Bonsoir Fançoise!

Sujet chaud brûlant...

Mes mains sont basses avec les jeunes chevaux, surtout lorsque je les monte pour la première fois : ils peuvent moins contracter leur dos contre le cavalier et ainsi se faire peur/mal - bondir...
Ensuite, elles sont là où je veux inviter la tête du cheval mais plutôt basses : le meilleur remède contre l'encapuchonnement (pour peu que l'on veuille l'éviter...) est, à mon sens, l'impulsion et la recherche d'une locomotion qui conserve la pureté des allures.

A vous, lancez vous!

super interressant! votre truc du dos! et je sens comme vous, mais toujours dans l'esprit de relancer la baballe, mon prof m'a dit " mains hautes au cas ou il parte en saut de moutons ou se cabre.." ça m'a semblé pas bête sur le coup.. puis j'ai senti qu'effectivement il y avait ( meme avec un très léger contact) un truc qui ne roulait pas derrière..donc je les ai rebaissées en retrouvant de bons sentiments, mais en culpabilisant d'ecrabouiller eventuellement sa petite langue.. je suis contente d'avoir vos points de vue!!!

Bonsoir,

Effectivement Françoise, si vous regardez les archives du forum, vous verrez qu'il s'agit d'un sujet chaud, voire même explosif :)

Cela dit, je crois deux chose :

- Premièrement, ça va dépendre de la constitution physique du cavalier. Si vous mesurez 1.80 m vous aurez plus de latitude pour placer vos mains haut ou bas que si vous mesurez 1.50 m. Ça me parait quelque peu évident

- Deuxièmement, je crois que ce qui est important, c'est d'avoir une main efficace et c'est selon le couple. SI vous vous sentez plus efficace les mains hautes, gardez les mains. Dans le cas contraire, baissez-les. Changez de cheval, et , si vous avez l'habitude de monter les mains hautes, vous ressentirez peut être le besoin de les baisser (ou vice-versa). Je suis convaincu que c'est le cheval qui vous dit où avoir les mains, et ce qui compte, c'est d'apprendre à écouter son cheval.

Voilà le résultat de ma très modeste expérience.

super!! je suis d'accord avec vous! on doit s'adapter a son cheval!! et je trouve a nouveau le thème "sentir" ce qui est bien interressant,je n'ai pas consulté les archives d'Allège, mais j'espère qu'entre gens de bonne volonté,on a que des choses a partager, et pas de sujets ou s'affronter, je suis convaincue,et très heureuse de voir ,que chacun a notre façon, nous recherchons une façon de communiquer avec notre "ET" de cheval ,pour pouvoir ensuite danser avec lui,et rechercher cet "equilibre"? "harmonie"?"art"? "grace"?peut importe le nom.. c'est notre graal commun ! et toutes les experiences des uns et des autres sont riches d'enseignements! merci de votre réponse!

Bonjour, je pense que tous 2 ont raison, selon la situation. Mon professeur m'a toujours dit "prends ton cheval OÙ IL EST !!!" et ça fonctionne à merveille. Avec les jeunes chevaux, j'applique les principes de Faverot de Kerbrech et je décompose.
A l'arrêt : demander et obtenir la décontraction de la machoire et légèreté.
Ensuite : demander le mouvement.
Si je perds la légèreté et que le cheval ne réponds pas immédiatement à l'aide sensée le remettre dans l'équilibre, j'arrête à nouveau et refait ma demande de légèreté. Au fur et à mesure des progrès du cheval, les arrêts sont de plus en plus rares.
Le travail se fait sur renes demi-tendues et le coco machouille joyeusement son embouchure. J'ose espérer qu'ainsi, leur langue ne souffre pas trop du traitement.
PS j'ai essayé avec un licol Parelli : le cheval répond de même, machouille et salive

Oui, vous avez raison Catherine : si nous voulons des chevaux souples, nous devons l'être aussi, mais dans la tête!

J'ai reçu le film DVD produit par "Dressur Studien" dans lequel Ph. Karl et le juge allemand de dressage Chr. Hess échangent leurs points de vue, élèves à l'appui : très intéressant, dommage que ce ne soit pas traduit en Français!

