Pensée de la semaine
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Merci monsieur Farnault pour cette splendide citation de Jean Claude Racinet. Bien qu'ayant été régulièrement en relation avec lui je ne la connaissais pas. Quel bel hommage vous lui rendez!
Et bravo à Juliette: je n'aurais pas dit autrement.
Bonjour à tous,
jusqu'à quel point pensez-vous la décontraction de la mâchoire est compatible avec la tension des rênes ?
Cette décontraction est souvent sacrifiée sous prétexte que le cheval doit "rentrer dans son mors", "être tendu", etc... or J.C. Racinet était Bauchériste, la décontraction de la mâchoire était un pré-requis pour lui, non ?
n'y voyez pas d'agressivité, mais cette idée de "rentrer dans son mors" me tracasse, je ne la comprend pas en fait.
Cordialement, marie
Contact, légèreté, tension des rênes. On touche là au mystère évoqué par JC Racinet.
En fait il faut réaliser l’alchimie entre ces trois notions. A cela l’expérience et le tact sont indispensables. Comme piste de réflexion je dirai que la tension des rênes ne peut être que celle qui ne s’oppose pas à la décontraction de la mâchoire. Et que, celle-ci réalisée, le cheval se conduit par la plus légère indication des rênes. Ce qui ne met cependant pas le cavalier à l’abri de résistances qui peuvent survenir ensuite pour différentes raisons ….et qu’il lui faudra réduire sans états d’âme. Bonne main ne veut pas dire pas de main.
Quant à « rentrer dans son mors » cela ne signifie rien, du moins pour moi.
Bonjour,
Marie, je vous suggère une petite expérience pour vous persuader que «la décontraction de la mâchoire est compatible avec la tension des rênes» :
Attachez une ficelle (ou une paire de rênes) au mur, prenez la dans vos mains et essayez de la tendre sans contracter vos doigts ni vos paumes: facile, non?
Alors à cheval, votre main sera le mur (attention à ne pas surinterprêter mon image!), et la bouche du cheval fera le travail de votre main dans l'expérience.
La seule chose difficile ici (mais DIFFICILE!!) c'est de faire comprendre au cheval que vous voulez qu'il soit décontracté... c'est psychique, pas physique. Le tact équestre pourrait se définir en partie comme ça.
Amitiés,
Jean M
Bonsoir à tous,
Marie a écrit:
Cette décontraction est souvent sacrifiée sous prétexte que le cheval doit "rentrer dans son mors", "être tendu", etc...
Evidemment, "rentrer dans son mors" ne signifie rien, alors que "franchir son mors" nous parle davantage.
Pour terminer cette page d'écriture, rappelons qu'un cheval à peu près droit, animé d'une joyeuse auto-impulsion avec une bouche décontractée, tombe dans le ramener comme un homme du monde s'incline pour baiser la main d'une dame.
Ainsi, les oreilles s'approchent de la verticale de la bouche. Il "franchit son mors".
Marie s'insurge contre le "ramène-toi et bouge plus" et nous sommes bien d'accord.
En cas de dysfonctionnement, téléphoner au général l'Hotte qui vous répondra à coup sûr: "Interrogez les hanches".
Amicalement.
La citation de Jean Claude Racinet pourrait bien glisser vers l'accueil dans « la Pensée d’une prochaine semaine »…