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La descente de main, réalité et humour :

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FARNAULT Philippe
Offline
Joined: 25/07/2006

Nuno Oliveira nous enseigne clairement : « La descente de main est la récompense d’une impulsion supérieure dans laquelle le cheval maintient le rassembler sans avoir besoin de l’aide continuelle du cavalier. » L’homme satisfait offre une récompense.
Et de son côté, Michel Henriquet observe avec discernement : « Le cheval correctement rassemblé détend justement ses rênes. » ! Je comprends que le cheval disposé présente également une récompense à l’homme.

Que penser avec raison ?
Qui, du cheval ou de l’homme, est l’inventeur de la « descente de main » ? Je crois nettement aujourd’hui que c’est le cheval qui prend l’initiative de récompenser le cavalier…
Ainsi la descente de main dépendrait du bon vouloir de l’animal ! D’une disposition favorable dont profiterait le cavalier (et qui tout de même découlerait d’un travail préalable et juste. Je vous en prie, ne me remerciez pas.)

Alors sérieusement : « le cheval qui détend ses rênes » et « la descente de main » sont-elles deux situations qui se cumulent ?
Ça vaut le coup de se remettre à cheval dès que possible pour se faire sa propre idée ! Bye.

Bruno dLB.
Offline
Joined: 24/11/2007

Il semblerait que certains chevaux soient capables de détendre leurs rênes.

En fonction de leur construction, les chevaux convexes s'arrondissent facilement et détendent les rênes. Les sujets concaves seront régulièrement repris par leur cavalier qui doit assurer la descente de main.

L'homme invente la descente de mains, le cheval la détente des rênes.

Je pense que l'homme de cheval que vous êtes a vécu ces situations.
Ce n'est que mon avis non autorisé !

 

FARNAULT Philippe
Offline
Joined: 25/07/2006

Merci, Bruno pour ces précisions.
Votre phrase « Je pense que l'homme de cheval que vous êtes a vécu ces situations » est excellente… pour me mettre mal à l’aise, parce que je n’ai effectué qu’une analyse de texte de 2 citations. Je souhaitais attirer et « provoquer » ceux qui ont vécu cette expérience, car il faut bien en avoir pour faire la différence entre « la descente de mains » et « la détente des rênes » (Michel Henriquet va plus loin en parlant de la « respiration » des rênes). Bye.

« Se méfier des penseurs dont l'esprit ne fonctionne qu'à partir d'une citation. ». Aïe !

Bruno dLB.
Offline
Joined: 24/11/2007

Michel Henriquet va plus loin en parlant de la « respiration » des rênes

J'ai pour le travail et l'expérience de monsieur Henriquet, un respect certain.

La "respiration des rênes" est une de ces formules allégoriques qui seront évocatrices (peut-être) pour un cavalier donné, mais j'imagine ce que pourrait penser un jeune cavalier face à une telle évocation.
A moins qu'il s'agisse d'une synthèse entre "détente" et "descente" ?

J'ai souvent "perdu pied" avec des propos ou des dessins trop surréalistes...
Les études sur la construction des chevaux permettent de mieux les aborder mais surtout de comprendre leurs réactions, leurs limites, leurs nécessités et leurs capacités.
Une fois encore, je reprends derrière le colonel D. Bogros : "c'est le cheval qui fait le cavalier".

Merci, Philippe, de permettre cet échange...

 

FARNAULT Philippe
Offline
Joined: 25/07/2006

J’avais écrit cela sur le forum le 25 Mai 07 :

-(La "respiration des rênes" est une métaphore sympathique et utile au cheval sans aucun doute. La difficulté étant de sentir « respirer » les rênes en étant à cheval.
Cette pensée peut paraître biscornue, sauf pour des cavaliers aptes à sentir le mouvement des postérieurs du cheval …
Il faut se rappeler que la démonstration a été faite par Mme Catherine Henriquet qui maîtrise parfaitement l'engagement de ses chevaux et leur rassembler. Et même sans s'en rendre compte, si l'on se souvient de l'anecdote suivante: Michel Henriquet attire l'attention du public sur l'engagement de l'entier "Laisser Faire" effectuant une figure. La réponse vive de la cavalière a été de dire, à peu près :"Je ne m'en suis pas préoccupé".
Ce qui m'a fait dire tout haut: "Cela signifie que lorsque l'exercice est bien exécuté par le cheval, il est inutile d'en rajouter!" En disant cela je souhaitais défendre la légèreté qui se trouve parfois bafouée par les excès d'un cavalier désirant bien faire et contraignant par ignorance le cheval. Le mieux est l'ennemi du bien.)-