Message édité par: EcoleDesChevaux, à: 2007/11/18 20:05

Bonsoir,
Merci de supporter mon "grain de sel" sur un sujet aussi "chaud".
Mains hautes, mains basses : peut-être, mais pour quels chevaux ? Là, est la question.
Certains chevaux ont une propension à la convexité et d'autres à la concavité.
Cette tendance est souvent mise en valeur lors des postures de fuite et correspond à des tempéraments homéopathiques bien distincts. Ces facultés sont constitutionnelles aux chevaux.
Le cheval concave (dos creux, posture de fuite : tête haute) se rassemblera avec beaucoup d'instabilité et peu d'efficacité. Il cherche souvent à se latéraliser. Les mains sont avec lui, très difficiles à gérer. Souvent les mains basses l'enferment et l'emboutissent. Toutes les occasions seront bonnes pour "s'effondrer" et ne pas s'engager. Le mieux pour lui serait peut-être les mains avancées et le tolérer peu brillant. Souvent, la contrainte du rassembler donne une encolure brisée sur la 3e cervicale, le garrot restant bas, le dos plat et les postérieurs .....
Le cheval convexe (dos rond, posture de fuite : tête basse) Ce cheval vous pardonnera toutes vos fautes de mains. La transition arrêt/pas se fera par une élévation du garrot et se il diagonalise très facilement. Fillis, à-pied, demandait cette transition avec la cravache au poitrail. Était-ce pour sélectionner ses chevaux ou leur imprimer un bon réflex ?

Les règles équestres concernant la place des mains sont très subjectives. Considérons d'abord nos chevaux puis ce qui leur convient le mieux.
Et n'oublions pas : c'est le cheval qui fait le cavalier.
Cordialement

Bonjour,

Je rejoins Catherine, c’est selon la situation mais aussi le travail et les objectifs.
Cavalier d’obstacle, j’utilise durant le travail beaucoup les mains hautes et parfois très hautes avec des jambes actives pour obliger le cheval à engager.
Ces mains hautes au travail, ce sont les mêmes que j’ai vues le Colonel Carde utiliser pour la démonstration durant notre rencontre A-G , je pense pour les mêmes raisons, puisque son cheval était à ce moment-là fortement engagé.
Si, entre les obstacles, les mains peuvent être plus ou moins basses, à l’abord de ceux-ci, pour dégager les épaules du cheval et le rééquilibrer, les mains se lèvent.
Ce geste est régulièrement observable chez les cavaliers qui tournent en internationaux, anciens ou nouveaux.
Jean d’Orgeix écrivait sur ce forum : « la légèreté s’obtient d’emblée avec le relèvement de l’encolure », ce qui se fait avec des mains hautes.
À ce sujet voir sa vidéo sur « le travail du jeune cheval ».

Cordialement,
Alain

Bonjour,
Pensez-vous Alain qu'avec une technique appropriée, tous les chevaux soient capables des mêmes performances ?

Bonjour Bruno,

La première chose à vérifier, c’est qu’il n’y est pas de pathologie handicapante.

Nous pouvons poser la question autrement :est-ce qu'avec une technique appropriée, tous les êtres humains sont capables des mêmes performances ?

Plusieurs facteurs sont à prendre en compte aussi bien pour les chevaux que pour les humains.

Premièrement le travail, en considérant comme vous le dites que la technique soit appropriée.
J’ai une vie associative qui a commencé à l’âge de 12 ans en club où j’ai pratiqué le foot, le basquet et la natation, elle s’est terminée à 40 ans.
Durant cette période, j’ai vu des jeunes plutôt chétifs sur qui l’on ne miserait pas un clou, devenir de très bons sportifs et pou certains faire carrière dans les meilleurs clubs d’Europe.

Avec les chevaux, les mêmes choses peuvent se produire et je fais tout de suite un parallèle avec ce que nous dit JDO :
« Avec des chevaux moyens, on peut arriver à d’excellents résultats ».
Il faut néanmoins leur donner le temps or dans cette société qui va de plus en plus vite, c’est ce que les gens se donnent de moins et de moins.

Jean-Claude RACINET nous dit dans son livre qui vient de paraître « Trente-cinq propositions insolentes pour comprendre l’équitation » qu’un cheval qui lève sa tête lève son dos, un cheval qui baisse sa tête baisse son dos…. Mais pour cela il faut qu’il soit en mouvement !

Deuxièmement, je pense qu’un cheval, tout comme un homme peut être moyen dans une discipline et très bon dans une autre.

Cordialement,

Alain