect des autres et de vous en particulier. Quant à l’effort de compréhension de ce qui se passe dans la tête des chevaux je le crois indispensable et je ne pense pas que cela mérité votre morgue et votre presque raillerie. La nécessité de comprendre si possible le langage, l’attitude, les comportements des chevaux permet de donner des conseils à ceux dont on a la charge d’enseigner. C’est dans ce sens que j’ai évolué et je ne pense pas que ce chemin soit différent dans l’esprit des meilleurs des Maîtres que comme vous j’ai lus et relus.
Voyez vous je suis allé sur ce forum sur le conseil de l’un des membres de votre association. Il semblait que l’ouverture d’esprit et la confrontation sincère des idées présidassent ; visiblement votre réaction ne va pas dans ce sens là. J'en donnerai pour preuve votre passage:
"Vous semblez bien savoir ce qui se passe dans la tête des chevaux, cher intervenant, et vous avez de la chance."
Cher Colonel cela n'est pas une question de chance mais une question de motivation et de beaucoup de travail.
Mais puisque ma sémantique semble vous irriter je vous confirme une opinion commune à ceux qui comme moi chaque jour se remettent en question : malheureusement l’envie (même créée par le cavalier) ou le désir ne sont pas les motivations qui font sauter les chevaux, tous ceux en charge d’entraîner des chevaux d’obstacles en sont convaincus ; voilà pourquoi je ne m’imaginais pas que cette position puisse déranger votre certitude.
Sur un plan personnel, effectivement j’ai partagé avec vous certains lieux et une certaine époque. Je n’étais qu’un de ces petits Sous Maîtres. J’ai beaucoup appris à Saumur et je suis reconnaissant de tout ce savoir qui m’a été dispensé même si il m’a fallu parfois désapprendre certains dogmes. Aujourd’hui encore il structure mon travail. Mais je n’y ai point observé à l'époque l’humilité et la nécessité de se remettre en question. La théorie brillante et l’uniforme prestigieux ont produit des êtres d’exception qui n’ont malheureusement pas été remplacés depuis longtemps. Une partie de leur grandeur et cela apparaît dans leurs écrits est le produit de leur incessante recherche de la compréhension de la psychologie du cheval. C’est cette dimension que j’aurais aimé partager avec vous mais il est des postures qui interdisent ce rapprochement.
VALLADIER Georges
We feel the nostalgia.
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On sent la nostalogie.
Mon Colonel,
Vous serait-il possible de dire simplement "je ne suis pas sûr que l'on puisse préjuger de ce qu'il y a dans la tête des chevaux" plutôt que de prendre un ton hautain et sentencieux? Comment voulez-vous que les intervenants soient calmes et courtois s'ils ressentent votre ironie à leur égard?
Je me permets de vous dire cela car j'ai l'âge et la carrière militaire qui le permet. Je pense toutefois que telle n'était pas votre intention et que vous conviendrez volontiers que ce forum, qui prône le respect du cheval, doit aussi permettre aux intervenants de se sentir à l'aise pour exprimer leur avis sans craindre le fameux "silence dans les rangs" que nous avons connu dans nos carrières?
Cordialement,
JM Acchiardo
In his secret Manege of the tuileries, La Guérinière gave birth to an half-mythical
creature. Only one of this creature was able to defeat a whole army by himself.
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Dans son Manège secret des Tuileries, La Guérinière a donné naissance
à un être semi-mythique. Une seule de ces créatures était capable de vaincre une armée entière à lui tout seul.
"J'ai repensé également -en considérant que le cheval s'engageant pour sauter est dans la même position que le cheval en train de s'arrêter-"
C'est tellement vrai que à la fin de la derniére foulée avant l'obstacle, le cheval à un trés bref moment d'arrêt et que ses deux postérieurs sont à l'appui pour péparer la détente et donc sa masse est supportée complétement par ces deux membres: le mouvement de déplacement horizontal se transformant en déplacement vertical.
Decarpentry avait cette saine vision de par sa pratique de la complémentarité dressage/obstacle.