FARNAULT Philippe
Offline
Joined: 25/07/2006

Concernant le jeune cavalier (dont vous parlez, Bruno) et sa compréhension hésitante des sensations qu’il doit enregistrer sur le dos d’un cheval. J’ai poursuivi ainsi :

-(Cette façon d’agir -la tentation d’en faire de trop- est parfois pour des cavaliers plus "jeunes" l'expression d'un défaut (normal) de sentiment. Combien de fois n'entend-on pas dire: "Demande à ton cheval de s'engager plus" et l'élève, de niveau Galop 4, 5, 6… de demander en passant devant un copain: "est-ce qu'il s'engage?" L'enseignant devrait donc plutôt apprendre à son élève à être patient. Avec tout ce que cela entraîne au niveau de la sobriété des gestes du cavalier.
A ce niveau d’apprentissage la notion d'engagement du cheval devrait faire uniquement partie de l'enseignement oral. A cheval elle est abordée simplement dans l'apprentissage de la variation des allures. Si l'élève ne parvient pas à sentir où en est son cheval sous lui, il ne faut pas le tromper en lui demandant de "toucher à l'engagement". A débattre entre enseignants au service de la légèreté et de l'équitation pratiquée de l'arrière vers l'avant…)-

FARNAULT Philippe
Offline
Joined: 25/07/2006

-(La "respiration des rênes" était donc la conséquence du rassembler correct des chevaux présentés par Mme Catherine Henriquet et intéresse le haut niveau compte tenu de l'expérience possédée. "Le cheval correctement rassemblé détend justement ses rênes" nous a dit Michel Henriquet, "sans avoir besoin de l'aide continuelle du cavalier" rajoute Nuno Oliveira, ange gardien de l'équitation classique, en décrivant l'impulsion supérieure nécessaire au rassembler.)-

J’isole cette phrase qui me paraît importante par rapport à ce sujet:
- Cette pensée (de « respiration des rênes ») peut paraître biscornue, sauf pour des cavaliers aptes à sentir le mouvement des postérieurs du cheval- et conscients que la flexion du rein du cheval facilite le rapprochement des membres postérieurs et antérieurs.
Amicalement. Bye.

BRAVARD
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Joined: 02/05/2008

Bonjour,

Une vraie descente de mains doit provoquer une très visible détente des rênes!

SINIGAGLIA Françoise
Offline
Joined: 03/10/2007

c'est vraiment pour le plaisir de discuter, car je suis d'accord avec tout ce qui se dit là,et je pense que les légères variations ne sont que l'expression de la sensibilité propre a chacun; mais pour reprendre bruno de la Bonnellière , moi aussi ,j'ai été parfois un peu "abusée" enfin j'ai "perdu pied par rapport a des explications..";je crois, et j'en ai fait l'expérience que si l'on détend NETTEMENT ses rênes ,en descente d'aides, (je dirais trop nettement) il y a forcément une reprise de contact au changement suivant demandé que le cheval très sensible peut prendre pour une ... ou en tout cas se perturber.et aussi si l'on détend ses rênes en descente d'aides, que font les novices ?(dont j'ai longtemps fait partie) ils avancent les mains.. et pour reprendre le contact , ben ils les reculent! au lieu d'attendre que le cheval vienne dessus se poser, et voilà: on est arrivés juste a l'inverse! on voulait "récompenser" et on fini par "sanctionner" en reculant ses mains.d'autre part un de mes enseignants m'a fait remarquer a juste titre qu'il avait observé que certains chevaux étaient plus perturbes par cette "baisse" trop accentuée de la tension des rênes; et que pour être plus sur de ne pas se tromper, il fallait penser "ne fais plus rien" ce qui automatiquement faisait "descente" en realité, mais presqu'imperceptible pour nous.j'aime bien l'idée des rênes qui respirent, j'irais plus loin : parfois "elles soupirent" d'aise ou de mécontentement.. amicalement françoise sinigaglia

Webmaster
Offline
Joined: 16/05/2011

Pour rendre et reprendre sans tirer et sans à coups, la lecture du livre de Jean d'Orgeix sur "Les mains et autres non-dit de l'équitation" m'a été très bénéfique : il y explique une façon de tenir les rênes qui permet facilement d'éviter ces fautes de main.

Nicole LAHM - Webmaster

Buridan
Offline
Joined: 17/03/2006

Bonjour,

Les rênes n'ont pas besoin d'être tendues pour qu'il y ait une communication possible. Le cheval peut sentir le pouce et l'index se serrer sur des rênes complètement détendues.
Donc, la question est : pourquoi garder des rênes tendues ?

Message édité par: Marcantoni, à: 2008/05/06 11:49