A propos d'incurvation
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Piotr,
tu as tout à fait raison, c'est un codage (du moins, en ce qui me concerne) parce que JCR, lui, indique très clairement sur quelle battue agir précisément.
Ca, c'est trop fastidieux pour moi, comme l'est la recherche du temps exact sur lequel demander un changement de pied ; donc, je n'ose parler de timing. Juste de séparation des aides.
Bien entendu, si on ne parle pas de timing, tout effet demandé inopportunément n'est tout de même pas sans gêner "l'entente cordiale."
Encore que notre partenaire, brave, s'accomode de nos imprécisions relatives.
Mais, pour tenter de répondre un peu à ta question, je fais très personnellement intervenir l'assiette pour ralentir le galop en fermant périodiquement les doigts sur les deux rênes : c'est ce que j'avais montré à Miss Maryan, et sur mon loup, elle a fait comme moi, elle a obtenu comme moi ; tu fais comme moi sur mon loup, tu obtiens comme moi, mieux qui sait.
Tu fais différemment, ça devient difficile, non pas que ton équitation est mauvaise, évidemment, mais tu perturbes alors le codage, qui n'est qu'un codage, comme tu le soulignes. Et comme mon loup déborde de sang, il se met à danser sur place.
Après, le codage appartient au cavalier ; tiens, avec "K", tu recules la jambe extérieure, il ne prendra pas le galop, mais l'appuyer, parce que nous partons sur les aides latérales intérieures. Ce n'est ni mieux ni moins bien qu'une autre combinaison (enfin, si, mais c'est un autre sujet) à ceci près que par goût, tu sais que je cherche à décombiner les aides.
A épurer, quoi.
Sur Impérial, que j'ai le bonheur de travailler depuis deux mois (un sacré cheval, celui-là !) je colle au plus près des codages de sa propriétaire, et sa propriétaire, progressivement, s'approche de mes codages (par goût, mimétisme, peu importe, c'est son choix). Bref, un lent et progressif "transfert".
Il y a c'est certain des artistes dont je ne suis pas, mais pour prendre un cheval au pied levé, c'est son cavalier que j'observe surtout.
bye
Piotr écrit:
[L'action seule et isolée sur telle ou telle rêne pour repasser du galop au trot ou au pas ..., hmmm, j'aimerais bien voir.
P.
... moi aussi, c'est une équitation qui me semble tendre vers le cirque au sens réducteur du terme: dans cette optique là, pourquoi pas lui apprendre à passer au trot quand on lui pince une oreille (où à un endroit plus accessible si le cheval est trop grand), et au pas quand on lui dit "marche"??????????????
L'assiette joue forcément, consciemment ou pas... et pour les moins doués, ceux qui ont besoin d'explications avant d'utiliser leur simple instinct, il faudra bien leur expliquer............
De même, par exemple, lorsque le dogme de la main fixe mal comprise nous mène à l'ineptie suivante: ne pas avancer les mains et laisser filer les rênes EXCLUSIVEMENT dans un allongement. Pour retourner dans une attitude plus rassemblée, à moins d'avoir prévu un enrouleur automatique (voir laisses pour chiens), le plus simple est de lui souffler "laaaaaa".................
Ce que certains semblent décrire, ce n'est pas une équitation dans laquelle le cavalier se fond dans son cheval, mais une équitation de conditionnement mental ce qui n'est pas classique.
Eh ! Je pars du principe que JCR dit ce qu'il fait. Le Gal n'y est peut-être tout simplement pas parvenu. Je n'en sais rien.
Il faut demander à ceux qui ont travaillé avec JCR.
Je n'ouvre plus ma bibliothèque,mais je crois me souvenir que d'autres auteurs annoncent choisir le temps (parfois différent d'un auteur à l'autre, ce temps !)
Donc, quasi-impossible pour moi, ça, c'est certain !
(je t'ai répondu en MP)
bye
Bon,
Si on admet que, mécaniquement, pour passer du galop au trot il faut agir sur la rêne extérieure au deuxième temps du galop afin de prolonger un poil le poser du diagonal externe et partant, retarder le poser de l'antérieur interne qui ainsi attendra le poser du postérieur externe pour reconstituer le diagonal interne qui nous manquait pour être au trot, soit!
Pourquoi pas, d'autant qu'on peut se préparer mentalement sur les foulées de galop précédentes, ce qui donne:
ba da boum... ba da boum... ba DA boum. Et hop! Dada est au trot!
Just for fun et pardons pour l'éventuelle indigestion!
Amicalement.
Message édité par: pianissimo, à: 2009/11/28 19:04
A Xavier, Comment fais tu en ligne droite ? Où est la main intérieure et la main extérieure ? Penses tu vraiment que le cheval arrive à différencier en fonction de la main à laquelle in marche, qu'elle rêne est intérieure ou extérieure ? Ca ne serait pas plutôt une modification (peut être inconsciente) de ton attitude, de ton buste qui donne l'indication au cheval?
Je ne doute pas que ça fonctionne, mais j'ai un doute sur la différenciation intérieur/extérieure pour le cheval.
Amicalement,
Message édité par: fouinix, à: 2009/11/28 18:48
intérieur, extérieur par rapport au pied sur lequel le cheval galope.........
KATZ Yves écrit:
intérieur, extérieur par rapport au pied sur lequel le cheval galope.........
Ok je comprends
Et concernant le temps. Il est peut être possible qu'inconsciemment on se base sur un autre indicateur que le temps précèdent?
Le temps ne correspond pas forcément au temps d'une battue de galop mais à un "indicateur".
Exemple sur ce schéma, si le cavalier décide son action au deuxième temps, selon Decarpentry (et je le crois) son action n'interviendra pas à l'instant du 3ième temps mais après. Par contre, s'il fait appel à ses sensations il peut se baser sur le premier temps (ou tout autre indicateur) et avec de l'habitude son action peut tomber juste, c'est à dire au 3ième temps.
Ca me fait penser à de la musique!
Après ce schéma je repense à Oliveira : "Délaissez un peu la technique et montez avec votre coeur."
Message édité par: fouinix, à: 2009/11/28 19:14
Adrien Nayrat écrit:
Après ce schéma je repense à Oliveira : "Délaissez un peu la technique et montez avec votre coeur."<br><br>Message édité par: fouinix, à: 2009/11/28 19:14
Évidemment ! On pense à la musique. Mais, à moins d'être doté d'un talent exceptionnel et/ou hors de rares instants de grâce, pour se permettre d'oublier la technique, il faut avoir une excellente technique.
En fait après relecture du post de Piotr, je ne sais pas si mon schéma a encore une utilité!
Message édité par: fouinix, à: 2009/11/28 19:39
Christopher,
Raccourcissant ou allongeant des temps, Racinet recrée dans une allure les temps de l'allure à venir.
Il insiste sur telle ou telle battue particulière, mais j'ai remarqué que mon imprécision n'obérait pas la compréhension du cheval.
En revanche, les accompagnements et contre-accompagnements sont précieux et plutôt aisés à appliquer tel que l'indique JCR.
Pour le codage évoqué plus haut, il est évident que la vitesse de déplacement doit être compatible avec la transition demandée.
bye
xavier Kenaz